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Discrimination à l'embauche
Trois salariés sur dix disent avoir déjà été victimes de discrimination au travail, qu'elle soit liée au sexe, à l'âge, à la nationalité, à l'appartenance ethnique, au handicap ou à la grossesse.
La discrimination peut intervenir lors d'un recrutement, mais aussi au cours de la vie professionnelle.
En Europe, les jeunes issus de l'immigration n'ont toujours pas les mêmes chances que les autres
Une étude de l'OCDE et de l'Union européenne confirme que les descendants d'immigrés sont plus souvent au chômage ou employés à des postes peu rémunérés, que les jeunes sans origines étrangères.
Moins qualifiés ou cantonnés aux emplois moins rémunérateurs quand ils le sont, les jeunes issus de l'immigration souffrent davantage du manque de perspectives d'emploi que leurs homologues nés dans le pays, alerte un rapport de l'Organisation pour la coopération et le développement économiques et de l'Union européenne publié jeudi. "Le lieu de naissance de vos parents influence encore beaucoup vos chances de réussite dans la vie", déclare, affirmative, Angel Gurría, la secrétaire générale de l'OCDE.
Le constat est clair: les jeunes nés dans le pays de parents immigrés ont un taux de chômage 1,5 fois plus important que celui des jeunes sans origine migratoire.
Selon ce dernier rapport, les enfants d'immigrés rencontrent beaucoup de difficultés pour s'intégrer dans es pays de l'OCDE, notamment dans l'Union européenne, où ils peinent à trouver du travail, notamment à cause de leur faible niveau d'études.
Pourtant, note le rapport, "les immigrés peu ou pas diplômés enregistrent des taux d'emploi supérieurs à ceux de leurs homologues nés dans le pays". Hélas, ils restent souvent cantonnés dans des emplois peu rémunérés, avec de mauvaises conditions de travail.
Quant aux immigrés diplômés du supérieur, ces derniers enregistrent, eux, "des taux d'emploi inférieurs à ceux de leurs homologues autochtones, dans presque tous les pays".
Source : LEXPRESS.fr avec AFP, le 02/07/2015
La réforme ferroviaire accélérera les suppressions de postes au sein de la SNCF.
Au moins 10 000 équivalents temps plein pourraient disparaître sur les 150 000 emplois que compte aujourd’hui la compagnie nationale. C’est la conclusion la plus forte d’un rapport d’expertise réalisé par le cabinet Degest pour le compte du comité central d’entreprise de la SNCF, publié le 26 février 2015.
Même si la réforme ferroviaire a été votée en août 2014, les élus du comité central d’entreprise, et notamment la CGT qui le dirige, ne désarment pas. Ils ont combattu la réforme dans un premier temps en faisant grève en juin 2014. Désormais, ils comptent poursuivre la bataille en interne… Une sorte de seconde manche.
L’un des objectifs de la réforme est de stabiliser la dette du système ferroviaire, qui dérive aujourd’hui de 3 milliards d’euros par an. Pour ce faire, le groupe s’est engagé à réduire par ses propres moyens de 1,5 milliard d’euros ses coûts.
Par ailleurs, l’arrêt du développement des lignes à grande vitesse, qui coûteront jusqu’à 2016 le montant de 1,5 milliards d’euros du déficit annuel, permettra de réduire d’autant la dérive de la dette.
Lire : SNCF Réseau voit sa dette encore enfler de 3,1 milliards d’euros
SNCF Mobilité, SNCF Réseau et la SNCF (qui coiffe les deux autres entités) sont censés chacun économiser 500 millions par an.
Pour SNCF Mobilité, cela va se traduire par la perte de 10 000 postes, après avoir déjà supprimé 25 000 sur la période 2003-2013.
Pour Arnaud Eymery, du cabinet Degest, « le nombre de suppressions de postes va passer de 1 100 équivalents temps plein (ETP) par an à 1 400 ETP par an d’ici 2020 »…
Le Monde.fr |
Pour la première fois en France, l'institut Statista a établi pour Capital un palmarès indiscutable des employeurs, jugés par leurs salariés eux-mêmes. Découvrez les 10 lauréats de ce classement exclusif.
Plus de 30.000 personnes interrogées en octobre dernier, 10.000 répondants sélectionnés qui travaillent dans plus de 1.600 groupes dépassant les 500 employés : jamais en France, une étude d’une telle ampleur n’avait été réalisée pour connaître l’avis des salariés sur la politique RH de leurs employeurs.
Inédite par sa taille, notre enquête, réalisée avec l’institut Statista, l’est aussi par sa méthodologie. Contrairement à beaucoup d'enquêtes d'évaluation des employeurs, les salariés ont été questionnés anonymement, sans que leur patron en soit informé.
Ils ont ainsi pu répondre en toute indépendance. Et les 400 sociétés distinguées n'ont rien payé, ni rien demandé pour figurer dans cette enquête, gage d'une totale impartialité.
Chaque personne interrogée a été invitée à donner son opinion non seulement sur son entreprise, mais aussi sur celles évoluant dans le même secteur d’activité. Grâce à ces réponses, notre partenaire a pu établir une note sur dix et constituer ce classement des 400 meilleurs employeurs de France.
Les dix premiers de ce palmarès sont présentés ici dans un diaporama . Leurs points communs ?
Les cadres reconnaissent qu'il y a beaucoup de pression et d'exigence d’exigence au quotidien dans ces entreprises mais que, en contrepartie, elles offrent des perspectives de carrières intéressantes, des rémunérations motivantes et des conditions de travail satisfaisantes.
Enfin, la fierté des salariés d’appartenir à des sociétés leaders sur leur secteur, avec des marques prestigieuses et des produits valorisants à concevoir et à vendre.
Retrouvez l'intégralité du dossier dans le magazine Capital daté février 2015 disponible ici
Diaporama : http://photo.capital.fr/les-10-meilleurs-employeurs-de-france-9437?v=2
Source : Capital http://www.capital.fr/ du 27/01/2015
Internet se transforme progressivement en un réseau étendu, appelé « Internet des objets », reliant tous les objets devenus connectables.
Cette évolution soulève de nombreuses questions concernant la croissance économique et les mutations sociales, mais aussi les libertés individuelles et la souveraineté nationale, auxquelles les décideurs publics devront au plus tôt répondre.
Internet est devenu en quelques années le vecteur principal de diffusion de l’information. Il s’est imposé dans de nombreux domaines comme une infrastructure essentielle pour les individus, les entreprises et les institutions.
Toutefois, ses capacités d’extension, au-delà des seuls ordinateurs et terminaux mobiles, sont encore considérables car il devrait permettre l’interaction d’un nombre croissant d’objets entre eux ou avec nous-mêmes.
Internet se transforme progressivement en un réseau étendu, appelé « Internet des objets », reliant
plusieurs milliards d’êtres humains mais aussi des dizaines de milliards d’objets.
Des domaines encore relativement peu affectés par Internet, comme la santé, l’habitat, l’automobile, l’assurance, seront bouleversés par cette mutation du réseau : une compétition économique redoutable devrait avoir lieu dans les prochaines années, non seulement pour la maîtrise des plateformes, mais aussi pour le partage de la valeur entre acteurs économiques traditionnels et nouveaux venus issus du secteur numérique.
Source : Mehdi Nemri* - janvier 2015 (n° 22) www.strategie.gouv.fr
Pour lire la suite :
http://www.strategie.gouv.fr/publications/demain-linternet-objets?xtor=xtor=EREC-001-[20150112-ALERTE013]
Une étude, publiée le 15 septembre 2014 par le groupe de réflexion américain, le "Tax Foundation", a déclaré de façon très claire que la fiscalité de la France était en crise.
Le "International Tax Competitivity Index" (ITCI) examine en profondeur tous les systèmes fiscaux des 34 pays d’OCDE. Il souligne le fait que les impôts sont un élément crucial pour juger de la compétitivité internationale d’une économie. Il ne s’agit pas seulement de la hauteur des taux, mais de se prononcer également sur les impôts, qu’ils soient neutres, justes, simples et d’observer surtout si le système fiscal encourage la croissance et l’investissement ou pas. L’ITCI a pris en compte plus de 40 variables.
"La France a le système fiscal le moins compétitif de l’OCDE". Le rapport explique son raisonnement, en s’appuyant sur le fait qu’il existe en France l’un des taux les plus élevés d’Impôt sur les sociétés (l’IS) à 34%, des impôts fonciers élevés, et aussi un prélèvement sur la richesse (l’impôt de solidarité sur la fortune : l’ISF), comme un impôt sur le revenu (l’IR), élevé et progressif, qui s’applique également aux dividendes et aux plus-values. L’index juge les pays où les résultats sont les plus mauvais, comme étant ceux qui sont "à la traine des tendances globales".
La France arrive à la dernière place par rapport aux deux catégories importantes, sur cinq, pour les impôts fonciers et les impôts sur le revenu.
L’ITCI enlève des points aux pays qui taxent en capital la valeur des terrains, car ce type de système engendre un effet négatif, par exemple sur les décisions de constructions de nouveaux bâtiments.
La France est également l’un des cinq pays de l’OCDE qui exige un impôt annuel sur la richesse : l’ISF.
L’ITCI dénonce la manière dont la fiscalité française taxe deux fois le revenu ; une fois sous la forme de l’IR et une seconde fois sous la forme d’impôt sur les plus-values.
Notons également que les pays qui ont un mauvais classement dans l’index ont, en général, un IS élevé. En fait, les cinq pays les plus mal notés appliquent tous un IS à 30%, ou plus.
Le bilan est décisif : "un fardeau fiscal plus élevé, en particulier sur le capital, a l’habitude de ralentir l’investissement, ce qui nuit à la productivité et casse la croissance économique".
Source : Emma Toogood - le 26 octobre 2014 http://fr.irefeurope.org
Institut de Recherches Économiques et Fiscales
L'IREF est un institut privé et indépendant avec un statut d'Association Sans But Lucratif.
Ses ressources proviennent uniquement des dons privés
La cohabitation forcée dans ce qui ressemble souvent à des appartements témoins n'est pas toujours un gage d'efficacité.
Bienvenue dans l'ère de la colocation professionnelle. Une ère de partage de l'espace où les bureaux se touchent et se ressemblent. Contraints à cohabiter dans un open space, les salariés entretiennent souvent un rapport ambigu à l'égard de leur environnement quotidien.
Depuis son arrivée en France dans les années 70, l'open-space (ou bureau paysager) essuie bon nombre de critiques et inspire livres et pièces de théâtre.
"L'open space a quelque chose de la scène de théâtre, estime Elisabeth Pelegrin-Genel, qui jongle entre ses trois casquettes d'architecte, de psychologue et de consultante en entreprise et a écrit plusieurs livres sur le sujet.
Travailler en open space signifie d'abord évoluer en permanence sous le regard des autres, sans le moindre répit." Déplacements, conversations téléphoniques ou échanges se déroulent devant un public.
Dans son livre Guide de survie en open space (parce que les collègues, ça va bien cinq minutes), la blogueuse Pétronille, s'amuse de cette grande scène de comédie humaine qu'est le bureau. "Jy vois plus une cour de récréation qu'une scène de théâtre".
Votre apparence, votre implication, rien n'échappe aux regards extérieurs, commente celle qui travaille toujours dans un open space. "Les gens ont fini par intégrer ces regards et cette contrainte, poursuit Elisabeth Pelegrin-Genel. C'est vrai que la spontanéité est un peu bridée quand on sait que tout le monde peut entendre ce que l'on raconte à son voisin mais j'y vois plus une conséquences secondaire de cet aménagement qu'un véritable souhait hiérarchique de restreindre les gens dans leurs échanges."
Pour Pétronille, il convient d'apprendre à utiliser la quantité d'informations disponibles autour de soi. "Il faut observer, analyser, et décider ce qu'on en fait", suggère la jeune femme.
Lors de ses nombreuses missions en entreprise, elle a ainsi constaté avec surprise que la question du bruit souvent avancée par les salariés est en fait, en creux, celle du silence.
Au-delà des récriminations sur le brouhaha des conversations ou des éclats de rire qui peuvent perturber la concentration, l'ambiance sonore d'un open space est souvent révélatrice. "Evidemment que le bruit peut déranger mais cela se produit très rarement car les bureaux paysagers sont en général des endroits très silencieux et un léger bruit de fond protège davantage l'intimité de chacun."
Cette description ne correspond pas à ce que semble vivre Pétronille. "L'endroit où je travaille est tout sauf silencieux. J'avais même installé une appli pour calculer les décibels et le niveau est équivalent à celui d'un métro bondé. Mais c'est vrai qu'il suffit de dire un truc qu'on ne voudrait pas savoir entendu pour que soudain tout le monde se taise par hasard", s'amuse-t-elle.
