Actualités
Pôle emploi :
bientôt des plages horaires réservées
uniquement aux entretiens sur rendez-vous ?
Plusieurs après-midis par semaine, les agences de Pôle emploi pourraient être réservées uniquement aux rendez-vous des demandeurs d’emploi, d’après un document de travail que l’Agence France Presse (AFP) a pu consulter.
Et si les agences de Pôle emploi fermaient leurs portes plusieurs demi-journées par semaine pour ne laisser entrer que les chômeurs ayant rendez-vous ? D’après un document de travail dont l’AFP a eu copie, les agences pourraient se consacrer uniquement aux entretiens individualisés au rythme d’un à quatre après-midis par semaine, « sauf en cas de demande urgente».
Durant ces plages horaires définies « en fonction des caractéristiques des territoires », même les ordinateurs en libre accès seront réservés uniquement aux personnes ayant un entretien programmé.
Testé dans 40 agences dans 9 régions
Approuvée par le conseil d’administration début juillet 2015, cette nouvelle organisation des agences a déjà été testée dans « 40 agences réparties sur neuf régions ». Elle devrait être déployée sur tout le territoire entre septembre 2015 et mars 2016 selon le document « confidentiel » transmis aux syndicats du Comité central d’entreprise (CEE).
Ce dispositif sera présenté le 21 juillet 2015 en CCE extraordinaire, puis soumis à une consultation début septembre 2015.
Améliorer le suivi des demandeurs d’emploi
Le projet entend « augmenter le temps consacré à l'accompagnement des demandeurs d'emploi, favoriser le traitement personnalisé de l'indemnisation ou encore améliorer la satisfaction ». Dans les 40 agences où le dispositif est testé depuis février, ces objectifs seraient atteints, d’après Pôle emploi.
30 % d’entretiens en plus
D’après la direction de l’organisme, les conseillers ont pu se consacrer près de 1,5 jour en plus au suivi des chômeurs grâce à cette nouvelle organisation. De plus, le temps dédié « au traitement des dossiers indemnisation a augmenté de 10 % comparé aux agences témoins ».
Les usagers du service, quant à eux, ont bénéficié de « 30 % d’entretiens en plus », sans ressentir de dégradation de la qualité d’accueil, selon Pôle emploi.
Source : Marie Dagman - 17/07/2015 http://www.dossierfamilial.com/emploi/chomage
Loin des "digital natives", ces jeunes en galère car exclus du numérique
Tous les 18-25 ans ne sont pas nés un clavier entre les mains. Les nouvelles technologies profitent peu aux jeunes en difficultés, qui ne savent pas s'en servir pour mieux s'insérer. Une étude d'Emmaüs Connect s'est penchée sur leur cas.
L'exercice consiste souvent à reprendre les bases : comment insère-t-on une pièce jointe dans un mail? Où faut-il cliquer pour valider son inscription sur un site web? Que se passe-t-il quand on appuie sur la touche "entrée"?...
Au pied de Montmartre, la mission locale de Paris accueille chaque année des milliers de jeunes pour qui les technologies prennent souvent des airs de terrain mal défriché. Conseiller, Guillaume Bert est chargé d'assurer leur alphabétisation numérique, parmi une foule d'autres tâches, au fil des rendez-vous. "Des gestes qui pourraient nous sembler anodins n'ont en fait rien d'instinctif et nécessitent un apprentissage", pointe-t-il.
La mission locale est un espace d’intervention au service des jeunes. Chaque jeune accueilli bénéficie d’un suivi personnalisé dans le cadre de ses démarches. Les structures d’accueil doivent apporter des réponses aux questions d’emploi, de formation mais aussi sur le logement ou la santé.
Car les jeunes de la génération des 18-25 ans sont loin d'être tous en confiance avec les ordinateurs, smartphones et autres outils réputés faire fuir leurs grands-parents. N'en déplaise aux sociologues ou aux spécialistes du marketing qui aiment voir en eux des "digital natives", censés être nés le clavier dans les mains.
Emmaüs Connect publie, ce mercredi 3 juin 2015,une étude sur les "pratiques numériques des jeunes en insertion socio-professionnelle". Sa conclusion? "On présuppose chez cette tranche d'âge des compétences qu'elle n'a pas", assure Cécilia Germain Creuzet, directrice du développement de l'association, créée en 2013 pour mettre les technologies au service de l'insertion. Ou tout au moins, elles n'ont rien d'inné.
Les missions locales connaissent bien ces difficultés mais n'ont pas toujours les moyens d'y faire face. "Notre réponse a longtemps été un peu monolithique, juge Thierry Jarlet, centrée autour d'ateliers sur les techniques de recherche d'emploi dans des cyberespaces où les jeunes viennent 'en flux'. Mais c'est chronophage et cela demande de mobiliser plusieurs conseillers à la fois. D'autant que les différences de niveau des jeunes font souvent que soit ils s'ennuient, soit ils sont largués."
Emmaüs Connect finit de son côté de plancher sur un portail web dédié à l'insertion professionnelle des jeunes, élaboré avec le cabinet Capgemini.
Autour d'une ergonomie simplifiée au maximum, il comprendrait aussi bien des offres que des modules de formation à la recherche sur le web, et servirait à terme de support de sites pour les missions locales.
Il sera présenté le 3 juin 2015 au Ministère du Travail.
Source du 3/06/2015 pour lire la suite :
http://www.lexpress.fr/emploi/l-insertion-source-d-angoisse-chez-les-jeunes_910106.html
http://www.mission-locale.fr/ http://www.mission-locale.fr/annuaire/
L'organisation représentante des petits patrons a présenté le 4 mars 2015 ses propositions pour améliorer enfin la gestion du Régime social des indépendants. Le tout en dénonçant des incohérences de gouvernance interne.
Après l'initiative de Bruno Le Maire, soutenu par 106 députés, c'est au tour de la CGPME de s'emparer du dossier RSI. Ces dernières semaines, voire ces derniers mois, la caisse n'a pas été épargnée par les critiques.
Elle s'est même retrouvée déstabilisée par une décision de justice défavorable au Tribunal de grande instance de Nice. Aller plus loin : Politique, justice, médias: le RSI ataqué de toutes parts
Plus de six ans après la mise en place de l'interlocuteur unique, tous les problèmes ne sont donc pas réglés au sein de la caisse. Le reportage de la chaîne M6 diffusé au mois de décembre 2014 a relancé la polémique, la Cour des comptes s'étant chargée de la première salve en 2012, dans un rapport explosif.
La semaine dernière, Gérard Quevillon, le Président national du RSI et Stéphane Sellier, son directeur général, insistaient pourtant sur les efforts déployés depuis 2013 afin d'assurer aux indépendants une qualité de service plus décente.
Mais la CGPME ne semble pas s'en satisfaire. François Asselin, son nouveau président, a ainsi tenu une conférence de presse afin de présenter ses propositions pour réformer en profondeur le fonctionnement de la caisse.
Auto-déclaration, dialogue et information
La CGPME, pour commencer, refuse d'entendre parler d'une fusion du RSI au régime générale. Pour la confédération, les indépendants doivent rester sous le joug d'une protection sociale plus malléable, de moindre ampleur à la base, avec la possibilité de la compléter moyennant finances. Une fois ce constat dressé, François Asselin formule quatre propositions pour en finir avec les déboires connus ces dernières années par la caisse.
La CGPME milite depuis plusieurs années pour que les indépendants puissent profiter d'un régime d'auto-déclaration et d'auto-règlement des cotisations. Ce qui permettrait aux indépendants de mieux anticiper leurs frais.
Sur ce point, le RSI a promis la semaine dernière une première avancée, puisque les cotisations seront recalculées chaque année au moment de la déclaration du chiffre d'affaires annuel. Autre avantage : les cotisants seront bien moins exposés à des appels à cotisations tardifs ou erronés.
Deuxième piste de travail, l'amélioration du dialogue entre les affiliés et la caisse. Une volonté qui se matérialise par deux propositions : la mise en place d'un rescrit RSI, ce qui signifie qu'en cas d'absence de réponse de la caisse pendant un certain délai, la demande de l'indépendant sera considérée comme acceptée.
Face aux problèmes rencontrés avec le centre d'appel, la CGPME préconise l'envoi systématique d'un écrit (par mail ou par voie postale) après chaque échange téléphonique.
Dans le même esprit, la confédération propose de mettre en place un médiateur RSI, indépendant de la caisse.
Pour la CGPME, les indépendants souffrent d'un manque réel d'informations sur le fonctionnement du RSI. Une conviction qui se vérifie aussi bien du côté des appels à cotisations que des dispositifs instaurés pour aider les entrepreneurs en difficulté.
Les pistes de travail présentées, le 4/03/2015, tournent donc autour de l'ajout des mentions sur le bordereau d'appel à cotisation de la possibilité de modifier le revenu provisionnel sur lequel le RSI se base pour calculer les acomptes.
Sur le bordereau de régularisation définitif, en revanche, il s'agirait de mentionner clairement la possibilité de recourir à un fonds d'action sociale en cas de difficultés et de l'alerter s'il n'a "pas atteint le seuil minimal lui permettant de valider ses trimestres de retraite".
Bisbilles sur la gouvernance de la caisse
La dernière piste de réforme porte sur la gouvernance même du Régime social des indépendants. Si la CGPME n'a pas hésité à saluer quelques progrès, elle dénonce un mode de scrutin au conseil d'administration déconnecté de la réalité.
François Asselin a ainsi rappelé "qu'aux dernières élections au RSI, la CGPME est arrivée en tête, devant l'UPA et l'UNAPL". Mais sans majorité absolue, la confédération n'a pu intégrer le bureau national pour faire valoir ses idées.
Selon l'organisation patronale, l'UPA et l'UNAPL contrôleraient tout bonnement ce bureau national. Les voix des libéraux, pour lesquels la représentation ne se fait qu'à l'echelon national, seraient allées pour Gérard Quevillon, l'actuel président.
Selon la CGPME, la coloration de ce bureau ne permet pas de répondre aux intérêts réels des artisans et des commerçants.
Dernier sujet de débat : un projet de recomposition de la cartographie des caisses régionales. Étrangement, celui-ci ne correspond en rien au projet de réforme gouvernemental (cinq régions à l'est, le Limousin intégré aux régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, etc..) et n'apporte aucune plus value dans un souci de meilleure collaboration avec les Urssaf.
A la CGPME, on pense tenir une explication : "En cas de refonte, il y aurait de nouvelles élections en 2018 avec un président par nouvelle région. Le code de la Sécurité sociale empêche au président de se présenter plus de deux fois."
Pour la confédération, cette règle ne serait plus valable en cas de fusion de caisses. Pour le plus grand malheur des indépendants ?
En savoir plus sur http://lentreprise.lexpress.fr/gestion-fiscalite/la-cgpme-s-attaque-de-front-aux-dysfonctionnements-du-rsi_1657840.html#wtPyqy36TC3AaD74.99
>> Aller plus loin :Politique, justice, médias: le RSI ataqué de toutes parts
Source : Ludwig Gallet le
Vous renseignez sur l’entreprise avant d’y postuler vous fera marquer des points auprès du recruteur. Votre connaissance de celle-ci transparaîtra dans votre candidature et lors de l’entretien, elle montrera votre intérêt pour le poste et l’entreprise dans son ensemble. Mais quelles sont les choses absolument indispensables à connaître sur votre future boîte ?
Son activité : le site institutionnel (ou « corporate ») de l’entreprise vous aidera à glaner les informations de base sur l’entreprise. Activité, filiales, produits vendus, clientèle cible… L’important est que vous cerniez ce qu’on fait dans l’entreprise, et ce sur quoi vous serez potentiellement amené à travailler.
Son produit : certaines entreprises fabriquent ou commercialisent un ou des produits phares qui ont parfois fait leur notoriété (ex : entreprises agroalimentaires, entreprises high tech…).
Son implantation et son rayonnement : national, international ? Connaître les sites d’implantation de l’entreprise dans laquelle vous postulez vous renseignera sur sa stratégie de développement et les éventuelles possibilités d’évolution géographiques.
Son histoire : certaines entreprises ont une longue histoire ou un passé original qui en dit long sur leur identité. Le connaître montrera votre intérêt pour celle-ci.
Sa culture d’entreprise : les méthodes de management pratiquées au sein de l’entreprise vont donneront envie (ou pas) de rencontrer le recruteur en entretien. La réputation d’une entreprise joue beaucoup sur son attractivité.
Son actualité, notamment économique : rachat, fusion, développement, entrée en bourse… Sans pour autant entrer dans les détails précis, il est préférable de se renseigner sur les grands traits de l’actualité économique de votre future entreprise et sur ses projets. Cela peut vous permettre de vous positionner vis-à-vis des opportunités à venir. Idem, n’hésitez pas à passer en revue les dernières campagnes de pub de l’entreprise.
Son organigramme, ou tout au moins une partie. Repérez les membres de la direction, et sachez à qui vous vous adressez : un technicien ou un opérationnel sera en effet peut-être plus sensible à vos connaissances concrètes et à votre savoir-faire qu’un RH qui jugera plutôt votre attitude et vos capacités à travailler en équipe par exemple. Et qui sait ? Peut-être même que vous connaitrez personnellement une personne de l’entreprise qui pourra vous aider à l’intégrer ?
Les chiffres clefs la concernant : chiffre d’affaires, date de création, nombre de clients, nombre de salariés, nombre de bureaux dans le monde et en France… Vous ne retiendrez certes pas tout mais connaître quelques chiffres clefs montrera que vous avez fait des recherches sur l’entreprise, et de ce fait, votre intérêt pour elle.
Ses principaux concurrents : la plupart des entreprises évoluent dans un milieu très concurrentiel et mieux vaut connaître les concurrents directs de l’entreprise afin de ne pas commettre d’impairs en la comparant à ceux-ci en entretien…
Les distinctions et prix récemment reçus : beaucoup d’entreprises sont récompensées pour leur management, la qualité de vie en entreprise, leur service après-vente performant. Connaître ces distinctions peut vous aider à marquer des points. Un peu de flatterie ne fait jamais de mal.
Le dress code : le connaître avant vous évitera toute « faute de goût » le jour de l’entretien.
