CARTE France DEPARTEMENTS couleur                              

Cette rubrique propose un point régulièrement, dans toutes les régions françaises, en fonction des informations pertinentes relatives à tous les secteurs d'activité que nous pouvons vous transmettre pour favoriser votre connaissance d' opportunités du secteur de l'emploi,  et vous donner des idées nouvelles.... Rubrique complémentaire dans le menu déroulant "suite Régions & Emplois"


Malgré le chômage, la France manque de compétences élevées

FOCUS :   Le taux de chômage ne cesse d’augmenter en France depuis plus d’un an et demi. Pourtant dans certains secteurs et quelques métiers clés, le pays manque cruellement de compétences, pointe une étude présentée ce matin par le cabinet Hays.

Pire, depuis les chocs pétroliers des années 1970, le taux de chômage, avec d’importantes hausses et de faibles baisses, s’est installé comme un problème majeur. Le pays est-il en surcapacité ? Pas vraiment, explique une étude du cabinet Hays.

Car ce n’est pas parce que le taux de chômage est important et que le marché de l’
emploi est peu dynamique, que le pays ne manque pas cruellement de compétences, surtout pour les postes hautement qualifiés.

Le cabinet Hays, dans son Index mondial des compétences pour 2012, lui octroie la note de 4,5 sur 10. L’objectif n’étant pas d’atteindre la note de 10, mais la note de 5.

D’après le barème d’évaluation du cabinet créé conjointement avec Oxfords Economics, « une note de 5 indique un marché du travail stable et équilibré où les entreprises n’ont aucune difficulté à recruter et garder leurs employés et où la demande de main-d’œuvre n’est pas faible.

Les notes dépassant 5 révèlent une certaine pénurie de compétences. Les notes inférieures à 5 indiquent un marché du travail peu dynamique dans lequel les travailleurs qualifiés ont des difficultés à trouver un emploi ».

 Pénurie de compétences vive

La France rentrerait donc, au premier coup, d’œil dans cette dernière catégorie. Pourtant, ce n’est pas le cas dans tous les secteurs ou métiers, ni pour les postes hautement qualifiés. Alors que le taux de chômage au global atteint les 10 %, il n’est que de 4 ou 5 % pour les
cadres.

Mais surtout, comme le souligne Fabien Stut, directeur régional France chez Hays, « le pays, qui n’a pas connu le pire de la crise, souffre de pénuries de compétences très vives » surtout sur certains secteurs et métiers.

La France manque ainsi cruellement d’ingénieurs expérimentés dans le Génie civil, d’ingénieurs études de prix et d’ingénieurs structures dans le BTP.

Les entreprises peinent à combler les postes de consolideurs ou de trésoriers pour les métiers de la
finance.

L’Assurance cherche ardemment des actuaires. Les services RH des sociétés éprouvent des difficultés à trouver des spécialistes de la paie.

Et chaque année, le secteur de l’aéronautique n’arrive pas à trouver assez d’ingénieurs pour répondre à ses demandes.
 
Les facteurs

Pour le cabinet de recrutement, plusieurs facteurs expliquent cela. En premier lieu, un manque de flexibilité du travail. Cette flexibilité, l’étude la mesure sur deux critères principaux : le degré d’ouverture et de fermeture de la politique d’immigration et la réglementation du travail.


Dans cette matière, le France obtient la note de 7,9 sur 10, autrement dit le marché du travail n’y serait pas assez flexible. « Cela contribue à la pénurie de compétences » selon Hays.

Ensuite, il y a le problème de l’ « inadéquation entre  les compétences et les postes disponibles ».
Les secteurs financier et
commercial, où la pénurie de compétences est faible, attirent beaucoup de candidats, au détriment d’autres secteurs tels que l’ingénierie. 

 Par contre, la France aurait un système éducatif de qualité. Enfin, cela vaudrait surtout pour les grandes écoles, et du coup, trop peu de diplômés en sortent chaque année.

Il y aurait bien encore un autre critère : la forte exigence des recruteurs, qui « en période de crise se renforcent » constate Fabien Stut.

« Les processus de recrutement s’allongent et les entreprises nous demandent de plus en plus d’effectuer des tests de personnalités, ou d’organiser des assessments center pour évaluer les compétences comportementales », poursuit-il.

Le candidat ne doit plus non seulement avoir des compétences techniques mais aussi une bonne personnalité.

Le clonage dans les processus de recrutements exclut aussi les profils atypiques. « Quand pour un poste, nous avons deux candidats : le premier au parcours classique, mais qui après évaluation, s’avère n’avoir pas les capacités d’évoluer sur le long terme, et le second qui a un parcours atypique mais qui à l’inverse à un fort potentiel de progression, l’entreprise, dans 80 % des cas, prendra le premier. La vision est court-termiste », observe Fabien Stut.

Les solutions

Pour faire évoluer dans le bons sens cette situation bloquée en France, le cabinet recommande entre autres de développer plus fortement la
formation continue, de s’inspirer de la politique d’immigration sélective en œuvre au Canada ou encore de rapprocher plus encore le monde des universités de celui des entreprises, comme cela se passe en Inde.
Source : Lucile Chevalier 
http://www.emploi-pro.fr/
 

Préférez un employeur de qualité

Focus  Pas facile de choisir l’entreprise idéale. Les marketeurs ont brouillé les pistes en développant l’image de marque employeur. Pour dénicher la firme où il fait bon travailler, il faudra définir ses critères personnels et professionnels et les mettre en adéquation avec le management de la société visée.

Le vers de la publicité est entré dans le fruit du
recrutement
en entreprise.

A coup de « 
communication » hors de prix, les employeurs se sont acheté une image de marque employeur parfois très éloignée de leur pratique managériale.


Pour les candidats, il est désormais difficile de séparer le bon grain de l’ivraie. « Pour cela, estime Nicolas Leroy, directeur de la division Ingénieurs du cabinet de recrutement le plus important de France Michael Page, il faut, tout d’abord, analyser ce qu’attend l’employeur et voir ce que le candidat recherche. Cela évite toute désillusion. Car il ne faut pas qu’il y ait des malentendus entre l’employeur et l’employé. Cela grossit avec le temps ».

Analyser son développement de carrière

La bonne méthode est alors de déterminer les critères professionnels que l’employé recherche et les critères personnels qui lui semble indispensables. « Dans la première catégorie, un employeur de qualité permettra à son personnel de développer son employabilité, précise l’outplaceur Eric Beaudouin, directeur général d’Oasys consultants.

Il faut se poser quelques questions : quelle image me donnera cet employeur ? Que m’apportera-t-il de plus ?

Chaque secteur dispose d’une entreprise de référence qui booste une carrière comme Apple dans l’informatique ou Procter dans le
commercial .

Ensuite, il est indispensable d’analyser son développement de carrière. Quel poste sera proposé dans les trois ans ?  Si personne n’est capable de répondre à cette question, il faut se méfier.