Pour protéger son espace personnel sonore, il y a aussi le casque. Deux écouteurs pour échapper aux bruits extérieurs et se créer une bulle sonore intime. "Le casque, c'est un peu comme si vous mettiez le panneau "Prière de ne pas déranger" sur votre porte, c'est un signal fort aux autres qui indique de vous laisser tranquille", commente Elisabeth Pelegrin-Genel, expliquant qu'il déstabilise souvent les managers. "Ils disent qu'ils doivent parfois se lever et taper sur l'épaule de quelqu'un qui n'entend pas quand on l'appelle."
Pétronille défend quant à elle farouchement le port de son casque au bureau. "C'est la nouvelle porte. Avec un casque, on voit que vous essayez de vous concentrer. Le vrai problème de l'open-space, c'est l'interpellation permanente. Pas de barrière, pas de porte, nulle part ou toquer donc, par défaut, vous êtes disponible tout le temps. Alors que ça n'est pas le cas !", s'emporte-t-elle.
Un système statique et sclérosé
Dans cette enfilade de bureaux semblables et indistincts, les traces plus personnelles et plus intimes disparaissent. Photos et bibelots peinent à trouver leur place sur les espaces communs. « La personnalisation intervient sur les fonds d'écran ou les téléphones portables et plus vraiment sur le bureau », analyse la spécialiste.
Il y a un côté "appartement témoin" dans l'open-space, une injonction tacite à ranger son bureau pour ne rien faire dépasser or le désordre peut être une forme d'appropriation de l'espace.
Pétronille conseille plutôt aux salariés de décorer leur bureau et ce sans tenir compte des éventuels critiques. "Si vous n'avez rien sur votre bureau, c'est que vous êtes soit hyper-pro et impliqué et toujours sur la brèche avec votre portable, soit un serial-killer potentiel. Si vous avez des gadgets ou des blagues, vous êtes déconcentré, ou bien convivial. En gros ça dépend de qui vous regarde et de ce que cette personne veut voir, donc mettez ce que vous voulez."
Coincé sur un banc de quatre ou six places, le salarié ne maîtrise pas vraiment son espace quotidien et n'a que très peu de prise sur lui. Une pesanteur, qui, aux yeux d' Elisabeth Pelegrin-Genel, illustre le paradoxe des bureaux sans cloison.
Conçus pour être ouverts et symboliser une forme de souplesse et de mobilité (de l'espace et pourquoi pas du travail au sens large), les open spaces sont en fait statiques et sclérosés. "Pour que le système fonctionne, il faudrait le revoir régulièrement, faire bouger les espaces et les bureaux mais ce n'est jamais le cas ", regrette Elisabeth Pelegrin-Genel.
Et surtout, rendre aux utilisateurs quotidiens le droit d'aménager l'espace et de le remodeler. « De se créer, en fait, un bureau à soi… »
Source : Tiphaine Thuillier - 23/10/2014
Comment développer sa capacité à rebondir ?
Les revers de la vie n’épargnent personne. Mais l’optimiste, au lieu de baisser les bras, se relève et repart à l’attaque. C’est cette capacité de rebond qui lui permet de réaliser tout son potentiel. Comment alors le pessimiste pourrai-t-il l’acquérir ? Et cet apprentissage de l’optimisme ne risque-t-il pas de se faire aux dépens du réalisme ?
Précisons qu’il ne s’agit pas de verser dans un optimisme béat mais de libérer le pessimiste d’un mode d’explication des événements qui l’empêche de vivre ; de l’aider à élargir les choix dont il dispose face à l’adversité.
Il s’agit de briser le cercle vicieux qui déclenche une réaction d’abdication du pessimiste face à l’adversité. En remettant à plat le lien entre adversité, interprétation et conséquences. Les explications pessimistes nourrissent le découragement alors que l’optimisme pousse à l’action positive.
Déduction logique : il suffit de modifier ses interprétations habituelles de l’adversité pour pouvoir réagir de façon nouvelle. Ayant pris conscience du caractère pessimiste de ses interprétations, on dispose alors de deux possibilités d’action :
– en détourner son attention = la distraction
– ou bien les remettre en cause = la réfutation. La seconde option ayant un effet plus durable, c’est sur elle qu’on va mettre l’accent.
En matière de réfutation, il existe 4 grandes techniques :
1) Quels sont les faits ?
L’optimisme se nourrit de faits, non pas d’une vision positive béate et injustifiée mais de faits concrets qui lui permettent de résister à des a priori qui entraînent eux-mêmes des réactions trop négatives.
2) Quelles sont les explications de rechange ?
Rares sont les événements qui n’ont qu’une seule cause. Or le pessimiste a tendance à privilégier la plus défavorable des causes. Et il le fait non pas par réalisme mais par habitude pessimiste.
3) Quand bien même l’interprétation pessimiste est fondée, quelle en est la portée ? Est-il nécessaire de dramatiser ? Une entorse à mon régime ne fait pas de moi un goinfre…
Autre angle de vue : quelle est la probabilité des conséquences néfastes que j’imagine ?
4) Enfin quelle est l’utilité de mon interprétation négative ?
Certaines personnes souffrent à chaque épreuve de l’injustice de la vie. Elles n’ont peut-être pas tort, mais à quoi cela sert-il de revenir sans cesse sur ces injustices ? La croyance en un monde juste est peut-être en soi une source de plus de souffrances qu’elle n’en vaut la peine.
Variante (qui renvoie à la « distraction ») : au lieu de s’interroger sur la justesse de son interprétation, on peut tout simplement se demander si cela a une quelconque utilité d’y réfléchir à ce moment précis.
Par exemple le funambule doit certes réfléchir aux conséquences d’une chute. Mais pas pendant qu’il avance sur la corde raide !
En résumé, sentiments et actions découlent non pas directement d’une situation d’adversité en tant que telle mais plutôt de l’interprétation que nous en faisons.
D’où la possibilité de transformer notre disposition d’esprit face aux revers de la vie et donc de mieux y réagir.
En prenant l’habitude de mettre en discussion ses interprétations négatives, en suivant la séquence : Adversité / Interprétation / Conséquences / Réfutation / Dynamisation.
Synthèse de « La force de l’optimisme » de Martin Seligman –
Source du 10/2014 : www.v-originale.com/BLOG/wp-content/uploads/2013/09/La-force-de-loptimisme.pdf
Les résultats d'une enquête du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (CREDOC) publiée en juillet 2014 achèveront de convaincre les incrédules et les récalcitrants : les Français ne sont pas des fumistes.
Ils se distinguent même de leurs voisins européens par le surinvestissement dans le travail !
Les Français considèrent en effet que la vie professionnelle est non seulement source de rémunération, mais aussi d'épanouissement personnel, d'intégration dans la société, de statut social et des liens amicaux.
78% d'entre eux pensent que "pour développer pleinement ses capacités, il faut avoir un travail" contre seulement 47% des Suédois, 48% des Allemands ou 58% des Anglais.
Nous serions également moins enclins à nous impliquer dans des pratiques artistiques amateurs, à lire, à aller au musée, ou même à partir en vacances !
On salue cette remarquable implications de nos compatriotes dans la sphère professionnelle.
Mais au vue des chiffres du chômage et à l'ambiance qui se tend, partout, en entreprise, on leur conseille vivement d'investir également d'autres domaines...
Source : Elodie Emery - Marianne 18 au 24/07/2014
La pression fiscale des entreprises se situe à 39,4% du PIB dans l’Europe des 28, 6 points de moins qu’en France (45%).
Cette charge fiscale varie de 27 % en Lituanie à 48 % au Danemark, champion d’Europe avec la France en deuxième position. L’Allemagne est dans la moyenne à 39.1 % et le Royaume Uni à 35 % du PIB.
La France enregistre aussi la plus forte hausse sur une année (2011-2012), de 43.7 % à 45 %, alors que le Royaume Uni connaît une baisse sur la même période : de 35.8 % à 35.4 % du PIB.
Alors que l’Europe bat des taux de chômage record, la principale source des recettes fiscales provient des impôts sur le travail (51 %). Ensuite, ce sont les taxes sur la consommation (28.5 %) et celles sur le capital (20.8 %).
A part la TVA, la tendance est plutôt à une baisse de la pression fiscale. Concernant l’Impôt sur les sociétés (IS), on assiste à une baisse dans de nombreux pays depuis plusieurs années. On est même passé d’un taux moyen à 35 % en 1995 à 22.9 % en 2014.
Le taux d’IS varie de 10 % en Bulgarie à plus de 36 % en France, 14 points de plus que la moyenne des 28 pays membres.
Pendant les années de crise, plusieurs pays ont fait baisser leur IS de manière significative : la Finlande, de 24.5 % à 20 %, le Royaume Uni, de 23 à 21 %, la Slovaquie, de 23 à 22 % et même le Danemark, de 25 à 24.5 %, et la Suède (de 26 à 22 %). Ces baisses n’ont pas empêche la hausse des recettes fiscales.
De 37.5 % du PIB en 1995 on est arrivé à 40.4 % en 2013 pour l’Europe des 28.
Source : Publié le 5 juillet 2014 dans Lu ailleurs
L’Institut CSA a interrogé pour le réseau social LinkedIn 1006 jeunes de 20 à 28 ans, diplômés à partir de Bac+2, en poste dans leur entreprise actuelle.
Trois ans après leur entrée dans la vie professionnelle, 85% se disent ainsi satisfaits de leur travail actuel même si la moitié pense changer d’emploi dans les deux prochaines années, faute de perspectives d’évolution suffisantes…
Certes les réponses montrent de nombreuses contradictions mais les jeunes n’en sont pas moins motivés «pour demain». Ils déplorent malgré tout les lacunes de l’enseignement concernant l’apprentissage de certains savoir-être et certaines compétences indispensables à une préparation au monde du travail.
Plutôt satisfaits de leur job !
Trois ans après leur prise de poste, les jeunes diplômés sont plutôt positifs au sujet de leur emploi. Plus de 80% d’entre eux sont satisfaits de l’ambiance de travail et de l’intérêt du poste, et plus 72% le sont sur leur charge de travail.
Toutefois, cela se corse concernant le salaire puisque 58% seulement en sont satisfaits et sur le plan des perspectives d’évolution, 47% en sont peu voire pas du tout satisfaits.
Et si les trois quarts des diplômés sont à l’aise à leur poste, un quart se sent «un peu perdu, brimé ou tourne en rond» selon l’étude.
Prêts à saisir les opportunités
Ainsi, 40% sont «en questionnement» concernant leur carrière à venir. 31% sont en veille et 29% en recherche active d’une mobilité interne ou externe. Plus de la moitié des sondés ne se voit plus au même poste d’ici deux ans mais cet état d’esprit ne ternit pas pour autant leur motivation : 86% se disent motivés pour l’avenir.
Motivés aussi pour travailler à tel point que pour obtenir un nouvel emploi, 73% se disent prêts à reprendre leurs études, 62% à accepter un emploi qui ne correspond pas à leur formation, et 60% à déménager.
Il semblerait que la jeune génération soit donc plutôt réaliste face à la crise. Cependant, ils ne sacrifieraient pas tout : seulement 47% refuseraient un contrat autre que le CDI et 59% refuseraient de revoir leur salaire à la baisse.
Une volonté d’apprendre les codes de l’entreprise
Si 75% des jeunes diplômés pensent que leurs années d’études sont utiles dans leur quotidien professionnel, la formation ne fait pas tout. Pour 28% d’entre eux, la proximité avec le monde de l’entreprise est le premier critère que les bacheliers doivent prendre en compte dans le choix de leur future école. Et pour 25%, ce sont la présence de programmes en alternance. En clair, les programmes professionnalisant sont plébiscités.
Seulement, certaines compétences et certains savoir-être indispensables en entreprise ne sont pas systématiquement enseignés à l’école comme le travail en équipe, l’intervention auprès du public, la confiance en soi et en ses connaissances, la gestion des relations de travail, avec sa hiérarchie ou ses collègues…
Ce besoin de «compétences pratiques» se fait ressentir à tous les niveaux d’études, tout comme la maîtrise d’outils professionnels. Mais alors que les Bac+2 et plus aimeraient acquérir plus de confiance en eux, être formés à la gestion de la pression, suivre des formations plus professionnalisantes ou expérimenter le monde du travail plus tôt, les diplômés des grandes écoles, mieux préparés au monde du travail semble-t-il, veulent apprendre à mieux s’exprimer et communiquer dans l’entreprise, et maîtriser des compétences avancées.
Les réseaux sociaux devenus indispensables
Pour réussir professionnellement, les 20-28 ans sont conscients à 43% qu’il faut travailler dur. Mais pas seulement : 31% pensent qu’avoir un bon réseau professionnel, notamment sur Internet, est important. A ce titre, 8% seulement disent avoir trouvé leur job via les réseaux sociaux, dont 73% sur des réseaux professionnels (Viadeo, LinkedIn…) et 55% via un réseau personnel (Facebook, Twitter).
Malgré tout, les jeunes voient dans les réseaux sociaux un outil utile pour rester à l’écoute des opportunités (71%) ou reprendre contact avec d’anciens camarades de formation (67%). Etre inscrit permettrait même de trouver plus facilement un poste pour 38% d’entre eux.
