A l'école du modèle SCOP

Vous avez un projet ? Vous cherchez un statut qui vous correspond ?
Pensez coopératif avec les sociétés coopératives et participatives ! 

" La Scop, c'est l'anti-statut spéculatif"

« On ne naît pas coopérateur, on le devient ».

PEOPLE petites images. Swilk.com

La formation est au cœur de la démarche participative de toute société coopérative ,
voir notre rubrique  "Formation Emploi" (menu déroulant) concernant les modules spécifiques des formations.

Créer, reprendre ou transmettre votre entreprise en SCOP 
Gestion démocratique, partage des profits, fonds propres importants...
Forte de ces atouts, les coopératives s'en sortent mieux en temps de crise.

 

Ces réseaux, qui dopent la créativité en matière environnementale ou sociétale, participent aussi pour la 2ème année consécutive à a recherche des meilleurs candidats pour le Trophée des entreprises responsables.

  • APM : www.apm.fr/ L'association pour le progrès du management regroupe plus de 6700 adhérents francophones dans 340 clubs internationaux. Ses activités sont basées sur le partage de réflexions et d'expériences managériales, et sur une pédagogie destinée à mieux affronter les défis de l'entreprise.
  • ASHOKA : http://france.ashoka.org/ Premier réseau mondial d'entrepreneurs sociaux (80 pays) Ashoka agit comme un accélérateur.
  • CG-SCOP : http://www.les-scop.coop/sites/fr/La Confédération des Scop regroupe les sociétés coopératives et participatives, de production (Scop) ou d'intérêt collectif (SCIC).
  • CJD : http://www.cjd.net/   Depuis 1938, plus de 80 000 entrepreneurs ont été formé par le Centre des Jeunes Dirigeants. Le CJD se place sur le terrain des enjeux sociétaux et mise sur l'intelligence collective de ses adhérents pour partager ses idées, relayées par 117 associations locales.          
  • CLUB GENERATION RESPONSABLE : http://www.generation-responsable.fr/
    En fondant cette association, Jocelyne Leporatti voulait assurer l'avenir du commerce organisé et des franchises via de développement durable et des pratiques commerciales éthiques. Paris réussi : 37 000 points en France et un label "Enseigne responsable" mis en place en avril 2015.
  • EDC : http://www.lesedc.org/
    2700 membres répartis sur 280 équipes locales composent le mouvement "Entrepreneurs et dirigeants chrétiens", attaché aux valeurs humaines.  EDC vient de créer "la Fondation pour une économie au service de l'homme" qui finance notamment des projets en direction de l'emploi des jeunes et des défavorisés.
  • Label  LUCIE : http://www.labellucie.com/
    Le label de référence en Responsabilité Sociétale des Entreprises. Le référentiel LUCIE invite les organisations à articuler leur démarche RSE autour de 7 engagements, alignés sur les 7 questions centrales de la norme internationale ISO 26000.
  • MOUVES : http://mouves.org/
    Fortement impliqué dans la réinsertion et le retour à l'emploi, le Mouvement des entrepreneurs sociaux prone l'efficacité économique au service de l'intérêt général.
  • NOVETHIC : http://www.novethic.fr/
    Media et centre d'étude sur l'économie responsable, cette association est l'observation privilégié de l'investissement socialement responsable en France .
  • OREE : http://www.oree.org/
    Créée en 1992, l'association rassemble des entreprises, des collectivigés territoriales et divers organismes pour réfléchir à la RSE, la biodiversité ou l'économie circulaire, avec un accent mis sur l'ancrage local des entreprises. Ses travaux et études font autorité.
  • RESEAU ENTREPRENDRE : http://www.reseau-entreprendre.org/
    Le réseau qui aide à la création ou la reprise d'entreprises, accompagne et finance 1980 projets. Chaque entreprise crée en moyen 12,7 emplois en équivalent temps-plein sur 5 ans.

Source : L'expansion 05/2015


Les chiffres du secteur
Repères juillet 2013

SCOP democratie LOGO
  • 2.165 coopératives en 2012 (+ 15% par rapport à 2008)

  • 43.860 salariés (+ 7%)
  • 3,9 milliards d'euros de chiffre d'affaires et 1,8 milliard de valeur ajoutée en 2011 (respectivement + 5% et 3% par rapport à 2010).

  • 66,1% de taux de pérénnité à cinq ans, contre 50% pour une entreprise classique.

     Source : Confédération générale des Scop

Logo ECONOMIE SOCIALE et SOLIDAIRE

Entreprise partagée  : Indépendants et... salariés

L'entrepreneuriat collectif est la construction d'une alternative à l'entreprise classique.

La mutualisation de démarches entrepreneuriales peut fonder un nouveau type d'organisation économique, coopérative, efficace économiquement et socialement exigeante.

Si vous n’avez pas d’emploi, créez votre propre emploi ! Si votre entreprise vous rend malheureux (ou fou), lancez-vous en solo !

COOPANAME entreprise partagee LOGO 09-2013

Un seul n° de téléphone : 01 43 71 82 69

COOPANAME s'apprête à fêter ses 10 ans !

C'est une des plus grosses Coopératives d'Activités et d'Emploi (CAE) de France.

Depuis dix-huit ans, les CAE permettent à un particulier de lancer son activité dans un cadre sécurisant (avec salaire, protection sociale, et accompagnement).

"Travailler pour soi / Réussir ensemble", cela signifie : être professionnellement et économiquement autonome, tout en étant juridiquement et socialement salarié d'une entreprise coopérative que l'on partage avec d'autres entrepreneurs et dont on a vocation à devenir l'associé.

Environ 80 CAE abritent 5.000 "entrepreneurs salariés".

C'est simple, le "coopanamien" verse 10% de son chiffre d'affaires à la coopérative.

Moyennant quoi, celle-ci s'occupe de tout : elle facture ses clients, fait rentrer l'argent et reverse à l'intéressé ce qui lui revient sous forme d'un salaire proportionnel à son volume d'activités.

Les risques sont mutualisés et parfois, c'est vital.

Le projet d’entrepreneuriat collectif des Coopératives d’Activités et d’Emploi vise à mutualiser et construire, entre entrepreneurs, des entreprises d’un nouveau type, socialement exigeantes et économiquement efficaces.

A s’offrir collectivement de l’entreprise pour se donner, ensemble, le droit du travail, la protection sociale, les mécanismes de sécurisation, les effets d’échelle, la mutualisation des compétences, les opportunités d’affaires auxquels un travailleur indépendant ne pourrait prétendre.

Les "coopanamiens" se voient offrir mille occasions de se retrouver : des déjeuners, des rencontres favorisant des collectifs de travail, des débats réguliers sur la vie de la Scop, veritable laboratoire social ...

Contrairement au portage salarial, COOPANAME ne cherche pas à faire du profit. Le projet est politique, l'optique est de réinventer de nouveaux rapports de travail.

Beaucoup de visiteurs se bousculent... tout le monde veut voir de près cet ovni économique à la croissance exponentielle. En résumé "COOPANAME une utopie en marche" !

Coopératifs avec des convictions, car c’est avec de la coopération, et non de la concurrence ou de la solidarité, que l’on remettra l’économie au service de l’homme, afin qu’elle réponde à ses besoins et désirs légitimes, ici, maintenant et pour longtemps.

COOPANAME entreprise partagee LOGO 09-2013
http://www.coopaname.coop/index.php

Pour en savoir plus ...


Coopaname Paris-Est   situé au :   3-7 rue Albert Marquet - 75020 Paris
coop@coopaname.coop

Coopaname Paris-Sud  situé au :  17 bis rue Jenner - 75013 Paris
coop@coopaname.coop
 
Coopaname Nanterre / 92  situé au  : 2 avenue Félix Faure - 92000 Nanterre
92@coopaname.coop

Coopaname Plaine Commune / 93 situé au : 9-13 rue de la Nouvelle France - 93300 Aubervilliers
93@coopaname.coop

Coopaname Val-de-Marne

128bis avenue du Général Leclerc - 94360 Bry sur Marne
70 avenue du Général de Gaulle - 94000 Créteil
1 rue de Verdun - 94550 Chevilly Larue

94@coopaname.coop

Coopaname Le Mans situa au : 2 rue de Belfort - 72000 Le Mans
72@coopaname.coop

Coopératifs ! situé au :  3-7 rue Albert Marquet - 75020 Paris
cooperatifs@coopaname.coop


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Si vous souhaitez faire paraître une information sur les Coopératives d'Activités et d'Emploi (CAE) de votre région, merci de nous adresser un mail (avec photo de votre logo - format jpg),  sur :  anild@sfr.fr.

C'est avec plaisir que l'ANILD sera un relais pour promouvoir vos initiatives régionales.

Dossier réalisé par Myriam KISS. Anild 20/09/2013

Logo NOTRE CAPITAL c`est L`HUMAIN

Ce que prépare le gouvernement français

Doubler le nombre de Scop d'ici à 2017 est l'ambition affichée du Ministre délégué à l'Economie sociale et solidaire (ESS) et à la Consommation, Benoît Hamon.

Dans son projet de loi sur l'E.S.S. présenté le 2 juillet 2013 en Conseil des ministres figurent deux nouveautés en faveur des Scop.

Benoit HAMMON Ministre E.S.S. 2012

  • Création du statut de Scop d'amorçage

Pendant 5 à 10 ans, un investisseur public ou parapublic pourrait entrer au capital de façon majoritaire.

Les salariés pourraient ainsi se lancer avec seulement 20 ou 30% du capital (contre 51% requis aujourd'hui), mais conserveraient toujours 65% des droits de vote, le temps de trouver les financements nécesaires pour monter au capital.

Pour financer ces Scop, un fonds de fonds avec BPI France devrait voir le jour avec, à terme, une capacité de 100 millions d'euros.

Des groupes de Scop sont aussi à l'étude, afin de permettre d'atteindre une taille critique et de pouvoir candidater sur les marchés publics ou aller à l'export.

  • Création d'un droit d'information préférentiel au bénéfice des employés pour faciliter les reprises par les salariés dans les cas de cessions d'entreprises.

Myriam KISS. Anild 4/07/2013
 

SCOP partage equitable

Qu'est-ce qu'une Scop ?

Les Scop, Sociétés coopératives et participatives, désignent les entreprises à statut Scop (Société coopérative de production) et à statut Scic (Société coopérative d’intérêt collectif).