Il faut aussi analyser la stratégie de son futur employeur. Son secteur d’activité est-il porteur ? L’entreprise est-elle économiquement saine ? Restera à connaître le positionnement du poste sur lequel le candidat se présente.

Qu’est devenue la personne que l’on remplace ou pourquoi a-t-il été décidé d’une création de poste ? La transparence des réponses est ici essentielle. Si l’entreprise a des choses à cacher, c’est évidemment mauvais signe.

 

Le candidat se renseignera également sur le type d’actionnariat de la société. Une gestion du personnel à l’anglosaxonne ne conduit pas à la même ambiance que celle d’un groupe familial.

D’un côté, l’esprit de compétition sera valorisé d’un bout à l’autre de la chaine de décision avec, par exemple, des
salaires au mérite. De l’autre, une vision sur le plus long terme mais une carrière qui n’évolue que très lentement.

Il n’y a pas de bonne façon de faire. Il y a par contre des gestions du personnel qui conviennent à certains et sont catastrophiques pour d’autres.


 Un turn-over sous la barre des 5 %

C’est pourquoi il est aussi essentiel de connaître ses valeurs et son éthique. Pour cela, les critères personnels sont à analyser. Il s’agit ici de bien définir le style de
management qui vous correspond. Et de mesurer si l’entreprise les fait sien.

Les réseaux sociaux peuvent permettre d’interroger les employés en place pour connaître le dessous des cartes. « Qui dirige l’entreprise et je vous dirais s’il y fait bon travailler », annonce Patrick Dumoulin, directeur général de l’Institut Great place to work France qui classe chaque année le meilleur employeur de France.

En 2012, Pepsico France s’est placé en tête du hit-parade suivi de Microsoft et de Mars. « Pour repérer une entreprise de qualité, je conseille d’analyser les propos du dirigeant et de croiser cela avec les performances sociales de l’entreprise ».

Ces performances sont les rares mesures quantifiables. Par exemple, le turn-over et le taux d’absentéisme doivent se situer sous la barre des 5 % par an. Le pourcentage de la masse salariale consacrée à la
formation devra dépasser les 3 %.

L’entreprise ne devra pas avoir connu de jour de grève et devra montrer un accroissement de son chiffre d’affaire. Ce sont autant de facteurs propices au développement du salarié et du… chiffre d’affaires.

Pour aller plus loin,
lire l'entretien avec Martin Delemotte, fondateur de la société Vadequa. Le but de cette société est de permettre aux employés de trouver l’entreprise qui leur convient.


Myriam KISS. Anild 11/2012 - Source : Gwenole Guiomard www.emploi-pro.fr


Développer et Innover


Rennes 
cinq PME qui soignent leurs images

Golaem : La simulation de mouvements de foule

Concept : Golaem édite un logiciel d'animation de foule ou de peuplement d'arrière-plan d'une qualité impressionnante et d'un usage très simple, y compris par des artistes. Imaginez que vous souhaitiez peupler un stade de supporters, avec un rendu très réaliste et sans avoir à dupliquer de manière fastidieuse chaque personnage.

La solution de cette start-up vous permet de définir un pourcentage de peuplement des gradins, la proportion de supporters de chaque équipe, des données de comportement de sous-groupes (extravertis, passifs...), etc. Chacune de ces populations va réagir différemment aux événements survenant (un but, un carton rouge...). Au final, vous aurez vraiment l'impression d'être face à un "vrai" stade.

Equipe : la tête de la société, Stéphane Donikian, directeur de recherche à l'Inria en disponibilité. D'anciens membres de son équipe sont à ses côtés, d'autres ont été recrutés, et deux enseignants-chercheurs apportent leur concours scientifique.

Marché : l'animation 3D et les effets spéciaux visuels sont le premier marché que Golaem vise grâce à sa technologie, mais de multiples applications sont possibles dans la défense, l'industrie manufacturière, ou encore les transports.

Depuis février 2010, l'entreprise réalise pour la SNCF un logiciel pour étudier comment fluidifier le trafic des passagers afin de réduire les temps d'arrêt des trains en gare. Elle peut ainsi simuler les mouvements de foule selon certaines modifications d'aménagement du train (hauteur de l'emmarchement, largeur des portes...) et du quai (mise en place de plans inclinés, augmentation de la largeur des escaliers, etc...).

Perspectives : les approches à l'international sont prometteuses. Objectif : 2,1 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2014.

 

Aviwest : Des équipements portables pour le marché du broadcast

Concept : les journalistes télé qui interviennent en direct sur le terrain ne sont jamais loin de leur fameuse camionnette, reliée au réseau satellite. Un système lourd et coûteux. Aviwest propose un dispositif nettement moins cher, plus compact et maniable, compatible avec la transmission vidéo HD. A savoir, un système portable, embarqué sur la caméra, dit DMNG (digital mobile news gathering), qui compresse le signal vidéo et le diffuse en direct en cumulant la bande passante de plusieurs réseaux (3G, 4G, wi-fi, satellitaire).

Journaliste et cameraman peuvent se déplacer sans problème durant le direct, à pied, à moto... A la fonction live s'ajoute la possibilité de stockage sur carte SD.

Equipe : Erwan Gasc, le DG, et Ronan Poullaouec à la direction technologique ont recruté des professionnels de l'industrie de la diffusion de vidéo numérique.

Marché : de grandes chaînes de télévision nationales et internationales (France Télévisions, NDTV, RAI...) utilisent déjà le système Aviwest. Mais un autre domaine d'activité est intéressé par cette solution : la sécurité.

La police peut par exemple utiliser la diffusion d'images en direct vers son central (lors d'une émeute, d'un accident de la circulation) pour superviser à distance les opérations et améliorer le processus de décision.

La police de Singapour et la Préfecture de Paris sont déjà clientes.

Aviwest travaille aussi sur un projet collaboratif pour concevoir un système de retransmission de vidéo en direct à partir de bateaux en course.

Perspectives : créée en 2008, l'entreprise a déjà vendu plus de 300 systèmes et compte devenir le leader mondial sur son marché en 2012.

 

Archividéo : Toute la France modélisée en 3D

Concept : pouvoir, en surfant sur internet, visualiser sa ville à travers une maquette 3D réalisée par Archividéo, c'est investir un environnement avatar de la réalité, qui sans être elle, lui ressemble fortement. Quel est l'intérêt d'avoir du "faux" (une maquette 3D) quand on peut avoir du "vrai" (Google Earth) ?

En fait, la modélisation dite géophotographique, à partir de photos aériennes, n'est pas toujours de très bonne qualité, ni mise à jour. Elle pose aussi des problèmes de respect de la vie privée.

Celle réalisée par Archividéo se construit grâce aux données géographiques existantes, à partir desquelles sont reconstruits les volumes des bâtiments, en y appliquant des textures réalistes. La vitesse d'exécution de la modélisation est impressionnante : à peine une semaine pour une ville moyenne.

