Consultez les sites d'emploi spécialisés dans l'environnement :
Jetez également un oeil sur les sites d'emploi généralistes :
http://www.monster.fr, http://www.optioncarriere.com/, http://www.apec.fr, etc.
Avec l’intérêt grandissant pour l’environnement, certains métiers existants évoluent et intègrent de nouvelles compétences dans leur pratique professionnelle.
Les métiers qui recrutent ne concernent pas seulement l’environnement mais s’élargissent aussi vers d’autres secteurs tels que le bâtiment et les énergies renouvelables.
Les énergies renouvelables : un secteur qui a le vent en poupe
Avec le changement climatique et l’augmentation de la consommation mondiale d’énergie, la lutte contre l’effet de serre et les rejets de CO2 est devenue une priorité. L’une des réponses majeures à cette situation est le développement des énergies renouvelables permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de diversifier et sécuriser l’approvisionnement en énergie.
Des formations initiales évoluent dans ce secteur en intégrant les nouvelles technologies au fur-et-à-mesure de leur apparition sur le marché : climatisation, solaire,… Les profils les plus recherchés dans les énergies renouvelables sont principalement les installateurs et les techniciens en maintenance.
Vous souhaitez vous informer sur les formations et emplois dans le secteur des énergies renouvelables ? Vous trouverez sur le site du CLER (Comité de Liaison Energies Renouvelables) des rubriques dédiées sur l'actualité du secteur.
Place à l’éco-construction
Maisons de paille, isolation en chanvre, conception bioclimatique…
Le secteur de l’habitat écologique, en construction ou en rénovation, connaît un succès grandissant, grâce à une prise de conscience mais également aux diverses aides financières proposées aux propriétaires (éco-prêt à taux 0, éco-subvention, crédits d’impôts, …).
Des formations spécifiques ont été créées afin de répondre à ces nouveaux besoins.
Elles s’adressent aux professionnels disposant déjà d’une formation de base. Elles permettent de compléter des connaissances existantes : informations sur les matériaux, leurs utilisations, les techniques à mettre en œuvre, ...
Pleins feux sur les déchets
Les déchets constituent la part la plus importante du secteur de l’environnement. Afin de réduire leur volume et de limiter le gaspillage des ressources naturelles, différents moyens sont mis en œuvre pour les éliminer ou les valoriser : collecte des déchets de tout type (cartons, verres, encombrants, produits toxiques, …), tri sélectif, orientation vers une filière de recyclage ou de valorisation, orientation vers un incinérateur ou une décharge (CET ou CSDU)… De nombreux acteurs participent à la gestion et au traitement des déchets.
Si vous souhaitez travailler dans ce secteur, les fiches métiers vous permettront d’en savoir plus sur les activités, les conditions pour exercer, les qualités et compétences que vous devez posséder, … Certains métiers, comme celui d’agent de déchetterie par exemple, sont accessibles sans diplôme.
La Web TV Pôle emploi vous présente en vidéo quelques métiers spécifiques à ce secteur.
Myriam KISS. Anild 10/2014
L’attrait pour le développement durable suscite des vocations mais les débouchés sont encore limités.
Vous souhaitez vous former aux métiers verts ? Avant toute démarche pour effectuer une formation, vous pouvez valoriser votre projet professionnel et tirer profit de solides acquis en réalisant des stages en entreprise ou par le biais de bénévolat, d’actions dans les associations.
De nombreuses formations mènent aux métiers qui s’inscrivent dans la logique du développement durable. Il est souvent conseillé de disposer d’une formation initiale (chimie, économie,…) puis, par la suite, de vous spécialiser dans une filière du développement durable. Vous pouvez également suivre une formation continue à temps partiel.
La majorité des formations sont de troisième cycle (master professionnel ou master de recherche et master spécialisé) et proposées par des écoles d’ingénieurs, des écoles de commerce et surtout des universités. Elles s’adressent à des profils très variés : financiers, ingénieurs, juristes, spécialistes des ressources humaines, économistes, chimistes...
Pour en savoir plus sur les opportunités d’emploi, vous pouvez consulter la rubrique sur pole-emploi.fr : « les emplois de l'économie verte ». Pour en savoir plus : http://www.ademe.fr/
Interrogée en octobre 2014, à l’Assemblée nationale, Ségolène Royal a déclaré « L’Europe a une responsabilité à l’égard de la planète et ses dirigeants doivent avoir la force de s’accorder sur les objectifs fixés en matière de climat ».
"Par l’accord ambitieux conclu sur l’énergie et le climat,
l’Europe a su se montrer volontaire, créative et visionnaire"
24 octobre 2014
L’accord conclu par le Conseil européen, est une étape essentielle pour la construction d’une Europe de l’Énergie durable répondant aux enjeux économiques et écologiques du XXIe siècle.
Cette volonté européenne commune va permettre de :
relancer l’économie européenne par la croissance verte,
renforcer notre sécurité d’approvisionnement,
engager l’Europe dans un nouveau modèle énergétique de développement,
lutter résolument contre le dérèglement climatique.
Cet accord solide et collectif place l’Union européenne à la pointe de la transition énergétique mondiale et lui permet de contribuer au succès de la Conférence des parties pour le Climat, qui se tiendra à Paris en décembre 2015.
Le cadre énergie-climat 2030 comporte trois objectifs qui seront discutés lors du Conseil européen :
Interrogée, le 23/10/2014, à l’Assemblée nationale sur ce sommet, Ségolène Royal a déclaré « L’Europe a une responsabilité à l’égard de la planète et ses dirigeants doivent avoir la force de s’accorder sur les objectifs fixés en matière de climat ».
Malgré tous les doutes, l’Europe a su prendre courageusement ses responsabilités.
Les négociations ont pu s’appuyer sur l’exemple de la France grâce au vote par l’Assemblée nationale en première lecture du Projet de Loi sur la Transition Énergétique pour la Croissance Verte, qui a servi d’accélérateur.
En effet, par cette loi, la France s’est imposée des objectifs ambitieux. Elle a donc été entendue au niveau européen.
Avec au moins 40 % de réduction des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030, un objectif d’efficacité énergétique de 27 % en 2030 et un réexamen prévu d’ici 2020 de porter cet objectif à 30 %, voilà des objectifs qui donnent du sens au nouveau modèle économique.
Avec 27 % d’objectifs en 2030 de part d’énergies renouvelables, l’Europe se donne les moyens de développer les filières industrielles du futur.
Le Conseil européen a également réaffirmé sa volonté d’investir au niveau communautaire sur les interconnexions des réseaux énergétiques. Il s’agit d’un objectif essentiel pour l’équilibre du système énergétique européen et pour la sécurité d’approvisionnement.
Cet accord prévoit aussi un soutien significatif aux États-membres, en particulier aux moins avancés, pour investir dans l’innovation et des projets concrets, grâce au mécanisme « NER 400 », un nouveau fonds de modernisation, géré par les États membres avec le soutien de la Banque Européenne d’Investissement, et la redistribution de 10 % des quotas carbone aux États membres ayant un PIB inférieur à 90 % de la moyenne européenne.
Ces fonds devront aller en priorité à l’amélioration de l’efficacité énergétique, à la modernisation des systèmes énergétiques, et au développement des réseaux intelligents.
Ces initiatives viendront compléter le plan d’accompagnement de la loi de transition énergétique qui prévoit déjà au niveau national le renforcement des aides fiscales, le déploiement du programme des investissements d’avenir, des prêts de la Caisse des Dépôts et Consignations et de la Banque Publique d’Investissements et de nombreux appels à projets.
C’est donc une très bonne nouvelle de voir l’Europe volontariste, imaginative, et entrer dans la dynamique que nous avons déjà engagée en France. Je m’emploierai à favoriser le développement de projets européens et le partage de solutions pour bâtir concrètement cette Europe de l’Énergie durable dont nous avons tant besoin.
Pour en savoir plus 24/10/2014 : http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/14111_Brochure_climat2013.pdf
http://www.developpement-durable.gouv.fr/-La-transition-energetique-pour-la-
Les ministres de l’Ecologie changent, mais le fonds de commerce reste le même. En 2012, Delphine Batho annonçait la création de 100 000 emplois verts d’ici à 2016.
L’éphémère Philippe Martin, son remplaçant, n’a pas eu le temps de commenter ces prévisions.
Et, sitôt arrivée boulevard Saint-Germain, Ségolène Royal s’est empressée de confirmer la création de ces 100 000 postes en 3 ans grâce à la transition énergétique.
L’ONU, les définit comme les jobs qui, dans l’agriculture, l’industrie, la recherche, l’administration ou les services, « contribuent à préserver ou à restaurer la qualité environnementale ».
Cette nomenclature va des installateurs de panneaux solaires aux agriculteurs que la Cour des comptes vient pourtant d’épingler pour un usage abusif de pesticides sur les fruits et les légumes.
Selon l’« Observatoire national des emplois et des métiers de l’économie verte »
« Ces professions ne sont pas si nouvelles puisqu’elles « correspondent à des emplois existants pour lesquels des adaptations sont nécessaires (…) en termes de formation. ».
En clair, il s’agit de métiers conventionnels verdissant grâce à la magie d’un coup de tampon administratif ! Passés, présents ou à venir, ces métiers sont lourdement subventionnés.
Selon certains experts, chaque emploi vert a absorbé près de 358 000 euros, 5 à 10 fois plus que dans le reste de l’économie. Que l’Etat coupe les vivres et ces emplois font pschitt.
En décembre 2010, le moratoire de 3 mois sur l’obligation de rachat de l’électricité solaire aux tarifs subventionnés par EDF a provoqué la faillite de plus de 70 % des PME du secteur dans certaines régions françaises !
La France n’est pas le seul pays "shootant" les emplois verts avec de l’argent public.
En Allemagne, selon les estimations de l’Institut d’études économiques RWI Essen, ils sont subventionnés dans une fourchette allant de 175 000 à 244 000 euros par emploi.
En Italie, l’Institut Bruno Leoni, estime qu’un seul emploi vert coûterait au contribuable italien entre 566 000 et 1,26 million d’euros par an !
La ponction fiscale occasionnée par ces emplois verts pèse sur la consommation des ménages.
Par contrecoup, elle ampute l’activité du secteur marchand.
Selon l’IREF (Institut de recherches économiques et fiscales), un think tank libéral, le solde net entre les emplois verts créés et les emplois privés détruits est négatif.
Un emploi vert coûte en moyenne 358 000 euros par an contre 55 000 euros pour le même emploi dans le privé. Sur cette base, le Grenelle de l’environnement entraînerait la destruction de 700 000 emplois marchands, estime l’IREF.
Pire : les emplois verts ne sont pas pérennes comme le démontre notamment l’exemple américain. En 2009, au début de son premier mandat, le Président Obama a consacré 10 milliards de dollars pour encourager la création d’emplois verts dans l’industrie US.
Trois ans plus tard, selon le Wall Street Journal, le bilan est décevant puisque la plupart des entreprises qui avaient reçu des aides pour verdir l’emploi ont fait faillite.
Parmi elles, l’exemple de la société Solyndra a pris valeur de symbole national. Cette société a fait faillite après avoir bénéficié de 535 millions de dollars de subventions, soit 535 000 dollars par emploi.
Au delà de Solyndra, une bonne partie des 50 000 emplois verts lancés avec l’argent des contribuables américains se sont autodétruits.
En France, les créations d’emplois ne sont pas la seule source de gaspillage. S’y ajoutent des dépenses de promotion parfois faramineuses.
Ainsi, durant l’été 2013, le maire de Sainte-Marie, une commune réunionnaise, a organisé, une « Journée des Emplois Verts » qui a suscité la polémique. Son coût a atteint 110 000 euros, dont 56 000 euros pour des actions de sensibilisation et d’éducation à l’environnement. La totalité de ces dépenses a été financée par le Conseil régional.
Une réussite : le taux de chômage de ce "ROM" vient de franchir le cap des 30 % après avoir stagné autour de 29 % durant plusieurs années !
Article extrait de L’écologie, oui! Les écolos, non! – Les enquêtes du contribuables
« L’écologie, oui ! Les écolos, non ! ». Les Enquêtes du contribuable n°6, août/ septembre 2014 – 3,50 euros. A commander en ligne sur www.contribuables.org/boutique. Source :28/07/14 http://www.observatoiredessubventions.com/2014/
Le CLER a 30 ans ! Cet anniversaire coïncidant avec le 100ème numéro de CLER Infos, ils ont décidé de retracer dans cette édition spéciale les éléments les plus marquants de l’histoire du réseau suscités par 30 ans d’actions au service de la transition énergétique.
Cette histoire mouvementée, qui suit de près les aléas des politiques énergétiques est aussi et avant tout celles des acteurs de terrain.
Actualités - France
Transition énergétique : un projet de loi encore (très) perfectible !
Le projet de loi sur la transition énergétique a été rendu public mi-juin 2014. Première surprise : un changement de titre de dernière minute puisqu’il se nomme dorénavant Projet de loi de programmation pour un nouveau modèle énergétique français. Exit donc la transition, jugée peu compréhensible par le public. Un premier décryptage ici.
Le projet de loi doit donner un cadre pour l’évolution des politiques énergétiques. S’il fixe des objectifs en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de développement des énergies renouvelables pour 2030, objectifs insuffisants mais qui ont le mérite d’exister, le texte reste muet sur les objectifs 2030 sur l’efficacité énergétique, se cantonnant à un objectif lointain à 2050.
Sur le bâtiment, le texte apporte de modestes avancées, prévoyant une obligation de rénovation énergétique, en cas de réfection de toiture. .