Enfin, pour plus de 70% des sondés, être sur un réseau social permet indéniablement de construire son réseau et se faire connaître des professionnels. En bref, la nouvelle génération avance plus vite que l’éducation, bien plus vite. Source : Priscilla Gout 14 avril 2014 http://www.blog-emploi.com
DR
La dernière édition de l'étude CapEx témoigne d'un certain regain d'optimisme pour l'année 2014.
La confiance des petits patrons est en hausse, tout comme les intentions d'investissements.
Les patrons des PME françaises retrouveraient-ils le moral ? C'est ce que laissent entendre les conclusions du dernier baromètre CapEx, au titre de l'année 2014.
Elles s'élèvent pour les 12 mois à venir à près de 90 milliards d'euros, contre 63,8 milliards un an plus tôt. Soit une progression de plus de 40% sur la période.
Patrice Coulon, directeur général délégué de GE Capital France, y voit "une dynamique positive et encourageante pour l'avenir".
C'est à ses yeux "une bonne nouvelle pour la France, qui semble retrouver une véritable volonté d'investissements et de réindustrialisation".
Améliorer les outils de production. Pour un peu plus de la moitié des entreprises ayant l'intention d'investir dans les mois à venir, l'objectif serait de mettre à niveau les équipements existants pour améliorer l'efficacité et la productivité de l'entreprise.
Il n'est donc finalement pas surprenant de constater que la priorité sur les investissements à venir soit portée sur les outils de production (42,7 milliards) suivis des véhicules commerciaux (20,4 milliards).
À l'inverse, le tiers des entreprises ayant décidé ou d'annuler un projet d'investissements expliquent avant tout leur choix par les incertitudes entourant l'environnement économique.
S'agissant de la méthode d'investissement, enfin, 84% des entreprises entendent se tourner vers les banques traditionnelles, contre 57% pour le financement par le fabricant et 49% pour un recours à un spécialiste du crédit-bail ou du leasing.
À noter, tout de même, le fait que 34% des entreprises envisagent de se tourner vers le crowdfunding, ou financement participatif, pour financer leur projet.
Frenchweb est partenaire du concours MIT Technology Review Innovateurs de moins de 35 ans France, organisé par le Massachusetts Institute of Technology, dont « l’objectif est de découvrir et récompenser des travaux fascinants, source d’inspiration, novateurs et capables de révolutionner le monde de la technologie et des affaires dans un futur proche ».
A l’issu de plusieurs mois de travail sur plus de 130 profils reçus par un panel d’influenceurs composés de diverses personnalités (dont Pierre Kosciusko-Morizet, de PriceMinister-Rakuten, Jean-David Chamboredon, d’Isai, ou encore Cedric Giorgi, co-fondateur de Cookening), le jury a sélectionnés les personnalités suivantes :
Deniz Dalkara, 34 ans, de l’Institut de la Vision (diplômé de Université Louis Pasteur Strasbourg), a créé des virus capables de transporter à la rétine de façon moins invasive les gènes nécessaires au traitement de la cécité.
Jean Chaoui, 31 ans, d’Imascap, (diplômé de Télécom Bretagne) a créé un système de réalité augmentée pour la chirurgie orthopédique assistée par ordinateur.
Rand Hindi, 29 ans, de Snips (diplômé de Collège Universitaire de Londres) A créé un système de prédiction basé sur la Big Data pour améliorer l’habitabilité dans les villes.
Raul Bravo, 34 ans, de Balyo (diplômé de Collège des Ingénieurs de Paris) A créé un système de localisation permettant aux chariots élévateurs de naviguer de façon autonome et précise dans un entrepôt.
Rebecca Abergel, 33 ans, de Lawrence Berkeley National Laboratory (diplômé de École Normale Supérieure) Développe un médicament versatile et inoffensif afin d’atténuer les effets de la contamination par des éléments radioactifs.
Rémi Dangla, 28 ans, de Stilla Technologies (diplômé de École Polytechnique de Paris) A créé une plateforme d’analyse génétique automatique et très précise.
Stanislaw Ostoja-Starzewski, 29 ans, de NovaNano (diplômé de Institut National des Sciences Appliquées Lyon) A créé des mini-satellites pour fournir un accès abordable et universel à Internet.
Thomas Samuel, 32 ans, de Sunna Design (diplômé de Université de La Rochelle), a conçu des systèmes solaires d’éclairage durables et résistants pour des régions à faibles ressources.
http://frenchweb.fr/les-10-personnalites-francaises-de-linnovation-de-moins-de-35-ans/147786A quoi ressemble le salarié moyen ?
Difficile à dire : tour à tour paresseux et roi de la productivité, champion de l’absentéisme et du présentéisme, les Français brouillent les pistes.
D’après Eurostat, les employés produisent ainsi pour l’équivalent de 45,40 euros par heure contre une moyenne européenne de 32 euros (données 2012) mais sont aussi parmi les champions de l’absentéisme en Europe : 8 jours par an, soit seulement un jour de moins que les Autrichiens, premiers du podium.
Mais ce chiffre est encore à comparer à une autre étude d’Alma consulting selon laquelle les Français seraient en fait absents 14 jours par an…
Encore un autre record français mais cette fois du taux d’absentéisme le plus faible depuis 2007 !
Un chiffre qui souligne une autre spécificité bien hexagonale : le présentéisme. Un mal difficile à comprendre au pays des 35 heures.
Décryptage.
Le point de vue d’un sociologue
Denis Monneuse, sociologue, auteur notamment de Le surprésentéisme : travailler malgré la maladie : " Les phénomènes de l’absentéisme et du présentéisme ne sont pas opposés, face à la maladie par exemple, tel salarié prendra spontanément sa journée quand un autre viendra au bureau même s’il est au bout du rouleau".
C’est assez représentatif de la France où vous pourrez avoir un glandeur qui côtoie un autre collègue proche du burnout.
Chaque salarié peut d’ailleurs évoluer d’un état à l’autre, selon la motivation qu’il prend au travail. Ce n’est pas qu’une question de salaire dans ce cas-là, mais aussi de perspective d’évolution ou encore de reconnaissance au travail : " est-ce que je compte pour l’entreprise ? " Concernant le suprésentéisme, c’est un mal qui touche essentiellement les cadres. En entreprise, il est en effet mal vu de « compter » ses heures.
Il n’est pas rare d’entendre dire ironiquement à une personne qui part plus tôt dans la journée : « tiens, tu as pris ton après-midi ». Ces petites phrases créent une forme de contrôle.
Même si aujourd’hui on constate de plus en plus d’absentéisme chez les cadres, notamment intermédiaires, qui ne se sentent pas valorisés ou peu managés par leur hiérarchie.
Quant à la productivité, c’est un débat récurrent tant il existe de nombreuses manières de la mesurer. Mais ce qui est certain, c’est qu’en France, la main-d’oeuvre est très qualifiée. La question n’est d’ailleurs pas tant seulement d’aller vite mais aussi de bien faire son travail.
Bien qu’en France on cumule, puisqu’aujourd’hui les salariés réalisent en 35 heures ce qu’ils exécutaient auparavant en 39 heures. Il est aussi vrai que les Français totalisent un nombre important de vacances, en comparaison avec d’autres pays, tout en affichant un absentéisme élevé.
Souvent, les pays où l’absentéisme est fort sont ceux où les salariés ont peu de vacances… Pas ici. Cela tient peut-être à la manière dont les Français utilisent leurs vacances. Prenons l’exemple des RTT par exemple, plutôt que de se reposer, les salariés les utilisent afin d’organiser des voyages à droite, à gauche ».
Et celui d’un économiste
Denis Ferrand, directeur général de Coe-Rexecode (proche du Medef) : « En 2012, nous avions publié sur le site Coe-rexecode.fr une étude inédite sur la durée effective du travail en France comparée au reste de l’Europe.
Il en ressortait que la durée effective annuelle moyenne de travail des salariés à temps plein était de 1.679 heures en 2010, la durée la plus faible d’Europe, juste derrière la Finlande.
Pour autant, ces chiffres sont à manier avec précaution. Les comparaisons d’un pays à l’autre sont très difficiles, parfois on parle en durée annuelle de travail ou en durée hebdomadaire selon ce que l’on souhaite démontrer.
C’est la même chose concernant les chiffres du présentéisme ou de l’absentéisme : on ne dispose pas d’indicateurs fiables ; quant aux dernières données traitant de l’absentéisme en France leur ancienneté prête également à caution.
Une donnée intéressante est effectivement la productivité des salariés. En France, elle est en effet relativement élevée. Mais qu’est-ce que cela signifie vraiment ? En fait, cette productivité est de façon contradictoire liée à un marché de l’emploi déséquilibré.
Ceux qui font tourner la machine ont entre 25 et 44 ans, les seniors et les juniors en étant exclu.
Pendant ce temps, les actifs en poste subissent une pression énorme. Toujours sur la productivité, il est de bon ton de s’en vanter en France.
Cela me paraît assez méprisant vis-à-vis des autres travailleurs. D’autant que si l’on compare depuis le passage des 39 heures aux 35 heures, la productivité des Français n’a pas véritablement progressé ».
Source : Guirec Gombert 31 mars 2014
http://www.blog-emploi.com/etude-salaries-francais-absenteisme-presenteisme-productivite/?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+modesemploi+%28Modes+d%27emploi%29
Certes l'écart entre les PME et les grandes entreprises s'est réduit depuis 2012 en raison d'un rééquilibrage des taxations sur ces dernières.
Mais selon le cabinet Lowendalmasai, les PME subissent toujours davantage de pression fiscale que les grands comptes. Explications.
10,7% contre 11,6%. C'est le niveau moyen de l'indicateur de référence de la taxation des entreprises établit par le cabinet de conseil Lowendalmasaï.
Selon ces spécialistes en management des coûts, les grands comptes et les PME ne seraient donc pas logés à la même enseigne fiscale.
Mais, l'écart de pression fiscale sur les grandes entreprises et les autres passe de 35% en 2012 à 8% en 2013 en raison d'une "multitude de petites retouches sur la fiscalité et les charges sociales", souligne cette analyse menée auprès de 15.000 entreprises d'au moins 50 personnes publiant un chiffre d'affaires minimum de 20 millions d'euros et qui prend en compte l'ensemble des taxes et cotisations qui pèsent sur elles.
500 millions d'euros d'impôts en plus pour les grandes entreprises
Ce resserrement de l'écart de taxation "s'explique davantage par une augmentation de la pression fiscale sur les grandes entreprises que par une baisse de celle-ci sur les PME", selon l'étude qui fait observer que "les grandes entreprises ont ainsi payé près de 500 millions d'euros d'impôt sur les sociétés en plus alors que leur résultat a baissé de 3,3 milliards d'euros".
En revanche, l'ensemble des taxes hors impôt sur les sociétés sont à peu près au même niveau, précise l'étude.
Près de huit dirigeants sur dix (78%) estiment que les PME payent davantage de taxes (en pourcentage du chiffre d'affaires) que les grandes entreprises, selon un sondage confié dans le cadre de l'étude à l'institut CSA qui a interrogé 303 dirigeants d'entreprises en juin.
Source : L'Entreprise avec AFP le 11/09/2013
Eurostat vient de publier une comparaison du niveau des 21 salaires minimum en vigueur en Europe.
On y découvre que les smicards bulgares gagnent 12 fois moins que leurs homologues luxembourgeois.
C’est un fait que beaucoup d'Européens ignorent.
Il existe au sein de l’Union européenne, au moins un Etat où le salaire minimum est désormais inférieur à ceux en vigueur dans la plupart des grandes villes de Chine. Il s'agit de la Bulgarie où le smic local se limite à 300 levas soit 159 euros.
Or les autorités pékinoises imposent, elles, aux employeurs de payer leurs salariés au moins 1.400 yuans par mois soit 172 euros.
Et à Shenzen, où la vie est plus chère, le salaire minimum local atteint même 1.600 yuans, soit 196 euros.
A ce tarif, même le smicard roumain est plus "compétitif".
Publié voici quelques jours par Eurostat, l’équivalent européen de l’Insee, le tableau comparatif des salaires minimum en vigueur en Europe permet aussi de mieux mesurer le grand écart qui existe entre les pratiques salariales des 29 Etats membres de l’UE.
Ainsi le salaire versé chaque mois à une caissière bulgare est près de 12 fois inférieur à celui qu'une compatriote installée au Luxembourg pourraient percevoir dans un supermarché du Grand duché.
Le deuxième plus petit pays de l'Union Européenne après Malte détient en effet la palme du Smic le plus élevé à 1.874 euros bruts par mois.
Quant à la France, elle n’est pas la plus généreuse avec celles et ceux qui doivent se contenter du minimum légal.
L’équivalent de notre Smic national est plus élevé en Irlande (1.462 euros), aux Pays-Bas (1.478 euros) et en Belgique (1.502 euros).