Sa présence numérique : connaître la stratégie digitale de l’entreprise sur les réseaux sociaux, la manière dont elle communique, peut vous aider à mieux cerner l’activité de l’entreprise et savoir si elle a amorcé la transition numérique et elle s’inscrit dans une volonté d’innovation » comme enjeu stratégique pour sa croissance et sa rentabilité.
Source : Priscilla Gout – 10/02/2015 http://www.regionsjob.com/actualites/
Selon un sondage Ifop publié le 25/01/2015 par le quotidien Ouest-France, 80% des Français sont favorables à la création d'un nouveau service national, qui ne serait pas forcément militaire. Une étape que 40% des Français veulent rendre obligatoire.
C'est une réaction directe aux attentats de Paris des 7, 8 et 9 janvier 2015.
Selon le sondage Ifop publié 25/01/2015 dans le journal Ouest-France, une écrasante majorité des Français sondés souhaitent la création d'un nouveau service national.
Plus de la moitié regretterait même "la disparition du service militaire".
Les plus âgés sont les plus favorables
D'après les résultats de cette enquête, plus les personnes interrogées sont âgées, plus elles y sont favorables. Mais dans tous les cas, une très grande majorité (80%) valide cette mesure.
Chez les moins de 35 ans, ils sont 79% pour, 78 % chez les 35-49 ans et 90 % chez les 65 ans et plus.
Chez les jeunes de 18 à 24 ans, premiers concernés par le service, sont aussi largement solidaires, à 67 %.
Ils sont même 40% des sondés à se déclarer "tout à fait favorables" à la création d'un service "d'une durée de quelques mois" et "obligatoire pour tous les jeunes garçons et filles".
Le sondage dans Ouest-France rappelle que cette adhésion n'est pas nouvelle. "Différentes enquêtes réalisées ces dernières années avaient montré qu'environ 60% de Français regrettaient la disparition du service militaire."
Un regret qui se manifeste de façon plus forte au lendemain des attaques terroristes qui ont touché la France. "Dans le contexte marqué par les récents attentats, des voix se sont élevées pour réclamer la recréation d'un service national", explique l'Ifop.
Transmettre les valeurs de la République
Les Français interrogés voient dans le service national un moyen de remettre au goût du jour les valeurs républicaines chez les jeunes.
L'Ifop, qui précise que c'est la forme plus "nationale" que "militaire" du service qui semble davantage fédératrice, relève notamment "la nécessité de disposer d'outils d'intégration puissants qui pourraient, outre un brassage des différents milieux sociaux, assurer une transmission des valeurs républicaines et renforcer la cohésion nationale".
Une motivation que partage la gauche et la droite. Chez les sympathisants de l'UMP (90%) ou du FN (89%) comme chez ceux du PS (71%) et même du Front de gauche (72%).
Méthodologie. Sondage réalisé par questionnaire auto-administré en ligne du 21 au 23 janvier 2015 auprès d'un échantillon de 1 051 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus selon la méthode des quotas.
Source : LEXPRESS.fr, le 25/01/2015
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/societe/une-grande-majorite-des-francais-favorable-a-un-nouveau-service-national_1644351.html#fcvTkPF4StsA1ew5.99
En rigidifiant le temps partiel, le gouvernement français fait peser de nouvelles menaces sur l’emploi.
Afin de limiter les contrats de quelques heures par semaine qui créent une situation de grande précarité, la loi sur la sécurisation de l’emploi a instauré que la durée minimale du temps partiel serait désormais de 24 heures par semaine.
Ce désir de protéger le salarié risque au mieux d’être inutile, au pire de lui être préjudiciable. La vision négative du temps partiel que l’on a en France est par ailleurs une vision biaisée.
Les études et exemples étrangers montrent en effet qu’il y a une corrélation inverse entre le temps partiel et le non emploi.
On chiffre aujourd’hui à 4,2 millions1 le nombre de salariés à temps partiel en France, dont la moitié travaille moins de 24 heures2.
Parmi ceux-ci, un gros tiers est à temps partiel de manière subie, c’est-à-dire faute d’avoir trouvé un emploi à temps plein3.
Sauf accord de branche en sens contraire, ce sont donc potentiellement 800.000 personnes qui seraient heureuses du texte du gouvernement, qui à défaut de les faire accéder à un temps complet leur promettrait un temps partiel plus substantiel.
Pour les travailleurs à temps partiel choisi, une durée de travail inférieure à 24 h par semaine (ou son équivalent) pourra être fixée à leur demande pour faire face à des contraintes personnelles ou cumuler plusieurs activités4.
Ce texte cependant est un cadeau empoisonné : on ne voit pas en quoi il permettra une augmentation du volume global des heures travaillées.
Selon une étude de la CGPME, sur un panel que le syndicat affirme être suffisamment important, 36% des chefs d’entreprise ont affirmé qu’avec une telle mesure ils ne pourraient plus continuer leurs contrats à temps partiel de moins de 24 heures.
La mesure risque donc seulement de déclencher des réallocations et des transferts : externalisation ou bien concentration du travail au sein de l’entreprise sur un nombre plus réduit de personnes, via notamment les heures supplémentaires et complémentaires5.
D’après le président de la CGPME Jean-François Roubaud, la mesure pourrait créer 600.000 à 700.000 chômeurs de plus.
Si le texte part d’une bonne intention, il repose donc ou bien sur une supposition un peu candide (le volume d’heures peut augmenter grâce à une simple loi) ou bien sur un dogmatisme idéologique selon lequel il vaudrait mieux être au chômage qu’à temps partiel réduit.
Corrélation entre emplois à temps partiel et taux d’emploi : études de l’OCDE
Les études de l’OCDE montrent qu’il y a bien une corrélation entre le taux d’emploi6 et le nombre total de travailleurs à temps partiel dans une économie.
Cette corrélation est assez forte puisque le coefficient est de 0,69 (0 signifiant aucune corrélation linéaire et 1 ou -1 signifiant une corrélation linéaire parfaite).
Le graphique (lien : http://www.contrepoints.) représente sous forme de nuage les différents pays de l’OCDE : on y voit bien que les points ne se répartissent pas au hasard mais que dans l’ensemble plus la part de travailleurs à temps partiel est élevée, plus le taux d’emploi est élevé.
Pour rappel, le taux d’emploi correspond à la part des personnes en emploi dans la population en âge de travailler (15 -64 ans). Il exclut donc à la fois les personnes au chômage et les personnes inactives.
Si l’on ne prend pas en compte le chômage et que l’on regarde la corrélation existant entre le seul taux d’inactivité et le taux de travailleurs à temps partiel, on s’aperçoit que la corrélation est presque aussi forte, puisqu’elle est de -0,66.
Les emplois à temps partiel se surajoutent aux emplois à temps plein
Ce constat d’une très forte corrélation inverse entre la part de travailleurs à temps partiel et le taux d’inactivité se retrouve en examinant dans le détail les statistiques allemandes et britanniques.
En fait, non seulement ils confirment la corrélation, mais ils montrent qu’avec une politique adéquate, il n’y a pas d’effet de substitution entre les emplois à temps partiel et les emplois à temps plein.
On voit clairement dans les chiffres du tableau (voir : http://www.contrepoints.org) que les emplois à temps partiel se surajoutent aux emplois à temps plein, qui sont au même niveau dans les trois pays.
La différence se répercute ainsi non pas sur les temps complets en venant diminuer leur nombre, mais sur les inactifs, qui se transforment d’ailleurs en temps partiel choisis. En pourcentage de la population en âge de travailler, le temps partiel subi en France est au même niveau que celui de nos voisins, par contre le temps partiel choisi est nettement supérieur à l’étranger.
Les inactifs sont ainsi beaucoup plus nombreux en France, représentant 30% de la population en âge de travailler contre seulement 23% et 24% en Allemagne et au Royaume-Uni.
Ces différences aussi considérables viennent de la différence de logique entre la France et ses voisins. Le Royaume-Uni et l’Allemagne – depuis la réunification – ont donné la priorité à la compétitivité de leurs entreprises et appliqué le principe selon lequel un travail, même mal payé, est préférable au chômage et à l’inactivité.
Ainsi que l’a publié la direction générale du Trésor7, les lois Hartz de 2003 en Allemagne, qui ont flexibilisé le marché du travail et incité les personnes sans emploi à y entrer, ont eu un impact très significatif sur le taux d’emploi en Allemagne.
Il est par ailleurs frappant de constater qu’historiquement, entre 1993 et 2005, le taux de croissance français a toujours été supérieur au taux de croissance allemand et qu’à partir de 2006, soit trois ans après les réformes Hartz, la tendance s’est inversée au bénéfice de l’Allemagne. À l’exception de l’année 2009, l’Allemagne connait depuis 6 ans une croissance annuelle supérieure d’un point environ chaque année à celle de la France.
En rigidifiant le temps partiel, le gouvernement français fait donc aujourd’hui l’inverse de ce qui fut fait avec succès en Allemagne.
Comparée à celle de ses voisins, la situation française est finalement assez inédite : sa politique a consisté d’une part à réduire au maximum la durée de travail des emplois à temps plein (lois Aubry) et d’autre part, elle cherche aujourd’hui à augmenter au maximum la durée de travail des emplois à temps partiel.
Insécurité juridique
Conscient peut–être de la menace que la nouvelle mesure fait peser sur l’emploi et compte tenu des situations particulières, le gouvernement a néanmoins accordé dès le début de l’année un délai supplémentaire de six mois aux branches professionnelles pour négocier des dérogations sous réserve de contreparties.
Dix jours après son entrée en vigueur le 1er janvier 2014, le gouvernement a ainsi annoncé la suspension jusqu’au 1er juillet 2014 de l’obligation des 24 heures minimum pour les nouvelles embauches8.
Cependant, tant que le texte n’est pas voté par le Parlement, il subsiste une insécurité juridique pour les entreprises. Fin janvier, un avocat recommandait par prudence d’appliquer quand même le temps minimum de 24 heures9.
Alors que le gouvernement invoque sans relâche la nécessité de relancer l’emploi et de simplifier la vie des entreprises, cette mesure est finalement un obstacle et à l’un et à l’autre.
Sources : OCDE, Eurostat - Travail & emploi Dominique d’Emploi-2017.
"Les femmes doivent travailler 77 jours de plus
pour gagner autant que les hommes"
On estime qu'en moyenne, les femmes gagnent 28% de moins que les hommes, selon une étude de l'Insee publiée en mars 2013.
Nous avons donc choisi la date du lundi 7 avril 2014 pour organiser la journée de l'égalité salariale, car les femmes ont dû travailler 77 jours de plus que les hommes pour toucher le même salaire annuel.
Le chiffre de 28% concerne les salariés du privé, à compétences égales. Une partie de l'écart s'explique par le recours au temps partiel: 80% des salariés qui y ont recours sont des femmes.
Quand on supprime ce biais, la différence fluctue entre 11 et 20% selon les statuts. D'après les derniers chiffres publiés par le ministère des Droits des femmes, on peut toutefois penser qu'il y a une légère tendance à l'amélioration.
Comment la France se situe-t-elle par rapport à ses voisins ?
Globalement, la situation est la même partout. Aux Etats-Unis, l'écart est de 23%. Dans les pays européens où notre association est présente, comme l'Allemagne, la Suisse, l'Italie ou le Royaume-Uni, la fourchette est à peu près la même aussi : les journées "Equal pay day" s'échelonnent entre le 15 mars et le 15 avril 2014.
Le pays où l'écart de salaire est le plus faible est la Suède, avec 13,9%. Les pays nordiques sont plus avancés sur les questions d'égalité homme-femme, notamment grâce à des lois incitatives qui ont permis d'augmenter la présence des femmes dans les conseils d'administration.
En France aussi, les lois se sont multipliées. Comment expliquez-vous que les inégalités se résorbent si lentement ?
L'arsenal législatif est déjà fourni, mais les lois sont complexes, difficiles à appréhender et mal connues par les entreprises. Autre explication: l'absence de sanctions effectives. Mais elles ne doivent pas être que financières.
Lorsque de notre audition dans le cadre de l'élaboration du dernier projet de loi sur l'égalité homme-femme, nous avons proposé que les entreprises qui ne respectent pas leurs obligations soient contraintes à suivre des formations sur l'égalité salariale ou encore les stéréotypes, à destination des employés comme des managers.
On peut sanctionner, mais il faut aussi impulser une dynamique de sensibilisation.
Pourquoi avoir choisi de mettre cette année l'accent sur la place des femmes dans l'artisanat ?
En période de chômage élevé, la France dépend encore trop des grosses entreprises et souffre d'avoir un tissu de PME et de TPE beaucoup plus faible que ses voisins.
L'artisanat est le secteur qui offre le plus d'emplois, et pourtant, seuls 23% des artisans sont des femmes. Nous voulons travailler à identifier les freins qui les empêchent d'accéder à ces métiers. Ils sont en partie liés aux stéréotypes dans l'orientation des jeunes vers le travail manuel.
On conseille aux filles les métiers des services à la personne, de l'esthétique et du bien-être, moins souvent les métiers de bouche ou du bâtiment, alors que les métiers "d'hommes" restent mieux payés.
Aujourd'hui, des femmes réussissent pourtant à être reconnues dans des secteurs masculins comme la mécanique de précision. Il faut valoriser ces modèles-là.
**Christiane Robichon est présidente de la fédération française de Business and professional women, association née aux Etats-Unis en 1919 pour promouvoir l'égalité professionnelle.
Source : Alexia Eychenne le 09/04/2014
Pour sélectionner les candidats, certains recruteurs n’hésitent pas à leur poser des questions un peu trop personnelles. Pourtant, le législateur a bien pris soin de préciser que leur interrogations « ne peuvent avoir comme finalité que d’apprécier la capacité (du candidat) à occuper l’emploi proposé ou ses aptitudes professionnelles ».
1. Êtes-vous marié ?
Les questions concernant la vie privée sont absolument interdites en entretien d’embauche. Si l’on vous demande si vous êtes célibataire ou encore divorcé, vous pouvez tout simplement refuser d’y répondre.
2. Êtes-vous en bonne santé ?
Questionner un candidat sur sa condition physique est illégal car discriminant. L’employeur peut néanmoins demander un certificat ou un examen médical afin de déterminer si le candidat est apte à travailler mais il ne pourra accéder à aucun détail, secret médical oblige.