Mais il néglige la lutte contre la précarité énergétique et reste trop évasif sur le soutien aux énergies renouvelables alors que toutes les filières vivent une période difficile. Le projet passe aussi à côté de la question de la mobilité, se focalisant uniquement sur le véhicule électrique qui peut être une part de la solution, mais ne peut répondre à tout.
Surtout, il ne doit pas servir à masquer le retard de la France dans la poursuite de ses propres ambitions de réduction d’une facture énergétique qui s’élève aujourd’hui à 68 milliards d’euros.
Le CLER se joint à l’appel « La transition énergétique est une chance ! » lancé sur le site transitionenergetique.org. Il vise à rassembler des centaines de signatures d’acteurs associatifs, économiques et syndicaux, de collectivités et de personnalités qui soutiennent la transition énergétique afin de réclamer un projet de loi ambitieux.Dès à présent sur le site transitionenergetique.org et sur Facebook
Actualités - International
Nouveaux règlements écoconception pour les ordinateurs
= 2 milliards d’euros d’économies d’énergie par an
L’Europe pourra bientôt se vanter d’avoir les ordinateurs parmi les plus sobres en énergie au monde depuis l’entrée en vigueur, le 1er juillet 2014, de nouvelles exigences d’écoconception.
La Commission européenne estime que ces règlements feront économiser 2 milliards d’euros par an d’ici 2020 à l’Europe, une évaluation conservatrice basée sur les prix 2008 de l’électricité (0,16 €/kWh). Cela représente en moyenne 10 € d’économie par an sur la facture d’électricité de chaque ménage européen.
Environ 70 000 ordinateurs vendus chaque année en Europe sont concernés, ainsi que quelques modèles de serveurs. Cela ne devrait impacter négativement ni les consommateurs ni les entreprises.
Les économies d’énergie attendues s’élèvent à 12,5 TWh par an d’ici 2020, l’équivalent de la production de 16 centrales charbon de taille moyenne, ou bien encore les émissions de CO2 de 2,5 millions de voitures. Plus de détails sur coolproducts.fr
Réalisation
Un exemple de réussite géothermique : la nouvelle crèche de Valcroze à Mende (Languedoc) allie économie d’énergie et bien-être des jeunes enfants. Pour construire cet établissement, la Communauté de communes Cœur de Lozère a comparé la faisabilité technique et économique de différents modes de chauffage favorisant les énergies renouvelables et a retenu comme solution la pompe à chaleur (PAC) géothermique.
8 sondes verticales, de 80 mètres linéaires chacune, ont été installées afin d’assurer les besoins de chauffage de cette crèche de 850 m² de surface et capable d’accueillir 45 enfants.
Cette installation géothermique a été couplée à une pompe à chaleur de type eau/eau d’une puissance de 39 kW et d’un coefficient de performance (COP machine) de 3,7.
L’installation servira d’exemple afin de promouvoir la géothermie dans le cadre du projet européen GEOPIMED [1], auquel participent l’Agence Locale de L’Energie Montpellier et Soleval.
Plus d’informations et de fiches sur : http://www.ecoserveis.net/
Le chiffre
30 milliards d’euros d’économie grâce aux EnR
La Commission européenne a publié le 28 mai 2014 une communication au Conseil et au Parlement sur la sécurité d’approvisionnement en énergie pour l’Europe.
Le rapport constate notamment que la facture énergétique de l’UE atteint désormais 400 milliards d’euros par an, soit 1 870 € par foyer et par an. En France, la facture énergétique est plus élevée encore, à 2 290 € par foyer et par an.
La Commission relève également que la production par les énergies renouvelables (14,1 % de la consommation d’énergie finale en 2012) permet désormais d’économiser 30 milliards d’euros par an sur les importations d’énergie.
En savoir plus : Article également disponible dans le n°101 de CLER Infos.
Cette histoire mouvementée, qui suit de près les aléas des politiques énergétiques est aussi et avant tout celles des acteurs de terrain. Pour en savoir plus : http://www.cler.org/
Myriam KISS. Anild 07/2014
La Commission européenne estime que les tarifs d’achat soutenant la production éolienne d’électricité ne sont pas incompatibles avec le droit communautaire s’ils sont notifiés comme une aide d’État.
C'est une nouvelle importante qui sonne la fin d’un feuilleton qui freinait depuis plusieurs années l’essor de nouveaux parcs éoliens. Article du 28 mars de la Gazette des Communes.
Soupir de soulagement dans la filière éolienne. Le projet d’arrêté fixant un nouveau tarif d’achat réglementé supérieur au prix de marché de l’électricité pourra être publié par le gouvernement sans risque contentieux.
La Commission européenne considère que le mécanisme est conforme au droit communautaire dans la mesure où les exploitants éoliens reçoivent des compensations « pour couvrir les coûts de production additionnels qu’ils supportent par rapport à ceux qui utilisent des méthodes traditionnelles de production d’électricité ».
Le nouvel arrêté pourra remplacer le texte actuellement en vigueur que le Conseil d’État devrait sauf surprise casser dans les semaines qui viennent. Publié en 2008, il n’avait pas été notifié comme une aide d’État…
A tort selon la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) qui a repris le 19 décembre 2013 les principales conclusions de son avocat général.
Pour éviter que la filière éolienne française se retrouve sans tarif d’achat (comme en 2008), le gouvernement se doit désormais de publier rapidement le nouvel arrêté.
La filière éolienne prête à accélérer - La décision de la Commission redonne le sourire aux porteurs de projets. Depuis le début de l’épisode judiciaire, leur frilosité était palpable. Et leurs investissements en berne.
En 2013, 630 MW ont été raccordés au réseau, un chiffre en baisse pour la troisième année consécutive. Et ce, alors même que pour atteindre l’objectif fixé par la loi Grenelle 1 (19 000 MW terrestre en 2020), il faudrait déployer chaque année 1 300 nouveaux mégawatts éoliens. La filière semble prête à accélérer son rythme de déploiements.
Selon l’association France Énergie Éolienne, « 2 000 MW de contrats éoliens ont été signés en un an pour des parcs qui commenceront à produire entre 2014 et 2015 ».
Reste une incertitude. L’annulation de l’arrêté tarifaire en vigueur sera-t-elle rétroactive ? Auquel cas, bon nombre d’investisseurs pourraient y laisser des plumes. Personne ne semble croire à un tel scénario. « On ne sait pas ce que va décider le Conseil d’État, explique l’avocat Arnaud Gossement.
Mais il y a un précédent avec l’annulation d’un arrêté tarifaire photovoltaïque en 2010 et il n’y avait pas eu de rétroactivité ».
A partir du 22 avril Pour une banque éthique ! Pour devenir une banque de plein exercice, La Nef lance une campagne pour atteindre 10 000 votes ! Découvrir la campagne et voter ! |
Face à une demande de produits plus respectueux de l’environnement et un cadre réglementaire en évolution rapide, la croissance verte est une filière qui redéfinit les modes de consommation et qui nécessité l’adaptation des emplois.
Qu’entend-t-on par « métiers de la croissance verte » ?
Le terme « croissance verte » correspond, à une transformation de l’économie française vers une croissance plus sobre, respectueuse de l’environnement, moins consommatrice en ressources naturelles non renouvelables, moins émettrice de gaz à effets de serre et moins polluants.
A cet engagement fort de nombreuses branches professionnelles anticipent des innovations, des adaptations ou des mutations importantes qui soulèvent de nouveaux besoins en emplois et en formations.
Quels sont les nouveaux métiers liés à l’environnement ?
1-Les métiers spécifiquement dédiés à l’environnement : ils agissent sur la préservation de l’environnement : traitement des déchets ou des eaux usées, gestion des réserves naturelles, mesure des pollutions ou encore isolation des bâtiments.
Exemples : agent de tri et de valorisation des déchets, cadres techniques de l’environnement, chargé de protection du patrimoine naturel
2-Les métiers « verdissants » intégrant de nouvelles compétences liées à l’environnement : la base du métier reste la même, mais elle s’enrichit de nouveaux savoir faire. Par exemple, le chauffagiste peut se former à la pose de pompes à chaleur, ou le chef de chantier à la gestion des déchets. Le métier peut être transformé en profondeur, et s’exercer différemment, ou intégrer de nouvelles façons de faire.
Exemples :couvreur, architecte du BTP, électricien, responsable logistique
3-Les métiers relevant d’emploi induits par la dynamique de croissance verte : ces métiers participent indirectement à la réduction de l’empreinte écologique. Par exemple, des bûcherons et des sylviculteurs vont être demandés pour produire du bois pour le chauffage écologique, des ouvriers des travaux publics pour la construction des infrastructures de transport.
Exemples : bûcheron, sylviculteur, ouvrier des travaux publics
En Rhône-Alpes, quels métiers dans quels secteurs ?
Les secteurs les plus porteurs sont liés à la maîtrise de l’énergie : les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique des bâtiments. D’autres présentent aussi des perspectives d’emplois intéressantes comme la gestion des déchets et le traitement des eaux, l’agriculture biologique, les transports ou à plus long terme les réseaux électriques intelligents.
Les métiers de l'économie verte représentent en moyenne plus de 10% des offres d’emploi.
Comment Pôle emploi répond t-il à ce nouveau besoin ?
Pour répondre aux attentes des entreprises et ouvrir les opportunités aux demandeurs d’emploi, Pôle emploi Rhône-Alpes s’engage dans l’accompagnement et le développement de ces emplois :
Organisation de rencontres dédiées aux métiers de l'économie verte et participation à des forums professionnels
Recours aux évaluations en Milieu de Travail, évaluations des compétences et des capacités professionnelles, formations préalables au recrutement...
Organisation d'ateliers d'orientation des demandeurs d'emploi, notamment pour les filières du bâtiment durable, de l'eau-air-déchets et assainissements, du transport et de la logistique
Myriam KISS. Anild 10/2013
A l'horizon 2020, le volume du marché du bâtiment devrait quintupler en France avec à la clé, la création de milliers d'emplois liés à la croissance verte. Pour mieux comprendre les raisons et les enjeux de ce virage environnemental, quelques repères.
La RT 2012, qu’est-ce que c’est ?
La réglementation thermique 2012 (RT 2012) est entrée en vigueur le 1er janvier dernier. Il s’agit d’un véritable défi pour les métiers du bâtiment et de l'énergie.
C’est l'un des principaux piliers du Grenelle de l’environnement, qui limite la consommation énergétique des bâtiments neufs pour le chauffage, la ventilation, la climatisation, la production d’eau chaude sanitaire et l'éclairage.
Quel impact sur les métiers ?
Qui dit nouvelles normes environnementales, dit nouveaux métiers : diagnostiqueur de performance énergétique, techniciens de rénovation thermique, expert bilan carbone... Mais que l'on ne s'y trompe pas.
Dans les faits, ce sont majoritairement les métiers existants qui se voient contraints d'évoluer. Ainsi, le maçon se transforme en éco constructeur (utilisation de matériaux écologiques) et l'électricien devient installateur de système d'optimisation énergétique (puits canadiens, panneaux solaires,…).
Cette mutation nécessite bien évidemment une montée en puissance des compétences qui passe par la formation.
Où s'informer sur les formations ?
Si vous êtes demandeur d'emploi, votre conseiller Pôle emploi peut vous informer sur les différentes formations (métiers verts) proposées en Rhône Alpes : Programmation Qualifiante Région 2013-2015, Contrat d'Aide et de Retour à l'Emploi Durable (CARED), AFPR (Action de Formation Préalable au Recrutement), POE (Préparation Opérationnelle à l'Emploi)...
Bon à savoir
Tous les professionnels (gros œuvre et second œuvre), du maçon à l'ingénieur sont concernés par cette mutation énergétique, qui va générer de nombreux emplois dans les années à venir. C'est donc une piste porteuse pour tous ceux qui envisagent une qualification ou une reconversion professionnelle.
Myriam KISS. Anild 10/2013
Communiqué CGPME - juillet 2013 |
L'environnement ne doit pas servir de prétexte |
Une réflexion est actuellement conduite par le Ministère de l’Environnement sur la fiscalité écologique. Pour boucler le PLF 2014, priorité serait donc donnée à l’impôt plutôt qu’à la réduction des dépenses. Franco-française, la proposition qui a été faite ce matin, si elle devait être mise en œuvre, aggraverait lourdement le déficit de compétitivité des entreprises, et notamment des PMI françaises, déjà fortement pénalisées en Europe par un taux de prélèvements obligatoires qui bat tous les records. Pour en savoir plus : CONFEDERATION GENERALE DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES http://www.cgpme.fr/ |
Le chantier de construction des 4 éoliennes du parc éolien citoyen de Béganne dans le Morbihan (Bretagne Sud, dans le Pays de Redon) a démarré depuis le 27 mai 2013.
Il va produire en 2014 de l'énergie propre et locale pour environ 8 000 foyers (hors chauffage), l'équivalent de la consommation du canton d'Allaire.
L'originalité de ce projet tient au fait qu'il est détenu majoritairement par les citoyens et citoyennes du territoire. Une première en France !
Alors que la démarche est largement répandue chez plusieurs de nos voisins européens, la France n'a jusqu'à présent laissé que peu de place à l'initiative citoyenne. Certes, on rencontre des projets éoliens qui laissent une place à l'investissement local.
Mais il n'existe actuellement aucun projet associant des centaines de riverains et des collectivités locales qui détiendraient la majorité du capital. Le projet de parc éolien citoyen de Béganne constitue donc, bien au-delà du Pays de Redon, un événement d'ampleur nationale.
Une contribution par l'exemple à la nécessaire transition énergétique
En s'appuyant sur 2 valeurs fortes : la production d'énergie renouvelable à base du vent, ressource locale, et la réappropriation de la question de l'énergie par les citoyens, l’association Éoliennes en Pays de Vilaine a initié ce projet en 2003.