Les actualisations s'effectuent facilement grâce à la prise en compte automatique des bases de données. Enfin, l'internaute visualise les maquettes sans avoir à télécharger de logiciel ou de plug-in.

Equipe : les fondateurs, Jean Baillon et François Gruson, ont un staff de développeurs, graphistes, architectes et urbanistes.

Marché : Archividéo a conclu un partenariat avec l'IGN (Institut géographique national), qui lui a permis de modéliser en 3D la France entière. Cette collaboration a débouché sur une offre baptisée Territoire 3D, à destination des collectivités locales : elles peuvent diffuser la maquette sur leur site internet, et l'enrichir de photos aériennes, de services géolocalisés, de présentations de leurs projets d'aménagement urbain, etc., avec le logiciel Urban.

"Territoire 3D" s'adresse aussi au monde de l'e-business et de la simulation.

Perspectives : la société nourrit désormais le projet de modéliser l'Europe entière.

 

Dynamixyz : La "motion capture" allégée

Concept : l'animation faciale d'un personnage en 3D est effectuée de deux façons. Soit "à la main" par des professionnels "animateurs", soit par ce qu'on appelle la "motion capture". Des marqueurs sont positionnnés sur le visage d'un acteur, afin d'analyser le mouvement et de le retranscrire sur le personnage virtuel. Cette technique constitue littéralement la "prise de tête". Les comédiens sont bardés de capteurs qui doivent être repositionnés exactement au même endroit d'une prise à l'autre.

L'innovation de Dynamixyz fait disparaître ces contraintes. L'acteur est filmé par une caméra embarquée sur son casque. Un système de vision par ordinateur suit chaque mouvement de peau. C'est en quelque sorte chaque pixel de l'écran qui constitue un marqueur. L'expression est ensuite reconstruite et transférée sur le personnage virtuel.

Equipe : les associés fondateurs, Gaspard Breton, Olivier Aubault et Renaud Séguier, sont entourés de docteurs spécialisés dans les domaines de l'analyse-synthèse.

Marché : Dynamixyz cible le marché de la production de films et de jeux vidéo, où la dimension psychologique des personnages compte de plus en plus. Sa solution, économique, devrait intéresser les studios qui souffrent de payer le prix fort des animations toujours plus évoluées.

Perspectives : La start-up souhaite casser le business model de l'activité de motion capture habituellement facturée en services. Elle vend un produit. Sa solution est commercialisée autour de 35 000 dollars. Objectif de chiffre d'affaires : 1,5 million d'euros d'ici un an.

 

Artefacto: Des outils 3D pour la communication de projets d'architecture

Concept : Artefacto a de multiples cordes à son arc : techniques de réalité virtuelle, de réalité augmentée et de visualisation 3D sans lunettes (l'autostéréoscopie), serious games, mondes virtuels... L'entreprise s'est particulièrement positionnée sur des projets d'architecture et d'urbanisme. Elle propose un outil d'aide à la conception et à la communication de projet immobilier.

A l'aide d'une tablette de type iPad ou d'un smartphone, l'architecte, par exemple, visualise en 3D son projet futur et vérifie ses gabarits sur site (sur le terrain du futur bâtiment) ou en réunion. Il n'a qu'à tenir la tablette dans les mains, la déplacer devant lui (face au plan ou au terrain) et, via un procédé de superposition du réel et du virtuel à l'échelle 1, la maquette en 3D apparaît sur l'écran. L'outil est évidemment très pratique aussi pour les villes et promoteurs qui peuvent communiquer sur leurs projets.

Equipe : Erwan Mahe et Valérie Cottereau, les fondateurs de la société, architectes à l'origine, sont entourés d'une équipe d'une trentaine de personnes (un tiers en R&D).

Marché : la solution développée par Artefacto intéresse aussi les musées et plus généralement tous les sites historiques désireux de permettre à leurs visiteurs de visualiser un patrimoine perdu. Vous parcourez une ancienne demeure restaurée et vous pouvez, grâce à la tablette, apercevoir chaque salle traversée telle qu'elle se présentait à l'origine...

Perspectives : avec son nouveau produit, Artefacto commence à aborder les marchés internationaux (Canada, Brésil, Colombie...) et compte au moins doubler son chiffre d'affaires d'ici à 2015.

Source : M.Rey -lEntreprise.com 02/2012

Newpaper. dessin

Lyon

cinq PME à la pointe de l'innovation
dans les technologies médicales

 

Erytech Pharma : Des globules rouges qui font taxis

Concept : développer des médicaments en encapsulant des molécules thérapeutiques dans les érythrocytes, le nom savant des globules rouges. L'intérêt est double : pallier les effets secondaires causés par la molécule dans les traitements traditionnels, et accroître sa durée d'action. La technique peut s'utiliser soit pour le ciblage de certaines cellules, soit pour une action circulante très longue.

Equipe : le PDG, Pierre-Olivier Goineau, a été notamment en charge du secteur santé de la branche conseil de KPMG. Son associé, Yann Godfrin, directeur scientifique rencontré lors d'un Bio Tuesday, est passé auparavant par des fonctions de managements chez Hemosystem et BioAlliance Pharma. Ils ont fondé la société en 2004.

Applications : la technologie trouvera trois champs d'application : l'oncologie, l'hématologie et l'immunologie. Le produit phare de la société, Grapsa, dont les essais cliniques sont concluants, visera le marché de la leucémie aiguë lymphoblastique, une pathologie classée dans les maladies rares.

Il sera utilisé pour des patients fragiles, surtout adultes. A terme, Graspa pourrait être utilisé dans le cadre de cinq à six cancers. Erytech Pharma a d'ailleurs été soutenue par le cancéropôle Clara et le Centre Léon-Bérard de lutte contre le cancer.

Perspectives : Erytech Pharma a d'ores et déjà signé des accords avec des laboratoires internationaux comme Genzyme et Teva. Le business model de l'entreprise repose en effet sur des accords de développement avec des leaders mondiaux. Elle possède une plate-forme intégrée d'une vingtaine de chercheurs. Et compte produire elle-même ses médicaments.

 

Adocia : Des protéines à l'efficacité boostée

Concept : Adocia développe de nouvelles formulations de protéines thérapeutiques. Son premier marché est celui du diabète. Les injections d'insuline rapide auxquelles se soumettent les diabétiques ne produisent leur effet qu'au bout d'une demi-heure. D'où de fréquentes crises d'hypo ou d'hyperglycémie.

Adocia a inventé un "transporteur" d'insuline, BioChaperone, qui permet de réduire ce délai à cinq à dix minutes. L'insuline (une protéine) est "habillée" et ses propriétés changées, de sorte qu'elle se diffuse beaucoup plus vite.

