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Dossier réalisé par Myriam KISS.
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En 2012, après deux années de redressement, l'emploi intérimaire a chuté de 11,6%.
Mais le travail temporaire demeure un vecteur d'accès à l'emploi, souligne le Prisme (Professionnels de l'intérim, services et métiers de l'emploi) dans son bilan annuel.
Surtout, les agences d’emploi s'affirment comme un acteur de référence de la sécurisation des parcours professionnels et de la réactivité RH.
En 2012, les agences d’emploi ont proposé 16 millions de missions d’intérim, faisant travailler plus de 525 000 personnes (ETP, équivalents temps plein), ce qui représente 3% de l’emploi salarié en France.
Cela dit, le travail temporaire, dont la dégradation s’amorçait déjà fin 2011, a reculé en 2012 (-11,6%) et sur les cinq premiers mois de 2013 (-13,2%).
Pour en savoir plus :
*La certitude de l’incertitude : ManpowerGroup au Forum économique mondial 2013 http://www.manpowergroup.fr/la-certitude-de-lincertitude-manpowergroup-au-forum-economique-mondial-2013/
Une baisse de l’intérim corrélée à un contexte d’instabilité persistante
Emploi intérimaire PIB
2008 - 8,3 0,3
2009 -28,7 - 2,2
2010 14,8 1,5
2011 7,9 1,7
2012 -11,6 0
Quand l’intérim se tasse, le chômage s’annonce à la hausse
Le travail temporaire est un indicateur avancé de l’évolution de l’emploi, confirme le panorama mondial de l’activité des agences d’emploi privées (spécialistes du travail temporaire et du recrutement) dressé par le Ciett, leur confédération internationale.
Les intérimaires (à l’échelle mondiale, on en recense 46 millions, soit 12,4 millions ETP) sont en effet ceux dont les emplois sont souvent les plus fragiles en période de déclin économique, et les plus dynamiques lors des rebonds, relève le Ciett. Pour en savoir plus : http://www.ciett.org/index.php?id=155
Comme le révèle le bilan de Prism’emploi – nouveau nom du Prisme -, le repli de l’emploi intérimaire en 2012 est avant tout entraîné par les difficultés de l’industrie (-12,1% d’effectifs).
Si ce secteur, auquel l’intérim est traditionnellement associé, représente toujours à lui seul près de la moitié (43,1%) de l’emploi intérimaire, sa part relative a chuté de 8 points depuis 2000 alors que, dans le même temps, le BTP et le tertiaire en prenaient 4 chacun.
Mais, sur la seule année 2012, tous les secteurs sont concernes par le recul : même dans le tertiaire, où la chute est un peu amortie (-7%), certaines branches comme la finance ou l’immobilier se dégradent très nettement.
Mais même – voire surtout – dans la crise, l’intérim porte l’accès à l’emploi et soutient l’employabilité.
A ce titre, le Ciett met la lumière sur deux aspects de ce qui apparaît comme un modèle français :
La part des candidats qui entrent dans l’intérim sans le bac en poche est de 23% dans le monde ; elle est de près de 60% en France.
Les agences d’emploi, qui se sont engagées à lancer 75 millions de jeunes sur le marché du travail en cinq ans, bâtissent des transitions professionnelles progressives : pour les moins diplômés, et les plus vulnérables à l’entrée sur le marché du travail, l’intérim représente une « voie d’accès privilégiée à un premier emploi », note le Prisme.
Un intérimaire français sur quatre a d’ailleurs moins de 25 ans, et l’intérim constitue pour cette population un premier rempart au chômage : alors que 91% d’entre eux n’étaient pas en emploi avant de devenir intérimaire, un an après, ils sont près de deux tiers à travailler.
Les inscriptions au chômage sont ainsi quatre fois plus nombreuses à la fin d’un CDD qu’en fin de mission d’intérim.