Seuls 11 pays de l'UE ont un Smic supérieur à celui de la Turquie
Eurostat s’est aussi amusé à comparer les salaires minimum européens à ceux qui sont en vigueur sur les territoires américains (961 euros) et turc (405 euros).
Il en ressort que seuls six pays de l’UE font mieux que les Etats-Unis (ceux cités plus haut dans cet article, auxquels s’ajoute le Royaume-Uni).
La Turquie apparaît, elle, à un niveau médian entre les onze pays où le Smic dépasse les 500 euros et les dix pays où il est inférieur ou égal à 400 euros.
Mais, dans cette étude comparative, il y a un biais qui ne vous aura sans doute pas échappé.
L’UE compte dans ses rangs sept pays qui ne contraignent pas légalement leurs entreprises à pratiquer un salaire minimum.
A commencer par l’Allemagne où ce sujet fait justement l’objet d’une des thématiques abordées par les partis qui rêvent de chasser Angela Merkel de la chancellerie à l’occasion des élections de septembre 2013 outre-Rhin.
Sources 20/08/2013 : Pierre Kupferman http://www.challenges.fr/
http://epp.eurostat.ec.europa.eu/statistics_explained/index.php/Minimum_wage_statistics
Des analystes ont calculé combien de temps un smicard doit travailler pour s'offrir un Big Mac.
Après l'Australie et la Nouvelle-Zélande, c'est en France que le sandwich star de McDonald's est le plus "abordable".
En juillet 2013, les salariés des plus grandes chaînes de fast food (McDonald's, KFC, Burger King, …) étaient dans les rues de New York pour réclamer une hausse du salaire minimum. Ils souhaitaient doubler ce dernier, fixé jusqu'ici à 7,25 dollars par heure (soit 5,43 euros).
A titre de comparaison, le Smic horaire brut est de 9,43 euros en France.
Face à ces revendications, les analystes de ConvergEx Group, une maison de courtage basée à New York, ont voulu nourrir le débat en rapportant les différents salaires minimum dans le monde au Big Mac Index.
Le but : savoir combien de temps il faut travailler pour s'offrir le sandwich dans son pays lorsqu'on est au salaire minimum.
Inventée en 1986 par le magazine britannique The Economist, l'indice Big Mac permet de comparer chaque année le pouvoir d'achat entre pays à partir du prix du hamburger phare de McDonald's.
Le Big Mac a en effet l'avantage d'être un produit mondialisé et qui nécessite à la fois des produits et des salariés locaux pour être préparé. Même si l'indicateur n'est pas d'une grande finesse, il donne une rapide idée du coût de la vie et de la valeur des monnaies.
Les smicards australiens en tête, les Français pas très loin derrière
ConvergEx se sert ici de cet indice pour comparer le salaire minimum horaire entre pays. Quand il existe, ce qui n'est pas le cas de l'Italie ou de l'Allemagne par exemple. D'où d'ailleurs l'absence de ces deux pays dans ce classement.
A ce petit jeu, c'est en Australie qu'on travaille le moins pour se payer un Big Mac quand on est au Smic local. Il faut seulement 18 minutes (0,3 heure) pour acheter le hamburger, avec un salaire horaire minimum de 16,88 dollars américains (en parité de pouvoir d'achat ou PPA).
En deuxième place, on retrouve un autre pays développé de l'Océanie. Avec un salaire horaire minimum de 11,18 dollars US, les Néo-Zélandais peuvent s'acheter un Big Mac toutes les 24 minutes.
Les smicards français arrivent en troisième position parmi les 22 pays étudiés. Le prix d'un Big Mac ne représente que 24 minutes de travail pour eux.
Les Européens sont d'ailleurs plutôt bien classés dans ce palmarès : le Royaume-Uni est quatrième (24 minutes de Smic britannique pour s'offrir le hamburger), l'Espagne est dixième (48 minutes), la Grèce onzième (54 minutes), suivies de la Pologne (54 minutes également) et du Portugal (66 minutes).
136 heures pour se payer un Big Mac en Sierra Leone
Les Etats-Unis, eux, se situent dans la moyenne (au 8ème rang mondial). Il faut 36 minutes aux salariés américains payés au salaire minimum pour s'acheter un Big Mac.
Ils sont devancés par les salariés de Hong Kong (compté comme un territoire à part), du Japon et du Canada (30 minutes dans chacun des trois pays).
La différence est évidemment frappante avec le pouvoir d'achat des smicards des pays émergents. En Russie, ils travaillent 2h36 pour se payer un Big Mac, au Brésil 2h54, en Chine 3h06, au Mexique 4h42 et en Inde pas moins de 5h48.
Bon dernier de ce classement, la Sierra Leone, où ceux qui doivent survivre avec le salaire minimum ne s'offrent pas souvent de Big Mac.
Et pour cause : dans ce pays parmi les plus pauvres d'Afrique, ce basique hamburger peut être considéré comme un produit de luxe.
Pour s'en délecter, un smicard doit en effet trimer 136 heures, soit un peu plus de 3 semaines à raison de 40 heures par semaine ! Source : JL. Dell’Oro http://www.challenges.fr/
*Interactive currency-comparison tool “The Big Mac index”
http://www.economist.com/content/big-mac-index
Les dirigeants et DRH sont-ils vraiment au fait des transformations de l'emploi ?
Formés à des métiers dont bon nombre sont en voie de disparition, les jeunes - diplômés ou non - ont-ils les clés pour faire des choix d'orientation porteurs ?
Trois figures symbolisent les mutations en cours : le Protecteur, l'Optimisateur et le Storyteller.
D’ici deux ans, aux Etats-Unis, 60% des nouveaux emplois nécessiteront des compétences détenues actuellement par seulement 20% de la population.
Pour éclairer les dénicheurs de talents, les futures forces vives du marché du travail et ceux qui les formeront, l’Apec vient de publier un guide qui recense une soixantaine de métiers « en émergence ».
Qu’il s’agisse de transformations des métiers existants ou de fonction totalement nouvelles, ils sont autant d’opportunités pour tous ceux qui veulent tirer parti des mutations en cours plutôt que les subir – jeunes au premier chef :
Les “métiers nouveaux” apparaissent en réponse au besoin d’adaptation des entreprises à un environnement changeant en permanence. Les nouvelles valeurs (économiques, environnementales, sociétales, etc.) de nos sociétés – liées notamment à la prise de conscience environnementale et à l’impact de la crise - se traduisent en normes et réglementations et, in fine, en nouveaux métiers.
Les “métiers en transformation” correspondent à la modernisation de certaines fonctions traditionnelles, poussée par le changement technologique.
L’Atelier de l’emploi a détecté, en filigrane, trois figures qui dessinent les contours de l’emploi de demain : le Protecteur, l’Optimisateur, le Storyteller.
Le nouveau visage de l’emploi, entre gestion du risque et progrès technologique.
La transformation (ou l’apparition) de ces métiers est la conséquence des transformations économiques, technologiques et sociétales à l’œuvre ces dernières années, explique l’APEC :
“Les dernières crises économiques et financières ont renforcé les réglementations, engendrant des contraintes et des besoins dans les métiers liés au contrôle des coûts, à la gestion de la trésorerie et celle des risques. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication participent à l’émergence de métiers du Web, notamment dans les fonctions informatique et marketing.”
La non-maîtrise du risque, le gâchis et le futile n’ont plus leur place en temps de crise, les valeurs de bien-être, de respect (de l’environnement, des hommes, des normes, etc.), ou encore l’émergence d’une aspiration à la modération poussent l’émergence de nouvelles fonctions.
Protéger, optimiser et donner sens : des mots à l’action
Si ces valeurs ne sont pas absolument nouvelles, c’est leur transformation en métiers à réel potentiel d’embauche que pointe l’Apec. Ce ne sont plus simplement des mots ou des concepts, ce sont bel et bien des figures de proue de l’emploi de demain qui apparaissent.
Le Protecteur, bouclier contre la crise
Le Protecteur minimise le risque économique, environnemental, et humain. Il s’assure notamment de la conformité des décisions prises avec les normes existantes. Visant au respect de l’éthique contemporaine, il est en quelque sorte l’incarnation de la valeur care.
Le plus souvent, il protège la planète contre les risques environnementaux, d’où une forte proportion de nouveaux métiers liés au développement durable : « Ingénieur écoconception », ”Ingénieur sites et sols pollués”, « Responsable QHSE », “Écotoxicologue” (qui étudie la toxicité des produits industriels et leurs répercussions sur les écosystèmes et la santé des populations animales), etc...
Il protège aussi l’entreprise de tous types de menaces qui pèsent sur elle : « Analyste des risques », "Responsable management des risques" bien-sûr, mais aussi « Analyste KYC (Know Your Customer) » en charge la due diligence, ou encore « Responsable Sécurité et Risques des Systèmes d’Information (RSSI) » chargé d’éviter les attaques informationnelles.
Enfin, le Protecteur vise le bien-être humain, du « Responsable qualité des soins » au « Consultant en risques psycho-sociaux ».
L’Optimisateur, fer de lance de l’efficience
L’Optimisateur, lui, recherche une meilleure rentabilité, une meilleure maîtrise des coûts, et développe pour cela des outils de pilotage et des indicateurs de performance.
Garant de la qualité, il a pour fonction d’éviter toute déperdition voire toute approximation : à chacun selon son besoin.
Parmi les métiers qui le caractérisent : le “Yield Manager” (qui optimise le chiffre d’affaires, le taux de remplissage, le prix moyen d’un service en fonction de la demande), l’”Ingénieur d’études en efficacité énergétique”, sans oublier les métiers de la gestion, de la finance, et de l’administration, et des services techniques (“Responsable supply chain”, “Responsable achats durables”, etc...).
Les métiers des RH sont aussi concernés : l’Optimisateur se donne ici pour objectif de personnaliser les parcours, toujours dans une logique de réponse à un besoin précis, de l’entreprise comme du salarié (“Responsable de la gestion des talents”, “Responsable de la mobilité internationale”, etc…).
L’Optimisateur est grandement aidé dans sa tâche par le progrès technologique, notamment l’avènement du Big Data : explorateur des données (“Data miner”), il tire de leur infinité la substantifique moelle (“Data scientist”, “Data analyst”).
Mais, si le Big Data est considéré comme “l’or noir du 21e siècle”, les métiers qui s’y rapportent se font encore rares.
Une étude de EMC² rapporte ainsi que près des deux tiers (63%) des recruteurs craignent une pénurie de Data scientists, tandis qu’un tiers des entreprises (32%) manquent de talents et d’offre de formation nécessaire pour développer la compétence en leur sein, quand il ne s’agit pas tout simplement d’un problème budgétaire (32% également).
Source 08-2013 : L’Atelier de l’Emploi - Manpower.fr
https://www.manpowergroup.fr/metiers-en-emergence-trois-figures-de-lemploi-de-demain/?utm_source=Newsletter+de+l%27Atelier+de+l%27Emploi&utm_campaign=4d60be0ad6-20130725&utm_medium=email&utm_term=0_0515082b1d-4d60be0ad6-50919437
La robotique créerait 3,5 millions d'emplois dans le monde d'ici 2025...
Plus loin que l'image des fermetures d'usines, symboles de la première phase du processus de destruction créatrice, peut-on regarder l'horizon d'une innovation technologique portant un nouvel élan de l'emploi ?
Internet : prospective 2030 (Note d'analyse 02 - Juin 2013)
Une étude confiée à des enseignants chercheurs de Télécom ParisTech et à des membres de la Fondation internet nouvelle génération (FING) par le Commissariat général à la stratégie et à la prospective tente d’identifier les tendances, les incertitudes et les tensions liées à l’évolution d’internet à l’horizon 2030.
Internet : prospective 2030
Aujourd’hui, plus de 2,5 milliards d’êtres humains sont connectés à internet.
Demain, il nous reliera également à des dizaines de milliards d’objets, de capteurs, de robots, qui dialogueront entre eux et prendront progressivement en charge des pans entiers de la gestion de notre vie quotidienne.
Cette évolution influencera l’ensemble de notre économie, offrant de réelles opportunités de croissance mais obligeant des secteurs entiers à s’adapter.
Se profilent des batailles industrielles intenses pour le partage de la valeur dégagée dans cet écosystème : entre industriels, entre réseaux et services… mais aussi entre nations pour le contrôle stratégique, industriel et fiscal de ces activités.
La puissance industrielle et financière des acteurs américains laisse mal augurer l'issue de ce partage pour l’Europe.
Cependant, l’internet des objets et la constitution de nouvelles plateformes de dialogue avec ceux-ci devraient offrir des opportunités à l’industrie européenne si elle sait s’en saisir.
La parole établie (médias, experts, enseignants, gouvernement) sera de plus en plus remise en cause et conduira à l’émergence de “nouvelles autorités morales” ainsi qu’à de nouvelles formes de démocratie.
Les liens traditionnels seront confrontés à ceux, foisonnants, des réseaux sociaux.
Il y a peu encore, internet pouvait prétendre se développer hors des règles régissant l'économie et la société.