3. Quelle est votre orientation sexuelle ?
Les questions de sexualité en entreprise sont encore souvent taboues. Il faudra pourtant que les recruteurs évoluent en la matière. Cette question est bien évidemment de l’ordre du privé et sans aucun lien avec les compétences requises pour un emploi.
4. Êtes-vous croyant ?
Les croyances et pratiques religieuses relèvent, là encore, de la vie privée. En aucun cas, un employeur ne peut évincer ou sélectionner un candidat en fonction de ses convictions personnelles. Vous pouvez poliment refuser d’y répondre.
5. Êtes-vous syndiqué ?
Il est facile d’imaginer pourquoi un recruteur pose cette question. Mais le fait d’être syndiqué, ou non, n’a rien à voir avec les compétences d’un candidat. La liberté syndicale est en outre considérée comme une liberté fondamentale.
Refusez de répondre ou même mentez à cette réponse : dans tous les cas si vous êtes syndiqué, cela ne pourra constituer un motif de licenciement valable.
6. Quels sont vos opinions politiques ?
Encore une question d’ordre privé. Si vous choisissez néanmoins d’y répondre, vous avez de fortes chances de vous planter de bord politique…
7. Voulez-vous des enfants ?
Les femmes sont encore nombreuses à subir ce type de discrimination. Pour vous rassurer, vous avez tout à fait le droit de cacher à votre futur employeur que vous êtes enceinte ou de vous exprimer sur votre envie de maternité.
8. Avez-vous un casier judiciaire ?
Hormis pour certains postes (convoyeurs de fonds, agent de sécurité, etc...), vos éventuels démêlés avec la justice ne concernent aucunement le recruteur. Votre dette a déjà été payée à la société, il ne peut vous imposer de la régler une deuxième fois.
9. De quelle origine êtes-vous ?
Il se peut que l’employeur n’ait aucun préjugé en vous posant cette question. Mais, dans le doute, faites-lui gentiment remarquer que cette question n’a aucun rapport avec le poste pour lequel vous vous êtes déplacé.
Que faire si le recruteur vous pose ces questions ? Soyons clair, il ne sera pas simple de refuser de répondre à ce type de questions lors d’un entretien d’embauche. Le mieux, si vous vous y opposez, est d’essayer d’éluder et de souligner le plus innocemment possible que cela ne préfigure aucunement de vos compétences professionnelles.
Dans tous les cas, c’est prendre le risque de braquer le recruteur et donc de voir filer le poste… Si vous estimez avoir été victime d’une discrimination lors d’un entretien d’embauche, vous pourrez saisir le Conseil des prud’hommes ou encore porter plainte auprès du procureur de la République, de l’inspection du travail ainsi qu’au Défenseur des droits et à la Cnil.
Pour rappel, l’auteur d’une discrimination peut encourir jusqu’à trois ans de prison ainsi qu’une amende se montant jusqu’à 45.000 euros.
Source : http://www.blog-emploi.com/
Baromètre des perspectives d’emploi – 4ème trimestre 2013
Sur le terrain en France, pas d’embellie à l’horizon
Bonnes nouvelles pour l'économie mais prudence sur le front de l'emploi : la fin de l'année s'annonce tâtonnante, avec un solde net d'emploi à 0% pour la France.
Ce chiffre cache une situation contrastée, entre amélioration spectaculaire des perspectives dans le Nord et pessimisme du secteur énergétique.
Toutes les prévisions des employeurs, en France et dans le monde : infographie.
“Comment anticipez-vous l’évolution des effectifs de votre entreprise au cours du prochain trimestre, jusqu’à fin décembre 2013, par rapport au trimestre actuel ?”
Pour cette nouvelle vague du Baromètre des perspectives d’emploi, c’est la question qui a été posée, en France, à plus de 1000 employeurs – privés comme publics.
Leurs réponses :
86% des employeurs n’anticipent aucune évolution de leurs effectifs ;
6% prévoient de les augmenter ;
6% comptent les réduire.
Au total, après un 3ème trimestre marqué par des prévisions qui étaient négatives pour la première fois depuis 4 ans, la fin de l’année 2013 s’annonce à peine mieux, avec un “solde d’emploi” nul (à 0%).
Ce chiffre est révélateur du moral des employeurs français : wait & see, en somme.
Graphisme - Atelier de l'Emploi. Manpower.fr
"Trop tôt pour observer un mouvement de fond
sur le front de l’emploi”
Alain Roumilhac, Président de ManpowerGroup, analyse ces chiffres :
“En un an, le chômage a augmenté de 10% en France. La hausse des embauches observée ces trois derniers mois (+1,6%) et le rebond surprise de 0,5% du PIB au deuxième trimestre constituent évidemment de bonnes nouvelles pour notre économie. Mais, sur le terrain, nous constatons que les employeurs font toujours preuve d’une extrême prudence. C’est pourquoi il est encore trop tôt pour affirmer qu’un mouvement de fond sur le front de l’emploi est à l’œuvre.”
Depuis un an, en effet, impossible d’observer une tendance affirmée, à la hausse ou à la baisse : en France, le moral des employeurs est globalement maussade. En revanche, les dynamiques régionales sont très contrastées. On note avant tout le net rebond du Nord.
Alors que les prévisions de réductions d’effectifs sont toujours dominantes dans l’Est, le Nord - de la Normandie à la Champagne-Ardenne - a connu en un an un revirement de situation – avec un solde passé de -4 à +5%. L’effet “logistique”, celui d’Amazon ou encore de l’implantation de Booking à Tourcoing ? La hausse de l’indice de production industrielle, amorcée le trimestre dernier, n’est probablement pas étrangère au sursaut de la région, dont les usines innovent pour préserver l’emploi.
-4 en 6 mois pour l’un, -5 en un an pour l’autre : en Île-de-France et dans la région Sud (Sud-Est et Sud-Ouest), les employeurs sont de moins en moins optimistes.
L’Île-de-France, qui concentre 44% des emplois dits “stratégiques” de France, reste dans le vert, mais le Sud, à l’image d’une Marseille qui court après les talents, paye-t-il là le prix d’une économie trop “résidentielle” et pas assez productive ?
À l’Ouest (de la Bretagne au Limousin), rien de nouveau : un marché toujours peu dynamique, loin du solde positif très élevé de fin 2012.
L’énergie chute, la construction redémarre, l’industrie reprend (prudemment) confiance
La hausse surprise du PIB cet été n’est-elle pas, finalement, due à la mauvaise météo du printemps ?
C’est l’hypothèse de l’économiste Marc Touati, qui interprète le rebond par “l’explosion de la consommation d’énergie” due au temps exécrable que la France avait connu à l’époque… ce qui expliquerait la chute de 10 points du solde d’emploi du secteur de la distribution énergétique ?
Ce solde, à son plus bas historique (depuis le premier Baromètre, en 2004), est aussi le plus faible de tous les secteurs ce trimestre.
Une des plus grandes progressions est à l’inverse à chercher du côté… de l’industrie :
Les prévisions des employeurs y sont encore négatives, mais en nette amélioration (+7 en un trimestre), dans la lignée de l’amélioration perceptible du climat des affaires.
Du côté des plus créateurs d’emplois, on retrouve les services, l’agriculture et, surtout, la construction :
Un signe fort pour le marché de l’emploi, corroboré par l’Insee qui percevait en juin, encore au conditionnel, une reprise des mises en chantiers après une année 2012 difficile et un 1er trimestre 2013 nuancé en raison… du printemps rigoureux.
Investissements, débouchés à l’exportation - et emplois – seraient donc à prévoir.
Du côté des secteurs les plus exposés, outre le commerce et les transports, l’hôtellerie-restauration bouclera l’année 2013 avec un 4ème trimestre dans le négatif (solde de -8).
La filière est identifiée par le gouvernement comme un “important gisement d’emplois”, largement inexploité ; les difficultés de recrutement, dans le secteur, sont persistantes, et appellent à une amplification des mesures prises pour valoriser la filière.
Reste du monde : prudence, prudence
En Europe, rien de vraiment nouveau : le continent est encore une fois le plus pessimiste du monde, et même le seul où les perspectives d’emploi sont globalement négatives.
Les employeurs finlandais, peut-être échaudés par l’annonce début septembre 2013 du rachat du géant national Nokia par Microsoft, rejoignent les Espagnols et surtout les Italiens (-13%) sur le podium des employeurs les moins confiants au monde pour la fin de l’année.
Les pays dont la prévision nette d’emploi est en recul sont plus nombreux que leurs voisins optimistes : autant d’un trimestre à l’autre que d’une année à l’autre, l’heure n’est pas (encore ?) à l’optimisme.
Dans un panorama globalement attentiste, les employeurs émergents surnagent et apparaissent comme autant d’opportunités : l’Inde (41%), Taïwan (35%), Singapour (20%), la Turquie (19%), la Chine ou le Brésil (18%) affichent les prévisions les plus heureuses.
Pour en savoir plus, téléchargez :
Le Baromètre EMPLOI - 4ème trimestre 2013 – rapport d’étude complet.
http://www.manpowergroup.fr/wp-content/uploads/2013/09/France_Q413.pdf
Source : L'Atelier de l'Emploi, le 10 septembre 2013
Michel Sapin : "La valorisation de la filière ne peut être de la seule responsabilité du ministère du Travail ni même du Gouvernement"
Si vous êtes convoqué à un assessment center (AC) c’est qu’en principe votre profil intéresse les recruteurs.
En effet, par souci d’économies, les employeurs ne convoquent que les profils pouvant correspondre à leurs attentes. C’est déjà un signe positif, non ? Alors on déstresse… et on se prépare, en 5 points.
1 – La prio, c’est le repos
Pas question de débarquer à un AC après une soirée arrosée ou en s’étant couché tard. Il est a priori impossible de « réviser » quoi que ce soit : les épreuves sont en général (si l’AC est bien fait) uniques et visent à faire ressortir vos compétences déjà acquisses, pas des connaissances. Donc l’essentiel est d’être en forme.
2 – Ne préparez que vos arguments
En revanche, vous pouvez relire votre CV. Clarifier vos points forts, vos axes d’amélioration et la manière dont vous envisagez de formuler votre motivation… La partie « classique » de l’entretien, qui fait partie du process en assessment center, est la seule qui doit être véritablement préparée.
3 - Le Jour J, écoutez les consignes
Il ne faudra pas l’oublier : c’est la clé pour réussir. Un vrai AC débute toujours par un temps d’accueil au cours duquel les objectifs sont détaillés, le planning des épreuves donné, la présentation des assesseurs faite, les compétences évaluées formulées… C’est l’occasion de poser vos éventuelles questions. On le sait depuis la petite école, un énoncé bien compris, c’est la moitié du travail de fait.
4 - Le Jour J, jouez le jeu sans surjouer
Qu’il s’agisse d’un jeu de rôle avec un consultant ou d’un exercice de groupe collectif, restez vous-même.
Vous êtes introverti ? Pas de panique, au fil de la journée, vous allez monter en puissance et montrer de quoi vous êtes capable. Mais ne prenez pas la parole à tout bout de champ afin de masquer votre timidité.
À l’inverse, vous êtes extraverti, eh bien, jouez là naturelle en marquant tout de même des pauses dans vos interventions. « On ne cherche pas uniquement des leaders mais aussi de bons contributeurs, il y a donc de la place pour tous », précise Frédéric Huynh, responsable du service recrutement d’Ernst & Young.
Un conseil est néanmoins valable pour tous : ne vous servez pas des autres (et plus particulièrement de leurs faiblesses) pour avancer. Cela fait partie des points qui seront évalués par les recruteurs...
5 - Le jour J, restez concentré
Pas question de consulter vos mails pros ou perso par exemple pendant la pause déjeuner. « Le jour de l’AC, le candidat doit se mettre dans une bulle et y rester », conseille Vanessa Trial, consultante en évaluation chez Randstad Search & Selection.
Car si, durant cette pause déjeuner, normalement l’évaluation s’arrête, une impolitesse ou une maladresse serait évidemment malvenue.
Pas question donc, par exemple, de faire part de votre insatisfaction liée à un test passé ou de dire combien vous vous ennuyez dans votre job actuel. À table ou ailleurs, mieux vaut partir du principe que vous êtes en observation. Source : Sylvie Laidet 2013 © Cadremploi.fr
Offres d'emploi non pourvues :
un problème d'orientation
Lors de la 2ème conférence sociale qui a eu lieu au mois de juin 2013, François Hollande a évoqué des pistes pour s'attaquer au problème des offres d'emplois non pourvues.
Un paradoxe bien français alors que le taux de chômage est au plus haut : les entreprises affirment en effet avoir des difficultés à pourvoir certains postes, faute de candidats.
Mais comment expliquer qu'il y ait chaque année en France entre 200.000 et 300.000 offres d'emploi qui ne débouchent sur aucune embauche ?
Pour Patrice Boulogne, Directeur Régions Paca, Rhône-Alpes & Grand Est chez Page Personnel, c'est d'abord un problème d'orientation.
Les offres d'emplois non pourvues est-ce un mythe ou une réalité ?
C'est une réalité. Il existe un certain nombre de postes pour lesquels les entreprises ne trouvent pas de candidats, en raison du décalage entre leurs besoins et les profils disponibles.
Par exemple sur les métiers d'agents de maîtrise et de cadres de premier niveau, nous observons ce décalage plus particulièrement dans le domaine technique : sur les métiers informatiques, dans l'ingénierie orientée recherche & développement, les métiers de projeteurs dans le bâtiment, la mécanique, les techniciens courants faibles, les techniciens CVC les ingénieurs ou projeteurs spécialisé en béton armé, nous constatons de réelles difficultés pour trouver des candidats qualifiés.
Ce sont des métiers traditionnellement pénuriques, comme expliquer que ces offres ne trouvent pas preneurs ?
Il y a plusieurs explications. Si on prend l'exemple du métier de projeteur dans le domaine du béton armé, c'est un métier technique qui attire assez peu les jeunes.
Par ailleurs, les jeunes avec un BTS ou un DUT en poche, qui pourraient pourtant exercer ce métier avec un niveau Bac+2, sont souvent poussés par leurs écoles à poursuivre des études d'ingénieur.
Un choix qui peut être judicieux, car on manque aussi cruellement d'ingénieurs en France. Mais parfois, un bon BTS est souvent mieux valorisé en terme d'employabilité que certains master ou diplôme d'ingénieur.