Soumises à l’impératif de profitabilité comme toute entreprise, elles bénéficient d’une gouvernance démocratique et d’une répartition des résultats prioritairement affectée à la pérennité des emplois et du projet d’entreprise.

 

Les deux formes juridiques de Sociétés coopératives et participatives

La Scop

Juridiquement, une Scop est une société coopérative de forme SA ou SARL dont les salariés sont les associés majoritaires.

Dans une Scop, les salariés sont associés majoritaires et détiennent au moins 51 % du capital social et 65 % des droits de vote. Si tous les salariés ne sont pas associés, tous ont vocation à le devenir.

Dans une Scop, il y a un dirigeant comme dans n’importe quelle entreprise. Mais celui-ci est élu par les salariés associés.

Dans une Scop, le partage du profit est équitable :

- une part pour tous les salariés, sous forme de participation et d’intéressement ;
- une part pour les salariés associés sous forme de dividendes ;
- une part pour les réserves de l’entreprise.

Dans une Scop, les réserves, impartageables et définitives, sont 5 fois plus élevées que dans les entreprises classiques et sont un bouclier en cas de "tempête" - en moyenne 40 à 45 % du résultat - vont contribuer tout au long du développement de l’entreprise à consolider les fonds propres et à assurer sa pérennité.

Les co-entrepreneurs sont rémunérés de leur travail et de leur apport en capital, mais à leur départ, celui-ci leur est remboursé sans plus-value.

La Scic

Dans une Scic, les mécanismes coopératifs et participatifs sont identiques à ceux de la Scop.

Toutefois, les membres associés au capital sont par définition de toutes natures : salariés mais aussi celles et ceux qui souhaitent s’impliquer dans le projet : clients, bénévoles, collectivités territoriales, partenaires privés, etc...

A savoir

  • La Scop est la seule coopérative dont les membres associés sont les salariés. Dans une coopérative agricole ou une coopérative de consommateurs, les membres associés ne sont pas les salariés, mais des agriculteurs ou des consommateurs qui mettent en commun leurs ressources.

SCOP regions LOGO  
7 raisons de créer une Scop


1 - Vous avez un projet collectif

Vous avez un projet et vous êtes plusieurs à le porter. Vous le voulez durable. La Scop devrait vous convenir. Son principe - une personne = une voix - est inscrit dans ses statuts. Cela rejoint vos convictions : vous croyez à l’intelligence collective et vous pensez qu’une entreprise qui fait confiance à ses salariés a toutes les chances de réussir.

 

2 - Vous cherchez à concilier votre envie d’entreprendre avec vos valeurs

Vous vous sentez l’âme d’un entrepreneur mais les parachutes dorés ne vous font pas rêver ? Pour autant vous n’êtes pas contre l’idée de profit dès lors que celui-ci est partagé équitablement ? La Scop est faite pour vous. La Scop est une entreprise confrontée comme les autres à l’impératif de profitabilité.

Mais son statut coopératif, et donc son principe démocratique change tout par rapport à une entreprise classique : la Scop a un dirigeant élu par les salariés associés. Et ce sont ces mêmes salariés co-entrepreneurs qui la contrôlent.

3 - Vous ne voulez pas laisser tomber vos salariés

L’heure de la retraite arrive. Vous êtes fier(e) de la réussite de votre entreprise, que vous devez en partie à vos salariés. Adopter le statut Scop, c’est donner la main à ceux qui ont contribué à développer l’entreprise. C’est préserver leur outil de travail et leurs savoir-faire en le préservant de tout démantèlement ou de toute délocalisation.

La transformation de votre SA ou de votre SARL classique en Scop n’entraîne pas la création d’une nouvelle " personne morale ". C’est la solution la plus efficace et sûre économiquement, car l’aide des établissements financiers et de capital-risque dédiés aux Scop permet aux salariés acheteurs de vous proposer à vous, propriétaire cédant, un juste prix.


4 - Vous savez que votre entreprise est viable

Retraite du fondateur, départ des dirigeants, volonté de retrait des actionnaires majoritaires, absence de repreneur… Votre entreprise se retrouve fragilisée, sans perspective. Pourtant, vous savez qu’elle a des atouts. Vous êtes avec d’autres salariés conscients du savoir-faire que vous avez entre les mains, et persuadés que votre entreprise a encore un bel avenir devant elle.

Reprendre une entreprise en créant une Scop garantit aux repreneurs la motivation et l’implication des personnels. On accepte d’autant mieux un changement de direction quand on y participe.

Devenus associés au capital, les salariés co-entrepreneurs prendront leur avenir en main et feront repartir l’entreprise en coopérant activement à la réussite du projet.

5 - Vous avez un projet d’entreprise très lié à un territoire

Eco-construction, énergies renouvelables, sauvegarde d’un patrimoine culturel …, le développement durable n’est pas pour vous qu’une belle idée. C’est le cœur même de votre projet. Et il s’inscrit d’abord dans un cadre local.

Le statut Scic (Société coopérative d’intérêt collectif) est fait pour le type de projet que vous portez.

Les Scic sont des sociétés coopératives et participatives mais leur statut particulier a été pensé pour associer dans une même entreprise utilité sociale et développement durable. Elles permettent notamment d’associer plusieurs types de parties prenantes, en particulier les collectivités territoriales.

6 - Votre association a trop de succès !

La petite association que vous avez fondée avec d’autres a beaucoup grandi. Elle a développé de nouvelles activités, ouvert de nouveaux chantiers. Et les permanents salariés la gèrent avec talent !

Votre association est mûre pour un autre statut juridique, plus conforme à son évolution. La Scop est la réponse adaptée.

Parce qu’elle n’oblige pas, comme une société commerciale classique à basculer dans une logique de renversement du pouvoir au profit des associés investisseurs, tout en permettant d’ancrer l'association dans l'économie de marché.

7 - Vous avez de l’ambition mais pas de diplômes

L’épanouissement dans son métier, la qualification et la formation professionnelle sont dans la vocation même des Scop. Elles offrent à tous leurs salariés la possibilité de gagner en responsabilités.

Dans la pratique, nombreux sont les exemples de dirigeants ou cadres dirigeants de Scop qui ont réussi leur ascension professionnelle en étant entrés en bas de l’échelle, parfois sans aucun diplôme.

SCOP logo 2012 Annee mondiale

        2012 a été proclamée Année internationale des coopératives par les Nations-Unies

A travers cette initiative et dans un contexte où le monde connaît l’une des crises les plus difficiles de son histoire, la communauté internationale reconnaît l’efficacité du modèle coopératif, sa pertinence face aux excès du capitalisme et son apport en termes de pratiques économiques et sociales : gouvernance démocratique, partage des décisions, répartition équitable des bénéfices, innovation…
 

Aujourd’hui, plus d’un milliard de personnes sont membres de coopératives à travers le monde.

 
En Europe, l’Italie, l’Espagne et la France sont les premiers pays en nombre d’entreprises coopératives : 41 552 coopératives en Italie, 24 276 en Espagne et 21 000 en France... 

La France, avec 23 millions de membres, est le pays européen qui compte le plus grand nombre de coopérateurs.


Devenez acteur de l'événement  ! 

Cet événement constitue une formidable opportunité pour toutes les familles coopératives de promouvoir leurs valeurs auprès du grand public.

L’Alliance coopérative internationale a ainsi imaginé une large palette d'outils promotionnels : Affiche officielle, T-shirts, clés USB, stylos, kakémonos, sacs, pin's… 

Vous pouvez également utiliser le logo officiel de l’Année internationale des coopératives ainsi que le slogan « Les coopératives, des entreprises pour un monde meilleur », sur vos supports de communication (site internet, papeterie, brochures, kakémonos, etc...) et lors de vos événements.

Vous souhaitez organiser un événement dans le cadre de l'Année internationale des coopératives ?  Utiliser le logo ?  Commander des objets promotionnels ?

Contacts : les-scop@scop.coop  -  www.2012.coop - www.entreprises.coop



SCOP Auvergne

Idées reçues sur les Scop

C’est compliqué

Créer une Scop ne présente pas plus de complications qu’une entreprise traditionnelle. Rédiger des statuts, assurer les démarches avec les administrations, les financiers, démarcher les clients… Une Scop en création est confrontée aux mêmes difficultés que toute entreprise.

Au quotidien, le management en Scop est par nature exigeant puisqu’il prend en compte plus qu’ailleurs la dimension humaine. Il est exigeant parce qu’il incite les salariés co-entrepreneurs à s’impliquer, à comprendre la vie de leur entreprise, sa gestion, son marché. Mais Scop ou pas Scop, la gestion d’une entreprise est toujours complexe !

Pour les aider, les porteurs de projet bénéficient de l’accompagnement du réseau des Scop, à la création et tout au long du développement de leur entreprise.

 

C’est pour sauver les entreprises en difficulté

Sur les quelques 200 Scop créées chaque année, moins de 5% sont issues de redémarrages d’entreprises en difficulté. La très large majorité des créations de Scop sont des nouvelles entreprises ou des entreprises transformées en Scop à la suite du départ à la retraite du dirigeant fondateur.

Les salariés sont tous patrons

Comme toutes les entreprises, les Scop ont une organisation et une direction. Seules les grandes décisions stratégiques sont prises avec l’ensemble des salariés associés lors des Assemblées générales. Au quotidien, la direction assume pleinement son rôle. La pédagogie du dirigeant, l’écoute et l’implication du personnel facilitent la prise de décision. Le mot synergie prend tout son sens.

La position du dirigeant est plus fragile

C’est le contraire : le dirigeant d’une Scop est d’autant plus légitime que ce sont les salariés qui l’ont choisi eux-mêmes. Les rapports sociaux en Scop sont par nature plus équilibrés entre salariés et dirigeants. Dans la pratique, rares sont les cas d’éviction prématurée d’un dirigeant. Au contraire, la durée moyenne d’exercice d’un dirigeant de Scop est d’une vingtaine d’années.


C’est financièrement peu motivant pour les dirigeants

Les dirigeants de Scop n’ont pas de bonus ou de stock-options, mais leur valeur est reconnue. Une Scop s’inscrit dans les politiques de rémunération du marché du travail comme toutes les entreprises. Privilégiant la valeur travail, les Scop reconnaissent par nature les qualifications et les compétences.