Levier d’insertion ou de réinsertion sur le marché du travail, l’intérim se veut aussi vecteur de professionnalisation : au-delà de l’expérience opérationnelle, 14% des intérimaires français ont ainsi bénéficié d’une formation en 2012.
En France, 38% des missions d’intérim requièrent un haut niveau de compétences – un record.
Le Prisme souligne la poursuite, en 2012, de « l’élévation du niveau de qualification des intérimaires » symbole de cette tendance à la spécialisation, depuis 1999, la part des ouvriers non qualifiés parmi les intérimaires a chuté de plus de 12 points, au profit des ouvriers qualifiés (+9), mais aussi des cadres et professions intermédiaires (+5).
Au total, l’intérim cadres a progressé de 120% en 13 ans, et, loin des clichés, près d’un quart des intérimaires sont aujourd’hui des « cols blancs », tant cadres techniques qu’administratifs et commerciaux.
85% des employeurs voient l’intérim comme une réponse à des besoins « ponctuels », en complément du CDI, révèle une enquête citée par le bilan du Prisme.
Les agences d’emploi sont ainsi pourvoyeuses de solutions de flexibilité pour ajuster l’emploi aux pics ou aux chutes d’activité, un souci de réactivité particulièrement crucial dans un contexte très chaotique.
La réactivité s’acquiert par l’anticipation et un positionnement tourné vers la reprise, en s’engageant par exemple sur la formation – 310 millions d’euros investis par les agences d’emploi en 2012 - en particulier pour faire acquérir aux salaries intérimaires des compétences dont les besoins ne font pour l’heure qu’émerger.
Les agences d’emploi, levier de compétitivité par leur ancrage local
L’anticipation des besoins en compétences, levier d’un marché du travail faisant mieux coïncider offre et demande, est rendue possible par des démarches multi-acteurs et à l’échelle du territoire.
Très ancrées dans les réalités économiques locales, les agences d’emploi développent une connaissance de l’environnement cruciale pour le développement et la pérennité des PME.
Celles-ci concentrent ainsi la moitié des recrutements effectués par les agences d’emploi en 2012.
L’enjeu n’est pas des moindres : les PME représentent plus de 80% des salariés français.
Depuis, le gouvernement a ouvert la chasse aux emplois non-pourvus, préparant un plan d’urgence pour mieux faire coïncider besoins des entreprises et compétences disponibles sur le marché.
Les agences d’emploi sont des acteurs de premier plan d’une réponse qui se veut territorialisée, à l’échelle du bassin d’emploi : la densité de leur maillage territorial rend possibles des relations de proximité et une expertise RH adaptée, qui permet aux employeurs de recruter, via les agences d’emploi, des candidats « aux compétences spécifiques difficiles à trouver ».
Du point de vue sectoriel, l’anticipation est aussi la clé : les prestations de recrutement des agences d’emploi se concentrent à 70% dans le tertiaire, un des gisements d’emplois les plus conséquents de la décennie.
Parmi les branches de plus en plus concernées par le recrutement via agences d’emploi : les services à la personne (+6%), secteur déjà considéré comme particulièrement porteur dans l’enquête « Besoins en main-d’oeuvre 2013″ de Pôle emploi.
Un rapport de l’Institut Montaigne, prônant un engagement accru de l’entreprise dans la société et une gestion renouvelée des ressources humaines, soulignait que l’« agence d’emploi est un employeur responsable avec lequel les intérimaires peuvent négocier sur le long terme ».
« La profession a fait le choix d’une flexibilité responsable« , commente le Prisme : pour développer l’employabilité des intérimaires (formation, validation des acquis professionnels, gestion de carrière, suivi personnalisé), en partenariat avec les premiers concernés, les agences d’emploi sont aussi un « laboratoire social ».