Le problème des offres d'emplois non pourvues vient d'abord de ce décalage entre l'orientation des jeunes et la réalité du marché français du travail.
D'où vient ce problème d'orientation ?
Ce décalage commence dès le collège. Depuis des années on pousse les jeunes vers des métiers scientifiques ou intellectuels alors que beaucoup d'entre eux pourraient s'orienter plus tôt vers un BEP ou un BacPro et trouver plus facilement un emploi dès la fin de leurs études.
Le problème vient donc toujours de la dévalorisation des filières techniques dans les mentalités, y compris chez les parents qui poussent leurs enfants dans des filières complètement bouchées. Est-ce que ça peut changer ?
Des efforts sont faits pour améliorer l'orientation. Les outils pédagogiques disponibles dans les cours technologiques sont également plus en phase avec ceux qui sont utilisés dans le monde professionnel. Ces matières sont moins considérées comme secondaires aujourd'hui.
Heureusement, il y a une prise de conscience : le monde de l'emploi et celui de l'éducation sont en train de se rapprocher. Mais quand on voit le nombre de chômeurs et en face le nombre d'emplois non pourvus, il y a urgence.
C'est un problème qui ne va pas se régler du jour au lendemain, comment faire pour réduire ce décalage ?
C'est le rôle de l'Etat, de la formation et des entreprises.
Dans certains métiers comme les bouchers, boulangers, assistants maternels ou agents d'entretien qui sont difficiles à pourvoir des actions se mettent en place entre le service public de l'emploi, les partenaires sociaux et les régions. Les entreprises, en particulier les grands groupes du CAC40, ont aussi leur rôle à jouer en créant leur propre université ou école de formations internes.
Cela est déjà le cas dans de nombreux grands groupes. Mais il ne faut pas oublier les PME. Les petites et moyennes entreprises sont les principaux employeurs qui recrutent aujourd'hui.
Il faut le dire aux jeunes et leur expliquer la réalité du travail dans ces petites entreprises et leurs besoins. Car là encore il existe un décalage entre les attentes des PME vis-à-vis des jeunes diplômés et la perception du monde de l'entreprise par la génération Y.
Souvent les jeunes ingénieurs préfèrent en effet intégrer de grands groupes plutôt que des PME alors qu'ils pourraient aussi bien s'épanouir et progresser dans une structure de plus petite taille. De la même manière, les jeunes ingénieurs se détournent de l'industrie lourde pour aller vers les services ou la finance alors qu'on a besoin d'eux pour des projets industriels.
Est-ce que les entreprises ne sont pas aussi trop sélectives dans leur recrutement en ayant tendance à chercher à tout prix le mouton à cinq pattes ?
C'est vrai que certaines entreprises formulent des demandes de profils très complexes avec des exigences importantes, en particulier au niveau du diplôme. En tant que cabinet de recrutement notre rôle justement c'est de les conseiller et de leur faire comprendre que sur certains profils, dans le contexte actuel, les candidats disponibles sur le marché ne sont pas très nombreux.
Est-ce que le manque de mobilité des candidats ne pose pas aussi un problème ?
Effectivement, des postes à Marseille, Aix-en-Provence, Lyon ou Paris sont pourvus assez rapidement.
Pour des postes à Metz, en Franche-Comté ou en Bourgogne, c'est beaucoup plus compliqué. Compte-tenu des incertitudes sur le marché du travail, les candidats sont clairement moins mobiles.
Ce n'est jamais simple de déménager toute sa famille quand on n'est pas sûr à 100% que l'emploi qu'on vous propose sera durable.
Il n'y a donc pas de solution miracle pour rapprocher l'offre de la demande...
Non mais les choses évoluent tout de même. Le développement de l'alternance fait beaucoup de bien. Aujourd'hui on peut préparer un diplôme Bac+5 en alternance, ce mode de formation permet d'acquérir une véritable expertise sur le terrain.
C'est le parfait mariage entre la vie scolaire et la vie professionnelle. C'est une voie qui devrait être davantage creusée.
De la même manière l'intérim est en train de changer d'image auprès des cadres et il existe des missions très intéressantes à forte valeur ajoutée notamment dans les métiers techniques, la finance ou les achats par exemple.
En développant simplement l'accès à l'alternance et à l'intérim en tant que tremplin professionnel, je pense qu'on pourrait régler en partie le problème des offres d'emploi non pourvues. Source : FmR 5/07/2013 http://www.blog-emploi.com
Communiqué CGPME du 10 juillet 2013 |
Augmenter les prélèvements obligatoires est mortifère |
Selon une étude de la société Altarès, les difficultés que rencontrent les TPE/PME se traduisent par une augmentation de près de 10 % sur un an des défaillances d'entreprises. |
Communiqué CGPME du 12 juillet 2013 |
La CGPME veut croire à la simplification administrative |
Sur les 348 mesures de simplification engagées depuis 2009, seules 101 mesures ont été réalisées. |
Communiqué CGPME du 23 juillet 2013 |
Loi Hamon sur la transmission : |
Benoît Hamon, ministre de l'Economie sociale et solidaire, présentera demain au Conseil des Ministres le texte prévoyant, notamment, d'obliger les chefs d'entreprise à informer leurs salariés en cas de cession d'une entreprise saine, et ce dans un délai de deux mois. |
Communiqué CGPME du 18 juillet 2013 |
Apprentissage : encore un mauvais coup porté aux entreprises |
L’apprentissage est une des clés de l’emploi des jeunes. Pour autant, il n’est pas toujours facile pour une entreprise de recruter et de former un apprenti. |
Communiqué commun CGPME - FNSEA - MEDEF – UPA du 18 juillet 2013 |
Clôture du débat national sur la transition énergétique |
En ce jour de clôture du débat national sur la transition énergétique, les organisations d’employeurs tiennent à rappeler que le document soumis au conseil national est une synthèse partielle et qu’il ne peut être considéré comme consensuel. |
Communiqué CGPME du 25 juin 2013 |
Actions de groupe : |
La loi sur la consommation est actuellement à l’Assemblée Nationale. Ce texte instaure notamment des actions de groupe (class action) permettant à un groupe de particuliers de demander à un professionnel réparation des préjudices subis. |
Position du 20 juin 2013 de la CGPME sur la Conférence sociale |
En ouverture de la Conférence Sociale, le Président de la CGPME a participé, ce matin, à un échange avec le Président de la République et le Premier Ministre. Il a ainsi pu réaffirmer les attentes des chefs d'entreprise relatives au coût du travail, à la complexité du droit du travail et à la compétitivité des entreprises. |
Les embauches en CDD ont augmenté de 8,4%
Selon le dernier rapport de l'Acoss, caisse nationale du réseau des Urssaf, l'embauche en CDD a progressé de 8,4% en mai 2013 principalement dans les secteurs du commerce, de la construction et de l'hébergement-restauration.
Le premier trimestre 2013 était plutôt négatif en termes d'embauche. Mais selon les données publiées par l'Acoss dans le dernier baromètre économique, l'emploi en CDD de plus d'un mois repart à la hausse.
En effet, il a progressé de 8,4% en mai alors qu'il était de 2,6% en avril.
Même chose en ce qui concerne les déclarations d'embauche de plus d'un mois, hors intérim, qui ont, elles aussi augmenté de 6,4% ce dernier mois.
Un constat plutôt favorable d'après l'Acoss, notamment dans les secteurs du commerce, de la construction et de l'hébergement-restauration.
Recul de l'emploi intérimaire
Depuis mai 2012, les effectifs dans le secteur privé ont diminué de 0,5% en un an.
Pour les entreprises de plus de neuf salariés, la baisse enregistrée est de 0,2% sur les trois derniers mois.
Cette tendance est principalement liée au recul du travail intérimaire observé depuis fin 2011 (-3,1% sur les trois derniers mois et -11,7% sur un an), précise l'Acoss.
D'autant plus que l'emploi dans l'industrie poursuit sa baisse, les effectifs ayant diminué de 1% en un an.
Mais par rapport à 2010, la perte d'emploi constatée dans ce secteur a tout de même bien ralenti.
Myriam KISS. Anild 06/2013 - Source : AFP-Liaisons-Sociales
La crise joue les prolongations, l'incertitude aussi. Votre équipe est perplexe, prête à baisser les bras.
Tel Gil Grissom, chef de la police scientifique dans la série Les Experts, mobilisez-la chaque matin grâce au brief. Un outil simple et puissant qui, manié dans les règles, désarmera les " aquabonistes " de tous bords.
Explications de Ricardo Croati, coach de dirigeants chez France Training.
" Le brief " n'a rien à voir avec une réunion classique. Il s'agit d'une communication brève faite à l'équipe en vue d'engager une action ciblée et immédiate dont on espère des retours positifs et rapides. Il a pour corollaire, le débrief systématique.
Pour moi c'est un acte managérial fort, trop peu utilisé car trop méconnu. Or, pratiqué régulièrement, il permet de redonner du sens à la journée de chacun. Et il remobilise.
Mais pour que ça marche, il faut deux conditions : se mouiller soi-même et jouer un timing serré. Mode d'emploi en six étapes.
1. Déclic assumé. Est-ce le brief qu'il vous faut ? Qu'attendez-vous de l'équipe ? Répondre à ces deux questions c'est clarifier les messages que vous voulez faire passer. Le brief est un instrument adéquat pour régler une situation en urgence, changer l'angle de tir.
Exemples : retirer sans accroc des produits défectueux du marché, intégrer rapidement un nouveau recruté, réussir l'ouverture d'un stand sur un salon, atteindre un niveau de chiffre d'affaires, etc...
Ainsi, les directeurs de magasins chez Yves Rocher ou Vivarte, briefent-ils tous les matins en 5 minutes leur personnel pour les pousser à réaliser les objectifs de vente du jour.
2. Préparation soignée. Ecrivez les enjeux du brief : ce que l'équipe a à faire, pourquoi, comment. Identifiez qui est concerné. Inutile, de vous disperser en conviant les collaborateurs hors du coup ! Votre fil rouge consiste à attribuer les rôles et les tâches aux personnes ad hoc.
Prévoyez des objectifs réalistes et mesurables. Puis convoquez vos troupes par mail ou par téléphone pour un point express le soir même ou le lendemain. " Tout le monde se retrouve à 9h pour un petit déjeuner. Objectif : bien accueillir Y ".
3. Concision minutée. Ce point ne doit pas excéder le quart d'heure. Je préconise de rester debout et l'équipe aussi pour la positionner dans des starting-blocks. Soyez factuel et précis dans votre exposé, ferme sans autoritarisme.
Dans les séries télé américaines, un modèle du genre, le chef de bureau (police, cabinet d'avocat, etc...) retrace l'historique d'une affaire sans se perdre dans les détails. Puis il écoute, rectifie et donne ses instructions.
Démarrez par " Aujourd'hui, je vous demande ceci, c'est important pour l'entreprise ". Puis explicitez vos consignes et vos attentes : actions, comportements, moyens, délais.
4. Vocabulaire serein. Même si le briefing/débriefing est une invention des militaires, je déconseille d'employer des termes guerriers, tels " killer ", " bataille "...
Parce que vous forcez l'auditoire à connecter son cerveau reptilien, siège des réflexes, des émotions brutes.
Usez de phrases courtes avec des mots simples. Le principal écueil consiste à ne pas être compris. Donc, méfiez-vous des termes ambigus ou à double sens, du jargon technique qui risque d'être abscons pour certains.
Et assurez- vous que tout le monde a bien suivi. " Reste-t-il des points à éclaircir ? Qu'en pensez-vous ? Comment vous y prendrez-vous ? ". Laissez la place aux suggestions et validez les meilleures, vous impliquerez le groupe.
5. Vrais et faux " oui ". Regardez chacun au fil de votre speech. Cela vous aidera à identifier les sceptiques ou les désemparés. Interrogez-les : " Etes-vous OK avec ça ? ".
-S'ils répondent " oui ", c'est un vrai oui.
-S'ils répondent " Euh, oui c'est bon. Ne t'inquiète pas. " Là c'est un " non " dans leur tête. Dès lors, il faut lever les doutes: " Je sens que tu me dis " oui " mais il y a autre chose. " Ils s'exprimeront. Ne restera plus qu'à faire de la pédagogie, à montrer que la mission est à leur portée.
Songez aussi à diffuser à chacun un écrit récapitulatif, personnalisé. Surtout, au final, lancez l'invitation au débriefing : " On se retrouve ce soir pour voir ce qui a fonctionné! " Et encouragez l'équipe. " Go, je compte sur vous ! " ou " Cela me ferait plaisir qu'on y arrive ! ".
6. " Débrief " constructif. C'est un temps fort d'après-match, rapide lui aussi. Il s'agit de capitaliser sur les succès de l'opération.
Rappelez les objectifs fixés le matin ou la veille. Puis interrogez les protagonistes " comment ça s'est passé ? ", en leur laissant raconter leurs difficultés, leurs avancées, leurs erreurs.
Prenez des notes. Puis remerciez les présents, avant de conclure par une synthèse positive. En surlignant les points de réussite sans éluder les points à améliorer. Vous hisserez le niveau de compétences de l'équipe. Source : Marie-Madeleine Sève - LEntreprise.com
Chacun connaît le syndrome de Stockholm : les otages, à force de vivre avec leurs geôliers, subissent une contagion émotionnelle qui les conduit à prendre fait et cause pour ceux-là contre leurs libérateurs.
Avec une dépense publique qui atteint les 57% du PIB, la France vit un syndrome de Stockholm : plus l'Etat l'emprisonne, plus elle semble l'aimer.
Le philosophe Georges Steiner, dans un entretien au Monde du 11 mai 2013, ne dit pas autre chose lorsqu'il parle de l'acédie de la jeunesse française, c'est-à-dire de cette étrange passivité qui conduit nos jeunes à ne pas s'intéresser au destin politique du pays, ni aux enjeux collectifs.
Les générations qui arrivent à l'âge de la majorité ont en effet toutes vécu dans un pays étatisé, où la majorité des richesses faisait l'objet d'une mutualisation, et où les citoyens semblent déléguer à cette grande machine institutionnelle la prise en charge des besoins collectifs.
Pour Georges Steiner, ce glissement économique a une forte incidence sociale et culturelle: habitué à un monde où l'Etat assume la responsabilité collective, les individus se sentent déliés de toute obligation vis-à-vis du groupe.