Le développement est limité par les capacités d’investissement

Au démarrage, les salariés co-entrepreneurs bénéficient de l’accompagnement du réseau des Scop pour construire le montage financier leur permettant d’apporter les fonds nécessaires. Dans la durée, la coopérative génère ses propres capacités d’investissement grâce à sa logique de répartition des résultats et à ses réserves impartageables qui restent le patrimoine de l’entreprise.

C’est adapté seulement à certains métiers

Il est possible d’entreprendre en Scop dans tous les métiers. Aujourd’hui, un tiers des emplois de Scop sont dans le BTP, un quart dans l’industrie et plus de 40% sont dans les services de toutes natures.

Ce sont des entreprises à but non lucratif

Les Scop sont des entreprises à part entière, présentes sur l’économie de marché et exposées pleinement à la concurrence. Elles sont confrontées à l’impératif de profitabilité. Mais ce qui les distingue est l’utilisation de leurs profits, tournés en priorité vers les salariés et la pérennité de l’entreprise sans oublier de rémunérer le capital.

Ca ne marche pas

Les Scop connaissent un développement régulier en France depuis plus de quinze ans. Tous métiers confondus, leur chiffre d’affaires et leur valeur ajoutée ont doublé en 10 ans. Le taux de survie des entreprises créées en Scop s’élève à 57% au dessus de la moyenne nationale (52% source INSEE).

Dans l’industrie, les Scop ont mieux résisté depuis dix ans que les autres PME grâce à leur gouvernance coopérative. Tournées vers le métier, les hommes et le long terme, les Scop développent leur chiffre d’affaires sur une base capitalistique solide.

Tous les salariés sont associés et il n’y a pas d’associés extérieurs

Dans une Scop, les salariés sont associés majoritaires à 51% au moins du capital et 65% des droits de vote. Toutefois, tous les salariés ne sont pas forcément associés de leur entreprise, même s’ils ont tous vocation à le devenir.

Une Scop peut accueillir des associés extérieurs qui peuvent détenir jusqu'à 49% du capital et 35% des droits de vote. Au-delà de ces 49%, les associés extérieurs peuvent aussi investir en titres participatifs, qui ne leur donnent pas de droit de vote, mais leur attribuent une rémunération plus forte, composée d'une partie fixe et d'un complément variable d'autant plus élevé que les résultats de l'entreprise sont bons.

 

SCOP B.T.P. sud-ouest

Principes coopératifs

 Définition

Une coopérative est une association autonome de personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations et besoins économiques, sociaux et culturels communs au moyen d'une entreprise dont la propriété est collective et où le pouvoir est exercé démocratiquement.
 
Les valeurs

Les valeurs fondamentales des coopératives sont la prise en charge et la responsabilité personnelles et mutuelles, la démocratie, l'égalité, l'équité et la solidarité. Fidèles à l'esprit des fondateurs, les membres des coopératives adhèrent à une éthique fondée sur l'honnêteté, la transparence, la responsabilité sociale et l'altruisme.


Les principes coopératifs constituent les lignes directrices qui permettent aux coopératives de mettre leurs valeurs en pratique :

 1er principe : Adhésion volontaire et ouverte à tous

Les coopératives sont des organisations fondées sur le volontariat et ouvertes à toutes les personnes aptes à utiliser leurs services et déterminées à prendre leurs responsabilités en tant que membres, et ce sans discrimination fondée sur le sexe, l´origine sociale, la race, l´allégeance politique ou la religion.

2ème principe : Pouvoir démocratique exercé par les membres

Les coopératives sont des organisations démocratiques dirigées par leurs membres qui participent activement à l'établissement des politiques et à la prise de décisions. Les hommes et les femmes élus comme représentants des membres sont responsables devant eux.

Dans les coopératives de premier niveau, les membres ont des droits de vote égaux en vertu de la règle : un membre, une voix.

Les coopératives d'autres niveaux sont aussi organisées de manière démocratique.

  
3ème principe : Participation économique des membres

Les membres contribuent de manière équitable au capital de leurs coopératives et en ont le contrôle. Une partie au moins de ce capital est habituellement la propriété commune de la coopérative. Les membres ne bénéficient habituellement que d'une rémunération limitée du capital souscrit comme condition de leur adhésion.

Les membres affectent les excédents à tout ou partie des objectifs suivants : le développement de leur coopérative, éventuellement par la dotation de réserves dont une partie au moins est impartageable, des ristournes aux membres en proportion de leurs transactions avec la coopérative et le soutien d'autres activités approuvées par les membres.

4ème principe : Autonomie et indépendance

Les coopératives sont des organisations autonomes d'entraide, gérées par leurs membres. La conclusion d'accords avec d'autres organisations, y compris des gouvernements, ou la recherche de fonds à partir de sources extérieures, doit se faire dans des conditions qui préservent le pouvoir démocratique des membres et maintiennent l'indépendance de leur coopérative.

5ème principe : Éducation, formation et information

Les coopératives fournissent à leurs membres, leurs dirigeants élus, leurs gestionnaires et leurs employés l'éducation et la formation requises pour pouvoir contribuer effectivement au développement de leur coopérative. Elles informent le grand public, en particulier les jeunes et les dirigeants d'opinion, sur la nature et les avantages de la coopération.

 

6ème principe : Coopération entre les coopératives

Pour apporter un meilleur service à leurs membres et renforcer le mouvement coopératif, les coopératives oeuvrent ensemble au sein de structures locales, nationales, régionales et internationales.

7ème principe : Engagement envers la communauté

Les coopératives contribuent au développement durable de leur communauté dans le cadre d'orientations approuvées par leurs membres.

 Source : ACI - Déclaration sur l'Identité Coopérative Internationale - Manchester, 1995


 

SCOP democratie LOGO

Le glossaire

  •  Action Titre de propriété sur une fraction du capital d’une entreprise constituée sous forme de société anonyme, société en commandite ou société anonyme simplifiée. L’action donne droit à rémunération sur les bénéfices sous forme de dividendes. Elle est cessible et négociable.

En Scop SA, la part sociale n’est pas une action car elle n’est ni cessible, ni négociable. Elle est remboursée par la coopérative au départ de l’associé(e).

  • Actionnaire Personne physique ou morale détentrice de parts sociales d’une société par actions (sociétés anonymes, en commandite et SAS), et représentant la propriété d’une fraction du capital de l’entreprise.

  • Administrateur Les parts sociales des Scop ont une valeur nominale obligatoirement comprise entre 15 et 75 €, chaque associé détient au moins une part sociale et une Scop SARL est constituée par deux associés salariés.

Le capital minimum d’une Scop est donc au minimum égal à la valeur nominale de la part multipliée par le nombre de parts détenu par chaque associé.

  • Associé Personne détenant des parts sociales dans une société commerciale.

  • Associé extérieur Même si les salariés sont associés majoritaires de leur société, les Scop peuvent accueillir des associés extérieurs, personnes physiques ou personnes morales, dans la limite de 49 % du montant du capital et de 35 % du nombre des associés.

  • Capital social Le capital social est constitué de l'ensemble des apports (en numéraire, industrie et nature) effectué par les associés au moment de la création ou de l'augmentation de capital d'une société.

Au bilan, il apparaît comme le produit du nombre d'actions par leur valeur nominale.

  • Capital variable Les sociétés coopératives se distinguent des autres sociétés commerciales par leur capital variable : l’associé entrant apporte son capital et celui qui sort est remboursé par la coopérative.

Issu du principe de "porte ouverte" des coopératives et destiné à encourager facilement la souscription de parts sociales, le capital variable présente l'avantage d'un moindre formalisme d'enregistrement.

  • Chambres régionales de l’économie sociale (CRES ou CRESS) Instances représentatives de l’économie sociale et solidaire dans les régions administratives françaises, toutes familles confondues : associations, mutuelles et coopératives, parmi lesquelles les Scop.
  • Co-entrepreneur Les salariés associés de Scop sont co-entrepreneurs de leur propre entreprise dans laquelle ils investissent collectivement pour exercer en commun leur métier.

  • Commission d’arbitrage Commission interne au Mouvement des Scop, composée d’élus de Scop et ayant vocation à régler les litiges qui surviennent à l'intérieur d'une coopérative ou entre adhérents de la Confédération.

Pour chaque affaire, un tribunal arbitral composé de trois arbitres est constitué.

  • Comité exécutif Instance de direction opérationnelle du Mouvement des Scop à l'échelon national. Le Comité exécutif, composé de cinq à neuf membres coopérateurs nommés par le président de la CG Scop et soumis à ratification du Congrès national, traduit en actes les résolutions votées par le Congrès.
  • Concurrence Contrairement à une idée reçue, les Scop sont des sociétés commerciales, pleinement ancrées dans l'économie de marché concurrentielle.

De taille petite ou moyenne, elles sont notamment confrontées à la concurrence des grands groupes dans le cadre des appels d'offre publics.

Afin de leur faciliter l'accès à la commande publique, elle bénéficient, au même titre que les artisans ou les associations, d'un droit de préférence sur les marchés publics (article 54 du Code des marchés publics).

 

  • Confédération générale des Scop La Confédération générale des Scop (CG Scop) anime et coordonne le réseau des Scop en France et les représente auprès des pouvoirs publics. Elle est dirigée par le Comité exécutif du Mouvement des Scop.

  • Conseil national Le Conseil national est le parlement du Mouvement des Scop. Réuni tous les six mois et constitué de 62 conseillers élus par les Unions régionales des Scop, il veille à la mise en application de la politique du Congrès, vote le budget, valide les comptes, l’admission et la radiation des Scop.

  • Coopérateur Coopératrices et coopérateurs sont les membres associés des sociétés coopératives, Scop et toutes familles confondues. Dans le cas des Scop, les salarié(e)s associés sont plus communément nommés co-entrepreneurs.

  • Coopérative d’activités et d’emploi Les coopératives d'activités et d'emploi (CAE) sont des Scop (parfois des Scic) qui permettent à des personnes de tester un projet d’entreprise dans le cadre d'une entreprise partagée qui leur apporte l'hébergement juridique, un appui administratif et de gestion, un apprentissage entrepreneurial collectif et la possibilité de continuer à exercer leur activité dans la coopérative et d'en devenir associé.

  • CRES Sigle désignant les Chambres régionales de l’économie sociale

  • Démocratie La démocratie économique est au coeur des valeurs et des statuts des sociétés coopératives.