Equipe : le PDG, Gérard Soula, un Marseillais d'origine, est un artisan du développement des biotechs sur la place lyonnaise, puisqu'il fut le fondateur de Flamel Technologies (cotée au Nasdaq). Il est accompagné de ses deux fils : Olivier, directeur des recherches, et Rémi, responsable du business développement.

Applications : la technologie BioChaperone a servi à la formulation d'une insuline mixte, dans laquelle l'insuline lente et l'insuline rapide combinées conservent les mêmes propriétés que si elles étaient isolées.

Elle a permis la mise au point de produits pour le traitement du pied diabétique et de l'ulcère veineux, qui évitent que les enzymes de la plaie ne détruisent les protéines thérapeutiques. A moyen terme, Adocia devrait travailler au traitement des escarres, des peaux brûlées et plus généralement des tissus nécrosés...

Perspectives : les premiers produits devraient être mis sur le marché en 2014 dans les pays émergents, et en 2015 en Europe. Adocia a choisi de licencier ses technologies dès la preuve du concept, pour ne pas s'essouffler financièrement et réinvestir constamment dans la R&D.



EyeTechCare : Les ultrasons contre le glaucome

Concept : le glaucome est une maladie de l'oeil qui touche 2 % de la population, et davantage chez les plus de 40 ans. Avec le vieillissement des populations, sa prévalence devrait s'amplifier. Les traitements existants, à base de collyres, laser ou chirurgie, n'apportent pas entière satisfaction (intolérances, récidives).

Ils visent à réduire la pression intraoculaire.EyeTechCare propose une thérapie par ultrasons, qui agit directement au niveau des corps ciliaires produisant l'humeur aqueuse. Elle ne les détruit pas "brutalement", mais engendre leur nécrose partielle. Une sorte de coagulation lente et douce, respectueuse des tissus environnants.

Equipe : aux commandes, Fabrice Romano, un docteur... vétérinaire. Sa société travaille en étroite collaboration avec l'Inserm, qui possède une des unités académiques les plus avancées en termes d'ultrasons, dirigée par Jean-Yves Chapelon. Ce laboratoire lui a permis de faire la preuve du concept entre 2007 et 2008.

Applications : la technique sept fois brevetée pourrait trouver au moins deux ou trois autres applications dans l'ophtalmologie. La société n'exclut pas la possibilité de nouer des partenariats dans d'autres domaines thérapeutiques.

Perspectives : le marché d'EyeTechCare est évidemment mondial. En France, après une étude clinique réussie, une dizaine d'ophtalmologistes spécialisés dans le glaucome s'apprêtent à tester les appareils sur un effectif de patients plus important.

La société détient le marquage CE, mais préfère collecter davantage de données cliniques avant la commercialisation, prévue pour 2012.

Objectif : la vente de 50 à 100 machines la première année, et trois ou quatre fois plus en 2013.


 

Indicia Biotechnology : A la recherche de nouveaux biomarqueurs

Concept : voici une société de services qui conçoit des tests immunologiques liés à de nouveaux biomarqueurs protéiques. Il faut savoir que ces tests, qui permettent par exemple d'évaluer l'efficacité d'une thérapie, ont un rôle à jouer dans le raccourcissement des délais de développement des médicaments.

Equipe : Stéphane Legastelois, docteur en génie biologique et médical, passé à des fonctions marketing chez Merck, a créé Indicia Biotechnology en 1998. Elle compte une quinzaine de collaborateurs. Mais s'y ajoutent les effectifs (environ 40 personnes) de la filiale Indicia Production, acquise en 2008.

Applications : les premières années, Indicia répondait uniquement à des demandes des sociétés pharmaceutiques ayant déjà identifié des biomarqueurs. Mais elle s'est diversifiée à travers des projets de R&D consistant à identifier de nouveaux biomarqueurs dits "propriétaires".

Les maladies neurodégénératives et la maladie de Crohn sont particulièrement ciblées. Sur la base de ses différentes plateformes de dosage, l'entreprise développe en parallèle une activité de type CRO (Contract Research Organisation), consistant à fournir des prestations de services de bioanalyse sur mesure aux sociétés pharmaceutiques et de biotechnologie.

Perspectives : actuellement, les projets de développement et de validation de biomarqueurs sont trop longs (sept ou huit ans). Le but est de raccourcir ce délai à quatre ou cinq ans. Indicia souhaite par ailleurs augmenter sa taille critique pour pouvoir adresser des besoins pharmaceutiques plus importants.



Poxel : Les nouvelles thérapies contre le diabète

Concept : la spécialité de Poxel, ce sont les molécules antidiabétiques. Le plus avancé de ses produits, l'iméglimine, fait actuellement l'objet de trois études cliniques de phase 2. En plus de son innocuité et son efficacité, elles doivent prouver sa parfaite association avec les autres médicaments du diabète.

En effet, comme il s'agit d'une maladie évolutive, les patients cumulent généralement tout un éventail de traitements. Poxel travaille aussi sur un programme au stade préclinique : un activateur AMPK (enzyme qui contrôle le mécanisme énergétique), qui va apporter un contrôle du taux de sucre, mais également du taux de cholestérol. Un bénéfice évident quand on sait que les personnes obèses sont surreprésentées parmi lesdiabétiques...

Equipe : Thomas Kuhn, pharmacien, a passé une bonne partie de sa carrière au sein de Merck. Quand le groupe rachète Serono en 2007, il se désinvestit des maladies métaboliques. Thomas Kuhn crée alors Poxel, sur le principe de l'essaimage, en reprenant le portefeuille de produits en développement dans le domaine du diabète. Il est accompagné de quatre associés, tous issus du milieu "big pharma".

Marché : le marché du diabète de type 2 est colossal - il vaudra 40 milliards de dollars dans dix ans - et tout nouveau médicament pertinent peut trouver sa place dans l'arsenal thérapeutique.

Perspectives : l'entreprise sous-traite ses activités de R&D pour se concentrer sur le design d'études. Son objectif est de concevoir et d'emmener des produits en phase 2, afin de faire la preuve du concept clinique, puis de trouver des partenaires pour prendre le relais. Source : Marianne Rey. LEntreprise.com -01/2012

 

 

Innovation et créativité

12 business du futur repérés
au Grenoble Innovation Fair


BT3 Technologies : le papier déperlant nouvelle génération

Un papier étanche à l'eau, aux graisses et aux gaz (oxygène et vapeur d'eau), ce n'est pas nouveau. Mais là où BT3 Technologies innove, c'est sur le procédé utilisé pour aboutir à ce résultat : un greffage d'acides gras naturels à l'échelle du nanomètre. Cette couche moléculaire peut être appliquée à vitesse grand V, près de 400 mètres par minute.