Pour en savoir plus : http://www.institutmontaigne.org/fr/publications/pauvrete-exclusion-ce-que-peut-faire-lentreprise
L’action sociale du FASTT, le Fonds d’Action Sociale du Travail Temporaire, s’ancre dans l’accompagnement individualisé, centré sur le quotidien des intérimaires : accès au logement (plus de 20 000 interventions en 2012), aide à la mobilité (service de garde d’enfant, locations à moindres coûts), conseil financier pour l’accès au crédit, une complémentaire santé – négociée – qui a bénéficié à plus de 25 000 intérimaires en 2012.
Le renforcement des parcours professionnels passe aussi par une évolution des normes.
Le Prisme rappelle à ce titre la signature en 2012 de deux accords, tournés vers des « dispositifs de formation innovants » :
L’accord relatif à la formation professionnelle tout au long de la vie : visant une meilleure publicité des dispositifs existants, et organisant notamment la portabilité du droit individuel à la formation (DIF) des intérimaires.
Le tutorat intérimaire, dispositif de transmission des compétences orienté vers le maintien dans l’emploi des seniors et l’ouverture de nouvelles perspectives de diversification des parcours.
Ces évolutions conventionnelles témoignent voire anticipent des évolutions structurelles du marché du travail… vers une flexisécurité à la française ?
Pour en savoir plus : Accord du 21 septembre 2012 relatif à la formation professionnelle tout au long de la vie Convention Collective TRAVAIL TEMPORAIRE - PERSONNELS INTÉRIMAIRES ET PERMANENTS
Edition pdf 2013
Index clair et pratique
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Guide "pour lire efficacement sa convention" offert
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Dernière vérification de mise à jour le 29/06/2013
http://www.juritravail.com/convention-collective/brochure-3212/ti-KALICONT000027162609/accord-21-septembre-2012-relatif-formation-professionnelle-tout-long-vie.html
Les cartes de l’évolution de l’emploi intérimaire témoignent-elles de nouvelles fractures territoriales ?
Le quart sud-ouest, PACA et l’Île-de-France résistent le mieux, mais connaissent tout de même le repli : le recul de l’intérim est observable sur l’ensemble du territoire.
Pour en savoir plus : http://www.manpowergroup.fr/la-nouvelle-fracture-territoriale/
84% des intérimaires jugent l'intérim utile pour accéder à l'emploi ou s'y maintenir et surtout développer leurs compétences, d'après la dernière enquête Regards croisés sur l'intérim de l'Observatoire des Métiers et de l'Emploi du PRISME.
Moins d'un demandeur d'emploi sur dix se dit optimiste pour la situation de l'emploi en France, qui pourrait battre son record historique demain.
Dans ce contexte, le travail temporaire est un rempart opérationnel contre le découragement :
Une grande majorité des intérimaires sont satisfaits de leur expérience du travail temporaire sur cinq critères essentiels : intérêt du travail, équilibre vie professionnelle-vie privée, relation avec l’agence (plus de 90% de satisfaction) ainsi que rémunération et délais entre les missions (plus de 80%).
L’intérim assoit sa position de « valeur-refuge » dans la crise : 8 intérimaires sur 10 expliquent l’avoir choisi pour accéder rapidement à un emploi.
Et le travail temporaire n’est pas un choix « par défaut » : 28% seulement deviennent intérimaires après avoir échoué à décrocher un CDI ou un CDD.
Cette solution rapide de transition vers l’emploi n’est pas « au rabais » : a posteriori, elle s’est avérée utile pour 84% des principaux intéressés.
Au final, ce sont 95% des intérimaires qui recommanderaient le travail temporaire à un proche.
Les demandeurs d’emploi partagent cette perception : ils sont près de 80% à en avoir une bonne ou très bonne opinion.
Nouveauté : si, pour une courte majorité, le travail temporaire est une solution d’attente d’ici à ce que les perspectives du marché de l’emploi s’améliore, une part croissante d’entre eux (43%, +9) le voient comme « une bonne solution pendant plusieurs années ».
Dans une époque caractérisée par l’incertitude, l’intérim deviendrait-il une « transition durable » ?