A l'exception de certains associés extérieurs qui peuvent parfois voter au prorata de leur capital, chaque associé(e) dispose d’une voix aux assemblées générales, selon le principe « une personne = une voix », et ce quelle que soit sa part dans le capital.
 

  •  Direction nationale La Direction nationale est l’organe de décision de la politique nationale du Mouvement des Scop. Il se compose du Comité exécutif de la Confédération générale des Scop, des présidents des Unions régionales des Scop, ainsi que des présidents de Fédérations professionnelles à titre consultatif.

La Direction nationale se réunit une fois par trimestre.

  • Dividende Revenu versé par une entreprise à ses actionnaires une ou plusieurs fois par an (possibilité d’acomptes).

Le montant du dividende est proposé par le conseil d’administration en assemblée générale ordinaire et voté par les actionnaires. Il est payable en numéraire ou en actions.

Souvent appelée "dividende" par commodité de langage, la rémunération du capital des associés de Scop prend la forme d'intérêts sur parts sociales.

  • Double qualité Le principe de double qualité est l’un des principes fondateurs des sociétés coopératives. Selon ce principe, les usagers de la coopérative en sont aussi les associés.

Les usagers et membres associés des coopératives peuvent être des agriculteurs (coopératives agricoles), des sociétés de transport (coopératives de transport), des consommateurs (coopératives de consommateurs), locataires (coopératives de logement), etc...

Dans le cas des Scop, ce sont les salariés qui sont en même temps usagers par la rémunération qu’ils attendent de leur travail et associés de leur coopérative.

  • Droit de vote Dans les Scop et toutes les autres coopératives, chaque associé vote en assemblée générale selon le principe « une personne = une voix », indépendamment du montant souscrit au capital.

Les coopératives peuvent néanmoins octroyer aux associés extérieurs des droits de vote proportionnels à leur capital, selon les règles définies par une loi de 1992.

  • ENG Sigle désignant les excédents nets de gestion. Voir la définition de l'expression complète.

  • Entreprise apprenante Concept de management désignant le plus couramment une entreprise dont l’organisation favorise l’apprentissage permanent des individus au service du collectif et du collectif au service des individus, aux plans technique, gestionnaire et humain ou culturel.

Par leur dimension participative, les Scop sont prédisposées à devenir des entreprises apprenantes.

  • Excédents nets de gestion Les excédents nets de gestion constituent le résultat de l’exercice comptable qui doit faire l’objet d’une affectation par l’assemblée générale et dont une partie n’est pas distribuable (réserve légale, fonds de développement).

  • Fédération Outre la CG Scop et les Unions régionales qui les accompagnent, les Scop se sont également dotées de trois Fédérations professionnelles pour les accompagner plus spécifiquement dans leur métier, dans les secteurs du BTP, de la communication et enfin de l’industrie.

  • Fond propre Comptablement, les fonds propres sont les ressources financières qui sont positionnées dans la partie haute au passif du bilan d’une société. Elles comportent le capital social libéré, mais aussi le résultat en report à nouveau, les titres participatifs, les certificats d’investissement et les réserves.

Dans le cas des coopératives, les réserves sont impartageables et deviennent au fil de leur renforcement le véritable capital de la société, par définition encore plus stable que le capital social, remboursable aux associés. Les fonds propres sont stables, par opposition aux ressources de bas de bilan de type bancaire, qui sont exigibles à plus ou moins court terme.
 

Les fonds propres ont un double rôle : financer une partie de l'investissement, et surtout servir de garantie aux créanciers de l'entreprise qui financent l'autre partie de l'investissement.

  • Indemnité chômage En tant que salarié de la Scop, les dirigeants de Scop peuvent bénéficier des allocations chômage.

  • Intéressement Né en 1959, l'intéressement a vocation à associer directement les salariés aux performances de leur entreprise. Il n'est pas obligatoirement lié aux bénéfices de l'entreprise.

Il est collectif (les mandataires sociaux en sont exclus sauf s'ils sont titulaires d'un contrat de travail). C'est l'entreprise qui fixe les règles de calcul de la prime d'intéressement. Le mode de répartition peut prendre en compte des critères liés aux salaires ou à la structure à laquelle le salarié appartient mais peut aussi être égalitaire.

  • Intérêt Les intérêts représentent de manière générale le loyer de l’argent. Dans les Scop, ils correspondent à la rémunération des parts sociales des associés, en cas de résultat bénéficiaire. Les intérêts sont plus communément appelés dividendes dans les sociétés par actions (société anonyme, SAS, sociétés en commandite).

  • Les Scop  (Sociétés coopératives et participatives) est la marque et le label qui désignent le Mouvement des Scop et leur réseau.

Le Mouvement a un triple rôle : instance de représentation des Scop auprès des acteurs économiques et politiques, réseau d’accompagnement technique à la création et au développement d’entreprises, et syndicat d’employeurs présent aux côtés des autres employeurs de l’économie sociale pour construire le dialogue social.

  • Management Désigne usuellement la gestion humaine dans l’entreprise. Les Scop se caractérisent par un management participatif, associant les salariés au capital, aux décisions, aux grandes orientations et à la vie de l’entreprise et à ses résultats.

  • Membre Les associés de coopératives sont des membres. Cet intitulé traduit le caractère de groupements de personnes des coopératives, et non de sociétés à but capitalistique patrimonial.

  • Métier La passion d’un même métier et l’envie de l’exercer en commun est le premier fondement qui réunit les membres d’une Scop (article 1 de la loi du 19 juillet 1978).

  • Mouvement des Scop Le Mouvement des Scop désigne les Scop adhérentes de la Confédération générale des Scop dans leur ensemble, ainsi que l’organisation élective et démocratique dont elles se sont dotées pour animer leur action commune et les représenter.

  • Ouvrier Historiquement créées dans les métiers tels que le bâtiment ou l’imprimerie, les Scop se sont longtemps caractérisées par une population essentiellement ouvrière.

    A la faveur de l’évolution de l’économie, les Scop se sont fortement développées dans les services (40 % des emplois), avec des catégories socio-professionnelles qui se sont diversifiées vers les employés et les cadres.

  • Participatif Depuis février 2010, les Scop ont changé leur nom "société coopérative de production" en "sociétés coopératives et participatives".

Le terme "production" était trop souvent associé à la seule production de biens matériels alors que les Scop sont présentes dans tous les métiers et de plus en plus dans les services.

A contrario, le terme "participatif" permet d'exprimer la participation qui est au coeur du projet des Scop.

  • Participation La participation est la pierre angulaire du management coopératif. Elle suppose d’impliquer pleinement et équitablement les salariés de l’entreprise aux grandes décisions, aux résultats et à la vie de l’entreprise.

  • Participation aux bénéfices Dispositif né en 1967, la participation permet aux salariés de percevoir une partie des bénéfices réalisés par l'entreprise.

La participation est obligatoire dans les entreprises d’au moins 50 salariés et facultative pour les PME et TPE de moins de 50 salariés.

Alors que moins de 10 % des PME et TPE de moins de 50 salariés versent de la participation en France, les Scop disposent toutes ou presque d’un accord de participation.

 

La participation se caractérise par son caractère collectif : tous les salariés de l'entreprise bénéficient de l'accord de participation sous réserve éventuellement d'une ancienneté minimale (maximum 3 mois). Il ne peut y avoir de participation variable selon les catégories de salariés ou selon des performances individuelles.

  • Part travail La part travail - ou ristourne - est la part des excédents nets de gestion des Scop qui sont redistribués aux salariés. Elle est un complément du salaire et à ce titre assujettie aux cotisations sociales lorsqu'elle prend la forme de primes.

La part travail est le plus souvent distribuée aux salariés sous forme de participation, et en ce cas bénéficie d'exonérations sociales et fiscales lorsqu’elle est bloquée 5 ans.

  • Patrimoine Comme toutes les sociétés coopératives, la Scop se caractérise par un minimum légal d’au moins 16 % de ses excédents de gestion mis en réserves (dans la pratique 45 % en moyenne).

Ces réserves restent la propriété de l’entreprise et visent à constituer un patrimoine collectif sur lequel les associés ne peuvent prétendre à aucune plus-value lors du remboursement de leurs parts (principe des réserves impartageables). Ce patrimoine collectif renforce les fonds propres de la société et consolide sa pérennité.
 

  • Provision pour investissement (PPI) Les Scop qui ont un accord de participation peuvent constituer une provision pour investissement (PPI) déductible à 100 % du résultat fiscal, pour un montant équivalent à la réserve spéciale de participation constituée au cours du même exercice.
  • Réseau des Scop Le réseau des Scop désigne les équipes qui accompagnent les Scop à la création et dans leur développement.

Animé par la Confédération générale des Scop au plan national, le réseau des Scop est constitué de 13 Unions régionales, 3 Fédérations de métier, une instance de solidarité au service des salariés et de leur famille, l'Union Sociale, la Mutuelle de l'Union du Commerce et des Scop et différentes structures d'accompagnement technique.

Le réseau des Scop apporte un service complet : accueil, accompagnement, financements, formations, échanges inter-professionnels et représentation auprès des acteurs politiques et économiques.

  • Réserves La loi impose à toute société coopérative d'affecter en réserves au moins 16 % de ses excédents de gestion. Dans la pratique, les Scop consacrent 40 à 45 % de leurs excédents à la constitution de réserves, qui ont vocation à devenir le véritable capital de l'entreprise, encore plus stable et pérenne que le capital social des salariés associés, souvent modeste au démarrage, et remboursable à leur départ.

  • Réserve impartageable L'impartageabilité des réserves est un grand principe des coopératives de production, et des coopératives en général. Les réserves ne font pas l'objet d'un droit privatif et personnel des associés. Elles sont le moyen de financer durablement l'entreprise pour assurer sa pérennité, au-delà des personnes qui la composent.

  • Réserve spéciale de participation Le montant global de la fraction des bénéfices à répartir aux salariés sous forme de participation est appelé « réserve spéciale de participation (RSP) ».

  • SARL ou SA  Les Scop sont régies par la loi du 19 juillet 1978 qui leur est propre et pour tout ce que ne prévoit pas cette loi, par le droit commun des sociétés commerciales. A ce titre, elles peuvent se décliner sous la forme de société anonyme à responsabilité limitée (SARL) ou société anonyme (SA).

  • Scic (Société coopérative d’intérêt collectif) Société coopérative permettant d’associer autour d’un même projet de développement local ou d’utilité sociale toutes catégories d’associés : usagers, salariés, bénévoles, collectivités territoriales, partenaires privés, etc.