Son emprise irréversible impose désormais à la puissance publique de revoir ses stratégies et, pour certaines, à les réinventer en urgence, pour à la fois canaliser certains effets et en stimuler d'autres.
Source : http://www.strategie.gouv.fr/content/internet-prospective-2030-NA-02-juin-2013
L’anglais est aujourd’hui la langue par excellence de la communication à l’international. L’intégration planétaire étant devenue la norme, cet outil est utilisé par une proportion de plus en plus importante de la population.
Les Français sont-ils condamnés à être mauvais en anglais ?
S’il y a une chose dont les français sont fiers, c’est bien la langue de Molière. Difficile donc d’y toucher et de les convaincre de l’importance de l’apprentissage de langues étrangères, en particulier l’anglais, quand on sait que le français est la langue officielle dans 38 pays.
Et même si les jeunes générations sont de plus en plus concernées par l’apprentissage de l’anglais, la France reste mauvais élève en la matière.
Alors que seulement 14% des élèves français interrogés lors d’une étude de la Commission Européenne prétendaient pouvoir s’exprimer en anglais dans la vie courante, le lancement du débat sur la loi Geneviève Fioraso a fait la une des journaux, il y a quelques semaines.
La ministre souhaitait faciliter le développement de l’enseignement en anglais à l’université en assouplissant la loi Toubon de 1994 qui spécifie que « la langue de l’enseignement est le français ».
C’est désormais chose faite, puisque la loi Fioraso a été adoptée en seconde lecture par l’Assemblée nationale le 9 juillet 2013.
Selon la CGE (Conférence des Grandes Ecoles), entre un quart et un tiers des cours en grandes écoles sont dispensés dans la langue de Shakespeare. Alors que l’enseignement en anglais dans les autres pays d’Europe non-anglophones est une habitude, en France certains observateurs ont peur d’une marginalisation de la langue française avec cette loi.
Mais quel est le niveau d’anglais des français ?
Selon une étude EF EPI réalisée en 2012 dans 54 pays, la France se place en 23e position pour la pratique de l’anglais, loin derrière les pays nordiques comme la Suède en 1e position, l’Allemagne en 9e ou encore l’Espagne en 18e position.
Ce mauvais classement est dû à une formation et des techniques d’enseignement qui privilégient la mémorisation et la grammaire aux dépens de la pratique.
Un manque de professeurs natifs anglophones et des classes surchargées n’ont pas favorisé l’amélioration du niveau d’anglais des élèves.
Source 3/08/2013 : http://www.ef.com.fr/epi/ et Julie Caron http://www.agoravox.fr
Pour télécharger l’étude EF EPI 2012, http://www.ef.com.fr/__/~/media/efcom/epi/2012/full_reports/ef-epi-2012-report-fr-lr
Communiqué CGPME du 3 juillet 2013 |
Inégalités hommes-femmes : est-ce vraiment le moment de rendre plus complexe encore l'accès des PME aux marchés publics ?Ce matin en Conseil des Ministres est présenté un projet de loi destiné à lutter contre les inégalités hommes-femmes. |
Communiqué de presse 17.06.2013
@Work 2013 : le baromètre des Actifs connectés
Pour sa deuxième vague, l’étude Media@work de l’Ifop devient @Work, le baromètre des Actifs connectés.
L’étude de référence pour comprendre les usages IT & Télécoms des actifs.
Avec l’utilisation professionnelle d’équipements personnels et le développement du télétravail, les frontières entre vie professionnelle et vie personnelle s’estompent.
Les actifs sont des individus aux pratiques TIC riches et diverses, il est désormais nécessaire d’appréhender leurs usages globalement, et pas seulement leurs usages professionnels.
Des nouveaux usages professionnels, en lien avec les usages personnels
Les Actifs Connectés sont avant tout des consommateurs en phase avec les solutions technologiques actuelles, de mieux en mieux équipés à titre personnel (smartphone, tablette), et qui savent mieux maîtriser ces nouveaux outils.
Ils considèrent les Nouvelles Technologies comme un véritable outil de travail, à l’image des applications professionnelles pour mobile, déjà adoptées par 57% des Actifs Connectés.
Une plus grande porosité vie professionnelle / vie personnelle
Si l’adoption croissante de nouveaux outils connectés est majoritairement bien perçue par ces Actifs Connectés, elle présente aussi un risque de brouillage de la frontière entre vie personnelle et vie professionnelle. http://www.ifop.com/media/pressdocument/587-1-document_file.pdf
Entre un candidat vivant dans le 16ème de Paris et un autre en banlieue, le regard d'un recruteur est sensiblement différent.
Selon une nouvelle étude de l'Observatoire des zones urbaines sensibles, révélée par L'Express.fr, une "bonne adresse" peut même "aller jusqu'à tripler les chances d'être invité à un entretien d'embauche".
Un constat que les auteurs ont pu établir après avoir envoyé plus de 3.000 candidatures fictives.
Les candidats étaient à chaque fois un homme, du même âge, au parcours similaire, "de nationalité française et dont la consonance de leur nom ne suggère pas qu'ils sont issus de l'immigration".
La méthode choisie ne permettant pas de tester tous les métiers, les chercheurs se sont attardés sur deux professions en tension : serveur et cuisinier.
Résultat, un serveur non qualifié recevra en moyenne 10% de réponses favorables s'il vit en Seine-Saint-Denis, contre 20% à Paris.
Et en matière de discrimination, il n'y a pas que la ville qui joue. "Les serveurs et cuisiniers de niveau CAP résidant dans un quartier défavorisé de Paris ont significativement moins de chances d'accéder à l'entretien d'embauche que ceux résidant dans un quartier favorisé" de Paris, poursuit l'étude.
Les serveurs plus souvent discriminés
Autre résultat observé par l'étude : les serveurs sont toujours plus discriminés que les cuisiniers.
Deux interprétations sont possibles selon les chercheurs.
L'une étant "que les cuisiniers sont une profession un peu plus en tension ce qui rend la discrimination plus coûteuse pour les employeurs".
L'autre "que les serveurs sont en contact avec la clientèle ce qui peut alimenter une source de discrimination supplémentaire".
Un constat "cohérent avec les résultats d'une étude antérieure (...) qui indiquait que les discriminations sont en France plus marquées pour les professions en contact avec la clientèle, ce qui expliquerait pourquoi les populations d'origine étrangère éprouvent davantage de difficultés d'accès à l'emploi dans les grands centres urbains où ces professions sont surreprésentées".
L'emploi, 1er facteur de discrimination
Difficile de lutter contre la discrimination à l'embauche.
En 2010, la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde), aujourd'hui fusionnée avec le Défenseur des droits, indiquait que sur un total de 12.467 saisines, la moitié portait sur des questions de discrimination dans l'emploi.
Un problème difficile à régler bien que la loi reconnaisse aujourd'hui 18 critères de discrimination, selon L'Express, dont le sexe, l'origine, la situation familiale, l'orientation sexuelle, l'appartenance vraie ou supposée à une ethnie, une nation ou une race, l'apparence physique, le handicap et le nom de famille.
Pourtant, même les tentatives de rendre les CV anonymes (sans l'état civil du candidat) ne semblent pas permettre d'éviter les discriminations.
En 2011, un rapport du CREST (Centre de Recherche en Economie et Statistique), concluait au contraire qu'il pénalisait les demandeurs d'emploi issus de l'immigration. Plusieurs pistes ont été évoquées pour expliquer ce résultat.
L'une étant que "l'anonymisation du CV en ôtant de l'information sur les candidats, ait empêché les employeurs de réinterpréter à l'avantage des candidats potentiellement discriminés les autres signaux du CV.
Par exemple, les "trous" dans le CV pourraient être expliqués par un accès plus difficile à l'emploi lorsque le CV montre que le candidat réside en ZUS, mais pas lorsque cette information est masquée", détaillent les auteurs de l'étude.
Plus que des artifices, la société devra encore plus sensibiliser à ces problèmes pour voir changer le regard des recruteurs... Source : Guirec 06/2013
http://www.ville.gouv.fr/IMG/pdf/document_onzus_n4_effets_de_quartier_-_discrimination_terroriale.pdf
L'impact du CV anonyme sur la discrimination à l'embauche est faible selon un rapport du CREST (Centre de Recherche en Economie et Statistique).
Pire, l'anonymisation du CV serait particulièrement défavorable aux personnes issues de l'immigration.
Pour arriver à cette conclusion, le service public de l'emploi et les chercheurs du CREST ont testé la suppression de l'état civil sur les CV entre novembre 2009 et novembre 2010.
1000 établissements et des milliers de candidats ont participé à cette expérimentation.
Il en résulte que si le CV anonyme "contrecarre la tendance des recruteurs à favoriser leurs semblables" et égalise les chances des candidats femmes et seniors notamment, il pénalise ceux issus de l'immigration. Explications...
La loi sur l'égalité des chances de 2006 a rendu obligatoire pour les entreprises de plus de 50 salariés le recours au CV anonyme. Pourtant, le décret d'application de cette mesure n'a jamais été publié.
Mais après tout, est-ce une solution efficace et surtout faisable pour les recruteurs ?
Une égalité des sexes favorisée
Première constatation, l'anonymisation du CV évite que les employeurs recrutent par "homophilie", en d'autres termes, des personnes qui leur ressemble ou dont ils se sentent proches.
De fait, les hommes ont tendance à recruter des hommes, les femmes des femmes, etc...
Les résultats des tests d'anonymisation menés dans le cadre de l'étude révèlent que les recruteurs hommes sélectionnent ainsi davantage de femmes, et les jeunes recruteurs, davantage de seniors.
Et même si l'anonymat finit par être levé lors de l'entretien d'embauche, l'égalité des chances en matière de sexe est malgré tout favorisée à terme.
Les enfants d'immigrés restent pénalisés
Mais l'effet pervers du CV anonyme réside dans le fait que, bizarrement, il pénalise les demandeurs d'emploi issus de l'immigration ou résidant en ZUS (Zone Urbaine Sensible).
Ces candidats sont potentiellement plus discriminés dès lors que leur CV est anonymisé.
Comment expliquer ce phénomène ? Différentes pistes ont été exploré : en ôtant les informations sur le CV, on ne laisserait plus au recruteur la possibilité de "réinterpréter" à l'avantage des candidats certains éléments qui expliqueraient les trous sur leur parcours.
Vides se justifient souvent, pour les personnes issus de quartiers difficiles et/ou de l'immigration, par un accès plus difficile à l'emploi. Mais ceci n'est qu'une hypothèse.
Au final, le CV anonyme peut enrayer le phénomène d'homophilie mais n'améliore pas sensiblement les chances des femmes, des seniors, et encore des demandeurs d'emploi d'origine étrangère.
Pour les chercheurs du CREST, sa généralisation ne se justifie donc pas.
En revanche, les résultats de l'étude ont ouvert de nouvelles pistes de réflexion quand à la discrimination à l'embauche et aux moyens de l'enrayer.
Encore faut-il que les actions concrètes suivent, et surtout, que les mentalités changent.
Source : Priscilla http://www.blog-emploi.com/
Avis d'expert : Selon une étude, seulement 26% des PME françaises ont déployé des solutions spécifiques pour contrôler la sécurité des terminaux qui se connectent à son SI.
Qu'ils soient fournis par la direction ou apportés par les salariés eux-mêmes (BYOD), l'utilisation des smartphones dans les entreprises françaises et notamment les PME, est aujourd'hui massive.
Selon une étude de YouGov pour Citrix, 49% des PME françaises fournissent des smartphones et 48% des appareils informatiques mobiles tels que des ordinateurs portables, des ultraportables et des tablettes.
Ces PME, pourtant souvent présentées comme en retard sur l'utilisation des nouvelles technologies, sont à la pointe de ces usages puisque selon la même étude, ces taux sont de 33 et 38% dans les autres pays d'Europe et du monde.
L'étude souligne que cette tendance est le fruit de la pression des salariés "qui revendiquent des conditions de travail plus flexibles et plus mobiles" (sic). Sans vouloir polémiquer sur cette supposée volonté des salariés de vouloir travailler partout et tout le temps (notamment à leur domicile)..., il apparaît que 55 % des PME interrogées ont déclaré que leurs salariés utilisent déjà leurs appareils personnels à des fins professionnelles, tandis que 15 % aimeraient faire de même mais n'en ont pas la possibilité.
38% des PME inquiètes, mais...
Si la pénétration des smartphones dans ces entreprises est forte, les mesures d'accompagnement y sont inversement proportionnelles. Seules 26% disposent de politiques strictes et de dispositifs en la matière, couplés à des systèmes informatiques ad hoc pour gérer les appareils personnels des salariés utilisés à des fins professionnelles.
Rappelons que Citrix propose justement des outils de gestion de flottes (MDM) et s'appuie donc sur cette étude pour valoriser ses solutions... Reste que ce taux d'équipement est particulièrement bas alors que le danger est connu : 38% des PME françaises sont particulièrement inquiètes à l'idée de permettre d'accéder à leur réseau (contre 27 % tous pays confondus).