Dix années de mobilisation des citoyens, d'acquisition de compétences dans les divers aspects d'un projet complexe, et de détermination pour dépasser les difficultés liées au caractère totalement innovant en France du projet en ont permis l'aboutissement.
Par sa concrétisation, c'est un message d'espérance en faveur d'un autre modèle énergétique possible, en rupture avec le modèle dominant énergivore et basé sur le pétrole, le gaz, le charbon et le nucléaire.
C'est aussi un moyen de redonner du sens à l'investissement, citoyen et financier, par la maîtrise d'un projet économique et social au bénéfice d'un territoire et de ses habitants.
Bégawatts, société de gestion du parc éolien à gouvernance citoyenne
La société Begawatts a été créée pour gérer l'exploitation du parc éolien. Elle fonctionne sur un principe coopératif, avec une gouvernance répartie en plusieurs collèges regroupant citoyens, acteurs de l'économie sociale et solidaire, et sociétés d'investissements des collectivités locales.
Au total, plus de 1 000 personnes sont impliquées dans l'investissement du parc éolien.
Retrouvez toutes les photos de l'évolution du chantier en temps réel sur le blog du projet
http://chantier-parc-eolien-citoyen-beganne.blogspot.fr/
LES PROJETS > Carte Interactive des projets Energie Partagée
http://www.energie-partagee.org/carte-interactive-des-projets-energie-partagee
Si la raison première de l’urgente nécessité d’engager la transition énergétique reste à nos yeux le maintien des conditions environnementales de la survie d’une humanité qui ne peut pas continuer à vivre en s’affranchissant de tout ce qui l’entoure, nous avons aussi la certitude que l’économie, l’emploi et le social en tireront d’immenses bénéfices et que c’est dans cette direction qu’il faut chercher la sortie des crises qui gangrènent notre société.
Vers une économie plus sobre
La transition énergétique implique des changements de nos modes de consommation vers plus de sobriété et d’efficacité et la mobilisation des immenses gisements d’énergies renouvelables ?dont la France bénéficie ; elle signifie le développementau cœur de nos territoires d’activités à fort contenu en main d’œuvre et entraîne la réduction progressive des importations de produits énergétiques qui plombent à la fois notre balance commerciale et notre pouvoir d’achat.
Quels seront les effets sur l’emploi de cette mutation
vers une économie plus autonome et plus robuste ?
Les grandes entreprises qui dominent aujourd’hui le secteur de l’énergie agitent le chiffon rouge des emplois perdus dans le nucléaire, les raffineries ou l’industrie automobile pour ne pas remettre en cause un modèle dont elles sont les principales si ce n’est les seules bénéficiaires.
Mais la transition c’est aussi de l’industrie, dans la rénovation des bâtiments, la production de matériaux, l’intelligence des réseaux,les énergies renouvelables.
Les chiffres
Grâce à deux études publiées récemment nous savons désormais que les emplois créés, bien répartis et non-délocalisables, seront bien plus nombreux que les emplois perdus !
Entre 632 000 emplois en plus...
La première, réalisée par le CirED-Cnrs1, a analysé le contenu du scénario négaWatt en emplois directs et indirects, secteur par secteur, et a chiffré de manière précise pour chacun d’eux les créations et suppressions d’emplois : elle montre que d’ici à 2030 la transition proposée par ce scénario peut créer 632 000 emplois de plus que la prolongation des tendances et des politiques actuelles.
Sans surprise, les créations les plus nombreuses se situent dans le bâtiment?grâce notamment à un programme massif de rénovation thermique. Elles font bien plus que compenser le ralentissement de l’activité dans la construction neuve que l’on connaît déjà actuellement.
Dans les transports, une profonde mutation s’opère avec un solde légèrement négatif : le développement des transports en commun et du fret ferroviaire et fluvial ne compense pas complètement la baisse de l’activité du fret routier, de l’aérien, des infrastructures routières et de l’automobile.
Enfin, les énergies renouvelables étant plus intensives en emplois que le nucléaire ou les énergies fossiles, les emplois créés dans le secteur de la production, du transport et de la distribution d’énergie sont bien plus nombreux et bien plus répartis que ceux qui sont perdus.
A cette analyse sectorielle largement positive s’ajoute ce que les économistes appellent « l’effet induit sur l’emploi »: l’une des conséquences les plus importantes de la transition énergétique est la baisse progressive des importations d’énergies fossiles jusqu’à atteindre un niveau résiduel en 2050, alors qu’elles se sont élevées en 2012 à plus de 60 milliards d’euros, un montant proche de celui du déficit de la balance commerciale de la France.
Autant d’argent économisé par les ménages, les entreprises et les collectivités qui, une fois déduit le financement des investissements nécessaires à la transition, va progressivement être réinjecté dans l’économie générale sous forme de « pouvoir d’achat » restitué aux consommateurs.
Ces milliards d’euros libérés vont ainsi générer de l’activité et des emplois dans l’ensemble des secteurs de l’économie, et cet « effet induit sur l’emploi » va s’ajouter ausolde des emplois directs et indirects créés et détruits?dans les différents secteurs directement concernés par la transition énergétique.
Et 825 000 !
La seconde étude réalisée par l’OFCE (Office Français des Conjonctures Économiques) et l’ADEME a estimé les effets macroéconomiques de deux scénarios de transition énergétique (négaWatt et ADEME) en prenant en compte les facteurs externes permettant d’enclencher la transition énergétiques comme l’instauration d’une contribution climat-énergie qui va renchérir le prix de l’énergie.
Bien qu’elle soit basée sur une méthodologie totalement différente, les résultats de cette étude sont convergents? avec ceux de la première puisqu’ils aboutissent à la création de 745 000 emplois en 2050 avec le scénario négaWatt, et même à 825 000 avec le scénario « média » de l’ADEME, assez proches du précédent sur un certain nombre de points.
lls sont aussi cohérents avec les 225 000 emplois dans l’isolation des logements annoncés par Saint-Gobain, ou près de 150 000 dans les énergies renouvelables d’ici 2020 prévus par le SER.
Dans le modèle utilisé par l’OFCE, la baisse significative de la courbe du chômage est loin d’être le seul impact positif des scénarios ambitieux de transition énergétique sur l’économie : on peut citer également une forte réduction de la dette publique, une balance commerciale qui devient positive avant 2050 ainsi que, pour les ménages, une facture énergétique nettement inférieure et un revenu brut disponible supérieur.
La transition, pour l'emploi !
Parce qu’elle mobilise des ressources physiques et humaines qui sont présentes dans nos territoires, et parce qu’elle s’appuie sur des activités très réparties et intensives en emplois non-délocalisables, la transition énergétique est donc bien plus créatrice d’emplois qu’une poursuite des politiques actuelles.
Alors que plus de 1000 citoyens correctement informés et interrogés dans le cadre de la concertation organisée le 25 mai 2013 se sont massivement prononcés en faveur de la transition énergétique, ces études économiques montrent que la France a tout à gagner à se lancer dans ce vaste mouvement qui va inéluctablement concerner de plus en plus de pays.
Notre pays doit saisir l’opportunité de se positionner parmi les pionniers de cette transition, de développer de nouveaux métiers au cœur des territoires et d’offrir aux salariés des secteurs qui vont perdre des emplois la possibilité de se reconvertir dans les activités d’avenir.
Myriam KISS. Anild 07/2013 - TELECHARGER LE DOSSIER COMPLET du 19 juin 2013
Dans le cadre du débat national sur la transition énergétique, les citoyens ont été mobilisés afin de savoir quelles étaient leurs attentes en matière de transition énergétique. Si pour certains ce fût l'occasion de s'investir dans la réflexion, d'autres ont choisi l'action en investissant parfois plusieurs milliers d'euros dans un projet d'énergie renouvelable près de chez eux, une façon d'épargner "utile".
Plusieurs montages financiers s'offrent en effet aux citoyens
Quel est le point commun entre un parc éolien à Beganne (56), un autre parc à la communauté de communes du Mené (22) et des centrales solaires sur le toit d'écoles sur la communauté de communes de plaine sud de Caen (14) ? Tous ces projets ont été financés en partie par des citoyens.
En se regroupant sous des structures particulières comme les Clubs d'Investisseurs pour une Gestion Alternative et Locale de l'Epargne Solidaire (CIGALES), les sociétés coopératives ou encore des sociétés d'actions simplifiés, les citoyens ont pu compléter le fonds déjà apportés par les Régions, Départements, etc...
Pour certains projets 50% des fonds sont citoyens ! Le plus difficile reste à convaincre les banques de "mettre au bout", frileuses par nature et plus encore sur des montages financiers particuliers.
Source : Reportage réalisé par Actu-environnement.com (Baptiste Clarke) 06/2013
par Dominique Robert-Besse (6 juin 2013)
Alors que l'Union s'est donné pour objectif d'atteindre 10 % d'énergies renouvelables dans le secteur des transports pour 2020, l'apport des agro-carburants soulève quelques difficultés.
Madame Lepage revient dans une interview du 6 juin 2013 sur les principales dimensions de son rapport, qui sera voté en commission Environnement le 10 juillet 2013.
Alors que l'Union s'est donné pour objectif d'atteindre 10 % d'énergies renouvelables dans le secteur des transports pour 2020, l'apport des agro-carburants soulève quelques difficultés.
Madame Lepage revient sur les principales dimensions de son rapport, qui sera voté en commission Environnement le 10 juillet.
Je soutiens le plafonnement des agrocarburants de la première génération.
Je propose effectivement de prendre en compte les émissions liées au CASI dans le calcul des réductions d'émissions de GES attribuées aux agrocarburants, afin d'encourager la production de ceux qui offrent un avantage significatif pour le climat.
La marge d'incertitude quant aux valeurs précises à attribuer à chaque matière première, normale puisqu'il s'agit de modélisation, ne saurait être une excuse pour ne pas agir.
Ignorer le problème posé par le changement d'affectation des sols indirect risque de porter atteinte à la crédibilité de l'Union européenne dans sa lutte contre le changement climatique dans le domaine des transports. Une politique destinée à réduire les émissions de GES ne saurait être fondée sur une comptabilité tronquée.
3. - Selon l'Institut international du développement durable (IISD), les États membres ont soutenu, en 2011, à hauteur de 10 milliards d'euros l'industrie des agro-carburants. Ce soutien est-il encore justifié et doit-il se poursuivre ?
Si ces aides viennent à diminuer, comment le faire accepter par les agriculteurs et les producteurs d'agro-carburants ?
En ces temps d'austérité, il me paraît difficile de justifier l'octroi de subventions aussi élevées pour ce secteur jusqu'en 2020. Je propose que les subventions puissent éventuellement continuer jusqu'en 2017, pour une part de la consommation d'agrocarburants correspondant à l'année 2010, soit à peu près le plafond de 5% proposé par la Commission.
Les investissements existants seront ainsi protégés et l'industrie du biodiesel aura plusieurs années devant elle pour faire des agrocarburants de première génération et se préparer à passer aux agrocarburants avancés, qui ne causent pas de changement indirect d'affectation des sols.
Par ailleurs le secteur agroalimentaire est tout à fait près à absorber la production européenne d'huile végétale, comme elle le faisait avant la promotion des agrocarburants.
4. - Votre projet de rapport envisage de transférer des ressources financières utilisées pour les bio-carburants vers des outils destinés à favoriser l'utilisation d'énergies renouvelables (solaire, géothermie, éolien...).
Les sources d'énergies renouvelables sont-elles, à vos yeux, nettement plus respectueuses de l'environnement et finalement bien plus prometteuses que les biocarburants ?
Je propose surtout d'encourager plus fortement l'utilisation d'électricité d'origine renouvelable dans les transports, en fixant un objectif de 1,5% d'ici 2020 pour le rail et les voitures.
Un objectif de 12% d'efficacité énergétique dans le secteur des transports devrait aussi être fixé.
Enfin, je propose d'inclure le recours à d'autres technologies innovantes, telles que "power-to gaz", dans l'atteinte de l'objectif de 10%.
5. - Comment accélérer le passage aux biocarburants avancés, pour lequel il existe un consensus ?
Le développement des agrocarburants avancés est nécessaire et doit être soutenu, mais nous avons là-aussi besoin de critères de durabilité et d'une analyse précise des bénéfices attendus pour l'environnement et l'économie, afin de ne pas répéter les erreurs qui ont pu être commises avec la première génération.
Le plafonnement de la première génération, assorti d'un comptage multiple pour les filières réellement innovantes, qui nécessitent des investissements, donnera les incitations nécessaires au décollage de ces filières. Pour plus d'informations : dominique.robert@europarl.europa.eu ww.europarl.fr/
Actualités - France
Alors que le débat sur la transition énergétique peine à avancer, le 25 mai 2013, plus de 1000 citoyens ont débattu dans 14 régions de métropole et d’outre-mer, dans le cadre des journées citoyennes.
Ils ont ensuite répondu à des questionnaires et les résultats sont sans appel : un plébiscite massif en faveur d’une transition énergétique axée sur les économies d’énergie et les énergies renouvelables et une « chance de s’engager dans un nouveau modèle de société ».
Les panels de citoyens réunis en régions considèrent ainsi qu’aller vers une forte réduction des consommations d’énergie en France, c’est d’abord une chance pour la société française dans la mesure où cette réduction va demander de nouveaux équipements et de nouvelles activités qui vont soutenir l’économie. Selon eux, c’est également une chance pour les ménages et les entreprises qui vont pouvoir maitriser leur facture énergétique, tout en continuant à vivre comme aujourd’hui... mais en mieux.
Pour les citoyens ayant participé à cette opération, la transition énergétique est donc une source d’innovations et de développement économique, à condition d’introduire une fiscalité écologique et incitative.