D’une solution temporaire à un intérim pérenne : deux-tiers des intérimaires interrogés pensent continuer à travailler en intérim à l’avenir, un chiffre qui monte à 72 % pour les ouvriers non-qualifiés et à 80% pour les seniors : l’intérim assure le maintien ou l’accès à l’emploi pour les populations les plus fragiles et les moins protégées.
Le travail temporaire serait donc aujourd’hui un recours conjoncturel, une sorte de bouclier de premier plan.
Les agences d’emploi privées se sont engagées à créer près de 20 millions de nouveaux emplois d’ici 5 ans en Europe.
Mettant en avant le rôle de « facilitateur » des agences d’intérim, le syndicat de la profession Eurociett jugeait récemment que la France réunissait les conditions pour assurer ces « transitions gagnantes » – en qualité comme en quantité.
A raison, montre l’enquête du Prisme : plus de 90% des intérimaires sont d’ailleurs satisfaits – et plus de la moitié « très satisfaits » – de la relation entretenue avec leur agence.
Les demandeurs d’emploi, dont plus de la moitié est en contact avec ces structures, sont une majorité (52%) à les juger efficaces, ils leur font même plus confiance qu’à Pôle emploi ou qu’aux sites Internet de recherche d’emploi.
A l’échelle européenne, l’efficacité des agences est aussi perçue favorablement par les salariés : c’est vrai en France (61%), plus qu’au Portugal et en Suède, mais moins qu’en Belgique (les 4 pays ciblés par l’enquête).
L’intérim, un refuge
Malgré l’effet mesurable d’une crise persistante, ces transitions professionnelles s’observent dans les parcours des intérimaires sondés par Regards croisés :
A l’entrée, le travail temporaire offre aux outsiders un accès direct au marché du travail : 73% des intérimaires n’étaient pas dans l’emploi avant d’effectuer leur première mission ; ils se répartissent entre les étudiants (28%) et les demandeurs d’emploi, inscrits à Pôle emploi (24%) ou non (31%).
Fait notable : les individus n’ayant jamais signé de CDD ou de CDI – principalement des ouvriers non-qualifiés – représentent un tiers des entrants. Mais l’intérim concerne aussi une bonne moitié de ceux qui ont déjà connu le CDI par le passé : l’augmentation (+6 points) de cette part témoigne de la morosité du marché de l’emploi ; pour ces « ex-CDI », l’intérim est un levier de maintien dans l’emploi.
A la sortie : 61% des intérimaires sont en emploi en mars 2013 alors qu’ils n’étaient que 12% à l’être un an avant, à leur entrée en intérim. Signe des temps, la grande majorité d’entre eux travaillent encore en intérim, 11% sont en CDI, 8% en CDD.
« L’année 2012, fortement marquée par la hausse du chômage n’a pas été propice aux propositions d’embauches en CDI », explique l’OME.
A noter toutefois : dans les « professions intermédiaires », 26% sont en CDI un an après leur entrée en intérim.
L’OME relève un autre signal positif : « l’intensité d’emploi des intérimaires se maintient » malgré la conjoncture : 40% des intérimaires ont exercé des missions pendant au moins 9 mois sur 12, un taux stable depuis 2006.
Hommes, ouvriers qualifiés et personnes âgées de 34 à 49 ans sont ceux qui connaissent la plus forte « intensité d’emploi ».
En intérim, on développe ses compétences même sans l’avoir cherché !
Aujourd’hui, on entre en intérim pour trouver un emploi, la volonté de développer ses compétences professionnelles est devenue nettement secondaire : seulement un tiers des intérimaires évoquent un « objectif de formation » (premier contact avec la sphère professionnelle ou enrichissement de l’expérience professionnelle), une proportion en baisse de 12 points.