  • Scop Société coopérative et participative. La loi de 1978 mentionne le statut de société coopérative ouvrière de production. Quoique légal, le terme ouvrier est désormais inusité compte tenu de l’évolution sociologique des coopératives dont les membres ont désormais un profil de plus en plus diversifié : ouvriers pour encore près de 50 %, mais une part croissante d'employés, professions intermédiaires et cadres.

  • Sociétaire Les sociétaires désignent les membres associés des sociétés d’économie sociale : associations, coopératives et mutuelles.

  • Société anonyme à participation ouvrière (SAPO) Société de main-d'œuvre associant obligatoirement et exclusivement tous les salariés liés à l'entreprise depuis au moins un an. La perte de l'emploi salarié prive l’associé sans indemnité, de tous ses droits dans la coopérative de main-d'oeuvre. La société peut être coopérative ou non coopérative. Le statut de SAPO est peu utilisé.

  • Société à responsabilité limitée (SARL) Société commerciale dont le capital est divisé en parts sociales qui ne sont pas des actions et ne sont pas librement cessibles. Les associés ne supportent les pertes qu’à concurrence de leurs apports.

  • Société coopérative européenne La Société coopérative européenne est un nouveau statut juridique voté par la Commission européenne en 2003, et permettant à des personnes physiques ou morales de pays différents de l’Union européenne de construire un projet commun sous forme coopérative.

  • Statut juridique Coopératives, Scop et Scic sont trois statuts juridiques régis chacun par une loi particulière. Les coopératives sont régies par la loi du 10 septembre 1947 ; les Scop par la loi du 19 juillet 1978 ; les Scic par la loi du 17 juillet 2001.

  • Territoire Par la double qualité de leurs associés qui en sont en même temps les usagers et les salariés au plan local, par leurs règles de constitution d’un patrimoine collectif destiné à rester au service des générations futures, les coopératives gardent par nature leur centre de décision sur leur territoire.

  • Union régionale Les Unions régionales de Scop sont les premières interlocutrices des Scop adhérentes à la Confédération générale des Scop à l'échelon local et les accompagnent à la création et dans leur développement.


Elles les représentent également auprès des acteurs politiques et économiques de leur région. Elles sont dotées de délégués et consultants experts en création, reprise, transmission, et transformation de sociétés et associations en sociétés coopératives Scop et Scic.


International

 Les coopératives emploient plus de 100 millions de femmes et d'hommes, et comptent plus de 800 millions de membres dans le monde. 

En juin 2002, l'Organisation internationale du travail (OIT) adopte une recommandation concernant la promotion des coopératives. Il s'agit du premier texte normatif mondial sur les coopératives. 

Article 6 : "... les gouvernements devraient mettre en place une politique et un cadre juridique favorables, conformes à la nature et à la fonction des coopératives et fondés sur les valeurs et les principes coopératifs."


L'Alliance Coopérative Internationale (ACI) est une association indépendante et non-gouvernementale qui regroupe, représente et assiste les coopératives du monde entier. Elle a été fondée à Londres en 1895.

Ses membres sont des coopératives nationales et internationales de toutes les branches : agriculture, banque, épargne et crédit, énergie, industrie, assurances, pêche, travail, logement, tourisme et consommation.

L'ACI compte plus de 248 organisations membres provenant de 92 pays, et représentant plus de 800 millions de personnes du monde entier.

 

Les coopératives de travail associé sont présentes dans le monde entier et dans tous les secteurs d'activité : construction, production industrielle, services généraux, transport, services intellectuels, activités artisanales, santé, services sociaux, etc.

Avec la récente transformation de l’économie mondiale, le nombre des coopératives industrielles, artisanales et de services n'a cessé d'augmenter au cours de ces dernières années, tant dans les pays en voie de développement que dans les pays industrialisés.

Elles sont représentées au plan mondial par le Cicopa, Organisation internationale des coopératives de production industrielles, d’artisanat et de services.

 

Il rassemble aujourd’hui 57 organisations de 39 pays.



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Organisations internationales

Alliance coopérative internationale (ACI)

15, route des Morillons,1218 Grand-Saconnex
GENEVE - SUISSE
Tél. : 00 41 22 929 88 88
Fax : 00 41 22 798 41 22
Courriel :
ica@ica.coop

Fédère l’ensemble des organisations coopératives nationales au niveau mondial.  http://www.ica.coop

Comité international des coopératives de production et artisanales (CICOPA)

Secrétariat : rue Guillaume Tell, 59, B 
B-1060 BRUXELLE - BELGIQUE
Tél. : 00 322 543 10 33 
Fax : 00 322 543 10 37 
Courriel :
cicopa@cecop.coop et site internet  www.cicopa.coop

Centre international de recherches et d'information sur l'Economie sociale et coopérative

Université de Liège au Sart-Tilman 
Bâtiment B33 - boîte 6 - 4000 LIÈGE - BELGIQUE
Tél. : 00 32 4 366 27 46
Fax : 00 32 4 366 29 58
Courriel:
ciriec@ulg.ac.be   et site internet www.ulg.ac.be/ciriec

Institut de coopération sociale internationale

22, rue Corvisart
75013 PARIS - FRANCE 
Courriel :
info@icosi.org

Organisation française d’Économie sociale destinée à promouvoir les échanges de savoir-faire avec les organisations coopératives, mutualistes et associatives d’États européens.  http://www.icosi.org

Myriam KISS. Anild 05/2012

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      Scop en vue

Elles sont 2.165 en France (2012). Elles se développent dans tous les secteurs d'activité.

Toutes sont remarquables par leur projet même qui tend à concilier impératif de profitabilité et respect des hommes.

Focus sur quelques-unes des Scop qui font parler d'elles et à qui la démocratie réussit.

INGENIEURS jobs People

Zoo d'Amnéville. Une Scop au poil en Lorraine

Né d’un rêve d’enfant, celui de son directeur Michel Louis, le Zoo d’Amnéville ne cesse d’émerveiller et de surprendre par la diversité de ses animaux et sa gestion exemplaire depuis 1986.

C’est donc sans surprise que Michel Louis a été désigné lauréat d’Oséo excellence en 2010, un label qui consacre 2 000 patrons d'exception en France dont le dynamisme, la capacité d'innovation et de développement sont reconnus par Oséo.

Ils ne sont que 50 en Lorraine. Une consécration pour ce zoo dont personne ne voulait au départ, et qui est devenu un moteur essentiel du tourisme dans la région, sans jamais recevoir une seule subvention. 

3ème Parc national animalier, cette Scop dont les résultats augmentent chaque année, en réinvestit la moitié dans le développement du zoo et répartit équitablement l’autre moitié entre les salariés. 

Le secret de cette réussite ? L’innovation, la communication et l’esprit d’équipe grâce auxquels cette entreprise ne connaît pas la crise. Se renouveler sans cesse, présenter de nouvelles espèces et proposer constamment de nouveaux spectacles pour ravir les visiteurs.

Voilà le credo de ces amoureux des animaux pour qui le confort et la bonne santé de leurs pensionnaires passeront toujours avant le profit. 

Après un nombre de visites record cette année, le zoo prévoit l’introduction de gorilles pour 2012 et réfléchit à la possibilité de créer des parcs dédiés aux lions blancs, aux reptiles venimeux et aux crocodiles marins. De quoi faire rugir de plaisir les fidèles visiteurs du parc.

 

Motion Twin.

Les gamers survivent aux morts-vivants grâce à une Scop

Vous pensez que rien n’est plus éloigné du statut de Société coopérative et participative qu’une entreprise de jeux vidéos ? Vous avez tout faux. Plusieurs entreprises de conception de jeux ont choisi ce statut.

La plus vénérable fête… ses 10 ans. Motion Twin à Bordeaux est connu pour ses jeux en ligne gratuits qui, après quelques parties, deviennent payants, comme le très sérieux « Hordes », premier jeu de survie gratuit dans un monde hostile peuplé de zombies !

Pour les dirigeants fondateurs qui avaient à peine 20 ans lorsqu’ils ont créé leur boîte, le statut Scop s’est imposé après quelques années… lorsqu’ils l’ont découvert. D’abord pour inscrire dans la réalité leurs convictions : la participation équitable aux décisions et un système de rémunération proche de l’égalité.

Pour éviter aussi, un jour, que des actionnaires non salariés s’emparent du trésor de guerre et, comme le dit avec humour l’un des co-entrepreneurs, « pour se protéger des idées que nous pourrions avoir plus tard quand nous serons vieux » !

Le statut Scop : une manière de rester jeune et créatif éternellement en quelque sorte. En plus d’être équitable, Motion Twin est rentable depuis plusieurs années, ce qui permet à tous ses salariés d’appliquer sereinement leur ambition : « créer, faire plaisir à nos joueurs et nous faire plaisir ! ».
motion-twin.fr/


Les charpentiers de Paris. Un savoir-faire centenaire

Les Charpentiers de Paris œuvrent depuis 1893 pour la construction et la rénovation des bâtiments et monuments parisiens. Cette Scop qui comptait 132 employés en 2009 pour un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros suit avec fierté les principes instaurés par son fondateur, Jean-Louis Favaron, à l’esprit coopératif affirmé.

Entreprise historique oui, poussiéreuse non ! Equipés de la meilleure technologie, Les Charpentiers de Paris ont prouvé leur savoir-faire dans le domaine de la construction métallique et en bois.

La Scop a toujours collaboré aux grands événements de son époque et applique aujourd’hui ses talents sur autant d’édifices du patrimoine français que de projets contemporains.

Parmi ses références, on retient le Château de Versailles, Le Louvre et les Invalides. Mais également le Stade Roland Garros, l’Hôpital Européen George Pompidou et l’Aéroport Roissy Charles de Gaulle.

Désormais, pour briller en société, il est commun de dire : « Tu savais que la charpente métallique de la Cité de l’architecture et du Patrimoine est l’œuvre des Charpentiers de Paris ? » Succès garanti.  

 

Ceralep. Coup de foudre à Saint-Vallier

Ceralep produit depuis près d’un siècle des isolateurs électriques en porcelaine pour la basse et la haute tension.

En 2004, sa mauvaise gestion par un fonds de pension américain conduit l’entreprise à la liquidation judiciaire.