Parmi les grandes décisions issues du débat national, celles qui leur paraissent les plus importantes à mettre en œuvre rapidement sont le lancement d’un vaste programme de recherche et développement au niveau national et européen, la réorientation des investissements vers les énergies renouvelables et le développement de filières économiques et l’introduction d’une fiscalité écologique et incitative.
Enfin, leur vision de l’aboutissement de cette transition énergétique à l’horizon 2050 est éloquente : la majorité de l’énergie est produite et consommée localement, à l’échelle des bassins de vie, la France est autonome sur le plan énergétique, la balance commerciale s’est rééquilibrée et l’émergence de nouvelles filières économiques liées aux énergies renouvelables a permis de créer des milliers de nouveaux emplois. Article extrait du site collectif des associations et ONG du débat : www.transitionenergetique.org
Actualités - International
"Réinventer le feu", des solutions économiques novatrices pour une nouvelle ère énergétique est le titre de son dernier ouvrage. Il sera disponible en France depuis le 4 juin 2013.
Cet écologiste américain reconnu mène depuis plusieurs décennies un travail pratique et prospectif sur les énergies renouvelables et la maîtrise de l’énergie au sein du Rocky Mountain qu’il a créé en 1982. C’est notamment à lui que l’on doit le le concept et le terme négawatt défini dès 1989.
Dans « Réinventer le feu », Amory Lovins expose concrètement les moyens du basculement vers l’efficacité énergétique et les EnR, pour chacun des grands secteurs les plus énergivores : le transport, le bâtiment, l’industrie et la production électrique.
En s’appuyant sur trente années de recherche et de pratique, il démontre que les entreprises, motivées par l’existence d’une source de profit durable, peuvent conduire les Etats-Unis et le reste du monde à se passer complètement de pétrole et de charbon d’ici 2050, et de gaz fossile dans un second temps.
Dans son introduction, Amory Lovins s’interroge : « Pourquoi prendre des mesures aussi radicales ? (…) Pourquoi s’embêter à réinventer le feu ? » La réponse peut tenir en quelques mots : pour créer de la richesse - à hauteur de plusieurs milliers de milliards de dollars -, gérer le risque, saisir les possibilités et les solutions qui s’offrent à nous et développer l’innovation et l’emploi.
Mais les raisons économiques et sociales plus larges qui justifient de prendre les devants sont encore plus convaincantes. Car au-delà des sources de profits, il y a la possibilité de remédier aux faiblesses structurelles de notre économie et aux menaces sur notre santé et sur nos modes de vie...
Le CLER a soutenu le colloque « Transition énergétique : Moins, mieux, autrement » organisé par Agir pour l’Environnement, en partenariat avec les éditions Rue de l’Echiquier. Il s’est tenu à l’Assemblée nationale à l’invitation de Denis BAUPIN, vice-président de l’Assemblée nationale le jeudi 06 juin 2013.
Réalisation
Créée en 1955, la société anonyme Le Toit Vosgien gère un patrimoine de plus de 3 100 unités de location, dont 2 400 appartements et pavillons. 106 nouveaux logements locatifs sociaux devraient être mis en service d’ici l’été 2013. Parmi eux, la Résidence Jules Ferry, à Saint-Dié des Vosges, et ses 26 logements d’une surface comprise entre 76 et 90 mètres carrés.
Depuis 30 ans, la société utilise le bois pour la construction et participe au développement de cette filière en favorisant la mise en œuvre de ce matériau dans le cadre de ses réalisations. Ce projet est l’aboutissement d’une démarche de plusieurs années. Outre l’utilisation de la paille et du bois massif utilisé sur 8 niveaux, avec des panneaux porteurs d’une épaisseur de moins de 150 mm, bien moindre que s’ils avaient été en béton, la résidence comprend notamment les innovations suivantes :
2 bâtiments disposés de façon optimale par rapport à l’ensoleillement ;
conception des pièces dites « humides » autour d’une gaine technique unique, pour une gestion optimale de l’ensemble des fluides (eau chaude, chauffage, renouvellement d’air) ;
conception urbaine et architecturale bioclimatique : apports solaires gratuits maximaux (pas d’ombrage direct de la végétation ou d’un bâtiment sur l’autre), soit 30 % des besoins en rayonnement direct ;
une étanchéité à l’air deux fois meilleure que le niveau standard passif, en grande partie assurée par la structure en panneau de bois massif ;
une isolation continue de 40 cm d’épaisseur, l’emploi de caissons isolants remplis à l’aide de bottes de paille agricoles des parois extérieures 100 % fibres végétales...
une eau chaude et un chauffage 100 % EnR, notamment via la récupération de chaleur sur les eaux usées, 50 mètres carrés de capteurs solaires thermiques, une pompe à chaleur haute température, une centrale double flux collective à haut rendement...
Résultat : un bilan carbone de la construction positif de 1 100 tonnes de CO2. A titre comparatif, la construction du même bâtiment en solution dite « classique » (béton / polystyrène, PVC) entraînerait un bilan négatif de 600 tonnes de CO2.
Le chiffre : 800 TWh d’économies d’énergie par an d’ici 2020
L’objectif de réduction de nos consommations d’énergie de 20 % d’ici à 2020 est plus que jamais à notre portée. Delphine Batho a récemment pris position au nom de la France pour un triple objectif contraignant en 2030 efficacité énergétique / énergies renouvelables / gaz à effet de serre.
Mais la directive Efficacité Energétique (DEE) n’est pas suffisante pour combler le fossé qui nous sépare de ce chiffre. Rendre cet objectif contraignant devra donc logiquement devenir une réalité.
Les directives Ecoconception et Etiquette énergie y contribuent de manière essentielle : en prenant en compte les règlements issus de ces textes fin 2012, la quantité d’économies d’énergie économisée par an atteindra 430 TWh par an en 2020, auxquels s’ajoutent les 360 Twh d’économies réalisées grâce aux mesure adoptées ou sur le point de l’être depuis le début 2013.
800 TWh d’économies d’énergie annuelles sont ainsi envisageables d’ici à 2020, c’est-à-dire la moitié des objectifs européens.
Reste que ces chiffres doivent se concrétiser sur le terrain. Pour ce faire, il est impératif que l’Europe et les Etats-membres mettent enfin en place une surveillance du marché digne de ce nom. Il faudra aussi que la directive Efficacité énergétique soit mise en oeuvre de manière ambitieuse, malgré la réticence de certains Etats-membres... En savoir plus :www.coolproducts.fr
Myriam KISS. Anild 06/2013
Source : Article extrait du site collectif des associations et ONG du débat : www.transitionenergetique.org
Le gouvernement a proposé un planning de travail pour la mise en route du projet de la transition énergétique avec, en point de mire, la rédaction d’une loi de programmation au mois de juin 2013.
D’ici là, une concertation nationale devra se tenir et répondre à quatre questions principales.
Après avoir dévoilé le calendrier de la concertation nationale, le gouvernement a rendu public les chantiers prioritaires de la transition énergétique et écologique. Le débat sera donc organisé autour de quatre grandes questions, étroitement liées.
La première, « Comment aller vers l’efficacité énergétique et la sobriété ? », consistera à prendre en compte l’évolution des modes de vie, de production, de consommation, de transport et de les mettre en rapport avec les services énergétiques nécessaires.
La seconde, « Quelle trajectoire pour atteindre le mix énergétique en 2025 ? », portera sur les scénarii possibles à long terme, afin que le pays respecte ses engagements climatiques. Seront également abordées les échéances de 2030 et 2050.
La France défendra notamment un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40 % en 2030 puis de 60 % en 2040, lors de discussions avec les autres pays européens.
La troisième question, « Quels choix en matière d’énergies renouvelables ? », abordera les nouvelles technologies de l’énergie et les stratégies de développement industriel et territorial afférentes.
Le gouvernement a notamment réaffirmé son soutien à la filière éolienne, en supprimant l’obligation d’appartenance à une ZDE (zone de développement de l’éolien) ou en instaurant un tarif d’achat adapté à l’Outremer.
Il a également annoncé le lancement d’un appel d’offres pour la création de deux parcs offshore au large du Tréport et de Noirmoutier (en plus de ceux déjà attribués de Fécamp, Courseulles-sur-Mer et Saint-Nazaire).
La filière solaire sera également soutenue avec le lancement d’un autre appel d’offres avant la fin de l’année, afin de favoriser les grandes installations privilégiant les toitures pour éviter la consommation d’espaces agricoles.
Concernant les tarifs d’achat, il est expliqué que « pour les installations relevant de l’intégration simplifiée au bâti, et pour les bâtiments non résidentiels, de l’intégration au bâti, seront assortis d’une bonification d’au plus 10 % en fonction de l’origine des composants des panneaux photovoltaïques ».
Rappelons que Delphine Batho s’était prononcée récemment pour le patriotisme écologique. Et la baisse annuelle des tarifs d’achat sera plafonnée à 20 %.
La transition énergétique mais à quel prix ?
Premier exemple, les filières des réseaux de chaleur, de biomasse et de géothermie, qui ont appris que l’enveloppe du « Fonds chaleur » baisserait légèrement, passant de 235 M€ cette année à 220 M€ en 2013, alors que le Syndicat des Energies Renouvelables demandait au contraire une nette augmentation.
Une première pierre dans le jardin des partisans des énergies vertes. L'un des grands enjeux du débat sera l'évolution de la CSPE (Contribution au Service Public de l'Electicité), cette taxe prélevée sur la facture électrique.
Jean-Marc Ayrault avait évoqué, dans son discours de clôture de la Conférence Environnementale qu'il était "l'occasion de vérifier la pertinence (de cette taxe) dans sa forme actuelle".
Rappelons que le Président de la République a également fixé le cap d’évolution de la part du nucléaire dans la production électrique de 75 % à 50 % en 2025 et que dans ce cadre, la Centrale de Fessenheim sera fermée à la fin de l’année 2016.
Le chef de l’Etat a également rappelé son opposition à la fracturation hydraulique, la technique d’exploration et d’exploitation des hydrocarbures non conventionnels (les fameux gaz de schiste).
Autant de paramètres à prendre en compte pour mettre en place la politique énergétique française des prochaines décennies.
Myriam KISS. Anild 10/2012 - Source : Batiactu.com
http://www.batiactu.com/edito/debat-sur-la-transition-energetique---le-planning--33092.php
http://www.batiactu.com/edito/conference-environnementale---bilan-et-reactions-p4-33056.php
Suite à la conférence environnementale, les syndicats des professionnels des énergies renouvelables (SER, Enerplan, France Energie Eolienne) réagissent aux propositions formulées par le président de la République et par le Premier ministre. Tour d’horizon.
La conférence environnementale, qui vient de se tenir les 14 et 15 septembre 2012, fixe le cap de la gouvernance concernant la transition énergétique et les énergies renouvelables.
Les professionnels de ces filières ont accueilli avec satisfaction les annonces gouvernementales faites par François Hollande et par Jean-Marc Ayrault, lors de leurs allocutions.
Jean-Louis Bal, le président du Syndicat des Energies Renouvelables (SER), annonce notamment que l’impression est « extrêmement favorable. Leurs discours traduisent l’orientation irréversible qui est prise vers la transition énergétique.
Le Président de la République a bien confirmé le cadre et sacralisé les objectifs du ‘3 x 20’ (20 % d’énergies renouvelables en 2020) ».
Le responsable du syndicat souligne que la France semble en retard sur ses prévisions (à la fin de 2011, les énergies renouvelables représentaient 13,1% du mix énergétique) et que si elle continue sur cette tendance elle n’atteindra que 18 % à la fin de la décennie. Mais les annonces qui ont été faites sont encourageantes pour lui : « Nous sommes bien partis pour reprendre la progression vers les objectifs ».
Le SER souligne notamment les progrès dans le domaine de l’éolien outre-mer, avec la mise en place d’un cadre économique nouveau permettant les premiers pas d’un programme de développement dans les DOM-TOM.
Jean-Louis Bal est satisfait du 2e appel d’offres pour l’éolien offshore du Tréport et de Noirmoutier et il prend note du soutien de l’Etat à la filière photovoltaïque, le Premier ministre proposant le lancement d’un nouvel appel d’offres d’ici à la fin de l’année.
Satisfaction partagée mais limitée
De son côté, France Energie Eolienne (FEE) « se félicite du cap donné par le président de la République ». En énonçant trois principes dont la clarification des règles administratives, la stabilisation du cadre juridique et le soutien à l’innovation, François Hollande partage le diagnostic de FEE.
Et Enerplan, le syndicat des professionnels de l’énergie solaire, a « entendu avec satisfaction l’appel de Jean-Marc Ayrault à un développement des énergies renouvelables reposant sur un cadre réglementaire stable, transparent et favorable aux investissements ».
Le syndicat relève que « (…) la conférence environnementale apporte des réponses pertinentes pour le moyen/long terme au développement de l’énergie solaire en France, notamment par la voie du plan de rénovation énergétique des bâtiments où l’énergie solaire pourra prospérer ».
Les autres grandes instructions de cette conférence :
- Eolien : « Je réaffirme ici mon soutien à la filière éolienne et au dispositif d’obligation d’achat. Le gouvernement simplifiera les procédures de planification en supprimant l’obligation d’appartenir à une zone de développement de l’éolien ; d’ici à la fin de cette année, un tarif d’achat adapté à l’éolien en outre-mer sera également mis en place pour permettre le développement de capacités adaptées aux contraintes des systèmes électriques non interconnectés.
Par ailleurs, un appel d’offres sera lancé d’ici à décembre 2012 pour la création d’un parc éolien au large du Tréport et de Noirmoutier. C’est un investissement très important, mais c’est aussi un atout pour le développement d’une filière industrielle française ».