La société vise à terme 1000 mètres par minutes. Elle a noué un partenariat avec le Centre technique du papier qui a construit une ligne-pilote. Le procédé pourra être appliqué sur du papier, mais aussi du textile et du bois. L'entreprise vise donc de nombreux marché : celui de l'emballage alimentaire, des textiles techniques du bâtiment, des palettes de stockage etc.
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Le bon côté des choses : un comparateur pas comme les autres

Si un consommateur est capable d'étudier pendant une demi-heure les prix d'une clé USB sur internet, pourquoi ne le ferait-il pas pour ses courses " alimentation- entretien-beauté ", vu le budget annuel qu'elles représentent ? C'est en pariant sur l'émergence du consommateur intelligent que Le Bon Côté des Choses se lance.

Ce site n'est pas qu'un simple outil pour faire sa liste de courses. Il propose gratuitement à l'internaute de savoir où se rendre pour acheter les éléments de son caddy, selon les prix pratiqués chez ses commerçants de proximité (indépendants et grandes enseignes), mais également selon les critères qu'il juge, lui, prioritaires : temps à consacrer à ses courses, nombre de magasins qu'il il est prêt à visiter, coût de l'essence, achat physique ou en ligne etc.

La société compte évidemment, monétiser la base de données reflétant les tendances de consommation, qui s'actualisera en temps réel. Mais elle garantit deux points : jamais de publicité pour l'internaute, et anonymat garanti.


Bee Secured : les ruches communicantes
 

Observer des êtres vivants dans une boîte. C'est le principe de.... ? Loft Story ? Oui, mais aussi de Bee Secured, qui conçoit des ruches instrumentées de manière à ce que l'on puisse surveiller ce qui s'y passe. Le dispositif comprend aussi des balises déportées pour collecter des informations en provenance de tout l'écosystème.

La filière apicole s'intéresse évidemment à ce produit, qui lui permet de connaître l'état sanitaire du moment, l'état pollénique, nectarifaire, l'infestation d'espèces invasives etc ...

Mais les industriels qui souhaitent surveiller leur environnement, et tous les acteurs de la filière environnementale, constituent une autre cible. L'état de santé des abeilles et de leur écosystème étant un bon outil pour " prendre la température ".


Seawax Marine Coatings : l'antifouling amis des crustacés
 

Les peintures antifouling utilisées classiquement sont bien utiles pour éviter que les déchets marins ne s'accrochent à la coque des bateaux. Problème : elles rejettent des sels de cuivre, qui empoisonnent algues et coquillages. Les substances toxiques en cause se retrouvent ensuite dans la chaîne alimentaire.

La société
Seewax Marine Coatings, qui s'est spécialisée dans les peintures marines écologiques, en a donc développé une en phase aqueuse, sans solvant pétrolier et sans biocide. Le produit présente des propriétés anti-adhérentes censées rendre l'accroche sur le bateau très instable. En gros, les petites bébètes et autres végétaux glissent sur la coque et n'y restent pas. On n'en saura pas beaucoup plus sur le procédé, que les associés tiennent secret. Ils avouent juste être plongeurs et avoir trouvé leur solution miracle au fonds de l'eau.

Ils auraient eu la chance d'observer de vieilles épaves à la coque attaquées par la corrosion, mais étonnamment, par aucune vie marine. Et auraient réussi à comprendre le phénomène, qu'ils auraient alors reproduit en laboratoire.

 

 

FiveFive : le créateur d'émotions à distance

Enrichir la communication à distance, à travers des objets physiques connectés au monde virtuel. C'est ce que propose FiveFive.

Concrètement, quand deux personnes conversent sur Skype (par exemple), l'émotion ne " passe " pas comme dans une discussion de visu.

Le premier " device " développé par la société, baptisé GiveMe5, doit constituer une interface poétique et émotionnelle de substitution. Réactif au toucher, il fonctionne par paire. Chaque personne possède sa sphère, qui s'allume au gré des caresses et pressions de son interlocuteur...


Leonora : l'orthèse en silicone qui diffuse des principes actifs

Le silicone est de plus en plus utilisé pour ses propriétés anti-adhérentes et ses capacités de déformation.

Voici une nouvelle application du matériau
: pour fabriquer des orthèses (de genou, cheville, poignet, coude). Les avantages du matériau silicone plutôt que textile ? Moins de glissements sur le membre, d'abord. Ensuite, des tiges à mémoire de forme, sur les côtés, qui peuvent être changées pour plus ou moins de rigidité de l'orthèse. Mais aussi, la possibilité d'immerger complètement l'orthèse sans l'abîmer...

Enfin, et surtout, la possibilité de diffuser des principes actifs par voie transdermique (anti-douleurs, anti-inflammatoires, huiles essentielles, etc.) pour soulager la douleur articulaire.

 

Fluoptics : l'imagerie de fluorescence

Un chirurgien qui opère pour un cancer ne prend généralement pas de risque : ne connaissant pas exactement les contours de la tumeur, il procède à l'ablation en prenant une grosse marge de sécurité. Fluoptics a développé un instrument d'imagerie de fluorescence, en même temps qu'un traceur fluorescent spécifique des tumeurs.

Ils devraient aider le chirurgien dans l'exérèse tumorale, en " allumant " juste la tumeur, cernant précisément ses contours. Ils permettraient également de mettre en évidence de manière précise l'existence de petits nodules, par exemple dans les cas de cancer des ovaires, où l'on en trouve dans tout le péritoine.

Commercialisable pour de la recherche pré-clinique,
Fluoptics n'a pour l'instant été testé que chez l'animal.

 

Wavelens : l'autofocus compact et basse conso


Le marché des dispositifs autofocus pour les caméras de téléphone est voué à une forte croissance ces prochaines années. Wavelens compte prendre une place de choix avec son dispositif de lentilles fabriquées à l'échelle d'un wafer. La technologie présente deux avantages certains, outre le faible coût. D'abord, un très faible encombrement et une faible épaisseur.

Ensuite, une performance électro-optique obtenue avec, pour le premier prototype, une tension de commande à 10 volts, quand la concurrence est à 30 volts. Qui dit basse tension, dit intégration plus facile du dispositif pour le fabriquant.

 

Audioactivity : une table de mixage à la maison

Sauf à les récupérer auprès du studio de musique, il est aujourd'hui impossible de séparer les pistes sonores d'un morceau. Tous les apprentis musiciens l'ont un jour regretté, quand ils auraient voulu isoler un instrument ou une voix pour pouvoir retranscrire sa partition plus facilement, ou encore " effacer " l'un des musiciens pour pouvoir jouer à sa place...

AudioActivity, compatible avec les formats stéréo usuels, utilise le tatouage numérique pour séparer les pistes. Une application simple, qui s'intègre dans le logiciel player audio, et permet donc de mixer les pistes à sa guise, de manipuler chaque source sonore en augmentant son volume, en modifiant sa position dans l'espace, etc...

 

Isorg : faire du plastique et du verre des surfaces intelligentes

Isorg développe des "photo-détecteurs et capteurs d'image sur électronique imprimée organique ", qui transforment le plastique et le verre en surfaces intelligentes...