Pour autant, les intérimaires considèrent qu’ils ont développé leurs compétences grâce à leurs missions. Si seuls 16% d’entre eux ont bénéficié d’une formation stricto sensu, l’expérience en elle-même est jugée bénéfique sur le plan des compétences par plus de 3 intérimaires sur 4.
Intérim > CDD ?
Selon les intérimaires, le travail temporaire est un puissant levier de professionnalisation, particulièrement avantageux pour la rémunération et l'équilibre vie privée-vie professionnelle.
Au point d'être préférable à un CDD, ou même un CDI.
Ce sont autant leurs savoirs-faire que leur savoir-être qu’ils ont pu faire progresser :
acquisition d’expérience professionnelle,
acquisition de nouvelles compétences dans leur métier,
apprentissage de différents métiers,
expérience du travail en équipe et des relations de travail,
amélioration de leur capacité d’adaptation, de leur autonomie et sens des responsabilités.
Alors que le chômage devrait battre son record historique demain, l’intérim offre un refuge efficace.
Et l’évolution de ses effectifs constituant un indicateur avancé de celle du marché du travail en général, le léger rebond qu’ils ont connu en février 2013 pourrait annoncer des surlendemains meilleurs.
Image de « une » issue du flickstream de Brian Talbot (sous licence CC) http://www.flickr.com/photos/b-tal/116220689/
Source : http://www.manpowergroup.fr/linterim-vu-par-les-interimaires-une-seule-direction-lemploi/
Accord national professionnel conclu dans le secteur des entreprises de travail temporaire
(n° 1413) NOR : ASET1251081M
Cet accord définit le « tutorat intérimaire » et encadre sa mise en œuvre.
*Accord national professionnel du 13 juin 2012 - Arrêté d’extension du 28 février 2013
JORF n°0057 du 8 mars 2013
Sources : http://www.journal-officiel.gouv.fr/publications/bocc/pdf/2012/0032/boc_20120032_0000_0019.pdf
http://www.juritravail.com/convention-collective/brochure-3212/actualite-travail-temporaire---personnels-interimaires-et-permanents/11001.html
Les éléments pour exécuter votre contrat d'intérim
Vous êtes un salarié temporaire lorsque vous êtes mis à la disposition, de manière temporaire, par une entreprise de travail temporaire, au bénéfice d’une entreprise utilisatrice pour l’exécution d’une mission (remplacement d’un salarié, accroissement temporaire d’activité, ..).
Découvrez dans ce dossier pratique la réglementation relative au contrat de travail temporaire (contrat de travail temporaire): conclusion, modalités d’exécution, renouvellement et fin du contrat de travail temporaire. Source : http://www.juritravail.com/contrat-de-travail/contrat-travail-temporaire/b
L'enquête "Pénurie de Talents 2013" révèle un phénomène durable, auquel les employeurs tardent à trouver une parade.
Parmi ceux qui éprouvent des difficultés de recrutement, 87% ne cherchent même pas à explorer de nouvelles sources de talents. Infographies et clés d'action pour des stratégies RH efficaces et réactives.
Pour la huitième année consécutive, plus de 30% des employeurs éprouvent des difficultés à recruter.
La situation devient alarmante : depuis le début de la crise économique, il n’y a jamais eu autant d’employeurs affectés dans le monde entier (35%).
Sources : Analyse complète des résultats de l’enquête
« Pénurie de talents 2013 : l’activité des entreprises affectée, place à la riposte ! »
http://www.manpowergroup.fr/penuries-de-talents-2013-lactivite-des-entreprises-affectee-place-a-la-riposte/
http://www.manpowergroup.fr/penuries-de-talents-2013-contre-le-phenomene-mondial-des-entreprises-a-reaction/
Leur objectif : des transitions positives et progressives, du chômage vers l'emploi, de l'emploi temporaire à l'emploi durable et de l'école à l'emploi.
Lors de sa dernière réunion régionale, à Oslo, l’Organisation internationale du travail (OIT) a cherché à contribuer à « restaurer la confiance dans l’emploi et la croissance ».