- Filière solaire : " Elle a un avenir en France et en Europe à condition que nous misions très précisément sur la qualité car nos entreprises doivent se sentir pleinement soutenues et je pèse mes mots".
Un appel d’offres sera lancé avant la fin de l’année 2012 pour justement favoriser de grandes installations visant à promouvoir des technologies innovantes ainsi que le développement local. Il faudra privilégier les grands espaces de toits pour éviter la consommation d’espaces agricoles.
Au début de l’année 2013, les volumes cibles de ces projets déclenchant l’ajustement tarifaire seront stabilisés en fonction du retour d’expérience sur les projets réalisés depuis 2011 ».
- Autres énergies : « Les réseaux de chaleur, la biomasse ou encore la géothermie seront également soutenus en prenant appui sur les initiatives locales déjà existantes ou en développement ».
- Biodiversité : « La France assumera toute sa responsabilité en la matière tant en métropole qu’Outre-mer où se concentrent 80% de notre biodiversité. (…) La création d’une agence nationale était très attendue.
Les ministres Delphine Batho et Stéphane Le Foll mèneront les travaux nécessaires pour fixer son périmètre et ses moyens, mais cette agence sera créée en 2013. La loi cadre Biodiversité, qui sera également présentée en 2013, reprendra toutes ses décisions et ses orientations ainsi que celles qui naîtront du débat que vous allez poursuivre ».
- Urbanisme : « Pour répondre aux enjeux de la continuité écologique, de la consommation de l’espace et de l’étalement urbain, les textes relatifs aux trames vertes, les trames vertes et bleues, seront publiés début 2013 et le gouvernement souhaite mettre un frein au niveau national à l’artificialisation nette des espaces agricoles et naturels (…) ».
- Fiscalité écologique : « J’ai la conviction que nous pouvons construire une fiscalité écologique qui soit socialement juste, qui favorise l’innovation et la croissance économique et qui améliore aussi la compétitivité de nos entreprises et qui garantisse le financement de notre protection sociale. (…)
Le gouvernement proposera une augmentation de la DGAP portant sur les polluants atmosphériques, et la baisse progressive des taux de défiscalisation des biocarburants interviendra à compter de 2014 jusqu’à l’extinction au 31 décembre 2015 ».
- Gouvernance environnementale : « Le Conseil national du développement durable et du Grenelle de l’environnement va se transformer en Conseil de la transition écologique. Et ce n’est pas qu’une formule car il se verra confier des missions pérennes et étendues (…) Ce nouveau Conseil s’ouvrira à al représentation nationale en accueillant un nouveau collège de parlementaires et se déclinera aussi dans les territoires sous l’égide des collectivités territoriales ».
Présent à la table ronde sur la transition énergétique, le Président de la Fédération française du Bâtiment, Didier Ridoret, s’est dit globalement satisfait à l’issue de la conférence.
« Par rapport à notre activité bâtiment, nous gardons une oreille attentive à ce qui se passe. Notre volonté est d’accompagner le gouvernement pour atteindre son objectif. Maintenant, se pose le problème de savoir pourquoi le précédent gouvernement a échoué, lui qui avait une volonté pas moins forte que celui-ci ? Il nous faut tenter de corriger les erreurs commises.
Pour ce qui est des différences que l’on a pu constater, le gouvernement de François Hollande résonne sur l’éventualité d’une obligation plutôt que sur l’incitation.
Nous trouvons que c’est une très bonne idée dans le domaine du tertiaire, en revanche pour le particulier, il faut réfléchir. D’ores et déjà, le gouvernement a annoncé vouloir intensifier l’éco-prêt, en le majorant davantage et en l’allongeant dans la durée, ce qui est une très bonne chose.
D’autre part, il y a la volonté de remettre à plat les certificats d’économies d’énergie, comme nous l’avions demandé, ce que nous saluons aussi. Enfin, le timing annoncé me semble cohérent, avec le lancement effectif du sujet de la transition énergétique dès janvier 2013.
Je voudrai ajouter également que le Plan Bâtiment de Philippe Pelletier a été largement salué par tous, ce qui place la conférence dans la continuité du Grenelle. »
De son côté, la Capeb n’était pas en reste, et a ainsi participé à deux tables rondes : celle sur la transition énergétique et celle sur la fiscalité. Résumé avec Patrick Liébus.
« Dès le début, nous avons senti un intérêt qui s’est porté vers le bâtiment et la rénovation. Du coup, cela nous a permis d’avoir un champ d’expression plus large que je ne le pensais. Nous avons pu ainsi aborder plusieurs sujets comme la fiscalité. Ma question a été de dire oui à une fiscalité spécifique, mais avec quel fléchage ?
Car il ne faudrait pas ajouter au déséquilibre et à la compétitivité des entreprises. De même, il a été beaucoup question de niches fiscales. Là encore, j’ai réagi et expliquer qu’il ne faut pas tout mélanger.
Le secteur doit absolument être accompagné et il serait dommageable de considérer notre activité comme une niche fiscale. Puis, j’ai pu également rappeler – et ce par deux fois – la nécessité absolue de maintenir le taux de TVA à 7%, sans quoi c’est l’emploi qui serait directement menacé.
J’ai aussi pu présenter le Plan Epargne Energie, qui a été plutôt bien accueilli. En outre, nous avons mis le doigt sur l’utilisation du certificat d’économies d’énergie et demander une remise à plat du dispositif, qui aujourd’hui n’est pas lisible.
Puis j’ai été le seul à aborder la notion d’accessibilité et d’adaptabilité des bâtiments alors que l’on parle de rénovation énergétique. La formation a été aussi un de mes chevaux de bataille. Enfin, la vraie question est restée celle des moyens que l’on allait mettre en face de tous ces objectifs. Prendre des mesures, c’est bien, mais qui paiera et comment ?
Concernant le guichet unique de la rénovation, le concept nous a paru plutôt flou, c’est pourquoi j’ai demandé à rencontrer prochainement Mmes Duflot et Batho pour avoir des explications supplémentaires.
Au final, je trouve que le bâtiment a été plutôt bien traité lors de cette conférence, malgré l’influence très forte des ONG type Greenpeace, nous avons su trouver notre place et nous faire entendre. »
Propos recueillis par Carine Lauga (17/09/2012) Source : batiactu.com
DR
FEE, qui est satisfait du second appel d’offres éolien offshore déclare : « Il faut rapidement envisager un troisième appel d’offres de 3.000 MW afin de tenir l’objectif du Grenelle » et atteindre les 6.000 MW en 2020.
L’association, qui se félicite de certaines mesures d’urgence comme la suppression du dispositif des Zones de Développement Eolien (jugé trop complexe) et la mise en place d’un tarif spécifique pour les DOM, s’inquiète cependant du manque d’annonce faite sur la publication du nouvel arrêté tarifaire notifiée à la Commission européenne. Une mesure considérée comme de première urgence à adopter.
Nicolas Wolff interpelle donc la ministre de l’Environnement : « Les piliers de la transition énergétique sont posés avec lucidité (…) des mesures d’urgence ont été prises qui redonnent espoir à la filière, mais n’oublions pas l’arrêté tarifaire sans lequel rien ne se fera ».
Même son de cloche alarmiste du côté d’Enerplan qui réaffirme l’urgence à agir pour sauvegarder l’emploi dans le secteur solaire avec des décisions opérantes immédiatement. Le syndicat propose le gel de la baisse des tarifs d’achat et l’extension de l’accès au tarif d’achat pour les installations d’une puissance comprise entre 100 et 250 kW.
Thierry Mueth, le président d’Enerplan prévient : « Le secteur photovoltaïque français est dans la tourmente depuis début 2011. Le changement pour sauver l’emploi et lui permettre de rebondir pour la transition énergétique au cap réaffirmé est attendu depuis plus de 130 jours. Il y a urgence pour les mesures d’urgence ».
Un sentiment que partage Jean-Louis Bal pour qui, l’évolution tarifaire évoquée pour le 1er janvier 2013 n’est pas assez rapide. Le SER souhaite donc obtenir une réponse plus rapide. Autre source d’énergie, les réseaux de chaleur, biomasse et géothermie, qui n’ont été que peu évoqués lors de la conférence environnementale.
Alors qu’un certain flou régnerait quant à l’enveloppe accordée à ces énergies renouvelables (les 250 M€ seraient revus à la baisse pour cause de rigueur), le syndicat demande au contraire un doublement du budget alloué afin de le porter à 500 M€.
Le SER soutient enfin la construction de démonstrateurs d’hydroliennes et la rédaction d’une feuille de route pour les énergies marines dans le cadre du futur débat de transition énergétique, ce grand débat qui s’étalera sur 6 mois avec la mise en place de différentes commissions. Il reste donc encore beaucoup de travail aux ministères, industriels et associations. Source : Batiactu.com
STRASBOURG (Parlement européen) - Le Parlement européen a donné son feu vert le 11/09/2012 à une loi européenne qui va rendre obligatoires les programmes d'économies d'énergie pour les services publics européens et contraindra toutes les grandes entreprises à effectuer des audits énergétiques.
Le texte, contesté par les eurosceptiques, a été adopté par 632 voix pour, 25 voix contre et 19 abstentions.
En donnant aujourd'hui son feu vert à la directive sur l'efficacité énergétique, le Parlement européen a adopté un pilier manquant dans la stratégie européenne de lutte contre le changement climatique, s'est félicité l'eurodéputé Vert luxembourgeois Claude Turmes qui a défendu le texte au Parlement.
Ainsi, l'UE devrait être en mesure d'atteindre son objectif indicatif d'efficacité énergétique fixé à 20% en 2020, a déclaré pour sa part l'eurodéputé PPE (conservateur) français Gaston Franco.
Après l'entrée en vigueur de la loi, les Etats de l'Union Européenne seront contraints de rénover 3% de la surface au sol chauffée et/ou refroidie des bâtiments appartenant à l'administration centrale et occupée par celle-ci.
Ce critère s'appliquera aux bâtiments ayant une surface au sol utile totale supérieure à 500 m2 et, à partir de juillet 2015, à ceux dont cette surface dépasse 250 m2.
Toutefois, les Etats pourront également utiliser d'autres solutions pour atteindre des économies d'énergie équivalentes.
Le texte demande aux compagnies énergétiques de réaliser chaque année des économies d'énergie correspondant à 1,5% de leurs ventes.
Les Etats devront par ailleurs se fixer, dès mars 2013, des objectifs nationaux d'efficacité énergétique.
Enfin, toutes les grandes entreprises devront faire l'objet d'un audit énergétique qui sera effectué tous les quatre ans par des experts indépendants. Les PME ne devront pas répondre à cette exigence.
Cette législation essentielle est non seulement cruciale pour atteindre les objectifs de sécurité énergétique et ceux liés au climat, mais elle favorisera réellement l'économie et créera des emplois.
Elle réduira, de manière décisive, les coûts non négligeables et croissants de notre dépendance aux importations d'énergie, à savoir 488 milliards d'euros en 2011 ou 3,9% du PIB, qui est particulièrement marquée dans les pays touchés par la crise, a fait valoir M. Turmes.
A l'heure où la question du coût de l'énergie occupe tous les esprits, n'oublions que la meilleure énergie est celle que nous en consommons pas, a ajouté M. Franco.
La loi entrera en vigueur 20 jours après sa publication au Journal officiel de l'Union Européenne et les Etats disposeront d'un délai de 18 mois pour la transposer en droit national.
Source : ©AFP / 11 septembre 2012
Un territoire à énergie positive est un territoire dont les besoins d’énergie ont été réduits au maximum et sont couverts par les énergies renouvelables locales. Ce modèle n’est pas théorique : plusieurs territoires européens ont déjà atteint cet objectif.
En France, de nombreux acteurs se mettent en mouvement en faveur de cette transition énergétique : ils souhaitent maintenant se constituer en réseau pour accélérer et renforcer leur démarche.
Le réseau des territoires à énergie positive rassemble de manière informelle des acteurs de l’énergie, de l’agriculture et de la forêt, de l’environnement. Il est composé de 3 collèges: porteurs de projet, collectivités locales et structures de soutien.
L’objectif du réseau est de faciliter, à travers des échanges entre ses membres, la mise en route de politiques énergétiques globales dans les territoires ruraux et de participer à l’enrichissement mutuel des connaissances et compétences des différents acteurs, issus de cultures variées.
Les membres du réseau partagent des objectifs communs : autonomie énergétique, développement local, résilience du territoire, gestion économe, solidaire et de long terme des ressources, préservation de l’environnement, cohésion territoriale.
Ils s’engagent sur ces objectifs, ainsi que des valeurs et moyens, à travers la signature de la charte du réseau.
Les missions principales du réseau sont :
• Capitaliser et mutualiser les diverses expériences menées dans les territoires,
• Mettre au service de ses membres des outils opérationnels et des espaces d’échanges,
• Promouvoir des modèles d’organisation territoriale de l’énergie auprès des institutions et pouvoirs publics.
La participation au réseau est libre, il n’y a pas de frais d’inscription. Le succès et l’efficacité du réseau repose essentiellement sur le dynamisme de ses membres.
Pour participer aux échanges du réseau, contactez : Yannick Régnier, chargé de mission au CLER, yannick.regnier@cler.org
Focus Damien Mathon est délégué général du Syndicat des énergies renouvelables.
Il estime que son secteur devrait créer 50 000 emplois d’ici à 2020.
« À l’horizon de 2020, la loi nous donne comme objectif de passer de 13 % d’énergies renouvelables en 2012 à 23 % en 2020 ». Cela découle du Grenelle de l’environnement.
Notre syndicat a confié une étude perspective au cabinet Bipe. Sur les 3 filières que sont l’éolien, le solaire et la biomasse, le nombre d’emplois devrait croître de 50 000 pour passer de 10 000 en 2011 à 60 000 en 2020.