Ne reste que l'affirmation égotiste de leurs désirs immédiats et proches, sans aucune appropriation du bien commun, et avec une forte subordination à un environnement hyper-normé et sur-encadré.
Ce constat brutal mérite qu'on y réfléchisse à deux fois: le transfert vers l'Etat de la responsabilité individuelle n'est pas, à long terme, un jeu à somme nulle.
Avant même la naissance, le petit Français est entouré de règles, de statistiques, d'obligations, mais aussi de prises en charge qui sont autant d'amortisseurs collectifs contre le risque individuel. Ainsi, durant la gestation, le nombre d'échographies est programmé, ainsi que leurs dates. Toute échographie donne lieu à une série de statistiques sur la position du foetus par rapport à la norme (norme de taille, de poids, dans tous les sens).
Lorsqu'il voit le jour, le petit Français est déjà inscrit dans une sorte d'immense Babel techno-statistique où l'essentiel des risques qu'il encourra dans sa vie est catalogué, mesuré, évalué, afin d'en limiter au maximum la portée. Toutes ces informations sont stockées dans une immense base de données gardée jalousement par la Sécurité Sociale.
Dès qu'il rentre à l'école, c'est l'Etat qui prend le relais, avec la «base élèves» qui va compiler toutes les données nécessaires à la compréhension du destin scolaire de notre petite tête blonde. La grande machine étatique entreprend la modélisation du citoyen dès son arrivée dans le monde du savoir. Pour ne plus jamais le lâcher par la suite.
Cette mécanique n'a pas que des inconvénients : globalement la qualité de vie des Français est bonne. Chacun aura aussi souligné que les inégalités progressent moins vite en France que dans les autres pays industrialisés.
Mais, signe des temps, la performance française par rapport aux autres pays du monde s'altère peu à peu. En 2009, la France était encore le 8è pays mondial en termes de développement humain - indice qui prend en compte des éléments non-économiques dans son classement.
En 2013, elle n'est plus qu'à la 20è place. Dans le même temps, l'Allemagne, qui ne figurait pas dans les 20 premiers en 2009, est passée à la 5è place.
Ne faut-il pas voir ici le dangereux dérapage induit par un excès d'étatisation et de mutualisation des risques et des responsabilités individuels?
Peu à peu, la dépendance individuelle vis-à-vis de l'action collective est devenue, en France, un sujet existentiel.
Là encore, elle commence dès le plus jeune âge. Voulez-vous élever votre enfant librement ? Vous êtes malgré tout gentiment invité à trouver dès les premiers mois de vie une structure collective de prise en charge de votre enfant, organisée selon des principes où vous n'avez pas votre mot à dire.
La scolarité dès 3 ans est devenue la norme. On parle même (malgré la pénurie de moyens) de l'avancer à 2 ans. http://www.economiematin.fr Par Eric Verhaeghe jeudi 16 mai 2013
10 ans de Web pour "Direct Emploi"
Le marché du recrutement a connu ces 20 dernières années des mutations profondes. Pour se développer, les acteurs ont dû faire évoluer fortement leur modèle. C’est le cas de Direct Performance.
Ce spécialiste du marketing direct pour les recruteurs, créé en 1994, a dès 2002 pris le virage du Web. Au site amiral Direct Emploi est venu s’agréger six sites emploi spécialisés.
L’objectif : devenir l’acteur Internet de référence pour le recrutement des 0/7 ans d’expérience.
Direct Performance était à la fin des années 90 l’acteur incontournable pour le marketing direct RH.
Les employeurs pouvaient cibler précisément les étudiants de fin d’année désirés. Ils leur envoyaient alors par la poste une présentation de leur entreprise et de leurs métiers. Les retours étaient toujours présents.
Internet a bien entendu changer la donne sur ce marché.
Le marketing direct existe toujours. Direct Performance continue à réaliser des opérations ciblées pour les entreprises sur sa base comptant désormais 2 millions d’adresses postales et 1,5 million d’adresses emails.
Toutefois, les possibilités de développement sont limitées. Pour anticiper cette mutation, Direct Performance a fortement investi sur Internet à partir de 2002.
La pierre angulaire de cette stratégie online est le site Direct Emploi.
Ce site généraliste cible précisément les jeunes diplômés et jeunes professionnels jusqu’à 7 ans d’expérience. Il leur propose des offres d’emploi, de stages et de formation. Un positionnement clair en parfaite adéquation avec le métier et les bases de Direct Performance.
Pour renforcer l’impact de ce site, un réseau de sites spécialisés complémentaires a rapidement été lancé. 6 sites existent aujourd’hui.
D’une part des sites s’adressant à une population précise comme Direct Etudiant et Direct Alternance.
D’autre part, des sites sectoriels comme Carrière BTP, Carrière Industrie, Carrière Informatique et Carrière Distribution. Ce dernier, le plus récent, a été mis en ligne en juin 2012.
Si Direct Etudiant est le site possédant la plus forte notoriété, en raison de plusieurs campagnes d’affiches dans les grandes écoles et le métro, les sites sectoriels ont réussi à se faire une place sur le marché très compétitif des sites emplois.
Carrière Industrie, par exemple, lancé en 2009, rassemble chaque mois plus de 100 000 visites. « Notre force est de posséder, en propre, notre réseau, nous a précisé Vincent Sauteron, dirigeant de Direct Emploi et fondateur de Direct Performance. Cela garantit à nos annonceurs un couplage solide et stable dans la durée ».
Ce réseau bénéficie des offres d’emploi, de stages et de formation de Direct Emploi.
Un contenu spécifique éditorial leur est aussi destiné. Le positionnement précis, le contenu riche, la communication régulière sur les bases exhaustives des anciens diplômés de Direct Performance font que ces sites rejoignent peu à peu un public de plus en plus large. « Notre stratégie claire et suivie est un réel atout pour ces sites.», nous a précisé Vincent Sauteron.
Le référencement naturel est enfin le dernier facteur expliquant la croissance de ces sites. De grands efforts sont faits chaque année pour s’assurer de leur bon positionnement sur Google.
Plusieurs centaines de sites, ciblant les 0-7 ans, sont ainsi partenaires et proposent un lien vers ses sites. « Le SEO, ajoute Vincent Sauteron, permet aussi de renforcer notre notoriété. Des employeurs remarquent nos premières positions sur des mots clés stratégiques ».
Direct Emploi réunit désormais 15 000 offres de stages et d’emploi et rassemble entre 700 000 et 900 000 internautes chaque mois.
50% de cette audience venant du réseau de sites spécialisés. 900 clients utilisent ces sites et le taux de réabonnement dépasse les 80%. Et Direct Emploi ne compte pas s’arrêter là.
En 2013, plusieurs applications mobiles seront lancées. L’accent sera aussi mis sur de nouvelles offres de couplage avec Direct Performance, rencontrant un très bon écho chez les recruteurs.
Un employeur pourra, par exemple, opter pour un abonnement annuel spécial informatique comprenant la diffusion des offres sur Direct Emploi et Carriere Informatique complété par un e-mailing sur 10 000 informaticiens de 0 à 10 ans d’expérience. L’alliance du marketing direct et du e-recrutement.
A lire aussi :"C’est notre affinité avec des secteurs spécialisés qui fait notre force", Franck Terrier, Directeur d’Emploi-Pro
Monster et Le Monde s’allient pour toucher les cadres
Myriam KISS. Anild 12/2012 Source : http://exclusiverh.com
Les CDI, nouveaux emplois temporaires ?
Ou comment la « précarisation subjective »
mène tout droit au burn-out.
Les CDI seraient-ils les nouveaux emplois précaires ? La question mérite d’être posée, tant c’est le sentiment qui mine désormais nombre de salariés. Si chacun est bien conscient que l’instabilité en matière d’emploi gagne objectivement du terrain (multiplication des stages, missions d’intérim, CDD, etc...), qui aurait pu croire, il y a quelques années encore, que même un CDI ne serait plus synonyme de tranquillité d’esprit et de possibilité d’autonomie ?
Voici comment se développe aujourd’hui une sorte de « précarisation subjective »… et de quelle manière elle peut mener les plus fragiles au burn-out.
Sans doute avez-vous vu dernièrement – si ce n’est regardé – un reportage sur ces personnes qui, alors qu’elles sont embauchées en CDI, doivent vivre dans leur voiture. Ce fait divers qui l’est de moins en moins (divers) révèle une chose : un CDI n’est plus la garantie d’une vie « normale ».
Mais non content de ne plus permettre, à coup sûr, un toit en dur, il a aussi perdu la stabilité de ses heures de gloire. Au moins en apparence.
Burn-out et précarisation subjective
Car la précarisation subjective est désormais monnaie courante dans les entreprises : l’efficacité d’un salarié nécessiterait de créer chez lui un sentiment d’insécurité et d’incertitude. Celui-ci le conduirait à augmenter sa productivité tout en le maintenant dans un état de vigilance propice à une plus grande réactivité.
En cause ?
Le discours de certains employeurs (heureusement une minorité), d’abord, qui menacent plus ou moins ouvertement de licenciement, les salariés insuffisamment souples ou productifs à leur goût.
Quand ces employeurs manient le « 1 de perdu 10 de retrouvés » tous les jours de façon insidieuse mais bien réelle, que rétorquer lorsque 3 millions de chômeurs attendent effectivement aux portes des entreprises, prêts à prendre d’assaut les places qui se libèrent ? Y-a -t-il autre chose à faire que de mettre les bouchées doubles pour conserver son poste ?
La peur des délocalisations, enfin, fait son œuvre. Si elles sont souvent une réalité, elles servent aussi, parfois, de simple épouvantail : une menace utilisée pour engendrer, une fois de plus, un sentiment de peur chez les salariés qui redoublent alors d’efforts pour ne pas voir leur entreprise s’implanter en Chine (simple exemple ! l’auriez-vous déjà entendu ?).
Les salariés eux-mêmes contribuent à alimenter la précarisation subjective dans cette insécurité ambiante. Face à un climat économique des plus frisquets, ils craignent chaque jour de se retrouver au chômage… et sans possibilité de rebondir. Il faut donc travailler plus dur encore, la pression devenant alors de plus en plus forte.
Un cercle vicieux qui mène au burn-out !
Cette violence tait pourtant son nom, se dissimulant sous des montagnes de faux-semblants appelés mobilité, souplesse, adaptabilité, et j’en passe. Insidieuse, elle flotte de façon diffuse. Aucune limite claire, aucune preuve… Mais sous prétexte de modernité, on met tranquillement à mal l’équilibre développé par les salariés dans le cadre de leur travail en réorganisant, changeant, améliorant, transformant. Certes, il faut savoir évoluer.
Mais lorsque cette démarche procède plus d’une désorganisation collective que de réelles améliorations, il y a de quoi se poser des questions. Les repères des uns et des autres sont bien consciencieusement piétinés, tandis que la frontière entre vie professionnelle et vie privée se fait de plus en plus ténue.
Et c’est sans parler de la hiérarchie qui évalue en permanence chaque salarié, tout en mettant en concurrence les membres d’une même équipe et en leur « sous-traitant » un nombre croissant de difficultés.
Poursuivant des objectifs souvent mal définis ou peu réalistes et avec la peur d’être moins bien jugé que son collaborateur, chacun se sent en permanence sur la sellette… et se tue d’autant plus à la tâche pour ne pas être le prochain à se retrouver sans emploi. Et quand je dis « se tue à la tâche », je ne parle pas qu’au sens figuré.
Car oui, le risque est bien là. Il ne concerne heureusement qu’une infime partie des salariés mais peut être – dans le pire des cas bien sûr – la résultante d’un burn-out induit par cette précarisation subjective et cette crainte perpétuelle de se retrouver sans emploi, malgré son CDI.
Sans aller jusque là, de plus en plus de salariés sont concernés par l’épuisement professionnel : sans cesse en alerte, notamment en raison de ce sentiment d’insécurité permanent, ils sont certes très efficaces… jusqu’à ne l’être plus du tout. Malgré leur obstination et leurs efforts, ils ont l’impression de ne jamais maîtriser leur travail et perdent progressivement leur estime de soi.
A cela s’ajoutent un sentiment d’anxiété devenu indomptable et une impression croissante d’isolement : en cas de problème, beaucoup ne savent plus bien à quelle oreille se vouer… et se renferment finalement sur eux-mêmes.
Stress au travail, perte d’estime de soi, isolement.
Voilà justement 3 des symptômes du burn-out ! Un burn-out qui devrait pourtant, en théorie, laisser plus ou moins tranquilles les heureux signataires de Contrats à Durée Indéterminée. La théorie, belle théorie…
A lire : Vous souhaitez en savoir plus sur la précarisation subjective « La violence au travail » de Marnix Dressen et Jean-Pierre Durand, Collection le travail en débats, Octares 2011.
Vous souhaitez en savoir plus sur les mécanismes du stress au travail Regardez cette vidéo de l’INRS http://www.youtube.com/watch?v=B9P9k7o8Nxg - Pour aller plus loin : http://face-au-conflit.com
Myriam KISS. Anild 10/2012 - Source : Karine Branger http://newdimensioncoaching.com/
80 000 emplois à contrat aidé supplémentaires
Le ministre des Finances, Michel Sapin, a demandé aux préfets de région de mettre en place dans les six prochains mois 80 000 contrats aidés d'une durée moyenne de 9 mois.
60.000 nouveaux CAE (contrats d'accompagnement dans l'emploi) devraient être mis en place par les collectivités locales et les associations dans le secteur non marchand.
Et 20 000 CIE (contrats initiative emploi) devraient être créés par les entreprises dans le secteur marchand.
Ces emplois sont subventionnés par l'État. Le gouvernement entend ainsi éviter une hausse brutale des demandeurs d'emploi au second semestre 2012.
En effet, 340 000 contrats aidés avaient été programmés par le gouvernement Fillon pour toute l'année 2012. Mais 225 000 avaient déjà été attribués entre janvier et juin 2012. Et seulement 115 000 restaient à pourvoir pour les six prochains mois de l'année. De plus la durée de ces contrats était en moyenne limitée à 6 mois.
Les 80 000 nouveaux emplois devraient donc s'ajouter aux 115 000 prévus pour le second semestre 2012 et leur durée moyenne portée à 9 mois.