"Bien que les PME françaises redoutent de se mettre à nu, il est inquiétant de constater que près de trois quarts des entreprises ne disposent toujours pas des outils et processus permettant d'effacer automatiquement leurs données sensibles présentes sur les appareils personnels des salariés, s'ils venaient à être perdus ou volés", déplore Robert Gratzl, directeur général, vice-président et DG EMEA, de la division online services de Citrix.
De quoi donner du grain à moudre à la kyrielle d'acteurs qui proposent aujourd'hui des solutions dédiées à ces problématiques. Citrix, on l'a dit, mais aussi les opérateurs, les géants des services comme IBM et SAP et même les fabricants de terminaux comme Blackberry et Samsung.
Rappelons que l'Anssi, l'agence nationale de la sécurité des systèmes d'information, déconseille dans une récente note aux entreprises d'accepter l'utilisation de smartphones personnels dans un environnement pro car "les solutions de sécurisation actuelles sont peu efficaces".
Source : Olivier Chicheportiche | Jeudi 06 Juin 2013 http://www.zdnet.fr
http://www.zdnet.fr/actualites/citrix-renforce-ses-offres-mobiles-en-cloud-39790685.htm
La Banque mondiale a établi un classement des Etats où l'environnement réglementaire est le plus favorable aux opérations commerciales.
Multiplicité des démarches à entreprendre pour décrocher un prêt, lenteur dans l'exécution des contrats ou encore obstacles procéduraux dans la procédure de faillite...
Autant de lourdeurs administratives qui gênent le bon déroulement des opérations commerciales, selon la Banque mondiale. Comme chaque année depuis 2003, cette dernière a publié le rapport Doing Business, conjointement avec la Société financière internationale.
Dans la dernière édition, 185 économies sont classées en fonction de la facilité à y faire des affaires en 2012.
Pour la septième fois consécutive, Singapour arrive en tête de ce palmarès. Non pas que les opérations commerciales ne soient pas réglementées dans ce pays : elles le sont, mais de manière à "faciliter les interactions sur le marché sans entraver inutilement le développement du secteur privé", écrit la Banque mondiale.
La petite cité-Etat d'Asie de l'Est s'impose également comme le territoire où il est le plus facile d'effectuer des échanges transfrontaliers (importations et exportations) de marchandises.
La région administrative spéciale de Hong Kong brigue la deuxième place de ce classement, notamment grâce à un cadre réglementaire propice à l'obtention de prêts.
Pays dans lequel il est le plus facile de monter sa boîte, la Nouvelle-Zélande grimpe sur la troisième marche du podium des économies dans lesquelles il est le plus facile de faire des affaires.
Là-bas, il suffit de 24 heures et d'une seule procédure pour créer son entreprise, contrairement à la France où il faut en moyenne attendre 7 jours.
L'Hexagone ne figure d'ailleurs qu'en 34e position du classement Doing Business, loin derrière son voisin allemand (20e), et perd deux places par rapport à 2011.
L'Asie-Pacifique n'est pas la seule région à être particulièrement bien représentée dans le peloton de tête de ce palmarès.
Il en est de même pour l'Europe, grâce au Danemark (5e), à la Norvège (6e) et au Royaume-Uni (8e).
D'après la Banque mondiale, plus de 200 réformes ont été mises en œuvre dans 108 Etats à travers le monde en 2012. L'objectif ? Permettre aux entrepreneurs locaux de faire des affaires plus facilement.
Myriam KISS. Anild 05/2013 - Source : http://www.journaldunet.com
Quel que soit le pays concerné, ces pratiques perdurent selon Ernst & Young.
Beaucoup d'entreprises intervenant dans les pays en développement assurent, quel que soit le pays dans lequel elles travaillent, qu'elles n'ont d'autres choix que de se plier aux coutumes locales : corruption, fraude ou petits arrangements. De fait, ces pratiques perdurent et semblent souvent incontournables.
L'enquête menée par Ernst & Young auprès de 3.000 professionnels de multinationales installées dans 36 pays en Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique (Emia) permet à la fois de quantifier ces pratiques et de voir qu'elles ne sont pas exclusivement réservées aux marchés émergents.
Ainsi, pas moins de 57 % des personnes interrogées pensent que la corruption est largement répandue, la proportion monte à 67 % lorsque l'on ne prend en compte que les seuls pays émergents. Mais ils sont tout de même 27 % à être confrontés à ce type de comportement en France.
Tous marchés confondus, la forme de corruption la plus courante (17 %) reste le « petit cadeau » ou le service personnel. Plus inattendu, cette pratique fait quasiment jeu égal avec le dessous-de-table, qui prend souvent la forme de versements en liquide (16 %).
Ces deux moyens d'arrondir les relations d'affaires sont plus répandus que le voyage d'agrément ou toute autre forme de loisir offert (13 %).
Quant à savoir si ces gestes destinés à faciliter l'obtention d'un marché sont appelés à disparaître, il y a tout lieu d'en douter.
Tous les moyens sont bons pour décrocher un contrat à un moment où la pression exercée sur les entreprises pour tenir leurs objectifs de croissance et sortir des résultats en phase avec les attentes des actionnaires ne cesse d'augmenter. Pas moins de 60 % des dirigeants interrogés estiment même que ces contraintes vont s'accentuer encore dans les mois à venir.
Dans certains pays comme l'Irlande, ils sont 80 % à subir cette pression, 75 % au Nigeria ou encore 79 % en Afrique du Sud comme au Kenya. En Inde, ils ont répondu positivement à 74 %.
Résultats financiers gonflés
Le danger de cette course à la performance, c'est qu'elle pousse les firmes à gonfler leurs résultats dans des proportions importantes et pas seulement dans les marchés émergents. Ils sont ainsi 61 % à enjoliver leur performance en Espagne, 46 % en Grèce, 61 % en Russie ou encore 54 % en Inde.
Au total, et alors que 20 % des répondants ont constaté des irrégularités financières dans leur entreprise, ils sont 38 % à reconnaître que les performances financières de leur bilan sont surévaluées.
Par comparaison, en France, ce pourcentage ne s'élève qu'à 16 %, un taux comparable à celui de la Suisse ou de la Suède.
Dans un tel contexte, les politiques anticorruption mises en place par les groupes se révèlent bien inefficaces.
Elles le sont d'autant plus qu'un répondant sur six estime qu'un tel programme nuit à leur compétitivité et que 50 % constatent tout simplement que ces programmes ne sont pas adaptés aux enjeux de leur métier.
Michel De Grandi 17-05-2013. Source : http://www.lesechos.fr
Ce qui représente un quart de la population européenne.
Alors que les instances européennes continuent de "se prendre le chou", c'est le cas de le dire, sur le maintien d'une enveloppe consacrée à l'aide alimentaire
DR
L’an dernier, 119,6 millions de personnes soit 24,2 % de la population des 27 Etats membres de l'Union européenne étaient directement menacés par la précarité. En témoigne l'impact de la crise économique, c'est 0,8 % de plus qu'en 2010.
En pôle position de ces Etats fragilisés par l'abaissement du niveau de vie et les difficultés économiques, figurent tout d'abord la Bulgarie, près de la moitié de sa population directement menacée (49%), la Roumanie et la Lettonie (40 %).
Et c'est une bien triste évidence, mais la Grèce fait également aussi partie de ces Etats avec 31 % de sa population menacée de pauvreté (contre 27,7 % en 2010).
Tandis qu'au rang des Etats qui s'en sortent le mieux, on remarquera la présence de la République tchèque, la Suède, les Pays-Bas ainsi que l'Autriche et le Luxembourg.
Doit-on, de fait, s'inquiéter du résultat français ?
Selon l'étude d'Eurostat, "seulement" 19,3 % de la population française serait confrontée à la pauvreté et à l'exclusion sociale.
Les causes d'exclusion sont de plus, au nombre de trois : le risque de pauvreté après la prise en compte de transferts sociaux, la privation matérielle grave (comme par exemple le règlement de factures) et la très faible intensité de travail (matérialisée par exemple par le chômage ou trop peu de petits boulots).
En attendant, les Etats européens continuent de diverger sur le maintien de l'aide alimentaire européenne dans le budget 2014-2020, un programme vivement contesté par l'Allemagne, la Suède et le Royaume-Uni, des pays, qui dans le classement d'Eurostat, ne figurent pas en si mauvaise position...
Source : http://www.economiematin.fr - Jean-Baptiste Le Roux 12/2012
Focus : L'IFRS, l'organisation chargée d'établir les règles comptables d'une grande partie de la planète, a dû mettre près de 600.000 euros de côté, car elle s'attend à un redressement du fisc britannique pour mauvaise déclaration !
Si ceux qui écrivent les règles ne sont pas capable de les respecter eux-mêmes ....
Myriam KISS. Anild 12/2012
Les villes françaises continuent de s'endetter... mais de moins en moins vite. Entre 2010 et 2011, la dette cumulée des 36 682 communes françaises a ainsi progressé de 1%. Une goutte d'eau dans l'envolée de 15% constatée depuis 2000. Reste que l'endettement total atteint désormais 57,5 milliards d'euros, soit 880 euros par habitant.
Quelles sont les municipalités les plus endettées ? Le JDN a établi un classement sur la base de l'encours de la dette, ramené au nombre d'habitants. Pour éviter que les communes touristiques de montagne ou du littoral, à la faible population administrative, ne biaisent ce classement, seules les villes de plus de 20 000 habitants ont été prises en compte.
Découvrez les 20 villes les plus endettées de France métropolitaine en 2011.
1er : Levallois-Perret, 11 484 € de dette par habitant
Entre 2000 et 2011, l'encours de la dette de Levallois-Perret a augmenté de 368%.
Dirigée par l'UMP Patrick Balkany depuis plus de dix ans, Levallois-Perret arrive en tête des villes au plus fort endettement par habitant en 2011. L'an passé, sa dette totale s'élevait à plus de 728 millions d'euros, ce qui représente 11 484 euros par habitant, un chiffre en augmentation de 306% par rapport à 2000.
L'annuité de la dette, c'est-à-dire la somme à rembourser cette année-là, atteint quant à elle 1 337 euros par habitant, en progression de 233% depuis 2000 mais en baisse de 26% sur un an.
Dette totale 2011 : 728,1 millions €
2e : Cannes, 3 933 € de dette par habitant
3e : Saint-Ouen, 3 111 € de dette par habitant
4e : Bussy-Saint-Georges, 3 041 € de dette par habitant
Entre 2000 et 2011, l'encours de la dette de Bussy-Saint-Georges a augmenté de 104%.
Administrée par Hugues Rondeau (Parti radical), la municipalité de Bussy-Saint-Georges occupe la quatrième position dans ce palmarès des villes au plus fort endettement par habitant. Depuis 2000, le montant de sa dette totale a plus que doublé, s'élevant à 65 millions d'euros en 2011. L'encours de la dette par habitant atteint quant à lui 3 041 euros par habitant.
Ce chiffre reste l'un des plus élevés de l'Hexagone, mais il enregistre une baisse de 13,2% sur un an et de 2,3% depuis 2000.
Dette totale 2011 : 65,1 millions €
Population : 21 402 habitants
Département : Seine-et-Marne
5e : Bagnolet, 3 017 € de dette par habitant
Entre 2000 et 2011, l'encours de la dette de Bagnolet a augmenté de 145%.
Bagnolet s'impose comme la cinquième ville la plus endettée par habitant en 2011. Avec celle de Saint-Ouen, cette municipalité dirigée par le communiste Marc Everbecq est la deuxième de Seine-Saint-Denis à accéder à l'une des cinq premières places de ce classement.
L'an passé, l'encours s'élevait à 3 017 euros par habitant, un chiffre en augmentation de 134% depuis 2000.
Le montant total de sa dette, en hausse de 2,9% sur un an, atteignait quant à lui 103 millions d'euros en 2011.
Dette totale 2011 : 103,4 millions €
Population : 34 284 habitants
Département : Seine-Saint-Denis
6e : Fréjus, 2 921 € de dette par habitant
Entre 2000 et 2011, l'encours de la dette de Fréjus a augmenté de 73%.
Administrée par l'UMP Elie Brun depuis 2008, la ville de Fréjus arrive en 6e position du classement des villes les plus endettées de France, si l'on prend en compte l'encours de la dette par habitant. En 2011, ce chiffre s'élève à 2 921 euros. Entre 2000 et 2011, il a augmenté de 54,7%.
Le montant total de la somme due par cette municipalité du Var atteint quant à lui 156 millions d'euros. C'est 8,3% de plus qu'en 2010 et 72,8% de plus qu'en 2000.