Cela représente 5 000 embauches par an. Nous allons rechercher en priorité des spécialistes de l’éolien off-shore dans les emplois de développement (chefs de projet à Bac + 5-ingénieur), des spécialistes du monde industriel pour créer les pièces, les machines (cela ira du CAP à l’ingénieur) et des spécialistes de la maintenance et de l’exploitation.
Nous rechercherons alors des profils de techniciens supérieurs. Dans le solaire, on recrutera également des installateurs disposant d’un Bac pro ou d’un Bac + 2, des producteurs industriels pour fabriquer des panneaux, des câbles, des onduleurs ou des spécialistes de la maintenance.
Dans la filière de la biomasse et production de chaleur, on a dénombré 13 500 emplois en 2011. On pourrait passer à 23 000 en 2020.
Pour intéresser les recruteurs, le candidat devra avoir une solide formation académique classique complétée par une petite formation complémentaire en énergies renouvelables. Vous êtes ingénieur généraliste, il sera intéressant de décrocher, en plus, un Mastère spécialisé “ énergies renouvelables et leurs systèmes de production ” à l’ENSAM de Bastia ou un Master “ IUP génie des systèmes industriels, spécialité énergies solaires ” à l’université de Perpignan. Cela constituera le vernis vert nécessaire.
Le Bac + 2 décrochera, ainsi, un BTS-DUT électrotechnique et suivra une spécialisation de technicien de maintenance éolienne en Licence professionnelle à Nîmes, à Charleville-Mézières, à Dijon ou à Tarbes.
Source : Gwenole Guiomard.05/2012 www.emploi-pro.fr/
Focus Dans le monde du vert, candidats et employeurs ont du mal à se rencontrer. Les premiers peinent à trouver un job vert et les seconds connaissent des difficultés à pourvoir leurs postes. Pourquoi ? Les métiers verts ne sont pas forcément là où les candidats les attendent. Tour d’horizon des profils que les recruteurs s’arrachent.
« Vous en connaissez beaucoup des entreprises qui font appel à un cabinet de chasse de têtes pour trouver un technicien ? » Pierre Triau est dirigeant du cabinet de recrutement Avantages Consulting.
Et il est payé pour trouver des candidats aux métiers verts. « Eh bien, c’est le cas dans le secteur des énergies. Des clients viennent nous voir pour qu’on leur déniche un technicien thermique. C’est dire que le secteur souffre d’une pénurie de professionnels. » Disette d’un côté, et de l’autre… Ce n’est pas mieux.
Les demandeurs d’emploi vert galèrent. D’après une étude du Pôle emploi sur Les emplois de la croissance verte, « les demandeurs d’emploi vert éprouvent plus de difficultés que les autres à sortir du chômage et connaissent une plus grande instabilité dans l’emploi ».
Sur la planète verte, chacun, employeur et candidat, tourne en rond. Pourtant, il est possible de faire carrière dans le vert, avec un bac pro comme avec un doctorat. Le tout est de briguer les bons postes, d’emprunter le bon chemin pour se rencontrer.
De l’ombre à la lumière
Un spécialiste en mouvements marins : « Oui, cela doit être intéressant. Mais ils sont combien ? Peut-être dix en France. » Telle est la première pensée qui serait venue à l’esprit du quidam il y a encore peu de temps.
Et une réaction : rester coi comme Jean-Pierre Bacri dans « On connaît la chanson », quand Agnès Jaoui lui annonce qu’elle réalise une thèse sur les chevaliers de l’an 1000 autour du lac de Paladru. Ils sont comme cela certains métiers verts.
Ils existaient bien avant le Grenelle de l’environnement, autres réglementations et prise de conscience écologique. Mais depuis, ces métiers confidentiels sont passés de l’ombre à la lumière.
« Certains métiers se développent beaucoup, constate Didier Simon de Bessac, directeur France du cabinet de chasse de têtes, Grant Alexander.
Les métiers du bois en sont un bon exemple. Les sortants d’écoles d’ingénieurs spécialisées en bois sont très prisés.
Les spécialistes en chimie verte aussi pour synthétiser du carburant à partir de la biomasse.
Et même, les experts en mouvements marins se voient ouvrir des débouchés plus importants avec l’essor de projets d’éoliennes offshore. » S’il y a besoin, il y a offre. Logique.
Prenons l’énergie, autre exemple. Le budget de l’Energie d’une entreprise est loin d’être négligeable. Surtout que les prix ne sont pas prêts à baisser. « Aujourd’hui, les sociétés veulent pouvoir mesurer en temps réel leur consommation d’énergie et mettre en place des actions concrètes pour la réduire, analyse Christelle Roux, business manager pour la société de services en ingénierie informatique, Altran.
C’est en cela que le métier d’énergie manager est devenu un métier en or. Son rôle a grandi. Il y a quelques années, quelques personnes étaient sollicitées par une entreprise pour faire un audit ponctuel. Aujourd’hui, c’est devenu beaucoup plus pointu. Les interfaces sont plus compliquées, les outils plus puissants et performants.
Avec des capteurs on peut mesurer de façon plus précise et en direct la consommation d’énergie. Il y a plus d’informations et il y a un besoin important d’individus capables de mesurer, d’analyser les informations, et de trouver des solutions.
Ce sont en général des ingénieurs électromécaniciens spécialisés en énergie. Pour que la planète verte tourne, il faut des spécialistes.
Des métiers gris aux métiers verts
« Le secteur de la construction rencontre davantage de difficultés que les autres à recruter, liées à un déficit d’image du métier », relève une étude du Pôle emploi sur Les emplois de la croissance verte, réalisée auprès des recruteurs.
Et pourtant, pour travailler dans le vert, la meilleure option est d’aller dans le bâtiment.
D’après le recensement de l’Ademe, ce secteur pèse pour la moitié des emplois verts.
Ainsi, il faut construire des logements verts et rénover le parc résidentiel existant. La source n’est donc pas prête à se tarir. Et dans le secteur, un CAP ou un BTS peuvent suffire. « Le corps du métier reste le même, constate Philippe Robert, chef adjoint du service de l’animation territoriale au sein de l’Ademe. Mais l’approche change, elle est plus globale.
Un électricien, pour la pose d’un panneau photovoltaïque, doit se faire aussi couvreur.
Les métiers tendent vers plus de polyvalence. Mais la transition est lente. Les profils polyvalents sont peu nombreux et donc particulièrement recherchés. Et pas de risque, ici, de délocalisation. Un avenir vert est assuré.
Le vert brasse des billets verts
« La pyramide des salaires n’a pas vraiment été perturbée par la croissance verte », indique Pierre-Louis Tailleur, consultant senior chez Grant Alexander. Pour brasser des billets verts, le secteur de la finance reste le must. Et la finance verte, les fonds d’investissements verts, cela existe.
Bien sûr, la crise et les atermoiements réglementaires de l’État ne leur ont pas fait du bien. Banques et fonds d’investissements ont, sur les neuf premiers mois de l’année 2011, considérablement réduit la voilure (- 30 % d’investissements).
Mais les grands groupes, à l’inverse, « se sont montrés particulièrement offensifs dans les cleantech en 2011 : beaucoup se sont renforcés via des acquisitions à l’international, comme Total (solaire, biocarburants), Schneider Electric (efficacité énergétique, smart grid), Saint-Gobain (bâtiment vert), Alstom (énergies marines) », détaille l’étude Greenunivers. Plus qu’un recul, l’on peut parler d’ajustement.
Les investisseurs, après la catastrophe du photovoltaïque, se recentrent sur des valeurs plus sûres : sur le bâtiment vert, la chimie verte, l’éolien offshore.
Du coup, il y a fort à parier que les directeurs ou analystes financiers spécialisés en business vert vont s’arracher.
Et que les projets d’entreprises « qui tiennent la route trouvent des investisseurs », ajoute le consultant en recrutement Pierre-Louis Letailleur.
Pour preuve, un de ses clients, la Maison de l’Oregon, spécialiste dans la construction de maisons en ossature en bois, a créé son entreprise sans mettre la main à la poche, « à partir de rien, simplement via un fond d’investissements d’une entreprise ».
D’après Greenunivers, le bâtiment vert et l’efficacité énergétique, les smart grid, les véhicules électriques et l’écomobilité sont les secteurs les plus prometteurs.
Myriam KISS. Anild 05/2012 . Source : Lucile Chevalier - www.emploi-pro.fr.
La crise freine le recrutement des emplois verts
Focus La croissance verte est porteuse de plusieurs centaines de milliers d’emplois ou de dizaines de milliers, c’est selon. Cabinets d’étude, personnages publics, chercheurs : chacun fait ses calculs. Mais personne n’arrive au même résultat. Difficulté supplémentaire : la crise complique un peu plus l’exercice.
Début 2012, les salariés normands de la papeterie M-Real faisaient grise mine. Leur entreprise est menacée de fermeture et ils risquent d’être laissés sur le carreau. Alors qu’ils broient du noir, Eva Joly, candidate Europe Ecologie à l’élection présidentielle, est venue leur montrer la vie en vert. En marge de son déplacement, elle a déroulé le pacte écologique pour l’emploi.
Et c’est plutôt encourageant. L’économie verte engendrerait d’ici à 2020 la création nette de 491 000 emplois. On sauve la planète et en même temps on sort de la crise. Alléchant, non ? Oui, en théorie, si c’était la première annonce chiffrée.
Les cabinets, syndicats et personnages publics depuis cinq, six ans, ont ouvert grand le robinet des promesses ou mises en garde. Des propositions extravagantes aux études sérieuses, il n’en reste pas moins que chacun contredit l’autre.
Henri Proglio, directeur général d’EDF, par exemple, s’est largement fait reprendre sur son estimation de un million d’emplois en péril si par malheur la France décidait d’abandonner son nucléaire.
Valérie Létard, ex-secrétaire d’État au Développement durable, a dû surmonter le scepticisme de la CGT et la CFDT, quand elle a clamé et répété que le Grenelle de l’environnement engendrerait la création de 600 000 emplois d’ici à 2020. Elle a, pourtant, une étude qui le prouve, celle du cabinet Boston Consulting Group. Le hic, c’est que les syndicats aussi en ont une, celle qui est commandée au cabinet Syndex, qui se révèle nettement plus pessimiste.
Dans l’automobile, la transition verte signifie la perte de 4 000 à 8 000 spécialistes du moteur thermique à l’horizon de 2020. Dans la filière fonte, entre 3 000 et 6 000 emplois pourraient disparaître. « Résultat, le solde net de créations d’emplois pour 2020 serait plus proche des 60 000 que des 600 000 annoncés en fanfare », a conclu Jean-Pierre Bompard, ex-délégué à l’environnement à la CFDT. Difficile de s’y retrouver.
Le vert résiste en partie à la crise
Surtout, depuis 2009. La crise est venue brouiller un peu plus toute tentative de prospective. L’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) a ainsi revu ses chiffres à la baisse. En 2009, elle tablait sur 492 000 emplois verts équivalents temps plein pour 2012. Un an plus tard, elle parle plutôt de 421 000 emplois. Cela s’est un peu dégonflé, c’est peu dire.
D’après la dernière enquête de l’Observatoire national des emplois et métiers de l’économie verte, 71 entreprises nouvelles ont été créées en France en 2009 dans le « clean business ». Un an plus tard, elles ne sont plus que 38.
Qu’en sera-t-il en 2012 ?
Sébastien Trollet, directeur commercial du site d’annonces Emploi-Environnement, a confiance. « Le secteur de l’environnement n’est certes pas déconnecté des cycles économiques. Mais il a une certaine capacité à résister.
Prenons l’exemple du secteur de la distribution et du traitement des eaux. Il y aura toujours un besoin en eau et des besoins en installations.
Après, si l’activité des industries se réduit, la filière de traitement des eaux industrielles va, certes, subir cette baisse », analyse-t-il. Pour résumer, la filière verte, ce n’est pas un eldorado, mais un secteur solide tout de même.
Tour de passe-passe ?
D’ailleurs, le nombre d’offres d’emploi recueillies par le site a considérablement augmenté ces cinq dernières années. Sur un panel composé de cinq entreprises œuvrant dans différents secteurs (déchets, eau, bureaux d’études en infrastructures, assainissement, auditeur et certificateur), le nombre d’offres déposées a grossi de 49 % entre 2007 et 2011.
Il y a eu une baisse entre 2009 et 2008 (- 18 %), suivie d’une hausse l’année suivante (+ 69 %), et une hausse plus timorée en 2011 (+ 17 %). Sébastien Trollet l’avoue, il peine cependant à chiffrer la part de créations de nouveaux postes. « Les entreprises passent davantage par nous maintenant.
Pour une offre d’électricien, elles lui ajoutent cette touche verte, alors qu’avant, elles passaient par d’autres réseaux , déclare-t-il.
Le doute surgit. Et si pour ne pas perdre la face après de belles promesses, les emplois verts n’étaient pas un peu maquillés. Prenons une femme de ménage. Elle est toujours femme de ménage, mais si elle utilise des produits biologiques, elle peut être comptabilisée dans les emplois verts. Les emplois verts ne sont donc pas des emplois tout beaux, tout neufs.
Ce sont en majorité des métiers qui existaient déjà avant, avec une nouvelle approche, de nouveaux outils, de nouvelles contraintes. Ils verdissent.
Croissance verte porteuse d’emplois ?
Reste donc cette question : la croissance verte génère-t-elle réellement plus d’emplois que l’économie polluante ? Europe Ecologie répond par l’affirmative.
« Selon l’Insee, peut-on lire dans son pacte écologique pour l’emploi, isoler un logement crée, pour le même niveau de PIB, quatre fois plus d’emplois en France que l’importation de gaz. » L’Insee contacté n’a pas retrouvé l’étude en question.