52 salariés, fortement attachés à leur entreprise, décident alors de se mobiliser pour lui donner un nouveau souffle. Aidés dans leur projet par les habitants de Saint-Vallier dans la Drôme, ils constituent une coopérative et rachètent leur entreprise. C’est le début de l’aventure Scop et la clé du succès.  

Aujourd’hui, les vertus de ce statut ont fait leurs preuves, on trouve des isolateurs CERALEP SN sur une grande partie des réseaux électriques du globe. Le savoir-faire de l’entreprise ne s’arrête pas là.

Il s’étend également à des domaines insoupçonnés comme le design et l’aménagement extérieur, en collaboration avec différents artistes. 
   www.ceralep.fr
 

Oekoumene.  Philosophie d'une architecture durable

C’est avec la volonté d’une nouvelle organisation du travail qu’Alexandra Bavière et Hughes Giraudy, tous deux architectes à Limoges, montent leur agence en Scop en mai 2010 : former une équipe dans une pratique collective d’émulation qui enrichisse chaque projet et où chacun soit reconnu à sa juste valeur, privilégiant ainsi l’échange  et la redistribution de la richesse ainsi créée avec les deux architectes qui vont rapidement les rejoindre.

Le nom même, Oekoumene, qui désigne la partie de la terre habitable par l’homme dans le respect de son écosystème, est symbolique de l’engagement de l’agence : utilisation des ressources naturelles et savoir-faire proches du lieu de construction, réflexion axée vers la conservation plutôt que la démolition, exigence sur les performances thermiques (bâtiments passifs), analyses économiques à long terme, etc...

 

         Cité Création.

La plus grande peinture murale en trompe-l'œil du monde
inaugurée à Shanghaï

C'était l'année dernière. Un mur peint de 5 000 m2. Une étape de plus dans le développement international de ce leader mondial par le nombre et la taille des fresques réalisées (jusqu'à 3 500 m2).

Installée à Oullins, commune du Grand Lyon, elle compte neuf salariés et peut mobiliser une cinquantaine de peintres en fonction des projets. Projets visibles aux quatre coins du monde.

Issue d'un collectif d'étudiants des Beaux-Arts de Lyon, CitéCréation a choisi d'être une Scop il y a 20 ans.
    www.cite-creation.com

Alma

60% du chiffre d'affaires à l'export
pour le leader européen du logiciel de découpe de tôle

www.alma.fr

Ils sont 110 personnes. Tous salariés associés sauf les nouveaux embauchés. Ils consacrent 30% de leur CA à la R&D. Après l'Italie, l'Allemagne et la Chine, ils viennent d'ouvrir leur 4ème filiale au Brésil.

Constituée en Scop dès son origine, Alma est même allée au-delà de certains principes des Scop. Tout salarié qui le souhaite peut ainsi devenir associé après un an seulement de présence.

Autre exemple : non seulement la nouvelle directrice générale, une jeune Essec de 31 ans, a été élue par l'ensemble des salariés associés, mais les responsables de départements opérationnels le sont également par leurs équipes pour trois ans.

La démocratie réussit à Alma : la Scop est bénéficiaire chaque année depuis 30 ans.

     AEML

Bientôt n°1 mondial sur le marché des mélangeurs de peinture

www.aeml.fr

Dans la plomberie, un collier Atlas est aussi connu qu'un frein ABS ou une Chaîne Dolby. Destinées aux tuyaux de plomberie, 10 millions d'unités sortent chaque année des usines d'AEML (Ateliers Electriques et Métallurgiques du Loiret), Scop de 130 salariés installée à Meung-sur-Loire.

Réputée pour ses chevilles et fixations pour le bâtiment, AEML est aussi n°2 mondial de ce marché de niche que sont les mélangeurs de peinture.

Pour atteindre la 1ère marche du podium mondial, AEML a signé un partenariat stratégique avec une entreprise de Detroit aux USA.

Avantage : un partage du monde, l'accès aux marchés anglo-saxons et la gestion en commun des brevets.


 

Le Bâtiment Menuisier. 

Un tournant « exotique » pour la menuiserie de Bézannes

www.le-batiment-menuisier.fr

Le Bâtiment Menuisier, spécialisé dans le sur mesure et le haut de gamme a échappé à deux dépôts de bilan successifs en se transformant en Scop en 1997.

Comptant aujourd'hui 17 salariés dont 14 associés, avec un chiffre d'affaires en constante augmentation, la PME, dirigée aujourd'hui par Bruno Heraud, lauréat du concours de Meilleur Ouvrier de France, affiche un carnet de commandes florissant.

Grâce à une équipe mobilisée et motivée car directement intéressée aux résultats, elle jouit d'une reconnaissance régionale par ses chantiers prestigieux tels que la cathédrale de Reims, le château de Courvelles dans l'Aisne et exporte désormais son savoir-faire jusqu'en Grèce et au Qatar !


Scopema.

Le prix de la" Vitalité 2009" a récompensé
la progression spectaculaire de cet équipementier automobile

Cela ressemble à un pied de nez à la crise. Dans un marché automobile en pleine turbulence, Scopema, une Scop de 20 salariés dont 17 co-entrepreneurs a réussi à doubler son chiffre d'affaires en 8 ans (1,7 million d'euros en 2008).

Spécialisé dans la fourniture d'équipements et sièges pour l'industrie du camping-car, Scopema réalise 50% de ses ventes à l'export et espère bien atteindre très vite 80%.

Ces résultats sont dus pour une large part au développement de nouveaux brevets et à une gestion participative. Innovations technique et sociale seraient-elles la clé de la vitalité économique ?

C'est en tous cas ce que pense le Conseil régional du Limousin qui a décerné son prix annuel à Scopema récompensant « une personne morale qui dans son environnement difficile et concurrentiel a fait preuve de volontarisme et d'innovation pour conduire son projet économique et social »
www.scopema.com


A Capella

Un call center où les salariés donnent de la voix

Une soixantaine de salariés dont quinze associés co-entrepreneurs, près de 2 millions d'euros de chiffre d'affaires. A Cappella est un centre d'appels basé à Amiens.

C'est le premier en France à avoir pris la forme d'une Scop. Ici, pas de cadences infernales, de précarité ou de tâches répétitives. Les salariés sont polyvalents, impliqués dans la gestion de l'entreprise.

Alors que la loi ne l'oblige pas, un accord de modulation du temps de travail a même été soumis à un vote.

Conséquences : pas de contrat à temps partiel, une transparence totale sur la gestion de l'entreprise, une implication des salariés au fonctionnement de l'entreprise. Et un turn-over très faible. 

Ethiquable.

Equitable avec les producteurs, équitable avec ses salariés

www.ethiquable.com

Si vous pouvez trouver aujourd'hui du chocolat équitable en grande surface, c'est en grande partie grâce à Ethiquable. Auparavant, on ne trouvait guère de chocolat dominicain ou café colombien équitables que dans des magasins spécialisés.

Avec 135 références allant du jus de fruit au café, et près de 10 millions de produits vendus, c'est la 1ère gamme en volume de produits alimentaires équitables en grande distribution. Ethiquable ne se contente pas de penser au développement durable de ses filières de producteurs.

Plus de la moitié de ses salariés sont aussi associés de l'entreprise. Des co-entrepreneurs qui aiment la démocratie au moins autant que le chocolat.



PEOPLE petites images. Swilk.com
 

Parcours de co-entrepreneurs

Laurence Ruffin : de l'Essec à la Scop

Lorsqu’en 2009, à l’âge de 31 ans, Laurence Ruffin est élue Directrice Générale par les salariés associés d’Alma, elle a déjà des projets plein la tête. Il faut dire qu’elle connaît bien son sujet.

Diplômée de l’Essec, elle exerce dans une agence de conseil, puis au service marketing de Renault. Si son travail l’intéresse, elle ressent néanmoins le besoin de donner du sens à ses actions, et la solution coopérative s’impose alors naturellement à elle.

D’abord consultante puis responsable du développement au sein de l’Union Régionale des Scop Rhône-Alpes, elle a accompagné la création du fonds d’investissement Transméa.

Mais pour cette championne de France de natation synchronisée, l’épanouissement professionnel passe par le terrain, et c’est avec enthousiasme et discernement que la directrice générale occupe cette fonction depuis 2 ans.


Bientôt, on ne s’étonnera plus de découvrir des étudiants de grandes écoles prêts à rejoindre le monde des Scops et ses valeurs. 

 

Virginie Vincent : une stagiaire devenue administratrice

« Je suis bien dans mes baskets ici », résume Virginie Vincent. Responsable du département prépresse de la Nouvelle Imprimerie Laballery à Clamecy (Nièvre), Virginie Vincent y fait ses premiers pas comme stagiaire en 2000. Heureuse de son expérience, elle y revient en 2001 pour un nouveau stage qui débouchera sur un remplacement d’été.

La jeune femme quitte ensuite l’imprimerie pour un journal gratuit « mais j’ai toujours gardé le contact avec le service prépresse à Laballery », précise-t-elle.

Lorsque le directeur, Dominique Haudiquet l’appelle en 2003, elle n’hésite pas une seconde à rejoindre Clamecy : « J’ai retrouvé mon bien-être, d’autant que Laballery s’efforce d’évoluer avec la technologie. »

Fin 2005, Virginie devient, à 25 ans, responsable du département prépresse et de ses huit salariés. En 2007, elle devient administratrice : « au fil des CA, j’ai compris que je n’étais pas là uniquement pour représenter le service, mais bien pour faire évoluer l’entreprise. »
  www.laballery.fr

 

Sébastien Chameroy : la Scop écologique

Maître Ingénieur en aéro-structure de formation, Sébastien Chameroy décide de partir au Québec pour se former aux métiers de la construction écologique.

De retour en France, il s’associe à trois charpentiers avec lesquels il crée, en février 2010, la Scop Echopaille, à Larré, dans le Morbihan (56).

Elle réalise à base de matériaux naturels des bâtis très performants thermiquement.

La même année, la Scop a remporté le prix régional du concours des Talents des Boutiques de gestion, dans la catégorie économie sociale. Enfin, pour ajouter au succès de l’entreprise, ils ont obtenu le « coup de coeur » du jury national du même concours !

 

Danielle Combes : une Scop sauvée de justesse

Danielle Combes a remporté en 2010 le trophée « Femme chef d’entreprise de l’année ».

Un aboutissement pour cette femme qui aura connu des situations délicates à gérer dès la reprise de sa Scop.