Dette totale 2011 : 156,3 millions €
Population : 53 522 habitants
Département : Var
7e : Agde, 2 881 € de dette par habitant
Entre 2000 et 2011, l'encours de la dette d'Agde a augmenté de 12,3%
2 881 euros par habitant. C'est le montant de l'encours de la dette de la ville d'Agde en 2011, ce qui en fait la 7e ville la plus endettée de France. Un chiffre en hausse de 6,1% sur un an mais en baisse de 0,6% depuis 2000, tout comme l'annuité de la dette par habitant qui enregistre un recul de 17,8% sur la même période.
L'an dernier, cette municipalité de l'Hérault, dirigée par Gilles d'Ettore (UMP), devait plus de 66 millions d'euros, soit 12,3% de plus qu'en 2000.
Dette totale 2011 : 66,1 millions €
Population : 22 929 habitants
Département : Hérault
8e : Aubagne, 2 663 € de dette par habitant
Entre 2000 et 2011, l'encours de la dette d'Aubagne a diminué de 10%.
Administrée par Daniel Fontaine (PCF), la ville d'Aubagne arrive en 8e position des villes au plus fort endettement par habitant en 2011. Un montant qui atteint 2 663 euros en 2011. Ce n'est que 0,5% de plus qu'en 2010.
L'endettement total de la commune, lui, est en baisse de 9,7% depuis 2000, mais en hausse de 3,3% sur un an. Enfin, l'annuité de la dette par habitant progresse de 203,1% sur un an et de 113,7% depuis 2000.
Au total, cette municipalité des Bouches-du-Rhône doit 124 millions d'euros.
Dette totale 2011 : 123,9 millions €
Population : 46 527 habitants
Département : Bouches-du-Rhône
9e : Clichy, 2 658 € de dette par habitant
Entre 2000 et 2011, l'encours de la dette de Clichy a augmenté de 50%.
Dirigée par le socialiste Gilles Catoire, Clichy est la deuxième municipalité des Hauts-de-Seine à faire partie des 10 villes les plus endettées par habitant en 2011.
L'an dernier, l'encours de sa dette atteignait 2 658 euros par habitant, un chiffre en baisse de 1,8% sur un an, mais en hausse de 29% depuis 2000.
A l'inverse, l'annuité de la dette, qui s'élève à 14 millions d'euros en 2011, enregistre une progression de 10% sur un an mais une baisse de 7,8% depuis 2000.
Dette totale 2011 : 156 millions €
Population : 58 699 habitants
Département : Hauts-de-Seine
Pour lire la suite des villes concernées :http://www.journaldunet.com/economie/magazine/dettes-des-villes-2011/
Source : Justine Gay © JDN 29/10/2012
Parler une langue étrangère au travail permettrait de prendre des décisions plus rationnelles et plus rentables. Telle est la conclusion d'une récente étude publiée par la prestigieuse Chicago Booth School of Business.
Dommage pour Danone qui vient d'être condamné à traduire l'un de ses logiciels... en français
Pratiquer une langue étrangère nous oblige à abandonner notre système intuitif au profit d'un raisonnement plus rationnel. Les psychologues parlent d'un mécanisme de distanciation.
Stress, peur et autres sentiments sont ainsi mis de côtés, constate une récente étude publiée par Boaz Keysar, psychologue et enseignant au sein de la renommée Chicago Booth School of Business.
Pour arriver à une telle conclusion, l'équipe de Boaz Keysar a mis au point une série de tests, dont un avec des anglophones parlant l'espagnol. Le principe : un système de pari selon la méthode du "pile ou face".
Chaque participant a reçu une mise de 15 dollars pour des paris à 1 dollar. Soit il pouvait garder son dollar et ne rien gagner, soit le mettre en jeu et empocher 2,50 dollars, si le tirage leur était favorable.
Résultat : les étudiants ayant pensé en anglais pendant l’opération étaient persuadés qu’ils perdraient leurs paris et n’ont misé que dans 54% des cas.
À l'opposé, les anglophones qui ont pensé en espagnol, se sont montrés bien plus audacieux, pariant dans 71% des cas, ce qui leur a permis de gagner bien plus.
Preuve, selon les auteurs, qu'une dose de multiculturalisme en entreprise peut s'avérer économiquement rentable.
Sauf qu'en France, la loi Toubon de 1994 n'est pas forcément "english friendly". Celle-ci impose, en effet, aux employeurs de mettre à disposition des outils en langue française.
Ce texte a permis au TGI de Vienne (Isère) de condamner Danone à traduire un logiciel de gestion utilisé dans 40 sites de production. Le groupe dispose de 6 mois pour se mettre en règle, sous peine d'une amende de 1.000 euros par jour de retard. Quitte à faire fi de l'efficacité économique...
Source : © Capital.fr
C’est un document très intéressant que nous propose Havas, avec l’étude Unplugged « La France des Déconnectés ». Nous n’avons en effet pas tous accès au web de la même manière.
Si pour beaucoup Internet est devenu un réflexe quotidien au travail, à la maison et même dehors avec les smartphones, certains n’ont aucun moyen de se connecter. Cela peut être un choix, mais cela peut aussi être subi.
Ils représenteraient 25% des foyers français et même 57% des foyers aux revenus inférieurs à 1500 euros par mois. Et pourtant, nous sommes mieux équipés que la moyenne en Europe…
L’écart se creuse de plus en plus entre des personnes hyper-connectée qui a du mal à se passer de Facebook plus d’une heure et cette autre frange de la population qui subit la fracture numérique.
Mais il y a aussi les déconnectés choisis, ceux qui ont fait une overdose de numérique. Et le mouvement pourrait s’accroitre en la matière… L’étude, passionnante, revient sur ces différents aspects et étaye le propos avec des chiffres marquants. A consulter !
Myriam KISS. Anild 10/2012
Sources : http://fr.slideshare.net/HAVASMEDIAFRANCE/unplugged-la-france-des-dconnects et http://www.havas.fr/havas-dyn/fr/
DR
La démocratisation d’Internet a engendré une course à l’innovation à de multiples niveaux : technologiques, économiques, politiques et sociaux. Les différences sont évidemment marquées entre les pays qui ont souvent des visions bien différentes de la nature, de la visée et du potentiel du réseau des réseaux.
Une étude a été menée sur ce sujet par la World Wide Web Foundation, lien :http://www.webfoundation.org/ fondée par l’inventeur du web Tim Berners-Lee.
Cette étude, nommée le Web Index, voir sur le site http://thewebindex.org/ a analysé pas moins de 61 pays dans leur utilisation d’internet selon trois critères :
Web Readiness : la qualité et l’étendue de la connectivité sur le territoire couplées aux aspects politiques, juridiques et éducatifs liés à Internet.
Web use : le nombre d’internautes et le contenu qui leur est proposé.
Impact : l’impact effectif du Web sur les dimensions sociales, politiques et économiques. C’est ici que sont analysés les usages des médias sociaux et du E-commerce notamment.
L’étude a été réalisée en partenariat avec des dizaines d’institutions (Oxford Economics, Wikimedia, les Nations-Unies, The World Bank) mais aussi de professionnels de tous bords (ethnologues, économistes, sociologues).
La méthodologie utilisée a été très stricte, comme expliqué dans le rapport. Les résultats seront mis à jour chaque année pour pouvoir marquer l’évolution d’internet à l’échelle mondial.
La Suède est donc 1er du classement avec notamment 90% de la population utilisant internet.
Les Etats-Unis, pionniers du web, sont deuxièmes, présents sur les quatre premières places des trois critères cités plus haut.
La France est reléguée elle à la place de 14ème avec un taux d’utilisation à 79,6%.
Nous vous invitons vivement à consulter le site http://thewebindex.org/ qui présente la totalité des statistiques très clairement pour chaque pays.
Un PDF d’une cinquantaine de pages est aussi disponible pour une analyse plus complète des résultats. Téléchargement sur : http://thewebindex.org/2012/10/2012-Web-Index-Key-Findings.pdf
Sources : http://www.webfoundation.org/ http://thewebindex.org/ http://oedb.org/
Rédacteur : Hugo Clery | 9 octobre 2012 http://www.blogdumoderateur.com
Etre plus efficace
Finis les clubs exclusivement réservés aux hommes. Les femmes aussi se sont mises à "networker". Depuis quelques années, les réseaux féminins pullulent.
"En 2006, on en recensait environ 200, désormais on en compte plus du double, uniquement dans le domaine professionnel", souligne Emmanuelle Gagliardi, qui codirige une agence de communication spécialisée sur le sujet.
Les premiers se sont constitués dans des secteurs très fermés aux femmes, comme la médecine ou l'architecture, rappelle-t-elle. "Contrairement aux réseaux masculins, orientés vers le business, il s'agissait surtout d'entraide", explique-t-elle.
Aujourd'hui, les réseaux qui se créent visent surtout à faire progresser les femmes dans leur carrière, car "au-delà d'un certain niveau, on ne les retrouve plus au sommet de la pyramide des entreprises", ajoute-t-elle.
C'est pour briser ce fameux "plafond de verre" que Marie-Claude Peyrache a lancé le premier réseau de femmes chez France Télécom, à la fin des années 1990, prenant modèle sur les clubs anglo-saxons. Il s'est ensuite ouvert à d'autres entreprises technologiques.
"On s'est demandé pourquoi il n'y avait pas plus de femmes à la tête de nos sociétés et on a trouvé plein de raisons", dit-elle: "par exemple à l'époque, pour obtenir des postes clés, une mobilité géographique était exigée, alors de nombreuses femmes ne postulaient pas".
En identifiant les freins à leur progression, certains ont pu être effacés. "Quand on a remplacé la mobilité géographique par la mobilité fonctionnelle, on a vu plus de femmes arriver", témoigne Mme Peyrache.
Coaching et tutorat
La sensibilisation passe parfois par des actions de lobbying. A la tête d'Action de femmes, qui promeut la présence des femmes dans les conseils d'administration, Tita Zeitoun n'hésite pas à écrire aux entreprises "pour leur rappeler les termes de la loi". Et elle tient à leur disposition "toute une liste de CV de femmes désireuses de devenir administratrices".
"Pour promouvoir la mixité, notamment aux postes de responsabilité", le réseau Grandes écoles au féminin, qui regroupe des femmes de 10 grandes écoles, organise, lui, régulièrement des petits déjeuners avec des grands patrons.
"Il s'agit de leur faire prendre conscience du sujet et de les faire progresser", explique la présidente du réseau, Clarisse Reille, satisfaite du résultat: "22 patrons sur 23 ont effectivement lancé ou substantiellement renforcé des programmes en faveur de la mixité dans leurs entreprises après nos rencontres".
Si les réseaux veulent aider les entreprises à progresser en matière d'égalité, ils restent un lieu d'échange et de débat pour les femmes. "L'objectif de nos rencontres est de leur donner confiance en elles", souligne Anne-Sophie Béraud, responsable de la diversité chez Accenture et du réseau "Accent sur elles", qui compte 1.200 membres.
"Par exemple, une de nos sessions a consisté à décortiquer comment elles se comportaient en public, devant une caméra", explique-t-elle.
"Via des séances de coaching, des formations, du tutorat, on travaille sur les femmes elles-mêmes, pour les rendre plus visibles et les inciter à postuler à certains postes", souligne aussi Marie-Claude Peyrache.
Et comme dans tout réseau, ces rencontres sont aussi l'occasion pour les femmes d'échanger des cartes de visite... Source : L'Entreprise avec AFP
Myriam KISS. Anild 27/07/2012
ZOOM
Il serait réducteur de confiner l'innovation (c'est-à-dire l'apport de la nouveauté) uniquement à vos produits ou services. Vous pouvez innover à tous les étages !
- Le produit : Lancer une nouveauté, ajouter une fonctionnalité à un produit existant.
- La cible : Séduire un nouveau type de clientèle.
- Le procédé : Créer une technique ou technologie qui optimise la fabrication, la logistique, la gestion des ressources...
- L'organisation : Répartir différemment les rôles et le pouvoir de décision ou faciliter la communication interne.
- Le marketing : Changer de packaging, de logo, de message publicitaire.
- La méthode de vente : «Recruter» des prescripteurs.
- La distribution : Trouver des revendeurs supplémentaires.
- L'image : lancer des opérations de communication externe originales.
- Les ressources humaines : Recruter des profils atypiques.
«L'innovation est au coeur de notre business model»
C’est au monde du meuble ce que My Major Company est à celui du disque.
La petite affaire parisienne fait financer le lancement d'une table ou encore d'une étagère conçue par l'un de ses 100 designers partenaires par les internautes qui vont parier entre 3 et 300 euros sur le succès futur de l'objet.
La somme récoltée (de 1 000 à 3000 euros) sert à la réalisation d'études techniques et marketing, ainsi qu'à la réalisation d'un prototype et, éventuellement, d'une présérie.
En contrepartie, les coéditeurs perçoivent des royalties durant dix ans à hauteur de 10 % du chiffre d'affaires généré par le produit.
A ce jour, un tiers des projets soumis, soit 40 meubles, ont été financés puis commercialisés par la PME qui fabrique les produits en France dans sa propre usine et s'occupe de la distribution. L'innovation se situe donc clairement au coeur de l'ADN de la PME.