Néanmoins, il est avéré que l’économie verte crée des emplois qui sont en partie difficilement délocalisables.
« La production d’équipement, comme le photovoltaïque, peut se faire ailleurs. Mais il faut une main-d’œuvre pour installer ces équipements et s’occuper de la maintenance. Ces emplois sont majoritaires et non délocalisables », affirme Philippe Quirion, chercheur au Cired et coauteur de l’étude « - 30 % de CO2 = + 684 000 emplois ».
Dans l’avenir, la France est gagnante. Mais dans le présent, les choses s’installent plus difficilement.
Chez Veolia Environnement, entreprise d’emplois verts par excellence, ils n’ont pas connu avec la croissance verte, vantée et affichée depuis plus de cinq ans, une hausse franche de leurs recrutements. « Nous sommes sur une base de 4 000 à 5 000 recrutements annuels, essentiellement pourvus par mobilité interne ou par recrutement de jeunes issus de l’apprentissage et de l’alternance.
Notre priorité est d’accompagner nos salariés vers les nouveaux métiers, dans ces mutations induites par les nouvelles problématiques liées à l’environnement », déclare David Colon, directeur Emploi Veolia Environnement.
À la SNCF, même son de cloche.
Pour 2012, 10 000 embauches sont prévues, 1 000 de plus qu’en 2011. « Ce sont essentiellement des recrutements de remplacement. On est depuis plusieurs années sur une quasi-stabilité en termes de recrutement, déclare Jean-Louis Jourdan, directeur du développement durable au sein du groupe.
Dans la branche des transports de voyageurs, on est plutôt en hausse. Mais, à l’inverse, pour le fret, les recrutements sont orientés à la baisse.
Pour deux raisons, la première, crise oblige, il y a moins de marchandises à transporter.
La seconde : la concurrence est difficile entre le rail et la route, et c’est plutôt le second qui l’emporte. Le rabotage de certaines mesures du Grenelle ou le décret relevant l’autorisation de la circulation des camions de 40 t à 44 t maintiennent ce statu quo.
Le vert éclipsé par la crise
En effet, le Grenelle a été poignardé par la crise. Car c’est bien l’autre effet insidieux de celle-ci, par temps de vaches maigres, on pense plus au présent qu’à l’avenir. En clair, il y a d’autres chats à fouetter.
Pour le gouvernement, il faut s’occuper de la dette, renflouer les caisses et l’argent a été grappillé dans le Grenelle.
Pour les syndicats, il y a les fermetures d’usines, les plans sociaux qu’il faut gérer. Sans compter les investisseurs plus frileux par mauvais temps. Le développement durable attendra.
" En France, on a du mal à se projeter, à anticiper les transitions sereinement" juge Patrick Pierron, secrétaire national et délégué à l’environnement à la CFDT.
Nous ne disposons pas encore de feuilles de route concrètes qui poseraient les choses, à dire pour telle branche, quels changements va induire la transition verte ?
Quels seront les besoins en termes de formation ? Cela bloque et à tous les niveaux. Du côté du gouvernement, c’est plutôt l’affichage. Et pour les organisations patronales et syndicales, c’est la politique de l’autruche. Ces questions ne sont pas suffisamment à l’ordre du jour.
La croissance verte a un potentiel d’emplois, mais il faut les investissements et la volonté.
Myriam KISS. Anild 05/2012 . Source : Lucile Chevalier - www.emploi-pro.fr.
Quelles éco-activités françaises séduisent le marché mondial ?
Avec un chiffre d’affaires de 6,05 milliards d’euros en 2010 sur le marché international, les éco-entreprises françaises se classent au quatrième rang des exportateurs mondiaux.
Quels sont les principaux secteurs qui dynamisent la croissance verte sur le marché international ? Quelles activités soutiennent l’emploi ? Réponses.
Recyclage et tri des déchets, assainissement et distribution d’eau, isolation thermique et acoustique, fabrication et installation de panneaux solaires… Le constat est là : la croissance verte s’appuie sur une multitude d’activités.
En 2010, la production des éco-activités a atteint 69,9 milliards d’euros. Ainsi, après un ralentissement de sa croissance en 2009, la production des éco-activités connaît un regain de dynamisme (+ 8,5 %) supérieur à celui du reste de l’économie (+ 3,5 %).
Ce rebond repose sur une augmentation de la production d’énergies renouvelables et une hausse de plus de 45 % de la production dans le domaine de la récupération.ité à l'exportation pour un chiffre d’affaires de 6,05 milliards d’euros en 2010, en net rebond par rapport à 2009», précise le ministère du Développement durable dans un communiqué.
Mais le contraste réside surtout entre le dynamisme international et national : «L’excédent commercial est de 1,1 milliard d’euros, en hausse de 38 % alors que la balance commerciale française toutes branches confondues enregistre un solde négatif évalué à 49,4 milliards, avec une aggravation de déficit de 8,6 milliards entre 2009 et 2010», souligne le ministère.
L’eau et l’assainissement dynamisent l’exportation
Les exportations sont soutenues en particulier par le secteur des équipements pour le traitement de l'eau dont le chiffre d’affaires s’établit à 750 millions d'euros en 2010. «La part la plus importante revient aux équipements de réseaux (canalisations, vannes et appareils de filtration et de mesure), qui représentent 91 % des exportations et la totalité de l’excédent commercial», précise le ministère.
Outre les équipements, les services portés par des groupes comme Veolia, Suez Environnement et SAUR, affichent un chiffre d’affaires de 12,8 milliards d'euros, soit 1,6 fois le chiffre d'affaires réalisé en France.
Autre secteur dynamique à l’étranger : les déchets et le recyclage. Après une passe difficile en 2009, l’activité se redresse et atteint niveau record de 2,8 milliards d’euros, en particulier grâce aux ventes de métaux ferreux et non ferreux, de plastiques, et dans une moindre mesure, de papiers-cartons.
En revanche, du côté des énergies renouvelables, la balance commerciale est déficitaire en 2010, avec une activité solaire photovoltaïque qui enregistre le plus grand déficit commercial (+96%).
Toutefois, le ministère tempère et indique que la «France est exportatrice excédentaire dans l’hydraulique, le solaire thermique et les équipements de chauffage au bois domestique».
Eco-activités : les chiffres de l'emploi
Les différentes éco-activités génèrent de nombreux emplois. Découvrez les secteurs en pointe.
En 2010, les éco-activités ont regroupé 452.600 emplois, soit une progression de 4,5% par rapport à 2009 alors que dans le même temps la moyenne nationale de l’emploi était quasi-stable (+0,1%). «Face à une situation économique mondiale défavorable, les éco-activités résistent mieux à la crise», selon le Ministère du Développement durable.
Dans le détail, les secteurs de la collecte et du traitement des déchets et celui du traitement des eaux usées représentent respectivement 97.500 et 95.500 emplois.
Ils sont les deux principaux employeurs, devant les énergies renouvelables (62.500 emplois).
Ce dernier secteur connaît la plus forte progression avec une croissance de +19% par rapport à 2009.
Quatre grandes catégories d’emplois liés à la croissance verte :
1. Les emplois dans les eco-activités - entreprises et services publics qui produisent des biens ou services liés à la protection de l’environnement ou à la gestion des ressources naturelles - sont estimés à 452.600 en 2010 ;
2. L’emploi dans les activités de l’économie verte : il s’agit de la somme de l’emploi dans les « éco-activités » et de l’emploi dans des activités dont la finalité n’est pas environnementale mais qui produisent des biens et services favorables à la protection de l’environnement ou à la gestion des ressources naturelles : production et distribution d’eau, gestion des espaces verts, construction d’infrastructures ferroviaires, fabrication de matériels ferroviaires roulants …. Ces emplois sont estimés à 953.500 en 2009.
3. Les métiers « verts » sont des professions directement liées à l’environnement. 136.000 personnes exerçaient un « métier vert » en 2008.
4. Les métiers « verdissants » sont les professions qui évoluent pour répondre aux nouveaux enjeux de l’économie verte. 3.610.000 personnes exerçaient une « profession verdissante » en 2008.
Myriam KISS. Anild 04/2012 - Source : Ministère du Développement Durable
Eolien :
le Conseil d’Etat pourrait annuler le texte fixant les conditions d’achat
Le rapporteur public du Conseil d’Etat aurait demandé l’annulation de l’arrêté fixant les conditions d’achat en France de l’électricité d’origine éolienne.
Le Syndicat des énergies renouvelables s’est dit « très inquiet » de cette décision.
Lors d’une audience en date du 12 mars 2012, le rapporteur public du Conseil d’Etat aurait demandé l’annulation du texte fixant les conditions d’achat de l’électricité d’origine éolienne en France. Il a notamment évoqué l’absence de notification à la Commission européenne de ce tarif en tant qu’aide d’Etat.
Le Président du Syndicat des Energies Renouvelables (SER), Jean-Louis Bal s’est dit « très inquiet », évoquant « un coup de frein fatal » pour l’ensemble de la filière. Selon lui, ce sont 9.000 des 10.000 emplois directs indirects du secteur éolien qui seraient menacés.
Avenir incertain
Cette demande au Conseil d’Etat vient d’un collectif d’associations anti-éoliennes, qui conteste, entre autres, le modèle économique qui consiste à répercuter « le surcoût du courant sur la facture des abonnés », comme le souligne Alain Bruguier, président de "Vent de Colère", cité par l’AFP.
Cette requête reste suspendue à la décision des juges du Conseil d’Etat, qui devrait être rendue « trois à quatre semaines après l’audience ». Cependant, un report n’est pas exclu eu regard au contexte électoral.
Pour rappel, les tarifs d’achat permettent aux producteurs d’électricité éolienne de revendre à EDF ou à d’autres opérateurs, à un prix fixé par un arrêté datant de 2008, le courant produit par leurs installations.
En France, la capacité éolienne installée sur terre est de 6.500 MW, ce qui met le pays en retard sur ses objectifs du Grenelle (19.000 MW sur terre ; 6.000 MW off-shore).
Myriam KISS. Anild 04/2012 - Source : AFP
Le solaire en quelques mots
Le solaire : disponible partout, pour la préservation de l’environnement L’énergie solaire est une ressource inépuisable, disponible partout. Que l’on soit à Lille ou à Nice, il est possible de produire de l’eau chaude ou de l’électricité à partir des rayons du soleil. Mais dans le Midi, on reçoit 35 à 50 % de rayonnement solaire de plus que dans le nord de la France. |
Le solaire thermique
produire son eau chaude et se chauffer au solaire, tout en faisant des économies
On désigne par énergie solaire thermique la transformation du rayonnement solaire en énergie thermique.
Des matériels efficaces et performants, issus de technologies éprouvées depuis plus de vingt ans, permettent de répondre aux besoins aussi bien individuels que collectifs.
Le chauffe-eau solaire individuel (CESI) permet de chauffer l’eau chaude sanitaire domestique.
Le système solaire combiné (SSC) assure le chauffage de l’habitation et la production d’eau chaude sanitaire.
Le chauffe-eau solaire collectif permet, quant à lui, de produire l’eau chaude sanitaire pour des bâtiments collectifs comme : les copropriétés, les immeubles de logements sociaux, les hôpitaux,…
Enfin, le rafraîchissement solaire est un principe selon lequel du froid est produit à partir de l’énergie solaire.
Le solaire photovoltaïque
l’électricité verte à la portée de tous
L'énergie solaire photovoltaïque désigne l'électricité produite par transformation d'une partie du rayonnement solaire avec une cellule photovoltaïque. Plusieurs cellules sont reliées entre elles sur un module solaire photovoltaïque.
Plusieurs modules sont regroupés pour former une installation solaire chez un particulier ou dans une centrale solaire photovoltaïque, qui alimente un réseau de distribution électrique.
Les panneaux photovoltaïques permettent de produire de l'électricité, environ 100Wc/m2 de panneau. L'électricité solaire est caractérisée par un courant continu et une basse tension.
Un onduleur permet de la convertir en courant alternatif /220V et de la réinjecter sur le réseau électrique.
Schott Solar AG et Canopy ont mis en service, le 17 février 2012, une centrale solaire photovoltaïque d’une puissance de 2,2 MWc dans le centre de la Corse, à Ucciani. D’une superficie de 7,5 hectares, l’installation doit permettre l’alimentation électrique de 1.000 foyers.
L’Île de beauté est maintenant un peu plus indépendante énergétiquement : Schott Solar et Canopy ont mis en service une centrale solaire photovoltaïque, d’une puissance de 2,2 MWc, à Ucciani (Corse du Sud).
L’installation a nécessité la pose de 10.000 panneaux sur un terrain d’une surface de 7,5 hectares. La centrale va produire environ 2,86 GWh d’électricité par an ce qui permettra d’alimenter 1.000 foyers de l’île en énergie propre.
Le projet a été initié par Bernard Grimaldi (société Kyrnesole) puis confié à Canopy (développement de projets photovoltaïques et biomasse, gestion et financement de projets photovoltaïques) et Schott Solar (fabricant de panneaux solaires). Les panneaux installés en silicium multi-cristallin de la société allemande présentent une bonne longévité et une grande flexibilité.
C’est l’entreprise Sade (filiale de Veolia) qui a réalisé l’ensemble des travaux.
La co-entreprise qui exploite la centrale versera un loyer annuel de 30.000 € à la collectivité pendant les 20 prochaines années. La mairie de la commune de Corse du Sud s’est déclarée satisfaite de la première réalisation.
Aussi a-t-elle décidé de donner son accord pour lancer le second volet du projet de 1,4 MWc. Cette nouvelle étape sera soumise à appel d’offres dans le courant de l’année. Source : Batiactu.com 07/03/2012
Création de Générale du Solaire par un ancien d’Enerco/Sunnco
Après avoir fondé Sunnco GC (Grands Comptes) en 2008, pour le groupe Enerco/Sunnco, et en avoir assumé la présidence depuis ce moment, Daniel Bour s’émancipe.