Myriam KISS. Anild 30/06/2012
Recrutement sur Facebook :
les entreprises séduites
Les recruteurs tentent de plus en plus de dénicher des candidats sur le réseau social. De grande ampleur aux Etats-Unis, le phénomène arrive en France.
"Y a t-il besoin du bac pour postuler?" Des commentaires comme celui de Lila, posté sous une annonce d'Axa, prolifèrent sur Facebook, où les employeurs tentent désormais de ferrer les candidats. Un pari, car les utilisateurs rechignent encore à sortir des sentiers du loisir.
L'Oréal, Leclerc, Mr Bricolage ou encore le cabinet Michael Page: depuis quelques mois, les entreprises se bousculent au portail du célèbre réseau, où elles chassent les recrues pour des secteurs et des qualifications variés.
Phénomène émergent en France, il est d'une toute autre ampleur outre-Atlantique: selon une étude réalisée par l'application de recherche d'emploi "BranchOut", 18 millions d'Américains auraient trouvé un emploi via Facebook. A tel point que le réseau social s'apprêterait, selon le Wall Street Journal, à lancer sa propre fonctionnalité "recherche d'emploi".
Dans l'Hexagone, certaines enseignes utilisent désormais une application dédiée aux candidats, "Oh my job", qui recense sur une page Facebook plus de 10.000 offres chez 50 employeurs.
"L'idée était de profiter du fort trafic pour lancer une application utile, tournée vers les PME qui ont du mal à recruter", explique Olivier Pujol, l'un des fondateurs. Le principe étant de préserver une "étanchéité avec la vie privée", puisqu'aucune donnée personnelle ne filtre lorsqu'on décide de postuler.
En France, Facebook revendique 25 millions d'utilisateurs actifs, notamment chez les 25-34 ans (26% des abonnés) et les 35-44 ans (16%), selon le site Socialbakers.
"Facebook est un continent où les 25-35 ans sont très représentés. Passer à côté d'eux, c'est rater son recrutement", estime Nicolas François, de l'association pour l'emploi des cadres (Apec). Pour autant, il note que les réseaux sociaux ne sont à l'origine que de 2% des recrutements de cadres en 2011. La force de Facebook: la recommandation sociale
Aller chercher les candidats là où ils sont
C'est là tout le pari: alors que Facebook est essentiellement dévolu aux loisirs et à la convivialité, les employeurs anticipent une professionnalisation du réseau avec un même leitmotiv "aller chercher les candidats là où ils sont".
Pour la DRH de Mr Bricolage, les premiers retours sont "excellents". "En moins de 15 jours, nous avons eu 770 clics sur postuler, ce qu'on peine à atteindre en un mois", relate Sophie Gautier.
Même enthousiasme chez le cabinet Kobaltt, spécialisé dans le recrutement "haute qualification". "Au début, on utilisait Facebook à dose homéopathique, pensant toucher des jeunes et des geeks. Finalement c'est transgénérationnel", observe son directeur général adjoint, Cyril Chauvin.
Mais l'arbre "Oh my Job" ne fait que cacher la forêt des stratégies de recrutement sur Facebook.
Cooptation et recommandation
Publicités apparaissant opportunément en fonction des données professionnelles entrées sur votre profil, algorithmes favorisant la cooptation...
La société française Work4lab fournit des technologies à plus de 20.000 entreprises dans le monde afin de les aider à chasser des candidats sur Facebook.
"L'intérêt, contrairement aux applications qui regroupent des offres, est de toucher des candidats passifs en jouant sur la cooptation, qui est à l'origine de 30% des recrutements", explique Stéphane Le Viet, patron de Work4Lab.
"Le recrutement est pertinent sur Facebook, car sa force réside dans le partage et la recommandation sociale", poursuit Michelle Gilbert, porte-parole du réseau, qui estime que "ses usages sont de plus en plus adaptés aux services tels que la recherche d'emploi". Un axe de développement stratégique qui n'a pas échappé au géant bleu.
Selon le Wall Street Journal, le marché de la recherche d'emploi sur internet est évalué à plus de 4 milliards de dollars.
Myriam KISS. Anild Source : AFP avec LEntreprise.com le 17/07/2012
Le chômage augmente pour le douzième mois consécutif
Le chômage a augmenté pour le douzième mois consécutif en France, au mois d'avril 2012, se maintenant à son plus haut niveau depuis septembre 1999, ont annoncé le 30/05/2012 le Ministère du Travail et Pôle Emploi.
La dégradation a en particulier touché les travailleurs les plus âgés et les chômeurs de longue durée, la situation des jeunes s'améliorant tout en restant très maussade sur un an.
Il s'agit de la première publication des chiffres du chômage depuis l'élection de François Hollande à la Présidence de la République, le 6 mai 2012.
Le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A (ceux n'ayant exercé aucune activité) a progressé de 4.300 (+0,1%) en avril 2012, en France métropolitaine, par rapport à mars 2012 - pour s'établir à 2.888.800.
Sur un an, la hausse ressort à 7,5%.
En tenant compte des personnes exerçant une activité réduite (catégories B et C), le nombre de demandeurs d'emploi progresse de 0,2%, soit 9.200 personnes de plus, pour atteindre 4.318.500 (+6,5% sur un an). Ce nombre est le plus élevé des statistiques fournies par le ministère, qui remontent à janvier 1996.
Avec les départements d'Outre-mer, le nombre de demandeurs d'emploi en catégories A, B et C est de 4.592.000.
Après une dégradation pour toutes les tranches d'âge de la population en mars, les personnes âgées de plus de 50 ans sont à connaître un nouveau recul. Leur nombre progresse de 1,0% en catégorie A (+15,6% sur un an) et de 1,0% en A, B, C (+14,5% sur un an).
Au contraire le nombre de personnes âgées de moins de 25 ans a diminué de 0,4% en catégorie A (+5,0% sur un an) et de 0,1% en A, B, C (+4,3% sur un an).
Le nombre de personnes âgées de 25 à 49 ans est stable en catégorie A (+5,6% sur un an) et stable en A, B, C (+4,7% sur un an).
La dégradation a aussi touché les chômeurs de longue durée (ceux qui sont inscrits depuis un an ou plus), avec une hausse de 1,1% en catégories A, B et C (+8,0% sur un an).
Source © Reuters 30/5/2012
Stratégie / Organisation
À quoi se mesure la valeur d'une entreprise ?
L'Association de dirigeants Entreprise et Progrès a publié le 12/04/2012 un nouveau rapport sur le thème de la valeur entrepreneuriale. Son pari ? Réconcilier performances financières et développement social de l'entreprise.
" Tout est parti d’un constat : aujourd’hui, quand on évoque la valeur d’une entreprise, on se focalise presque exclusivement sur son cours en Bourse et ses résultats financiers". Or, c’est loin de résumer sa réalité globale et quotidienne », explique Jean-Christophe Davy, président de chantier du nouveau rapport d’Entreprise et Progrès.
L’Association de dirigeants y insiste sur l’importance de la “valeur entrepreneuriale” dans la compétitivité de l’entreprise. Il s’agit, selon eux, de mettre l’accent sur les facteurs-clés de réussite et de pérennité d’une société, en marge de ses performances purement financières.
Une vision de l'entreprise inscrite sur la durée
« Depuis des années, la valeur actionnariale a, en quelque sorte, écrasé la valeur entrepreneuriale au profit d’une vison court-termiste des profits, affirme Hervé Gourio, directeur général d’Entreprise et Progrès. Nous devons rééquilibrer sur le long terme ces deux modes de valorisation de l’entreprise non pas en les opposant mais en les associant. »
L’Association pointe ainsi l’importance de “repartir de l’aventure humaine à l’origine de chaque entreprise”. Participation à la croissance économique d’un territoire, plus-value du recrutement de jeunes talents, transfert de savoir-faire, rayonnement de l’entreprise…
Autant d’éléments que les dirigeants de petites comme de grandes entreprises ont intérêt à valoriser auprès des investisseurs, salariés, fournisseurs, clients et plus largement des pouvoirs publics et des médias.
Un dialogue qui doit s'installer honnêtement et en toute transparence.
« Les grands groupes communiquent déjà sur cette valeur entrepreneuriale, via des textes sur leur RSE [Responsabilité sociale de l'entreprise, NDLR ou sur leur empreinte écologique. Le problème, c’est qu’ils transforment souvent cela en un package marketing alors qu'il s'agit un vrai sujet de fond qui renvoie à la culture et les valeurs mêmes de l’entreprise, déplore Jean-Christophe Davy. Nous tentons d’initier une prise de conscience collective. »
Mettre en place des critères mesurables
Pour évaluer concrètement cette valeur entrepreneuriale et en tenir compte dans les prises de décision, Entreprise et Progrès recommande d’instaurer une vingtaine d’indicateurs. Parmi les solutions avancées, compter le nombre de participants à des événements organisés par l’entreprise, comptabiliser le nombre de réseaux sociaux sur lesquels elle est présente, établir un suivi des livraisons en temps et en heure, calculer le nombre d’innovations annuelles…
"Nous ne proposons pas une formule toute faite pour calculer la valeur entrepreneuriale, nuance Denis Terrien, président de l’association. Chaque entreprise est unique. Par exemple, les patrons de PME savent très bien ce qui fonctionne ou non dans leur structure. Ces critères, quand ils sont bien adaptés, permettent de renforcer la position de l’entreprise sur la durée".
C’est cette implication sur le long terme qui fait généralement défaut.
Avec ce rapport, l'Association espère sensibiliser les dirigeants, les actionnaires ou encore les institutions à l'opportunité de repenser l'entreprise comme un lieu convivial et créateur de valeur participant, à son échelle, à une croissance durable et un mieux vivre ensemble.
Une entreprise pilote s'est déjà portée volontaire pour tester certaines de ses préconisations. La balle est désormais dans le camp des décideurs.
Myriam KISS. Anild 05/2012. Source .M. Perroud-lentreprise.com
Les propositions chocs des entrepreneurs
Ils connaissent l'entreprise mieux que n'importe lequel des candidats. Via leurs lobbies et leurs think tanks - quand ce n'est pas à titre personnel -, ils font entendre leurs propositions.
L'Entreprise a passé ces idées en revue : elles sont souvent plus décoiffantes que les programmes de ceux qui se présentent à l'élection présidentielle !
Si certains candidats à l'élection présidentielle manquent d'idées pour aider les entreprises françaises à se multiplier et se développer, qu'ils consultent les intéressés ! Clubs d'entrepreneurs, grandes organisations patronales, clubs de réflexion ou simples patrons de terrain ne représentant qu'eux-mêmes, tous fourmillent de propositions pour retrouver le chemin de la croissance et de l'emploi en France.
Même au Medef, on n'attend pas janvier 2012 et la grand-messe solennelle des revendications patronales, intitulée "Besoin d'air 2", pour réfléchir à des solutions : un groupe de travail piloté par Olivier Homolle, président de l'Union des industries chimiques (UIC), planche sur des avancées en matière de convergence fiscale mais aussi sociale (dont la durée du travail) avec l'Allemagne.
DR
Deux projets sont déjà dans les tuyaux : un pôle de compétitivité franco-allemand et un outil de renforcement des fonds propres des TPE-PME.
Génération Medef, la jeune garde de l'institution patronale, fait valoir ses propositions propres : inclure l'innovation sociale dans la définition du statut - avantageux - de la jeune entreprise innovante (JEI) ou supprimer l'interdiction de gérer une entreprise pendant dix ans après un dépôt de bilan.
De leur côté, les 3 300 jeunes dirigeants du Centre des jeunes dirigeants (CJD) proposent d'interdire le LBO "pour enrayer la financiarisation des entreprises". "Ce montage juridique et financier nuit gravement aux entreprises cibles", estime Michel Meunier, président du CJD, qui veut aussi supprimer les seuils légaux : "Ils entravent le développement des effectifs dans les PME tant leurs contraintes deviennent lourdes quand les entreprises passent de 9 à 10 salariés ou de 49 à 50." Deux mesures originales et... audacieuses !
Fiscalité plus juste et plus clémente pour les PME
Les industriels, par la voix de leur puissant Groupe des fédérations industrielles (GFI), ont dégainé fin octobre 2011 leurs propositions aux candidats à la présidentielle pour relancer le secteur, qui a "dévissé" depuis dix ans.
Le "Pacte pour l'industrie" milite entre autres pour la création d'un crédit d'impôt innovation (C2I) pour les PME et le fait de compléter ainsi le crédit d'impôt recherche.
Il propose aussi des pistes de "flexi-sécurité" pour gérer l'effectif de l'entreprise au plus près du cycle d'activité tout en sécurisant les parcours professionnels... "Nous plaidons pour un choc de compétitivité afin de créer les conditions d'un nouveau développement de l'industrie en France", résume Pierre Gattaz, président du GFI.
De nombreuses voix réclament des mesures d'égalité fiscale entre PME et grandes entreprises. L'écart d'imposition s'est accru du fait des déductions fiscales, plus à la portée des grandes. "La pression fiscale supportée par les petites entreprises est de 20 points plus importante que celle exercée sur les grands groupes", note Gilles Carrez, le rapporteur (UMP) du budget à l'Assemblée nationale.
"C'est moralement choquant, économiquement contre-productif", convient Laurence Parisot. La présidente du Medef - et défenseur de la "PME attitude" - propose donc de relever le plafond qui limite l'utilisation du taux réduit d'impôt sur les sociétés, de 15 % actuellement pour les entreprises qui font moins de 7,6 millions d'euros de chiffre d'affaires.
Le Medef aimerait voir relever le plafond à 20 ou même 50 millions d'euros ! Et, dans la foulée, pourquoi ne pas relever le seuil du bénéfice imposable: 36 000 euros actuellement, 100 000 euros demain. Inconvénient ? Coûteux pour les finances publiques. Gros avantage : "Cela donnerait un choc de confiance aux PME."
Faire la TVA sociale, mais chut !
Tout le monde en parle à défaut d'être pour. Mais surtout, ne prononcez pas le mot de TVA sociale. Souvenir cuisant : Jean-Louis Borloo en avait parlé lors des législatives de 2007, cela avait coûté 60 sièges de députés à la droite !
Pourtant, basculer une partie du financement de la protection sociale sur la CSG et la TVA donnerait de l'air aux entreprises et renforcerait leur compétitivité. "Les Allemands l'ont fait. Ils ont augmenté leur taux de TVA de trois points.