A cette occasion, Annemarie Muntz, la présidente d’Eurociett (la confédération européenne des agences d’emploi), a rappelé l’engagement des agences d’emploi au niveau mondial : lancer 75 millions de jeunes sur le marché du travail et créer 18 millions de nouveaux emplois d’ici 5 ans.
Pour cela, les professionnels du secteur ont besoin de marchés du travail fluides, souligne-t-elle.
De l’école au travail, du temporaire au stable, du chômage à l’emploi : « bâtir des transitions paye »
Sur des aspects essentiels de la vie professionnelle, les intérimaires considèrent que le travail temporaire est préférable au CDD...et au CDI ! Et les Français en général le voient d'un bien meilleur oeil qu'on ne le dit souvent.
Eurociett (qui rassemble 30 fédérations nationales – dont le PRISME - et plusieurs membres partenaires, comme Manpower) a mis en lumière le rôle de facilitateur de transitions que joue l’intérim.
Du chômage vers l’emploi : en France et en Italie, 40% des personnes travaillant via les agences d’intérim étaient auparavant au chômage.
En Allemagne, si l’on compte ceux qui n’avaient jamais travaillé, ce chiffre s’élève à 60%.
Des emplois temporaires aux emplois permanents : en Belgique, un intérimaire sur deux déclare avoir recours aux agences d’emploi afin d’améliorer ses chances de trouver un emploi permanent.
De l’école au travail : pour de nombreux jeunes, le travail temporaire constitue la première expérience professionnelle. Aux Pays-Bas, un intérimaire sur deux à moins de 25 ans.
En France, notre « voyage au pays de la débrouille » avait montré que le premier réflexe des jeunes qui veulent vite gagner leur vie est de s’inscrire dans une agence d’intérim.
De la fragilité à l’insertion : à l’heure du nécessaire allongement de la durée du travail, l’intérim joue un rôle croissant dans le maintien des seniors dans l’emploi : en Italie, par exemple, la proportion de plus de 40 ans parmi les intérimaires a doublé en dix ans.
Aux Pays-Bas, un tiers des intérimaires sont des chômeurs de longue durée, personnes handicapées ou « minorités visibles ».
L’ensemble du rapport, co-publié par Eurociett et UNI Europa, fédération de plus de 300 syndicats, montre que « bâtir des transitions paye ».
« Des transitions positives et progressives » : un défi pour le dialogue social, la France citée en exemple.
Ces transitions sont au coeur de la « flexisécurité », elles visent à renforcer à la fois la flexibilité des entreprises, la mobilité et la sécurité des individus (via le développement des compétences et la sécurisation de leurs parcours professionnels).
Elles représentent donc un véritable défi de société. Pour le relever, les gouvernements devraient « trouver le bon équilibre » permettant de mettre en place « des transitions positives et progressives ».
Au-delà des réformes législatives, Eurociett promeut le dialogue social, la mise en lumière des bonnes pratiques, et la définition d’orientations partagées par les différents acteurs.
Eurociett félicite la France pour la place accordée au dialogue social et au partage des bonnes pratiques - un satisfecit qui vaut son pesant d’or dans un pays classé 137ème sur 144 par le Forum économique mondial pour la qualité de la coopération employeurs-salariés.
Dans notre pays, l’importance de la protection sociale et du développement des compétences via la formation seraient bien intégrés par les acteurs, qui ont une « conscience commune » de la nécessité de « réduire les effets négatifs de l’intérim sur les aspects de l’insertion non liés au travail (santé, logement, crédits) ».
Le bilan de 20 ans d’existence du Fonds d’action sociale du travail temporaire (FASTT) en France l’a montré avec force : de passerelle à tremplin, les agences d’emploi sont un « laboratoire social ».
LETTRE OUVERTE AUX CLIENTS
QUI FONT APPEL A DU PERSONNEL INTERIMAIRE