Lumière sur ces « jeunes pousses ».
Dans un environnement économique difficile, il est courant d'entendre parler de jeunes start-ups, qui enregistre une forte croissance, et réalise un chiffre d'affaires en hausse d'année en année.
Arrivés sur le marché, ces « jeunes pousses » (en anglais « start-up ») se démarquent en proposant des produits ou services innovants. Ces start-ups constituent un facteur d'espoir pour une reprise prochaine de l'activité économique.
Mais difficile de définir exactement ce qu'est une start-up. Est-ce l'âge qui la définit ? Le produit ou service qu'elle lance sur le marché ?
C’est en réalité la façon de travailler qui la définit : des projets innovants et une vision différente de l’entreprise, avec une volonté de sortir du cadre traditionnel.
Si les start-ups existent depuis le début du 20ème siècle, leur nombre a explosé avec la bulle Internet un peu avant l'an 2000.
Mais le secteur high-tech n'est pas le seul à voir éclore des start-ups ! Elles se développent également dans d'autres secteurs d'activité, tels que la santé, la restauration, banque / assurance, ou encore la biotechnologie.
Leurs caractéristiques : elles créent et mettent à disposition un produit ou service innovant.
Témoignage de Mikael Thomas, fondateur de Sosav, une start-up fondée en 2011 :
C’est en cassant son smartphone que Mikael Thomas, alors étudiant, a l’idée de créer sa propre entreprise. « L’idée de départ, c’est comment arriver à réparer soi-même et à moindre coût l’écran de mon Iphone. Il y a un problème de savoir-faire et un problème de pièces détachées. Je me suis inspiré des sites de tutoriels qui se faisaient aux USA ».
C'est ainsi qu'il lance Sosav. L'idée ? Permettre aux utilisateurs de réparer eux-mêmes leurs appareils à faible coût, avec également la volonté de réduire la production de déchets électroniques et lutter contre l'obsolescence programmée.
Les start-ups ont une capacité d'innovation forte. C'est une aventure humaine risquée, mais elles explorent des terrains sur lesquels les autres entreprises, plus grosses, n'osent pas toujours s'aventurer.
Contribuer à la croissanceEn temps de crise, l'innovation est considérée comme un facteur de croissance. Selon l'économiste Joseph Schumpeter, le moteur du système capitaliste, c’est l’innovation et le progrès technique à travers le phénomène de « destruction créatrice ».
La « destruction créatrice »
« C’est grâce à un « entrepreneur innovateur » que la dynamique économique se fait sentir à travers des progrès aussi bien quantitatifs (avec l’augmentation du niveau de production) que qualitatifs. L’entrepreneur est donc l’acteur fondamental de la croissance économique. Il aime le risque et est à la recherche du profit maximal. L’innovation lui permettra d’obtenir un monopole temporaire sur le marché. Il sera donc le seul pendant un certain temps à pouvoir produire cet objet qui lui rapportera donc gros.
Aussi, Schumpeter explique que l’économie est gouvernée par un phénomène particulier : la « destruction créatrice ». C’est « la donnée fondamentale du capitalisme et toute entreprise doit, bon gré mal gré, s’y adapter ».
La croissance est un processus permanent de création, de destruction et de restructuration des activités économiques. En effet, « le nouveau ne sort pas de l’ancien, mais à côté de l’ancien, lui fait concurrence jusqu’à le nuire ». Ce processus de destruction créatrice est à l’origine des fluctuations économiques sous forme de cycles.
Ainsi, les formats de fichier audio numérique (ex. mp3) sont en passe de remplacer les supports physiques de lecture (ex. CD), il s’agit d’un phénomène de destruction créatrice. Ce phénomène s’inscrit dans la montée en puissance de l’économie numérique qui sera à l’origine d’une nouvelle période de croissance. »
Source : Le portail de l'Economie et des Finances
Pour réussir dans un univers économique de plus en plus compétitif, il est important de bien s'entourer dès le lancement de son activité. A cet effet, il faut créer une culture d'entreprise forte.
But : attirer et fidéliser les meilleurs, mobiliser les énergies au sein d'une organisation souple et intelligente.
Et surtout... prendre le temps de grandir, sans se précipiter.
Réduire les échelonsLa structure hiérarchique des start-ups est souvent réduite à 2 ou 3 niveaux.
Objectif : cette organisation horizontale permet d'accélérer la prise de décision, faciliter la communication et la réactivité.