Mère de famille indépendante, Danielle tente de monter une Scop en 1982, après avoir passé son CAP et travaillé comme aide-comptable dans le bâtiment. Mais l’expérience ne dure que quatre ans.

Elle rejoint alors en 1996 l’équipe de l’entreprise Firm’Inox, la plus ancienne Scop de la Loire.

En 2001, elle est nommée PDG de l’entreprise qui vit à l’époque une gestion désastreuse : des employés recrutés sur les 35 heures doivent être licenciés et les autres font des sacrifices.

Avec l’aide du député-maire, qui débloque la situation auprès d’une banque, Danielle Combes améliore au fil du temps la santé de son entreprise.

En 2010, la Scop Firm’Inox compte 30 salariés, un capital variable de 110 000 euros et le chiffre d’affaires de 2009 - 3,21 millions d’euros - est même déjà dépassé.   
www.firminox.fr

 

Jean-Michel Berjaud & Olivier Canonne :
le développement durable au service des entreprises

La Scop Alteractive est née d’une rencontre. Jean-Michel Berjaud, diplômé de l’ESC Rouen, travaille 10 ans dans le marketing BtoB pour le sport professionnel, avant de s’engager dans une activité porteuse de sens, le développement durable.

De son côté, Olivier Canonne, diplômé de l’EM Lyon avec une spécialisation RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) en Norvège, intègre pendant 4 ans la Direction développement durable et insertion du Groupe Adecco.

Ensemble, ils créent, à Lyon, Alteractive, une société de services et de formation qui donne aux entreprises les moyens d’obtenir un retour sur investissement de leur engagement dans le développement durable.

Le modèle coopératif est apparu comme une évidence pour mettre en totale adéquation activité et statuts de l’entreprise.
      www.alteractive.org

 

    Marie-Laure Brunet : la volonté d’entreprendre

Assistante de direction dans une entreprise de découpe de viande dans le Cher, Marie-Laure Brunet, 40 ans, subit un licenciement économique en 2004. En 2005, après avoir accouché de son quatrième enfant, elle a recours à une travailleuse familiale.

Ces deux événements la décident à lancer son projet de toujours, devenir chef d’entreprise dans le secteur de l’aide à la personne : elle crée ainsi la SARL Dom A-Z Services (Nièvre) en décembre 2007.

Au fur et à mesure de ses rencontres, elle diversifie les activités, passant du ménage au jardinage, des personnes handicapées aux enfants, et, parce que la notion de partage lui est essentielle, Marie-Laure Brunet, choisit la transformation en Scop.

Avec ses 18 salariés, la Scop est lauréate du concours "Talents 2010" de l’Economie sociale et Solidaire (ESS) pour la région Bourgogne.

 

Yannick Rousseau & Laurent Russo :

l’informatique au bout des doigts

L’un est créatif, il écrit. L’autre est ingénieur, il crée. Dans l’industrie du jeu vidéo depuis 1995 pour Laurent Russo et 2000 pour Yannick Rousseau, les deux comparses se complètent dans leurs compétences et se rejoignent sur leurs idéaux...

A la recherche d’un cadre qui responsabilise les salariés dans les décisions stratégiques et encourage la réussite collective plutôt qu’individuelle, et après avoir tenté sans succès de développer cette vision au sein d’entreprises classiques, la création d’un studio de développement de jeux vidéo en Scop s’est imposée.

Basée à Lyon et sous le nom de Galactic Gaming Guild, l’entreprise autofinance son premier lancement à la mi-2007 : Full Ace, simulation de tennis, adaptée à la production à deux, et diffusée exclusivement en ligne.
  www.galactic-gaming-guild.com


Christine Cussac : coopérer pour enseigner

www.bordeaux-school.com
 

Après une formation en langues étrangères, Christine Cussac part à Londres puis Madrid pour étudier d’autres formes d’enseignement.

De retour en France, elle est fin prête pour son projet d’école internationale, structure rare à l’époque, à but plutôt lucratif et qui scolarise les enfants d’expatriés, français ou étrangers : elle crée en 1989, l’association Bordeaux International School (BIS) qui devient, dix ans après et à son initiative, une coopérative : « Le statut Scop était fait pour nous !

Partage des responsabilités, implication des 13 salariés associés, reconnaissance de l’esprit de coopération et d’échange au sein de l’équipe pédagogique et administrative, pour les anciens comme pour les nouveaux ! », explique Christine Cussac.

Respecté de tous les partenaires de l’école, il intrigue parfois les parents d’élèves, mais avec un peu de pédagogie et d’excellents résultats, le statut est devenu… une évidence. Les compétences et les projets de chacun sont valorisés et développés au service des élèves et de l’école. Et les projets fusent... ».


Benoît Galetou : PDG à 26 ans d’Innov’Alu

Benoît Galetou est arrivé à 23 ans comme commercial chez Innov’Alu, une Scop limousine spécialisée dans les fermetures et menuiseries en aluminium.

Trois ans plus tard, en 2006, il est élu le PDG parmi la trentaine de salariés. « Je souhaitais évoluer, mais pas obligatoirement à une telle fonction aussi vite », tempère celui qui n’a pas encore trente ans.

Il n’envisageait pas non plus de se fixer aussi jeune dans une entreprise, mais il a trouvé dans la Scop « des gens engagés qui défendent tous la même chose. Ils m’ont permis d’évoluer à mon poste, j’ai appris le métier du bâtiment à leur contact. Je n’aurais pas pu envisager une telle progression dans une entreprise traditionnelle ».

Après trois années de direction, Benoît Galetou garde le cap fixé : favoriser la meilleure organisation du travail possible pour assurer une croissance raisonnable au bénéfice des salariés.

 

Clémentine et Rose-Anne Page : le choix écologique

A 23 ans, Clémentine Page lan écologique d’une couche jetable (un enfant génère une tonne de déchets non renouvelables jusqu’à ses 3 ans et qui subsisteront 200 à 500 ans sous terre), Clémentine, costumière de formation, conçoit ses premiers prototypes en coton biologique et exempts des produits toxiques qui composent les couches à usage unique.

Sa soeur, Rose-Anne, la rejoint pour gérer la communication et la commercialisation.

Doujañ (protéger, respecter en breton) voit le jour avec le soutien financier de Garrigue et des Cigales en juillet 2008, sous forme de Scop, statut en cohérence avec l’esprit humain et environnemental du projet.   
   www.doujan.fr

 

 Jérôme Guyomar : l’ascension d’un couvreur

29 ans, Jérôme Guyomar est devenu en octobre 2009 le dirigeant de L’Union des ouvriers couvreurs, une Scop bretonne de 27 salariés. Titulaire d’un CAP couvreur, il intègre l’entreprise en 1998 et commence sa vie professionnelle sur les toits.

Il réussira un brevet professionnel tout en restant dans la Scop comme apprenti. Il complète ensuite ses compétences par une formation de technicien métreur en charpente bois et couverture et une première expérience dans une entreprise de Chinon qui le tiendront éloigné des toits et de la Bretagne durant deux ans.

« Mon objectif était de continuer à me former pour revenir ensuite à L’Union des ouvriers couvreurs.
La Scop c’est le bon mode de fonctionnement d’une entreprise », explique-t-il. Il réintègre la Scop après quelques mois d’intérim, toujours comme couvreur.

C’est en septembre 2008 qu’il est élu à la succession de M. Bellec qui prépare sa retraite. Ce dernier lui transmet durant un an son expérience de dirigeant avant de quitter définitivement l’entreprise.

 

Pierre Duponchel : la fibre solidaire

25 ans après la création du Relais à Bruay-la-Buissière (Pas-de-Calais), Pierre Duponchel, fondateur et actuel président de l’union de Scop Le Relais, a reçu le Prix de l’entrepreneur social de l’année 2009.

Le prix, attribué par la Fondation Schwab, marque la reconnaissance du parcours de cet ingénieur qui a quitté une carrière toute tracée dans l’industrie pour « dépenser son énergie utilement ».

Pierre Duponchel crée le Relais après avoir agi bénévolement pendant des années au sein d’une Communauté Emmaüs. En compagnie du Père Léon, directeur de la communauté, il souhaite mettre en place des solutions de réinsertion pérenne pour ceux qui en ont le plus besoin.

De la forme associative, Le Relais devient Scop et même union de Scop en 2000 avec sa douzaine d’entités dans toute la France. « Nous avions dès le départ construit un système de démocratie directe et nous vivions les mêmes valeurs que les Scop », précise-t-il.


Le Relais, devenu leader de la collecte et du traitement des textiles d’occasion, compte aujourd’hui 1 500 salariés, dont 400 en insertion, 800 en CDI et 300 en Afrique.  www.lerelais.org

 

Brigitte Bari : comptable et présidente

Tout juste diplômée d’un BTS Gestion comptabilité, Brigitte Bari est embauchée en 1983 par les Pompes Japy, Scop franc-comtoise spécialisée dans la fabrication de pompes hydrauliques. « Il a fallu tout de suite être réactif et polyvalent », se souvient Brigitte Bari.

L’entreprise connaissait quelques difficultés qui aboutirent, en 1986, à un redressement judiciaire. Dès lors une collaboration s’instaure entre Brigitte Bari et Michel Rondot, le dirigeant de l’époque.

Une direction bicéphale qui s’inscrira dans le marbre avec l’élection de Brigitte Bari comme présidente du conseil d’administration au départ de Michel Rondot, M. Lauret prenant la direction opérationnelle : « C’est très riche comme mode de fonctionnement car on n’est jamais seul. »

Malgré son statut de présidente, la comptable n’a jamais abandonné son métier d’origine, pas plus que la seule entreprise qu’elle a connue. « J’ai eu d’autres propositions, mais je tenais à rester dans cette entreprise, car l’Homme y a vraiment sa place. » 
www.pompes-japy.com


Stéphanie Sarrade : l’attitude Scop

Avec un BTS bâtiment TP et une maîtrise en management des équipes de construction en poche, Stéphanie Sarrade intègre en 1996 le bureau d’études d’Eiffage à Tarbes, puis dans l’Isère.

Un an après, elle rejoint l’équipe de la Coopérative industrielle de travaux électriques, Citel, à Saint-Sulpice dans le Tarn, comme responsable qualité.

Élue deux fois à la tête de la société, administratrice de l’UR Scop, elle a quelques projets en tête : un pôle éco-construction, un travail d’identification des entreprises (pour mieux se connaître), et une réflexion sur le partenariat public-privé, en s’appuyant pourquoi pas sur la création de Scic.