Sur le salon à Grenoble , la société a notamment présenté une affiche interactive, qui détecte la présence d'un public et joue sur l'électro-luminescence. Les demandes pour ce produit révolutionnaires iraient bon train. Mais les applications potentielles de la technologie vont bien au-delà. Contrôle industriel et suivi des stocks (savoir en temps réel combien de cartons se trouvent dans un hangar), développement d'interfaces machine (par exemple pour le domaine médical)... Une société à suivre absolument.

UroMems : une solution pour l'incontinence sévère

Certes, le sujet n'est pas très glamour, mais il n'en est pas moins important. Les patients atteints d'incontinence sévère sont obligés de porter un dispositif médical implantable qui entraîne une pression constante de l'urètre. Cela aboutit souvent à une atrophie, voire une érosion des tissus. Avec à la clé, récidive d'incontinence et complications.

Le dispositif développé par UroMems est équipé d'un boîtier en titane comprenant des mini-capteurs et une mini-pompe intelligente qui adapte la pression à l'activité du patient. Pour faire simple, si le patient court, la pression est forte. Si le patient est allongé, la pression se relâche pour libérer les tissus et les revasculariser. Plus globalement, la micro-pompe peut être adaptée aux besoins de " pression " exprimés du patient, pour un meilleur confort.

Hulltimo : le robot qui nettoie les bateaux à flot

Pour mieux glisser, un bateau a besoin d'une coque propre. C'est l'intérêt de ce qu'on appelle les peintures antifouling. Problème : pour les appliquer, il faut sortir le bateau de l'eau, l'accrocher à une grue... Une opération lourde et qui coûte cher. Une solution, pour espacer ces carénages, consiste à plonger pour brosser la carène.

Or, depuis le Grenelle de l'Environnement, il est devenu interdit de procéder à cette opération à quai, afin qu'aucune substance toxique émanant de la peinture antifouling ne se répande dans le port.

C'est là qu'
Hulltimo, le petit robot, intervient. Il se colle à la paroi du bateau, récupère les débris et les stocke dans un sac jetable. Il est piloté par une personne qui se trouve sur le ponton ou directement sur le bateau, et qui peut suivre l'opération via une interface vidéo. A 19000 euros, il n'a pas vocation à être acheté par le particulier. Mais par les sociétés de maintenance, d'accastillage, et les loueurs de bateaux.

Myriam KISS. ANILD 2012 - Source :  M.Rey. LEntreprise.com 11/2011

 

Angers 

cinq PME qui innovent dans le végétal de demain

Nor-Feed Sud, Nova-Flore, Quinoa d'Anjou, IF Tech, Amaeva...
 

Grâce à la R & D et aux transferts de technologie, ces entreprises développent de nouvelles variétés végétales et améliorent la qualité des plantes : graines de fleurissement pour les zones urbaines, alimentation animale à base de plantes à saponines, culture de quinoa, élevage d'insectes auxiliaires pour remplacer les traitements chimiques sur les arbres, murs et toitures en végétaux modulaires...



Nor-Feed Sud - Pour des vaches moins polluantes
 

Concept : contrairement à une idée reçue, les rots des ruminants (bovins, ovins, caprins...) sont plus mauvais pour la couche d'ozone que leurs flatulences (amis de la poésie...).

L'idée est de mettre au point une solution pour l'alimentation de ces bêtes à base de plantes à saponines, qui rende leurs éructations moins nuisibles pour l'environnement, en s'attaquant aux bactéries responsables de la production de méthane.

La piste "saponines" n'est pas nouvelle. Mais la ressource n'existe que sous forme sauvage, en provenance d'Amérique du Nord ou latine. L'objectif est donc d'en développer la culture en France.

Equipe : les premières années d'une start-up sont souvent consacrées intégralement à la R&D, ce qui peut être difficile financièrement. Pierre Chicoteau a lancé Nor-Feed Sud avec une toute autre stratégie.

Il s'est assuré des revenus commerciaux immédiats en passant un accord de distribution avec la société danoise Nor-Feed, spécialisée dans les produits à base de plantes pour l'alimentation animale .

En parallèle, il développe ses produits. Le projet collaboratif "saponine", qui a été labellisé par le pôle de compétitivité Vegepolys, s'inscrit dans cette activité de R&D. Nor-Feed Sud en est le porteur principal.

Applications : Nor-Feed Sud restera sur son coeur d'activité, l'alimentation animale. Mais des applications dans la cosmétique ou dans le domaine phytosanitaire sont à prévoir.

Perspectives : la phase d'inventaire et de qualification des plantes, réalisée avec ses partenaires Vegextra et Eco-Carbone, est quasiment terminée. Place désormais aux tests in vivo, pour pouvoir faire enregistrer la solution comme additif. Pour en savoir plus : http://www.nor-feedsud.fr



Nova-Flore - Les prairies fleuries et urbaines

Concept : utiliser les fleurs champêtres comme alternative au fleurissement traditionnel dans les zones urbaines, sur les ronds-points... Les prairies fleuries sont un bon moyen de recréer une biodiversité. Elles nécessitent moins d'entretien, moins d'arrosage, moins d'intrants. La solution est bénéfique sur les plans économique et écologique pour les collectivités.

Equipe : une affaire de famille, puisque les cogérants, Jérôme et Julien Gouy, sont frères. Ils ont créé Nova-Flore en 2003.

Marché : le premier marché de l'entreprise est celui des services espaces verts des collectivités et des paysagistes. Nova-Flore s'attache à répondre aux contraintes auxquelles ils font face. Elle a conçu des solutions de végétalisation pour pallier le problème des mauvaises herbes qui poussent dans le paysage urbain (bordures de trottoir). Deuxième cible commerciale, les agriculteurs.

Une jachère fleurie en bordure de champ est un moyen naturel de lutter contre les nuisibles et d'assurer l'équilibre écologique des parcelles. Enfin, troisième marché, qui se développe bien : celui des jardiniers amateurs, à qui Nova-Flore propose une offre originale en jardineries.

Perspectives : Nova-Flore travaille à la création de nouveaux mélanges de graines, en visant la meilleure interaction entre la faune et la flore. "Notre R&D n'en est qu'à ses balbutiements", assure Julien Gouy. Elle devrait réaliser entre 4,2 et 4,5 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2011 et vise 6 à 7 millions d'ici deux à trois ans. Cette croissance devrait passer par l'export, qui ne représente "que" 10 % des ventes.
  Pour en savoir plus : http://www.novaflore.com/

 

Quinoa d'Anjou - Le quinoa made in France

Concept : monter de toutes pièces une filière du quinoa dans le Maine-et-Loire. Cette graine pousse à l'origine en Amérique latine, à 3 000 m d'altitude. Mais des travaux de l'université hollandaise Wageningen ont prouvé qu'elle pouvait s'acclimater au sol français.