En échange, ils ont baissé les charges de l'employeur comme celles du salarié de 0,95 %", témoigne Thierry Ortmans, PDG d'une entreprise de logistique implantée des deux côtés du Rhin.
"Résultat : au même poste de travail, avec la même convention collective, mon salarié allemand gagne 17 % de plus que mon salarié français. Et celui-ci me coûte 4 % plus cher et travaille moins d'heures : 1 820 heures contre 1 950 heures.
Source : Etienne Gless.LEntreprise.com. 01/2012
DR
L’autoentrepreneur bouge la France
Les auto-entrepreneurs (un million nés en deux ans) contribuent à faire évoluer la culture dominante de la France en matière économique.
Depuis la création de ce statut en 2009 par Hervé Novelli, environ un million d’auto-entreprises sont nées. Environ, parce qu’il est difficile de savoir au jour près où on en est. Ce cap mérite d’être signalé, mais pas pour les raisons auxquelles on pense tout de suite.
Car sur le plan économique, l’auto-entrepreneur ne constitue pas vraiment un enjeu ; En revanche, sur le plan culturel, c’est déjà plus intéressant ; Et sur le plan politique, c’est même très intéressant. Trois idées, trois questions !
D’abord, l’aspect économique. Ce qui est sûr, c’est que ce statut a séduit : il offre, en trois clics, simplicité, rapidité, gratuité et sécurité – sans oublier un régime fiscal et social de faveur. Créer son activité devient un jeu d’enfant, tout en payant des charges et des impôts.
En même temps, on voit que, sur le million d’auto-entreprises créées en deux ans, un quart ont déjà disparu. Une autre proportion est sans activité réelle. Surtout, le chiffre d’affaires global de ces mini-entreprises est limité, 4 milliards d’euros. Le chiffre d’affaires moyen de celles qui fonctionnent serait de 1.000 euros par mois – c’est faible. Au total, économiquement, les auto-entreprises sont un épiphénomène.
Ce succès est plus significatif sur le plan culturel. Il montre un vrai appétit pour la création d’entreprise de la part de salariés du privé ou de fonctionnaires en activité qui développent une activité parallèle ; de la part de chômeurs qui cherchent à redémarrer sous leur propre bannière.
Internet a rendu cela possible mais ce succès montre que l’on peut être à la fois salarié et son propre patron, entrepreneur occasionnel sans être toujours un professionnel. Sur le plan du symbole, c’est une des bonnes idées à mettre à l’actif du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Si François Hollande, s’il était élu, envisagerait de revenir en arrière, ce serait dommage.
Mais c’est sur le terrain politique que c’est le plus intéressant. Ce mécanisme, qui met en branle beaucoup d’acteurs, impôts, Urssaf, régimes de retraite, etc., montre que la simplification de l’Etat est possible. Mieux, l’intérêt y compris médiatique qu’il suscite popularise la création d’entreprise et les entreprises elles-mêmes, petites, moyennes ou grandes – là, on quitte le terrain de l’auto-entrepreneur.
C’est utile car, contrairement à l’Allemagne où la culture sociale dominante est celle des ouvriers et des employés du secteur privé, la culture dominante, en France, est celle des secteurs public et parapublic, pas des entreprises. Entreprises sur lesquelles le regard est souvent celui de l’émotion (quand il y a une crise, des grands contrats). Si les choses se rééquilibrent, tant mieux.
Mais il y a encore du chemin. Cette année, la Chine devrait détrôner la France comme premier partenaire commercial de l’Allemagne ! Source : D. Seux - lesechos.fr 02/2012
Emploi :
230 000 postes à pourvoir en 2012
Enfin une bonne nouvelle sur le front de l’emploi ! Cette année, les 100 plus grandes entreprises françaises misent sur le recrutement de 230 000 employés, selon l’enquête réalisée par le magazine Challenges.
Alors que "le FMI prévoit une activité de l’ordre de 0,3%", 230 000 embauches "c’est pas mal !", explique à LCI le directeur de la rédaction du magazine, Vincent Beaufils.
Les cadres seront particulièrement bien lotis alors que «plus d’une entreprise sur deux» est à la recherche de ces profils, poursuit Vincent Beaufils. Par exemple, dans le secteur du Conseils, Altran Technologies table sur l’embauche de 2200 cadres et dans l’industrie, Safran prévoit 2000 recrutements.
Les cadres ne seront pas les seuls à bénéficier de cette dynamique. Dans le BTP, les principaux groupes (Bouygues, Colas, Vinci, Eiffage…) annoncent au total 12 000 embauches cette année.
La restauration soutiendra également le marché de l’emploi. Les deux grandes chaînes de restauration rapide Mc Donald’s et Quick prévoient 52 000 recrutements pour l’année.
L’informatique numéro un
Le secteur de la banque et assurance n’est pas en reste. Le groupe BPCE table sur 4000 CDI, Crédit Agricole 3500 et BNP Paribas 1750. Au total, les principales sociétés du secteur prévoient le recrutement de 15 000 personnes en CDI.
Secteur le plus porteur cette année : l’informatique et les télécommunications. Près de 20 000 embauches devraient être réalisées auprès des grands groupes.
CapGemini annonce 3500 embauches, France Télécom 2500 et Logica 1500. Atos (1000) et Bull (500) participeront également à la création d’emplois cette année.
Reconversion professionnelle :
quelques pistes en 2012.....
La reconversion a la côte
Aujourd'hui, 83% des Français envisagent de changer de métier en cas de licenciement. Pour mettre toutes les chances de votre côté, découvrez les secteurs les plus porteurs pour une reconversion réussie.
Les services à la personne
Avec 230 000 emplois créés entre 2006 et 2007, le secteur des services à la personne est en plein boom.
L’allongement de la durée de vie, le dynamisme de la natalité contribuent largement à cet essor. Les services s’en révèlent améliorés et des nouveaux besoins sont identifiés : animaux de compagnie, services d’aide à domicile, assistante de vie… Le secteur est très varié.
A la suite d’un licenciement économique dans le textile en Vendée, Anyvonne P., 54 ans, a choisi de se reconvertir dans le service à la personne. Elle témoigne sur le site de l’AFPA (Association nationale pour la Formation Professionnelle des adultes) : "Quand la dernière entreprise qui m’employait a fermé ses portes, je n’avais qu’une idée en tête, changer de secteur d’activité pour ne plus revivre cela.
Lors de ma reconversion, je me suis souvenue de mon goût pour le relationnel". Après sa formation à l’AFPA, elle devient assistante de vie et intervient à domicile.
Devenir franchisé
Selon les dernières statistiques de la Fédération française de la franchise (FFF), le nombre de réseaux de franchiseurs a augmenté de 11,6 % en 2006, franchissant pour la première fois la barre des 1 000, soit un doublement en dix ans. Plus de 100 nouveaux réseaux de franchise ont été créés en 2005 et plus de 2500 magasins ont été ouverts en franchise dans la même période.
Parmi les secteurs qui recrutent, on retrouve la beauté (esthétique, soins, bien-être), l'ameublement, la hi-fi et l'électroménager, le bricolage, la décoration, la restauration, le prêt-à-porter ou encore l'immobilier.
La franchise comporte de nombreux avantages : une formation, une assistance, la notoriété d'une marque connue, des outils de gestion, l'exclusivité des produits sur un territoire donné... Des points qui peuvent rassurer le banquier auquel vous voulez emprunter.
Ouvrir une franchise : une bonne affaire ?
Vous avez l'âme d'un entrepreneur, mais peur de vous lancer seul ?
Adhérer à un réseau de franchisés est peut-être la solution. Vous vendrez ainsi un produit ou un service déjà élaboré. Mais ce coup de pouce a un coût, et les risques sont toujours présents.
La franchise, qu'est-ce que c'est ?
La franchise est un contrat de distribution entre une entreprise, propriétaire d'une marque ou d'une enseigne (le franchiseur), et un ou plusieurs commerçants indépendants (les franchisés).
Lorsqu'une société trouve un concept qui marche, la franchise lui donne les moyens d'essaimer l'idée.
Les fleurs, la parfumerie, le prêt-à-porter, la lingerie, l'accessoire, la restauration à thème sont les réseaux les plus développés. Le secteur des services (mis à part l'immobilier) peine un peu plus à progresser.
Mais les services aux personnes âgées ou aux jeunes parents ouvrent de nouvelles perspectives.
DR
Les secteurs qui marchent !
Beauté, soins et bien-être
Quelles franchises concernées ? Instituts de beauté, salons de coiffure, cabinets de soins esthétiques, salons de bronzage, salons de massage, centres de thalassothérapie, centres de fitness, centres de diététique...
Quelques enseignes : Yves Rocher, Body Shop, Passion beauté, NaturHouse, Beauty Success, Point Soleil, L'Onglerie, Gymnase Club, Sport 2000, Coiff'Center, Franck Provost, Jacques Dessange, Jean-Louis David...
Quelles perspectives ? CA annuel du secteur : 4 milliards d'euros
Nombre de réseaux : 111
Le secteur des soins esthétiques et de la diététique est en plein boom, avec une croissance prévue de + 16 % par an jusqu'en 2011 !
Droits d'entrée : de 600 euros à plus de 25 000 euros (certains réseaux, comme les instituts de beauté Simone Mahler, ne réclament pas de droit d'entrée, uniquement une redevance)
Redevance : généralement de 2 à 5 % du CA annuel HT
L'alimentation et la grande distribution
Quelles franchises concernées ? La grande distribution (supermarchés, hypermarchés), les épiceries bio, boucheries, boulangeries, pâtisseries, chocolatiers, confiseurs, glaciers, marchands de vins, traiteurs...
Quelques enseignes : Carrefour, Casino, Intermarché, Auchan, Shopi, Biocoop, Planet'BioLouis, Paul, Point Chaud, Fauchon, Comtesse du Barry, Le Palais des Thés, Nicolas, Le repaire de Bacchus, Inter Caves, Haagen-Dazs, Jeff de Bruges, Leonidas, La Sorbetière, Candi Shop...
Quelles perspectives ? Nombre de réseaux : 92
Le poids économique du secteur de la grande distribution et de l'alimentation est énorme (97 milliards d'euros de CA annuel pour Carrefour en 2006, 31 milliards d'euros de CA annuel pour le groupe Les Mousquetaires). Le marché est bien structuré et les créneaux innovants (notamment la nourriture bio) garantissent son dynamisme.
Droits d'entrée : De 10 000 à 25 000 euros en moyenne (le réseau Inter Caves ne demande aucun droit d'entrée)
Redevance : De 3 à 5 % du CA annuel HT, en général
DR
L'immobilier
Quelles franchises concernées ? Les agences immobilières
Quelques enseignes : Century 21, Laforêt Immobilier, ORPI Agences n°1, IDP L'Immo du Particulier, Futur Transactions, Avis Immobilier, Capi Immobilier, Immosky...
Quelles perspectives ?
Nombre de réseaux : 46
La hausse des prix de l'immobilier (+ 10 % par an de 2000 à 2008) a dynamisé le secteur, tout comme les mesures fiscales (loi Borloo, déductions des intérêts d'emprunt, prêt à taux zéro). Mais la stagnation des prix prévue pour 2008 et la crise des "subprimes", qui a durement touché l'immobilier américain, peuvent être sources d'inquiétude pour l'avenir du marché...
Droits d'entrée : de 6 000 à 51 000 euros
Redevance : Deux cas de figure principaux :
- une redevance fixe mensuelle de 500 à 1 000 euros HT (+ un éventuel pourcentage du CA)
- une redevance de 2 à 6 % du CA annuel HT
DR
Le coaching
Que ce soit sur le web, à la télévision, dans la littérature ou encore les jeux vidéo, le marché du coaching est saturé de profils qui vont de la finance à la grossesse, de l'amour à la déco jusqu'à l'encadrement professionnel...
Ils sont de plus en plus nombreux à proposer leurs services sur le net ou dans des cabinets spécialisés.
Le coaching est devenu un vrai business en pleine expansion. Il aurait généré en 2005 entre 90 et 120 millions d'euros, selon une étude réalisée en 2007 par l'APCE (Agence pour la Création d'Entreprise) et la Société Française de Coaching (SFC).
De nombreuses formations sont disponibles sur la toile pour s'initier au coaching. A vous de trouver votre domaine de prédilection !
Que ce soit sur le web, à la télévision, dans la littérature ou encore les jeux vidéo, le marché du coaching est saturé de profils qui vont de la finance à la grossesse, de l'amour à la déco jusqu'à l'encadrement professionnel...
Ils sont de plus en plus nombreux à proposer leurs services sur le net ou dans des cabinets spécialisés. Le coaching est devenu un vrai business en pleine expansion.
De nombreuses formations sont disponibles sur la toile pour s'initier au coaching. A vous de trouver votre domaine de prédilection !
DR
Le bâtiment
Avec 4000 recrutements programmés et plus de 350 entreprises ayant signalé leur intention de recruter en 2009, le secteur du bâtiment a encore de beaux jours devant lui et attire de plus en plus.
Katia V, 43 ans, est devenue plombier-électricien. Elle témoigne sur le site de la reconversion professionnelle de l'AFPA (Association nationale pour la Formation Professionnelle des adultes).
Mère au foyer avec deux enfants à charge, elle est titulaire d'une maîtrise de psychologie. Formée au centre de l'AFPA à Bayonne pendant 11 mois, elle devient plombier et électricien. "Cinq ans après m'être installée, je suis toujours aussi passionnée par mon travail. Et ma formation de psychologue me sert : j'inspire confiance, je sais rassurer les gens."
DR
Les chambres d'hôtes
1500 nouvelles chambres d'hôtes s'ouvrent chaque année. Les chambres d'hôtes profitent de la tendance du tourisme vert. Poussés par l'envie de fuir l'agitation de la ville, beaucoup souhaitent tenter l'expérience.
Une maison d'hôtes d'une capacité de 3 chambres et avec un taux d'occupation de 30% apporte en moyenne un chiffre d'affaires annuel de 19 000 euros par an.
En 2008, selon le magazine des propriétaires de maisons d'hôtes, Accueillir Magazine, 24 000 propriétaires de chambres d'hôtes et 69 700 chambres d'hôtes sont répertoriés sur l'ensemble du territoire, soit une moyenne de 3 chambres par propriétaire. Et le nombre de chambres d'hôtes augmente chaque année. Au cours de la décennie, 1000 adresses supplémentaires se sont créées.