Cela fait maintenant six ans qu’elle dirige Citel, 130 salariés et un CA de 11 millions d’euros, et elle a permis l’ouverture en 2010 d’une nouvelle agence à Nègrepelisse (Tarn-et-Garonne) qui a conduit au recrutement de 10 personnes.

 

 Gérard Liberos : le dynamisme au service du bâtiment

Gérard Liberos, PDG de Socorem, Scop de 50 salariés située à Ramonville-Sainte-Agne (31) et spécialisée dans le génie électrique, le génie climatique et les énergies renouvelables, a été nommé Chevalier dans l’Ordre national de la Légion d’honneur au titre du Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer.

Titulaire d’un DUT de génie mécanique et d’électricité ainsi que d’un diplôme d’ingénieur CESI, complétés par un mastère de dirigeant d’entreprise, Gérard Liberos débute sa carrière en 1976 chez CGEE Alsthom.

Il rejoint Saunier Duval en 1986, puis Souchon Electricité en 1989 et prend la direction de Socorem en 1992.

Parallèlement, Gérard Liberos est de longue date engagé dans les instances du Mouvement coopératif tant au niveau régional que national : membre du CA de la Fédération Sud-Ouest des Scop du BTP, il en est président depuis 1993 ; membre du CEFR SO puis du Directoire de Socoden, trésorier de la Fédération nationale des Scop du BTP depuis 2004, il est l’un des principaux artisans de son renouveau notamment en matière de lobbying ; par ailleurs, il est président depuis 2003 du Club de l’innovation pour l’industrie (GIPI) et, depuis 2005, président du Gemip, qui rassemble tous les groupements d’employeurs de Midi-Pyrénées. 
   www.socorem.com
 

José Magalhaes : de second à premier

José Magalhaes est entré chez Veyret techniques découpe en 1979 comme comptable. En 1993, il en devient le dirigeant suite à la reprise de la société placée en liquidation judicaire, par 30 salariés sur les 35 de l’époque.

Aujourd’hui, la Scop compte 90 salariés. « J’ai toujours été passionné de technique et attiré par le contact client, relève-t-il, très vite, j’ai fait la compta de cinq à sept le soir ». Formé à la comptabilité, il apprend au quotidien tous les rouages de l’entreprise. «J’étais capable de mettre des prix et des coûts derrière chaque acte économique. » En 1993, José Magalhaes conduit le projet de reprise entouré de tout l’encadrement de l’entreprise.

Il sait très bien ce qui a conduit l’entreprise à la liquidation judiciaire et connaît le potentiel non exploité.
« J’ai la prétention de croire que j’étais un bon second. J’ai beaucoup appris au contact de M. Veyret le fondateur. Mais j’étais loin de m’imaginer la teneur de la responsabilité quand on est le gérant ».

Quinze ans après, il porte toujours cette responsabilité et il y a quelques mois, les salariés-associés ont comploté pour qu’il obtienne la médaille du travail.

 Dossier réalisé par Myriam KISS. Anild 2012 - Source : www.les-scop.coop

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Histoire

Au cours des trois premiers quarts du 19ème siècle, les ouvriers cherchent à défendre leur droit au travail et leur autonomie.

Des associations ouvrières sont créées de façon clandestine, la loi "Le Chapelier " de 1791 les interdisant.

Les apports de théoriciens et de praticiens utopistes, popularisant les idées de communauté et de démocratie, ont contribué à faire émerger le mouvement de la coopération de production.

Parmi les plus célèbres : Saint-Simon, Charles Fourier, Jean-Baptiste Godin, Louis Blanc, Philippe Buchez, Jeanne Deroin, Joseph Proudhon, Robert Owen
(Angleterre)

1831  Premier " contrat d’association de travailleurs " établi par des menuisiers avec l’assistance d’un médecin philanthrope Philippe Buchez (Cf art : " Moyen d’améliorer la condition des salariés de villes " paru dans le Journal des sciences morales et politiques).

1834  Création de l’Association des Bijoutiers en Doré, qui avec le " contrat d’association de travailleurs " de Buchez sont les précurseurs de la coopérative de production.

1848  Suite à l’insurrection républicaine déclenchée en février, encouragement par le gouvernement provisoire des associations ouvrières. Puis quelques mois plus tard, persécutions policières contre les associations ouvrières.

1849  Première esquisse de Fédération des Associations Ouvrières (à l’appel de Jeanne Deroin).

Ses promoteurs, accusés d’avoir conspiré contre le gouvernement, seront envoyés en prison.

1851  Coup d’Etat du 2 décembre amenant le Second Empire. Les associations ouvrières sont rapidement réduites à néant et leurs militants sont poursuivis et lourdement condamnés.

1864  Abrogation de la loi instituant le délit de coalition.

1867  Loi sur les SA dont le titre III sur les sociétés à capital variable qui donnera un cadre aux coopératives.

1871  Commune de Paris. Réouverture et exploitation par des coopératives ouvrières des ateliers abandonnés par leurs patrons. Mais avec l’écrasement de la Commune et la répression du gouvernement Thiers, les ouvriers sont fusillés ou déportés massivement.

1875  Troisième République. Renaissance du Mouvement ouvrier avec une orientation politique et syndicale.

1879  Le Congrès Ouvrier est défavorable aux coopératives.

1881  Ouverture aux coopératives des marchés de la ville de Paris.

1884  Abandon de l’appartenance aux " associations ouvrières " à cause d’une loi interdisant aux associations d’avoir une activité commerciale.

Les coopératives qui se constituent sont presque toutes animées par des militants syndicalistes.

Une vingtaine de sociétés coopératives cherchent à se regrouper et à se faire reconnaître publiquement.

Naissance de la première Chambre consultative des associations ouvrières de production (ancêtre de la CG Scop). Cette dernière publie le journal Association ouvrière.

1885  Mise en place de l’Ecole de Nîmes (sous la houlette de Charles Gide) qui a constitué pendant des dizaines d’années le haut lieu de la pensée coopérative en France.

1888  Ouverture aux coopératives des marchés de l’Etat et des collectivités publiques.

1892-1895  Création par les Mouvements coopératifs de différents pays de l’Alliance Coopérative Internationale (ACI). Distinction des différentes branches de la coopération dont celle des producteurs et celle des consommateurs.

1893  Fondation de la Banque coopérative des sociétés ouvrières de production (qui remplace la Société du Crédit au Travail disparue en 1868).

1900  247 coopératives de production.

1910  La coopération de production prend son envol grâce à des regroupements d’ouvriers professionnels dans le bâtiment, le livre ou la transformation des métaux. 500 coopératives, 20 000 sociétaires, 8 000 auxiliaires.

1915  Publication du texte concernant les Scop dans le livre III du Code du Travail.

1919-1920   Eclosion de nombreuses coopératives, en particulier dans le bâtiment, grâce au soutien des marchés publics.

1930-1936   Poussée de création de Scop due à la crise économique et au Front populaire.

1937  Transformation de la Chambre consultative en Confédération générale des Scop.

1938  Création de la Caisse Centrale du crédit coopératif afin de financer le développement des coopératives de production et de consommation.

A la Libération  Après la guerre 39-45, renaissance du Mouvement coopératif de production, surtout dans le bâtiment (reconstruction).

Parallèlement, naissance du Mouvement des Communautés de travail (Boimondau, Rochebrune).

1945  Création de la Fédération nationale des Scop du bâtiment et des travaux publics.

1946  Création de l'Union Sociale des Sociétés Coopératives de Consommation et de Production. But : créer, administrer et subventionner des oeuvres sociales en faveur des ouvriers et employés des sociétés adhérentes.

1947  Loi Ramadier qui régit toutes les formes de coopération.

Années 60  L’Entente Communautaire, Fédération des communautés de travail (52 en 1954, 27 en 1957), se rallie à la CG Scop.

Après 1968  Montée des Scop grâce à « l’esprit de mai ».

1970   Fusion de la Banque coopérative des associations ouvrières de production avec le groupe Crédit coopératif.

1978  Loi permettant la création de Scop-SARL.

De 1978 à 1982  Essor du nombre de Scop et du nombre d’emplois.

1983  1300 coopératives adhèrent à la CG Scop, avec 41 000 salariés dont 24 000 (soit 60 %) sociétaires + environ 200 Scop non adhérentes (ou en cours).

1992  Loi modernisant le statut des coopératives.

1995 Création de la première coopérative d’activités Cap Services.

2001 Loi permettant la création de Scic (Société coopérative d’intérêt collectif).

2002  Caderonne, première Scic agréée.

En 2010, pour mieux refléter la diversité des Scop, présentes dans tous les secteurs d'activité, le Mouvement adopte l'appellation Société coopérative et participative (anciennement Coopérative ouvrière de production).

Les Nation Unies ont déclaré 2012  année internationale des  Coopératives d'Entreprises, pour un monde meilleur.


Myriam KISS. Anild 05/2012
 

En savoir plus


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Organisations internationales

Alliance coopérative internationale (ACI)

15, route des Morillons,1218 Grand-Saconnex
GENEVE - SUISSE
Tél. : 00 41 22 929 88 88
Fax : 00 41 22 798 41 22
Courriel :
ica@ica.coop

Fédère l’ensemble des organisations coopératives nationales au niveau mondial.  http://www.ica.coop

Comité international des coopératives de production et artisanales (CICOPA)

Secrétariat : rue Guillaume Tell, 59, B 
B-1060 BRUXELLE - BELGIQUE
Tél. : 00 322 543 10 33 
Fax : 00 322 543 10 37 
Courriel :
cicopa@cecop.coop   et site internet  www.cicopa.coop

Centre international de recherches et d'information sur l'Economie sociale et coopérative

Université de Liège au Sart-Tilman 
Bâtiment B33 - boîte 6 - 4000 LIÈGE - BELGIQUE
Tél. : 00 32 4 366 27 46
Fax : 00 32 4 366 29 58
Courriel:
ciriec@ulg.ac.be et site internet  www.ulg.ac.be/ciriec

Institut de coopération sociale internationale

22, rue Corvisart
75013 PARIS - FRANCE 
Courriel :
info@icosi.org

Organisation française d’Économie sociale destinée à promouvoir les échanges de savoir-faire avec les organisations coopératives, mutualistes et associatives d’États européens.   http://www.icosi.org














































































































 
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