Equipe : Jason Abbott, un ingénieur agronome américain installé en France. Pour l'anecdote, sa fille est intolérante au gluten... or le quinoa est connu pour ne pas en contenir. L'entrepreneur a monté la ferme expérimentale Abbottagra pour tester en priorité cette culture, qui nécessite des méthodes de récolte et un nettoyage spéci-fiques.

La Coopérative agricole des Pays de Loire (CAPL) est devenue partenaire du projet. Elle collecte la production des agriculteurs qui se sont lancés dans l'aventure (près de 45) et la commercialise.

Marché : le paquet de quinoa d'Anjou, surfant sur le regain d'intérêt pour les produits made in France, a sa carte à jouer auprès des consommateurs ainsi que des restaurateurs. Mais le plus gros des volumes est destiné à l'industrie agroalimentaire, qui trouve dans cette "céréale" une piste d'innovation intéressante pour l'élaboration de produits d'épicerie et plats préparés.

 

Perspectives : 300 tonnes de quinoa d'Anjou auront été produites en 2011, deux tiers en culture conventionnelle, un tiers en biologique. Sachant qu'en 2010, 7 000 tonnes ont été consommées en Europe, la marge de progression est importante. D'autant que l'importation de quinoa de Bolivie commence à être décriée. Elle provoquerait sur place une inflation des prix problématique pour les populations. Et l'abandon de cultures essentielles. Pour en savoir plus : http://quinoadanjou.fr/

 

IF Tech - A la rescousse des platanes

Concept : de vilaines petites bébêtes, ces corytucha ciliata, "tigres du platane". Ils attaquent les arbres qui ornent nos places de village et nos routes, rendent leurs feuilles collantes. Mais les résidus des traitements chimiques utilisés en réponse à ce fléau constituent une source de pollution.

La société If Tech a pris part à un projet collaboratif, dénommé Petaal, pour proposer une protection biologique. Elle fournit des insectes auxiliaires qui, en association avec un produit de l'entreprise Koppert, réduisent l'expansion du ravageur.

Autre innovation, pour installer la solution, les agents municipaux n'ont pas besoin d'utiliser une échelle ou une nacelle. A l'aide d'une canne télescopique, ils peuvent suspendre à l'arbre le tube rempli d'oeufs. Naturel, pratique et économique.

Equipe : Christian Hecker était auparavant directeur d'une grande coopérative dans la production végétale spécialisée. Il a monté If Tech, en profitant d'un transfert de technologie de l'Institut national d'horticulture (Agrocampus Ouest), dans le domaine des champignons et insectes.

Applications : bien que chaque protection biologique soit spécifique, la solution brevetée par If Tech (tubes d'oeufs) pourra être utilisée sur d'autres problématiques. Il faut environ trois ans à If Tech pour mettre au point un élevage. Aux tests en laboratoires succèdent des expérimentations en situation réelle, qui allongent le processus. La ville de Paris joue actuellement les cobayes, dans le cadre de Petaal.

Perspectives : Koppers commercialisera le produit sous sa marque, If Tech sous la sienne. Ce projet représente une opportunité de croissance pour la société qui réalise 300 000 euros de chiffre d'affaires. Elle espère doubler son unité de production.  Pour en savoir plus :
http://www.iftech.fr/


Amaeva - Murs et toitures en végétaux modulaires

Concept : des toitures en végétaux reposant sur un substrat d'une qualité et surtout d'une épaisseur favorisant un meilleur maintien dans le temps, et une meilleure isolation phonique et thermique.

L'arrosage provient uniquement de l'eau de pluie. Le substrat retient l'eau et la restitue sous forme de micro-apports en période sèche. La solution d'Amaeva est par ailleurs modulaire. Chaque module se manie facilement et peut être démonté pour installer un Velux ou une aération...

Rien à voir avec les systèmes plus classiques où, une fois la toiture montée, toute modification pour créer une ouverture nécessite un redécoupage et un nouveau jointage. Le module repose par ailleurs sur des tampons qui laissent un espace de 2 cm pour l'évacuation efficace de l'eau excédentaire en cas de forte pluie. Amaeva propose aussi des murs végétalisés modulaires.

Equipe : Amaeva a été lancée en avril 2010, par Alain Moreau. L'entreprise travaille en partenariat avec Vertiss, sur les produits de la végétalisation.

Marché : le marché décolle. En 2010, en, France, 1 million de mètres carrés de toitures végétales ont été installées.

Perspectives : alors que de nombreuses entreprises se positionnent soit sur les supports d'étanchéité, soit sur la végétalisation, Amaeva a décidé d'offrir une solution globale.

La société ambitionne de réaliser 3 millions d'euros de chiffre d'affaires dans deux ans. Amaeva a été choisie par Saint-Gobain pour son pavillon témoin écologique, intégrant les exigences de réglementation thermique 2020. Elle y a réalisé une colonne intérieure et une toiture.


Myriam KISS. Source: Marianne Rey-LEntreprise.com   01/2012


RECHERCHE  et DEVELOPPEMENT

Angers câline ses jeunes pousses

Forte d'une tradition multiséculaire de culture spécialisée, la région angevine poursuit sa quête d'excellence pour inventer les fleurs et les plantes de demain.

Douceur du climat, terres légères et faciles à travailler, eau à proximité... Bienvenue en Anjou, où la tradition du végétal remonte aux temps médiévaux. On a coutume d'évoquer les jardiniers des châteaux de la Loire, le bon roi René (René Ier, duc d'Anjou) connu pour son amour des jardins, et les grands navigateurs qui ont introduit à Angers des plantes exotiques via le port de Nantes.

Des siècles se sont écoulés, et l'Anjou n'a rien perdu de cet héritage. Plusieurs milliers d'entreprises, pépiniéristes, horticulteurs, semenciers, principalement des PME, dynamisent le territoire, qui accueille aussi un nombre conséquent d'unités de formation et de recherche.

 
Au premier rang desquels l'Institut national de recherche agronomique (Inra).

C'est aussi à Angers qu'on trouve l'Office communautaire des variétés végétales (OCVV), l'agence de l'Union européenne qui gère le système de protection des obtentions végétales (équivalent des brevets). Et le pôle de compétitivité à vocation mondiale, Vegepolys.

Il existe d'autres centres spécialisés dans le végétal en France, le Pôle européen d'innovation fruits et légumes à Avignon, Céréales Vallée en Auvergne, ou Qualiméditerranée à Montpellier. Mais aucun ne regroupe autant de filières. "Cette large palette de compétences nous amène à collaborer avec de nombreux acteurs, et pas seulement ceux axés sur le végétal, indique Gino Boismorin, directeur de Vegepolys.

Avec
Cosmetic Valley sur les plantes santé et bien-être, le pôle Pass sur les parfums et les arômes, ou Valorial sur l'agroalimentaire..."Mais sur quoi planchent actuellement les têtes chercheuses angevines ? autrement dit, que sera le végétal de demain ?