Mais Francis Lelong, le directeur général, fait en sorte de faire germer les idées au quotidien. Pour ce faire, il recrute prioritairement des profils «issus de start-up plutôt que de grosses boîtes sclérosées» et qui ont «des existences et des personnalités faites d'aspérités».
Son community manager, par exemple, est un musicien de formation qui travaille aux 3/5es pour pouvoir se consacrer à sa passion de l'écriture. Manager souple, le trentenaire laisse beaucoup d'autonomie à ses collaborateurs. « Ils doivent se sentir suffisamment sereins pour oser prendre des risques et apporter des solutions détonantes», explique-t-il avant de conclure: «Comme les salariés aiment les produits que nous fabriquons, ils s'intéressent à leur amélioration et n'hésitent pas à formuler des propositions que j'écoute toujours avec attention. »
CE QU'IL FAUT RETENIR
Pour réunir les fonds nécessaires à l'exécution de votre projet d'innovation, il existe bon nombre de portes auxquelles frapper, en plus de celles de votre agence bancaire habituelle.
Tour d'horizon des dispositifs existants, de leurs atouts mais aussi de leurs limites.
1 - La banque publique Oséo
« C'est le premier guichet auquel se rendre, affirme François Chollet, directeur d'AbsisKey, cabinet conseil en financement de l'innovation. Oséo est devenu incontournable et ce, pour de bonnes raisons. » D'une part, la banque publique intervient pour garantir (à hauteur de 60 %) les prêts des entreprises via son fonds de garantie innovation. D'autre part, elle octroie elle-même des prêts à taux zéro ou à taux préférentiel (sans garantie, ni caution).
Ses aides prennent également la forme d'avances remboursables. « La palette des offres, particulièrement large, peut couvrir les différents besoins d'une PME en phase d'innovation », complète l'expert.
Autre atout : un interlocuteur dédié au sein de 28 directions régionales vous accompagne tout au long de votre demande et vous oriente vers le produit Oséo le plus adapté à votre situation et, le cas échéant, vers d'autres structures à contacter.
Les montants versés se situent entre 50 000 et un million d'euros et tournent en moyenne à 130 000 euros. « Attention au timing de votre dépôt de dossier, prévient tout de même Charles-Edouard de Cazalet, directeur de Sogedev, cabinet conseil spécialisé en financement public, la commission rend son verdict sous trois à six mois. »
2 - Le crédit impôt recherche (CIR)
Comment ne pas profiter «du dispositif fiscal le plus favorable d'Europe», aux dires des professionnels du financement ?
Le concept est attractif : dès la fin de son premier exercice fiscal, et tous les ans, une entreprise peut déposer une demande de crédit impôt recherche (CIR). Elle obtient, en cas d'éligibilité, une remise d'impôt sur les sociétés (IS) pouvant atteindre, la première année, 40 % des dépenses engagées en R & D (salaires, fonctionnement, équipements, dépôt de brevets...) puis 35 % la deuxième et 30 % les années suivantes.
Seulement il y a deux ombres au tableau.
La première. Vos recherches doivent s'inscrire parfaitement dans le cadre défini par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche: intervention d'au moins un ingénieur et travail sur un produit comportant des améliorations substantielles par rapport à ceux existants, notamment. « D'où l'intérêt de faire appel à un spécialiste qui pourra délimiter le périmètre des travaux éligibles », explique Charles-Edouard de Cazalet.
La seconde est le formalisme des dossiers. En cas de contrôle fiscal, charge à vous de fournir des pièces justificatives irréprochables. Faute de quoi vous risquez un redressement sur votre crédit d'impôt. « Il faut donc se préparer en constituant des synthèses techniques et financières », conseille François Chollet (AbsisKey).
3 - Le statut de jeune entreprise innovante
Le statut fiscal JEI vise à soutenir les jeunes entreprises de moins de huit ans d'existence en leur conférant des exonérations fiscales et un allégement de charges sur les salaires des collaborateurs du service R & D et des chercheurs. Elles ne s'acquittent pas de l'IS, ni de la contribution économique territoriale (CET). Les charges sociales sont déductibles à 100 % durant les trois premières années, puis à 80 %, 70 %, 60 % et 50 % les années suivantes.
Ces exonérations sont plafonnées, par année et par entreprise, à cinq fois le plafond annuel de la Sécurité sociale, soit 181 875 euros pour 2012.
Condition sine qua non pour bénéficier de tous ces avantages : les PME doivent impérativement consacrer au moins 15 % de leur chiffre d'affaires à la recherche et au développement. Ce statut, qu'il suffit de déclarer à la fin de son exercice fiscal, peut se cumuler avec le CIR
4 - Le FUI via les pôles de compétitivité
Les PME labellisées peuvent prétendre à des subventions spécifiques de la part de l'Etat, de l'ordre de 100 000 à 500 000 euros, via le fonds unique interministériel (FUI). Ce dernier organise, deux fois par an, des appels à projets thématiques pour des dossiers collaboratifs.
La sélection s'effectue en fonction du contenu technologique, du ROI commercial et des retombées attendues en termes d'emploi. Inconvénient majeur: impossible de démarrer les recherches communes avant l'acception du projet, or la validation peut prendre jusqu'à six mois.
5 - D'autres pistes à explorer
Enfin, ne négligez aucune piste. Des aides régionales aux européennes.
Ainsi, le Fonds européen et développement régional (Feder) et le Fonds social européen (FSE) soutiennent respectivement l'investissement dans le matériel et dans la formation. Ce sont les régions françaises qui les redistribuent. PCRDT, Eureka, Eurostars... Les programmes européens pullulent. Difficile de s'y retrouver et de rentrer dans les clous mais qui ne tente rien...
«Les coups de pouce financiers d'Oséo nous permettent un développement accéléré»
Depuis mars, deux grandes maisons champenoises utilisent dans leurs caves un système d'éclairage à diodes électroluminescentes (led) spécialement conçu pour ce type d'espace.
Cette innovation est le fruit d'une collaboration entre la PME Neolux et le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) de Grenoble.
Depuis juin 2011 , et pour trois ans, les deux structures s'associent pour créer des solutions nouvelles. Celle pour le vin est la première, la seconde, le «projet Moduled», est en cours d'élaboration. Elle vise à intégrer de l'intelligence embarquée dans la led.
Pour financer ces chantiers, Ludovic Labidurie, président de l'entreprise, obtient, sur 36 mois, 800000 euros d'avance de trésorerie de la part d'Oséo.
Pour monter son dossier, il bâtit un business plan, un plan de développement stratégique en R & D et établit des projections de ventes et de retour sur investissement. «Un travail prenant, mais nécessaire et justifié dans le cadre d'une demande de fonds publics», estime-t-il.
Satisfait des services d'Oséo, il sollicite à nouveau une aide financière afin d'investir dans l'achat de machines. Aux 400000 euros versés sous forme d'obligations convertibles par une société de capital-risque, se sont ainsi ajoutés 250000 euros prêtés à 4 % avec un différé d'amortissement de deux ans et sans caution du dirigeant. «De quoi accélérer notre développement sans risque financier majeur», conclut le chef d'entreprise.
CE QU'IL FAUT RETENIR
Pour couper l'herbe sous le pied des copieurs, rien ne vaut un dépôt à l'Institut national de la propriété industrielle (Inpi). Formules, marche à suivre, coût... Voici tout ce que vous devez savoir sur la propriété industrielle.
Vous mettez de l'espoir dans cette innovation coûteuse en temps, moyens et effectifs. Alors ne sautez pas la case Inpi (Institut national de la propriété industrielle). Cet organisme vous assure une protection quelle que soit la nature de votre trouvaille. « Seul un outil juridique vous confère un monopole d'exploitation, précise Gabriel de Kernier, directeur du cabinet conseil en propriété industrielle Netter. C'est la base sur laquelle s'appuyer en cas de contrefaçon. »
D'ailleurs, la publication d'un brevet suffit souvent pour dissuader les concurrents de vous copier. Une recommandation de Philippe Blot, président de Lavoix, cabinet de conseil en propriété industrielle, afin d'éviter les fuites avant même d'entrer en contact avec l'Inpi: « Pensez à inclure des clauses de confidentialité dans les contrats de travail de vos collaborateurs, ainsi que dans ceux qui vous lient avec vos partenaires et sous-traitants. »
L'enveloppe Soleau, première étape
Première possibilité : l'enveloppe Soleau (15 euros pour cinq ans renouvelables) qui permet de dater et d'apporter une preuve d'antériorité sur une oeuvre. Ici point d'exclusivité, mais vous pouvez exploiter votre invention sans crainte, par exemple, de vous voir opposer un brevet déposé ultérieurement.
Micheline Taillardat, présidente de la société Eponyme (23 salariés, 3 millions d'euros de chiffre d'affaires) spécialisée dans la fabrication et la commercialisation de meubles inspirés du XVIIIe siècle, a opté pour cette formule légère pour faire valoir ses droits d'auteur. Bien lui en a pris. « L'année dernière, un fabricant italien s'est un peu trop inspiré de l'un de nos modèles, se rappelle la dirigeante.
Trois échanges de courrier d'avocat plus tard, l'entreprise étrangère reconnaissait ses torts et demandait une transaction commerciale que nous avons acceptée afin d'éviter de longs et coûteux recours devant les tribunaux. » Cette méthode peut donc avoir un effet dissuasif, mais son pouvoir légal est très limité.
Il existe, en revanche, trois outils majeurs pour protéger au mieux une création : le dépôt de brevet, le dépôt de modèles ou de dessins et le dépôt de marque. Ils sont complémentaires. Par exemple, s'agissant d'un téléphone portable, vous pouvez déposer une fonctionnalité (brevet), son design (dépôt de modèles ou dessins) et son nom (dépôt de marque).
S'agissant du brevet, il protège une innovation technique, c'est-à-dire un produit ou un procédé qui apporte une solution technique à un problème donné. Le monopole d'exploitation peut atteindre 20 ans moyennant une redevance annuelle de 18 euros. Au terme de ce délai, le brevet tombe dans le domaine public et peut être utilisé par n'importe qui.
La procédure de dépôt de brevet
La demande de dépôt (coût: 36 euros) se fait à l'Inpi. Le dossier doit contenir une description détaillée de ce que vous voulez protéger. Il est conseillé de se faire accompagner pour la rédaction du texte descriptif. Sinon, «vous risquez d'obtenir un brevet sous une forme plus limitée que celle à laquelle vous auriez pu prétendre ou, pire, vous voir opposer un refus de l'Inpi», prévient Philippe Blot (Lavoix). Comptez, selon la technicité de votre innovation, de 3000 à 12000 euros.
L'Inpi rend son rapport de recherche préliminaire établissant l'état de l'avancée de la technique dans le domaine concerné et son avis quant à la délivrance au bout de neuf mois maximum (coût 500 euros). Il est possible, à cette étape, d'apporter des retouches à sa demande. La publication a lieu environ 18 mois plus tard et la délivrance intervient généralement un an après (coût: 86 euros).
«Si le dépôt n'est effectué qu'en France, l'entreprise peut être copiée en toute légalité hors de nos frontières», prévient Gabriel de Kernier (Netter). D'où l'intérêt d'étendre le brevet à d'autres pays.
La date du dépôt sur le territoire français fait foi et l'entreprise bénéficie d'un délai de priorité (appelé délai d'immunité internationale) de 12 mois pour effectuer sa démarche.
Il existe trois options pour étendre ses droits.
Une entreprise qui cible un ou deux territoires fera une demande de dépôt directement dans le(s) pays concerné(s).
Celle qui vise quelques pays européens s'adressera à l'Office européen des brevets (OEB) auquel 32 Etats adhèrent.
Enfin, celle qui a besoin d'une couverture plus importante rentrera en relation avec l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI).
L'Inpi se charge des transferts de dossiers. Dépôt, rapport de recherche, délivrance, traduction, les prix varient en fonction des tarifs en vigueur dans chaque pays, mais une chose est sûre: la facture atteindra au moins 4000 euros par pays, à quoi s'ajoutera par la suite des centaines d'euros par annuité.
Zoom sur les dessins, modèles et marques
Le droit des dessins (créations bidimensionnelles) et modèles (créations tridimensionnelles) concerne les objets industriels ou artisanaux ayant une fonction utilitaire et présentant une apparence nouvelle (et non fonctionnelle), notamment dans leurs lignes, formes ou textures.
La protection court sur cinq ans (coût du dépôt 38 euros et 22 euros par reproduction noir et blanc, 45 euros en couleurs), renouvelable par tranche de cinq ans, dans la limite de 25 ans.
Le terme «marque» inclut tout signe servant à distinguer un produit ou un service tel qu'un nom (Lacoste) ou un logo (un crocodile).
Elle peut être protégée dix ans (coût: 225 euros), le dépôt (240 euros) étant renouvelable à l'infini. Le système de demande auprès de l'Inpi est similaire à celui des brevets.
Myriam KISS. Anild 09/2012