Travailler en open spaceUne organisation horizontale ne suffit pas, à elle seule, à garantir l'implication de tous. Les dirigeants ne sont pas isolés dans un bureau mais travaillent en open space, au milieu de leurs équipes.
Prendre des décisions rapidementL'univers start-up, c'est aussi une diversité de projets, des challenges, des échanges d'idées, avec des interlocuteurs et des budgets très variés. Rapidité de prise de décisions et d'exécution les caractérisent. De l'idée à la naissance d'un produit ou d'un service, un projet peut très vite voir le jour.
Travailler dans une ambiance conviviale
Lorsque l'on pense à « start-up », on imagine aussitôt les fauteuils aux couleurs vives, les parties de baby-foot entre deux coups de fil clients, les salles de détente pour faire une petite sieste, ... Loin d'être des clichés, les start-ups entretiennent soigneusement cette ambiance conviviale.
Une façon de motiver et de fidéliser les talents !
Echanger, partager
Bouteille de champagne au frais pour célébrer de grands événements (signature d'un contrat, fin de période d'essai, ...), ou tout simplement petit-déjeuner entre collaborateurs : ces moments sont essentiels dans la vie d'une équipe.
Ils constituent des moments d'échange et de partage entre des collaborateurs qui n'ont pas forcément l'occasion de se parler.
Résultat : un travail d'équipe plus efficace car on se connaît mieux, des réunions moins nombreuses car les points ont été abordés au moments du déjeuner.
Au-delà de l'innovation ou de la manière de travailler, une start-up est, selon la définition proposée par Steve Blank et qui fait l'unanimité : « (...) une organisation temporaire à la recherche d'un business model industrialisable, rentable et permettant la croissance » (source : APCE).
Autrement dit, une startup n'est pas encore une entreprise avec une organisation bien en place, commercialisant un produit ou un service sur un marché parfaitement identifié. (...) Elle doit nécessairement passer par une phase de test et de recherche pour comprendre son environnement et ses clients et ainsi surmonter l'incertitude inhérente à tout projet innovant. C'est une des ses princiaples spécificités.
Quelle que soit la définition qu'on lui prête, il s'agit d'entreprendre et de créer de la richesse, de l'emploi et de la compétitivité pour notre pays.
Les incubateurs
Un incubateur est une structure d'accompagnement destinée aux porteurs de projets. Il met à leur disposition des services indispensables au bon démarrage et au développement d’une entreprise innovante.
Biotechnologies, informatique, santé, … Quel que soit le secteur d’activité, les incubateurs accompagnent les porteurs de projet à caractère innovant dans tous les aspects de la création d'entreprise, en leur proposant un certain nombre de services.
Leur objectif : transformer une idée innovante en entreprise performante.
En France, les incubateurs ont à l’origine été créés pour favoriser l’émergence de projets des laboratoires de recherche publique ou de l’enseignement supérieur (universités ou grandes écoles) et de les valoriser.
Les projets ont évolué, avec une ouverture au monde économique classique. De nombreuses structures ont été mises en place, très différentes à plusieurs niveaux :
Difficile de les classifier. En tenant compte des grandes différences, l'APCE recense 6 types d'incubateurs :
Les incubateurs publics dit incubateurs « Allègre »
Les incubateurs privés
Les incubateurs rattachés aux grandes écoles
Les incubateurs de grandes entreprises
Les incubateurs de collectivités locales
Les CEEI (Centre européen d’entreprises et d’innovation)
Un large éventail de services
Les incubateurs proposent plusieurs types d’aides aux entreprises incubées :
L'offre varie selon l'incubateur.
L'accélérateur est un modèle d'incubateur (cf. tableau - incubateurs privés).
Développés sur des fonds privés, ils sont orientés mobiles / Internet.
Autres caractéristiques :
« ?Y Combinator? » créé par Paul Graham en 2005 dans la Silicon Valley, est l'un des premiers accélérateurs. Il a été suivi par TechStars en 2006, puis par Seedcamp en 2007.
Le site mon-incubateur.com propose une liste importante d'incubateurs et d'accélérateurs partout en France.
Consultez également le site de l'APCE.
A noterVous souhaitez intégrer un incubateur? Les modes de sélection des projets et d'admission dépendent de l'organisme.
Renseignez-vous sur les critères d'entrée avant de poser votre candidature. Certains s'adressent à des projets naissants quand d'autres sont destinés à des entreprises en recherche de croissance voire de développement.