Autant dire que le secteur a le vent en poupe ! N'hésitez pas à obtenir des subventions de l'Etat : pour l'aménagement du territoire, pour la création d'une petite entreprise, pour la rénovation d'un monument historique... Les aides sont multiples.
DR
Les métiers de l'environnement
Entre effet de mode et prise de conscience collective, l'environnement est le nouveau secteur porteur. Les métiers écolos offrent des qualifications très diverses, à des niveaux différents.
En 2004, l'Ifen (Institut français de l'environnement) estimait à 365 700 les emplois liés à l'environnement, notamment dans les métiers du bâtiment : nouveaux systèmes constructifs, demande croissante des clients en économies d'énergie... Le développement durable n'a jamais été aussi tendance.
Pensez également au bio. Le secteur des produits issus de l'agriculture biologique est en hausse de 20 % cette année, selon le baromètre de l'agence BIO. 44 % des Français ont consommé au moins un produit bio une fois par mois en 2008. La vague bio touche l'alimentation, les vêtements, les meubles ou encore les cosmétiques.
DR
L'e-commerce
Ouvrir une boutique sur Internet est aujourd'hui à portée de clic, grâce notamment à des sites comme Ebay (ebay.fr/professionnels). Vous pouvez ainsi créer facilement un compte professionnel gratuit.
D'autres sites peuvent vous accompagner dans vos démarches comme Powerboutique, Oxatis , ID Commerce et Clicboutic.
Des agences web ainsi que des développeurs peuvent également vous aider dans votre projet.
La vente en ligne prospère. Selon les chiffres communiqués par la FEVAD (Fédération du e-commerce et de la vente à distance), le cabinet KPMG et Médiamétrie, l'e-commerce en ligne a fortement progressé depuis 2004.
En termes de chiffre d'affaires, ce secteur est ainsi passé de 5,7 milliards d'euros à plus de 20 milliards d'euros en 2008. Pour le cabinet de recherche Forrester Research, l'avenir de la vente en ligne s'annonce radieux en France : le nombre de cyberacheteurs devrait atteindre les 30 millions d'ici 2014.
Parmi le palmarès des produits qui se vendent le mieux, on retrouve les DVD et vidéos, achetés par 47% des consommateurs en ligne, les livres (45%), les CD (40%), l'informatique (33%) et les vêtements (33%) selon une étude TNS Sofres "Baromètre e-commerce".
Devenir artisan d'art
Contrairement aux idées reçues, l'artisanat d'art se porte bien. Le secteur est très varié : joaillerie, ébénisterie, orfèvrerie... tous comme les métiers proposés.
Selon la Société d'encouragement aux métiers d'art (SEMA), l'artisanat d'art a affiché un chiffre d'affaires de 8 milliards d'euros en 2006. 16 000 postes ont même été créés en 2009. Revenir aux valeurs traditionnelles n'a jamais eu autant la cote.
Sur le site de Cigale magazine, nombreuses sont les personnes qui témoignent de ce virage professionnel. Certains étaient avocats, dentistes, ingénieurs. Ils sont devenus boulangers, vignerons ou encore peintres sur porcelaine. Ils ont quitté une situation confortable pour réaliser leur rêve et ne le regrettent pas.
DR
Ouvrir un sex shop
Le marché des sex shop est en plein développement, notamment grâce à l'essor d'Internet et du e-commerce.
Avec un chiffre d'affaires en hausse depuis de nombreuses années, le secteur ne s'est jamais aussi bien porté.
Quant à l'industrie mondiale du sex-toy, elle pèse actuellement plus de 10 milliards d'euros annuels. Grâce à l'essor des ventes en ligne, nombreux sont ceux qui se lancent dans la vente de jouets et d'accessoires coquins sur la toile.
Le site www.senkys.com a attiré par exemple plus de 200 000 clients depuis son lancement en 2003 !
Mais il n'est pas le seul, de nombreux sites cotés en bourse prolifèrent sur la toile, comme Adam&Eve, Beate Uhse, Sexyavenue ou Dreamnex. La clientèle ciblée est essentiellement féminine. Les sites de vidéos à la demande pour adultes sont, pour leur part, plutôt à destination des hommes.
Source : http://www.planet.fr/
Reconversion : mode d'emploi
Il existe plusieurs organismes qui proposent des formations pour adultes, notamment l'AFPA (Association nationale pour la Formation Professionnelle des Adultes).
Cet organisme est présent partout en France (22 directions régionales, 190 sites d'orientation et 262 sites de formation) et propose plus de 500 programmes de formation correspondant à plus de 300 métiers. Cette association accompagne les personnes tout au long de leur formation jusqu'à leur insertion dans la vie professionnelle, dans des secteurs d'activité variés : bâtiments et travaux publics, industrie, métallurgie, commerce, tourisme, horticulture, bureautique...
Les GRETA (Groupements d'établissements publics locaux d'enseignement) proposent dans chaque département des actions de formation continue pour les adultes dans presque tous les domaines. Les formations y sont payantes mais peuvent être financées par votre entreprise dans le cadre d'un programme de reconversion.
Les GRETA peuvent vous préparer à des diplômes professionnels du CAP au BTS. Ils proposent également des remises à niveau et des formations linguistiques.
Pour plus d'informations : http://www.education.gouv.fr/cid255/carte-des-groupements-d-etablissements-publics-locaux-d-enseignement-greta.html
Les établissements publics de l'Education Nationale (Conservatoire National des Arts et Métiers, universités ...), les chambres de commerce et d'industrie (CCI), les chambres des métiers, les chambres d'agriculture et les syndicats professionnels proposent également des formations pour adultes.
Autre astuce : n'hésitez pas à vous rendre au Pôle Emploi pour faire un bilan de compétences approfondi gratuit qui vous permettra de savoir quel métier vous convient le mieux.
Myriam KISS - Anild 02/2012
La reconversion professionnelle, tour d'horizon 2011
La reconversion professionnelle est une démarche visant à changer de métier ou de statut (passer du statut de salarié au statut d’entrepreneur ou vice versa). Elle peut résulter :
- d’un choix personnel pour diverses raisons (mon métier actuel ne correspond plus à mes aspirations par exemple)
- de difficultés à trouver un emploi dans son métier actuel, pour des raisons économiques, le manque de débouchés dans son bassin d’emploi
- d’une inaptitude à un poste de travail liée aux conséquences d’un problème de santé, à des évolutions technologiques…
Quelles que soient les raisons qui vous poussent à vous reconvertir, une démarche structurée s’impose et Pôle emploi peut vous aider et vous accompagner.
1ère étape : de la découverte à l’analyse
Réaliser un bilan
Prenez le temps de réaliser un bilan personnel : faites le point sur vos atouts, vos compétences, vos aspirations.
Ne vous limitez pas à vos expériences strictement professionnelles, pensez également à vos activités personnelles.
Pour mener à bien ce travail, vous pouvez aussi solliciter un conseiller de Pôle emploi et être accompagné par un expert de la gestion de carrière.
iPôle Emploi propose des prestations comme cible emploi ou les bilans de compétences approfondis. Elles permettent de faire le bilan de vos expériences professionnelles, de vos compétences et de vos savoir-faire, et de réorienter efficacement votre projet.
Ces prestations peuvent permettre de valider un parcours d'insertion professionnelle qui peut comprendre un parcours de formation.
Envisager un parcours de formation
Si vous envisagez une formation pour vous qualifier dans un nouveau métier, acquérir de nouvelles compétences, vous pourrez bénéficier d’une Prestation d'Orientation Professionnelle Spécialisée (POPS).
Cette prestation peut vous aider à faire le point sur votre besoin de formation. Elle vous permet de définir le parcours de formation le plus adapté, en prenant en compte votre niveau, vos aptitudes et les caractéristiques des dispositifs de formation.
Pôle emploi propose également plusieurs prestations d'évaluation pour vous aider à confirmer vos besoins en termes de formation :
L'évaluation des compétences et capacités professionnelles (ECCP) permet de mesurer les écarts entre vos compétences et les besoins des entreprises;
L'évaluation en milieu de travail (EMT) permet de tester vos compétences professionnelles en entreprise et d'identifier les lacunes éventuelles qui pourraient être comblées par un parcours de formation adapté;
Un atelier « Décider de se former » peut vous être proposé pour vous aider à identifier l'intérêt ou les limites d'une formation en fonction de votre situation;
L'atelier « Rechercher et choisir votre formation » vous aidera à identifier les démarches nécessaires pour rechercher les formations qui vous conviennent.
Explorer l’environnement
Afin de trouver le métier, l’emploi qui vous correspond le mieux il est indispensable de rassembler un maximum d’informations sur l’environnement socio-économique dans lequel vous envisagez de vous reconvertir.
Faites un état des lieux de ce qui existe en termes de secteurs d’activité, de métiers, d’entreprises sur la zone géographique où vous envisagez de travailler.
Pour cela n’hésitez pas à consulter les sites Internet des chambres de commerce et d’industrie (www.cci.fr) ainsi que les sites des conseils régionaux.
L'enquête sur les besoins en main d'oeuvre sur pole-emploi.org regorge d'informations utiles.
Définir un plan d'action
Lorsque votre objectif est défini, pour concrétiser votre projet il est nécessaire d’en déterminer les étapes, et d'établir une stratégie de mise en œuvre.
Commencez à déterminer les grandes étapes en listant l'ensemble des contraintes ou des prérequis nécessaires à votre reconversion :
Une formation vous sera-t-elle nécessaire ? Quels organismes allez-vous contacter ? Qu’allez-vous leur demander ?
Si votre désir est de changer de zone géographique, avez-vous bien analysé les activités et opportunités locales ?
Vous envisagez de créer ou reprendre une entreprise ? il vous faudra analyser la rentabilité potentielle de ce projet, sa faisabilité.
2ème étape : confronter ses idées à l’environnement
Pour envisager une formation, quels sont les possibilités de financement de votre parcours ? Quels sont les organismes les plus adaptés ?
Pour reprendre ou créer votre entreprise, avez-vous contacté les chambres consulaires, de quelles aides pourrez-vous disposer ? Quelles sont les démarches administratives à réaliser, comment allez-vous développer votre réseau de clients ?
Vous avez identifié un métier et les emplois potentiels, quelles entreprises allez-vous contacter ?
A partir de toutes ces questions et des informations que vous aurez recueillies, vous pourrez évaluer les points positifs et négatifs. Cela vous permettra de définir précisément ce que vous êtes prêt à accepter ou non, en tenant compte de vos contraintes personnelles, familiales…
Il ne faut pas hésiter à mettre sur le papier les ressources et les dépenses actuelles et celles que l'on peut anticiper dans le cadre des changements envisagés : est-ce que la reconversion va générer des pertes de revenus ?
3ème étape : prévoir et agir
A la fin de la 2ème étape, vous êtes en position d’évaluer vos idées et de choisir quelles orientations donner à votre reconversion. Vient maintenant l’étape de prévision et d’action pour mener à bien votre projet.
Anticiper
Les obstacles sont nombreux dans la démarche de reconversion. Ne vous découragez pas ! Gardez bien à l’esprit qu’il y a toujours des alternatives possibles. Plus vous aurez anticipé, plus vous aurez la capacité de rebondir et trouver des alternatives.
La manière de gérer son temps dans un projet de reconversion dépend de la façon qu’a chacun d’appréhender le changement : certains ne supporteront pas que la concrétisation de leur projet s’éternise, d’autres au contraire auront besoin de temps pour bien préparer chacune des étapes de leur reconversion.
Dans tous les cas, il est nécessaire d’établir un rétro-planning prenant en compte les différentes contraintes. Pour cela, reprenez votre plan d’action et indiquez en face de chaque étape les dates et délais envisageables.
Etablir son marketing personnel
Votre démarche de reconversion vous paraît évidente. Mais ce n'est pas forcément le cas de la grande majorité de vos futurs interlocuteurs : recruteurs, banquiers, investisseurs, accompagnateurs, réseau de professionnels...
Durant vos démarches, vous serez amené à rencontrer un certain nombre d'interlocuteurs qui vous demanderont de parler de vous et de votre parcours. Aussi, pour être au top et faire tout de suite bonne impression, prenez le temps de retravailler votre marketing personnel.
Commencez par réécrire votre CV de façon à mieux faire ressortir votre cheminement personnel et vos compétences-clés. Vous pourrez également les développer dans une lettre de motivation.
La préparation de la communication orale est cruciale car c'est en entretien que vous devrez faire la différence. Il faut savoir parler des ponts entre ses missions précédentes, ses compétences et celles requises par le nouveau métier, le nouveau secteur ou son futur statut. Vous devrez montrer que votre projet est cohérent et réalisable.
La bonne attitude sera de montrer que vous êtes capable de vous approprier le nouvel univers dans lequel vous aller évoluer. Changer d'environnement impose d'être beaucoup plus convaincant. Cela passe par le fait d'être capable de parler d'une passion, d'un moteur, de convictions, et pas simplement d'une démarche intellectuelle.
Obtenir des aides
Au-delà de l'accès à une formation, la question de son financement peut également faire hésiter certains qui rêvent de se reconvertir. Or, dans ce domaine également, un grand nombre de dispositifs existent. Lorsque l'on est salarié, s'il s'agit d'une formation courte, il est tout à fait possible d'utiliser son DIF (Droit individuel à la formation).
Et si l'on doit suivre une formation longue, le CIF (Congé individuel de Formation) peut permettre de toucher 80 à 100 % de son salaire durant la formation.
En ce qui concerne la création d'entreprise, certaines régions multiplient les aides à destination des porteurs de projet : aides financières à l'implantation et à l'embauche, aide matérielle via des locaux, accompagnement par des professionnels...
Si dans certaines régions, il existe un dispositif global qui mutualise les ressources du Conseil Régional, des CCI, des pépinières d'entreprises et qui offre un accompagnement personnalisé, dans d'autres régions, il vous faudra frapper à la porte de chacun de ses organismes.
Dans tous les cas, expliquez votre situation à un conseiller de Pôle emploi qui fera le nécessaire pour vous orienter vers les bons interlocuteurs.
Bon courage et que votre projet se concrétise !
Myriam KISS - Anild 2011