Le dirigeant quitte donc le giron de Sunnco afin de reprendre, à son compte, l’activité de la filiale destinée aux professionnels.
Sunnco GC sera donc renommée « La Compagnie Générale du Solaire », sans doute un clin d’œil à la précédente activité de Daniel Bour, qui a été président du groupe Générale de Santé jusqu’en 2007.
La Générale du Solaire poursuivra l’activité traditionnelle de Sunnco GC, à savoir le développement, la construction et la maintenance de centrales photovoltaïques pour les professionnels (production d’électricité sur les toits et façades des bâtiments professionnels et des collectivités, types hangars, entrepôts, hôpitaux, bureaux, etc.).
L’entreprise possède déjà une solide expérience, notamment dans le domaine des installations photovoltaïques sur les toitures. La société vient par exemple de mettre en service, avec la Sovafim, la plus grande centrale au sol d’Île-de-France à Sourdun (Seine-et-Marne), une installation photovoltaïque d’une puissance de 4,5 MW.
Déjà 200 centrales photovoltaïques installées en fonctionnement
La nouvelle société de Daniel Bour entend développer fortement son activité de producteur d’électricité photovoltaïque en France et à l’étranger, en partenariat avec des investisseurs et des industriels français de la filière.
En 2012, le dirigeant a également été nommé, pour un an, président du Think tank « France territoire solaire », fondé au lendemain de la décision du moratoire gouvernemental.
Sunnco GC compte sept agences, réparties sur le territoire français, qui représentent 60 salariés, avec trois bureaux d’études, onze ingénieurs commerciaux, huit chefs de projet et huit équipes d’installation (composées au minimum d’un chef de chantier, d’un installateur photovoltaïque spécialisé électricité et d’un installateur spécialisé toiture).
En tout, depuis sa création, la filiale Grands comptes de Sunnco a installé plus de 200 centrales photovoltaïques (en fonctionnement ou en cours de fonctionnement) pour une puissance de 41.729 kWc.
Ce sont pas moins de 118.552 panneaux solaires qui ont été posés et reliés à 1.500 onduleurs.
Source : Batiactu.com 06/03/2012
Lancement de quinze projets de production d’énergie à partir de biomasse
Sur décision du gouvernement, prise le 4 octobre 2011, le Ministre chargé de l’Industrie et de l’Energie, Eric Besson, a annoncé le lancement de 15 projets de production d’énergie à partir de biomasse qui ont été sélectionnés. Ils sont aujourd’hui en phase de lancement effectif.
Treize de ces projets consistent à co-générer de l’électricité et de la chaleur, les deux derniers consistant à générer exclusivement de l’électricité. Les projets suivront désormais un parcours d’instruction technique et d’enquête publique avant toute autorisation définitive.
Trois comités régionaux biomasse vont être mis en place en Aquitaine, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Centre-Pays de Loire. Animés par les préfets de région, ils permettront de développer la collecte de biomasse locale pour la production d’énergie de façon concertée.
Il s’agit de garantir à la fois la compatibilité des plans d’approvisionnement des projets retenus et de favoriser la mobilisation des acteurs locaux. Des emplois pourraient ainsi être créés dans la collecte de biomasse.
Eric Besson déclare à ce sujet : « Ces projets représentent 1,4 milliard d’euros d’investissements et plusieurs centaines d’emplois dans la collecte de la biomasse, en complément des emplois directs des quinze projets sélectionnés ».
En tout, les quinze installations devraient permettre de générer 383 MW d’électricité, soit une puissance moyenne de 25 MW par site.
Le projet le plus important est le projet « Centrale Biomasse de Provence » d’E.On à Meyreuil qui doit, à lui seul, permettre de générer 150 MW.
Les combustibles principaux sont la biomasse forestière (plaquettes forestières), les broyats issus de centres de tri de déchets industriels banals non recyclables, et de déchets et résidus provenant de l’agriculture.
Source : Batiactu.com 06/03/2012
La rénovation tertiaire expérimentée en Ile-de-France
L’Ademe et le cabinet Sinteo publient les résultats d’une étude intitulée «Cartographie énergétique d’un parc tertiaire», réalisée sur une centaine de bâtiments gérés par La Française REM et situés en Ile-de-France. Premier enseignement : la réduction de 38% de la consommation énergétique est possible. Détails.
C’est d’après une méthodologie proposée par le cabinet Sinteo, que l’Ademe a réalisé une étude portant sur la performance énergétique intrinsèque d’une centaine de bâtiments tertiaires à usage de bureaux, gérés par La Française Real Estate Managers.
Un nouveau facteur de comparaison a été déterminé afin de pouvoir comparer les consommations réelles des bâtiments, la performance énergétique intrinsèque, qui n’inclut ni les consommations liées aux occupants (informatique et serveurs), ni celles liées à l’exploitation énergétique (chauffage, ventilation, climatisation).
Ainsi, un échantillonnage des bâtiments a été opéré, créant 9 typologies de bâtiment : bureaux haussmanniens ; bureaux années 60-70 ; bureaux années 80 ; bureaux années 90 ; bureaux années 2000 ; bureaux années 2005 ; entrepôts ; commerces ; locaux d’activité.
Exploitation et occupation, les points noirs
Les principaux enseignements de cette étude montrent alors que les différentes réglementations thermiques qui se sont succédé depuis les années soixante-dix ont eu un impact réel sur les performances des bâtiments.
Nul doute que la RT 2012, qui impose aux bâtiments neufs de limiter leurs consommations d’énergie, devrait encore contribuer à l’amélioration du parc immobilier.
En revanche, il en ressort également que la consommation due à l’occupation et à l’exploitation du bâtiment reste stable depuis la première RT, d’où un gros travail à faire sur ce poste, notent les protagonistes de l’étude.
Les mauvaises habitudes perdurent, et la responsabilisation des occupants a encore du chemin à parcourir…
L’étude a également permis d’identifier un cycle de rénovation des bâtiments, avec trois niveaux d’intervention : rafraîchissement ; rénovation ; restructuration.
Conclusion : les opportunités d’économie d’énergie s’orientent vers les immeubles haussmanniens rénovés avant la mise en place de la RT 1988, ainsi que vers les bureaux des années 60-70, qui n’ont pas encore fait l’objet d’une restructuration et dont les gains d’énergie peuvent se monter à 50%.
Les bureaux des années 80-90 non rénovés devront eux aussi faire l’objet de travaux de performance énergétique importants.
L’Ademe, qui a investi la moitié des 100.000 € qu’a coûté cette étude, reste optimiste quant aux résultats qui conduisent à dire que l’objectif d’atteindre -38% d’économies d’énergie est réalisable. Quatre à cinq autres études de ce type sont en cours, qui viendront enrichir et confirmer les enseignements de celle-ci, ont indiqué ses porte-parole.
Ile de France en chiffres
La région compte 190 millions de m2 de bâtiments tertiaires.
En termes de consommation d’énergie, le bâtiment Ile-de-France représente 62% du bilan régional (hors transports aériens), dont 37% pour le logement et 25% pour le tertiaire.
Le tertiaire en IDF = plus du 1/4 du tertiaire national
Source : Batiacu.com 9/03/2012
C’est pour répondre aux exigences et objectifs définis dans les lois Grenelle 1 et 2
que l’OPQIBI a choisi d’enrichir sa nomenclature des qualifications pour les prestataires d’ingénierie.
Cinq nouvelles qualifications font ainsi leur apparition : « Assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO) en traitement de la perméabilité à l’air du bâtiment et des réseaux aérauliques », « Ingénierie du traitement de la perméabilité à l’air du bâtiment et des réseaux aérauliques », « Diagnostic qualité de l’air intérieur », « Bilan et établissement d’un plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) », « Assistance à la conduite et au suivi d’un plan d’actions de réduction des GES ».
Les cinq nouvelles qualifications complètent l’offre existante en matière d’aménagement et de construction durables : une qualification « AMO en qualité environnementale des opérations », deux en audit-diagnostic énergétique pour les bâtiments et l’industrie, cinq en thermique, six en énergies renouvelables, 29 en ingénierie environnementale (évaluation environnementale, techniques des milieux, protection de l’environnement) et quatre qualifications spécifiques au développement durable.
Une nomenclature répertorie les libellés et les définitions de l’ensemble des qualifications attribuées par l’OPQIBI.
La qualification permet aux prestataires d’ingénierie de voir leurs compétences reconnues, de répondre plus facilement aux exigences du code des marchés publics, de bénéficier de réductions de primes d’assurance et d’instaurer une relation de confiance.
Créé en 1969, l’OPQIBI rassemble 24 membres représentant les donneurs d’ordre (FFB, FNTP, GDF-Suez, SNCF, etc...), les prestataires d’ingénierie et les institutionnels (AQC, CSTB, etc...).
L’organisme délivre des certificats sur la base de critères légaux, juridiques, financiers et techniques liés aux moyens et aux références de la structure. Actuellement, 1.215 de ces structures d’ingénierie sont qualifiées. L’OPQIBI est lui-même accrédité par le Cofrac. Source : Batiacu.com 7/03/2012
L’Ifpeb et France GBC ont annoncé, le 30/03/2012, le lancement du site internet de « Construction21.eu », portail européen des professionnels de la construction durable.
Il s’agira à la fois d’une base de données européenne des réalisations les plus performantes (neuves ou rénovées), d’une bibliothèque d’innovations et d’une plateforme d’échanges entre spécialistes du durable.
L’économie verte et la mutation écologique de la construction sont en marche. Elles mettent les professionnels du bâtiment face à de nouveaux défis, comme trouver de nouveaux matériaux, de nouveaux procédés constructifs, de nouvelles façons de travailler.
L’Ifpeb (Institut Français pour la performance énergétique du bâtiment) a donc initié et coordonné un projet de plateforme collaborative européenne des acteurs du bâtiment :
le portail Internet « Construction21.eu ».
Lancé officiellement le 30 mars 2012, il s’agit d’un outil permettant de rassembler des réalisations de pointe dans une base de données unique, commune à l’ensemble des intervenants de la filière.
Première communauté multi-spécialistes et multilingues du bâtiment durable, l’ensemble regroupe six plateformes nationales (France, Allemagne, Espagne, Italie, Roumanie et Lituanie) plus une plateforme centrale en langue anglaise, afin de faciliter les échanges.
Dans chaque pays, des contributeurs experts apportent un contenu d’intérêt, vérifié par des spécialistes reconnus par leurs pairs avant d’être publié. Les ressources de chaque plateforme nationale sont ensuite traduites en anglais puis remontées vers la plateforme centrale, internationale.
De là, elles sont également envoyées vers Buildup, le site de la Commission européenne, qui soutient financièrement le projet pendant 2 ans.
Christian Brodhag, président de l’Ifpeb, explique : « La performance énergétique et environnementale sont des enjeux internationaux de la construction. L’approche sera ici non descendante mais ascendante, depuis les projets l’information remontera à travers le réseau. Nous mettrons en synergie, voire en compétition amicale, les différents projets de construction au niveau européen afin d’apprendre des bonnes pratiques des uns et des autres ».
Il est rejoint par Bertrand Delcambre, président du CSTB : « Le portail apportera un rayonnement national et international aux atouts de la France. Il donnera également une bonne visibilité de l’état de l’art des meilleures pratiques étrangères ».
Le site « Construction21.eu » sera un outil d’accès à l’information gratuit
dans un cadre non marchand.
Un réseau collaboratif ouvert
Outre la base de données des constructions les plus performantes, présentée sous forme de fiches synthétiques (plus de 100 critères, compatibles SB Alliance, dont la performance énergétique et environnementale, les systèmes, les innovations, l’environnement urbain et le coût de chaque bâtiment), d’autres fonctionnalités sont proposées.
Une bibliothèque des innovations recense les matériaux, équipements et solutions mises en œuvre dans les bâtiments d’excellence. Un palmarès annuel valorisera les meilleures réalisations européennes.
Le site internet « Construction21.eu » sera également un réseau collaboratif ouvert permettant le partage d’expériences.
Diverses communautés seront créées, à l’instar des groupes « Analyse du cycle de vie » ou « Garantie de performance énergétique » qui sont déjà actifs en France, animés par des experts.
Lors du lancement, 35 fiches bâtiments ont été mises en ligne, dont 22 sont d’origine française. Quelque 500 membres sont déjà inscrits.
Mais les objectifs sont ambitieux : d’ici à la fin de 2013, le site « Construction21.eu espère publier 1.000 fiches et regrouper 300.000 membres provenant de neuf pays (les responsables espèrent un rapprochement avec des acteurs de Grande-Bretagne, du Danemark, de Finlande, de Hongrie ou de République tchèque).
Tous les professionnels de la construction durable pourraient être intéressés : architectes, maîtres d’ouvrage, constructeurs, promoteurs, bureaux d’études, collectivités, certificateurs, etc. comme le prouve la présence à la cérémonie de lancement d’Antoine Desbarrières, directeur de Qualitel, ou de Jean-Pierre Auriault (BNP Real Estate).
Ce dernier prévient : « Mieux faire connaître à l’international ce qui se fait en France et mieux communiquer est une première étape. Faciliter la convergence de marques de qualité au niveau européen et contribuer à leur rapprochement pourraient constituer un autre but. Mais attention à ne pas verser dans le spectaculaire de certains projets, au risque d’oublier la production quotidienne de logements et de bureaux. Il faudra rester près des utilisateurs des bâtiments ».
Myriam KISS. Anild 04/2012 - Source : batiactu.com / G. N. 30/03/2012