 
D'un point de vue de néophyte, l'innovation dans ce domaine peut paraître moins spectaculaire que dans d'autres secteurs de pointe.

Qui, dans le grand public, imagine vraiment le degré de technicité qui se cache derrière une nouvelle variété de pommes ? Il peut pourtant se passer vingt ans entre le début de l'aventure et la mise sur le marché.

Résistance naturelle et végétal urbain

"De manière générale, l'innovation prend du temps car on est toujours tributaire des cycles végétatifs", signale Cécile Abalain, directrice de Valinov, le centre d'innovation et de transfert de technologie du végétal spécialisé. La création variétale constitue toujours un axe de développement majeur.

Le projet collaboratif Brio, lorsqu'il aboutira, devrait révolutionner les pratiques et augmenter le chiffre d'affaires de ses partenaires de 20 %. La qualité sanitaire des semences et des plantes fait aussi l'objet de bien des recherches. L'un des challenges est d'améliorer la détection des agents pathogènes, pas toujours bien identifiés. Il est aussi question du développement de méthodes alternatives au traitement chimique pour prévenir les maladies.

Le projet collaboratif
Defi-Stim, qui porte sur les stimulateurs de défenses naturelles des plantes, s'inscrit dans cette problématique. De nombreux travaux sont aussi en cours autour de la valorisation des propriétés santé et bien-être des plantes.

Enfin, l'axe "végétal urbain" monopolise beaucoup d'énergie. Notamment pour définir les végétaux les plus appropriés à chaque climat, pour les toitures et murs végétalisés, dont le développement ne fait que débuter.

Plus d'infos :

- 4 000 entreprises dans le secteur du végétal spécialisé en Pays de la Loire.

1er rang national pour les plantes en pots, les plantes à massif, les plants de pépinière, les bulbes, les dahlias, les arbustes en conteneur ; pour les semences potagères et florales (25 % de la production de l'Hexagone), soit près de 1 330 exploitations ; pour la pomme (Anjou) et le cassis (Maine-et-Loire) ; pour les plantes médicinales (plus de 70 espèces cultivées sur 700 ha pour l'alimentation, la cosmétique, la santé des hommes, des animaux et des plantes).

2013 : Date prévue pour l'ouverture du Campus du végétal.

Il rassemblera les équipes de recherche de l'Inra, de l'Agrocampus Ouest site d'Angers-INPH, et de l'université d'Angers, dans un même lieu. Ce regroupement devrait faciliter les liens entreprises-recherche.

Myriam KISS. Source: Marianne Rey - LEntreprise.com 02/2012


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Le covoiturage passe à la vitesse supérieure

Comment faciliter les trajets "domicile-travail" de ses salariés, réduire leurs frais de transport, tout en améliorant le travail d'équipe ? Grâce au smartphone et à de nouvelles applications, actuellement en test, on peut repérer le prochain véhicule situé sur sa route et régler le partage des frais directement sur internet.

Débarqué dans les années 1990 en Europe, le covoiturage passe à la vitesse supérieure. Grâce au développement des nouvelles technologies, et notamment au développement des smartphones, ce mode de transport alternatif entre dans une nouvelle dimension : celle du temps réel.

"Plus besoin de s'organiser à l'avance. Au moyen d'une application mobile, gratuite, on peut savoir où est le prochain véhicule sur sa route et régler directement sur internet le partage des frais avec le conducteur", explique Matthieu Jacquot, directeur de Covivo, entreprise spécialisée dans le "covoiturage dynamique" basée à Pompey, en Meurthe-et-Moselle.


Pour tester ce nouveau service, une expérimentation est actuellement menée entre Toul et Nancy. L'objectif est de permettre aux salariés travaillant sur cet axe, notamment dans les zones d'activités, de pouvoir bénéficier d'un autre mode de transport que la voiture individuelle.

Avec, à terme, la possibilité de répondre à une autre problématique régionale : les migrations transfrontalières quotidiennes avec le Luxembourg,
où transitent près de 100 000 véhicules par jour.

Lutter contre le grignotage du pouvoir d'achat

A l'image de son "ancêtre" l'auto-stop, le covoiturage est avant tout une question de budget. Pour les salariés, l'essence constitue un poste de dépense important, occupant généralement la troisième place derrière l'alimentation et le logement. Une situation qui n'est pas prête de s'infléchir tant le cours du pétrole brut, en hausse régulière depuis deux ans, est alimenté par une consommation exponentielle des pays émergents, la Chine en tête.

Afin de lutter contre ce grignotage du pouvoir d'achat, et donc du moral des salariés, "l'écomobilité" en général, et le covoiturage en particulier, se déclinent désormais dans une approche hyperlocale, avec son lot d'initiatives et de bon sens, tant économique qu'écologique.

Pourtant, l'idée de partager son véhicule avec des collègues ou de simples inconnus de la route suscite encore une certaine méfiance. Il y a un monde qui sépare l'auto-stoppeur du covoitureur : l'individualisme. "Un peu paresseux, les gens ont du mal à changer leurs habitudes en matière de trajet domicile-travail", observe Philippe Brethonoux, le patron d'HBO Services, une PME lorraine d'une trentaine de salariés spécialisée dans le transport. Ce chef d'entreprise a eu l'idée d'aménager les emplois du temps de ses salariés afin que ces derniers puissent faire le trajet ensemble.

INGENIEURS jeunes gens
DR


S'engager dans une démarche environnementale

"Cela fonctionne très bien, J'ai deux livreurs qui habitent à une cinquantaine de kilomètres de l'entreprise et qui viennent travailler en binôme tous les jours. Ils ont développé une vraie complicité, des automatismes. En terme de management, ce travail d'équipe à fait grandir leurs compétences."


Pas dupe, Philippe Brethonoux sait bien que le covoiturage relève d'abord d'une motivation financière. Mais il croit que c'est aussi au patron d'amorcer la pompe, notamment dans les PME. D'autant plus que la pratique se révèle aussi bénéfique pour... l'entreprise.


Des études, notamment de l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), ont montré que le covoiturage améliore la gestion du stress des salariés et diminue le nombre des accidents de trajet.

"En facilitant l'accessibilité au lieu de travail grâce à une solution alternative aux modes de transports traditionnels, on lutte contre l'absentéisme, problème majeur des TPE", explique Daniel Pusset, directeur associé de 7ème SenS, une société qui édite des solutions de covoiturage pour les entreprises. Il constate également, avec un peu de recul, qu'à moyen terme, c'est un plus pour l'entreprise qui intègre ainsi une démarche environnementale.

"Pour les PME, il n'est pas simple de s'engager dans une démarche de développement durable, précise Daniel Pusset. A l'échelon local, ce type d'actions permet de mieux communiquer en termes d'accessibilité et d'écomobilité." Alors, pourquoi s'en passer ?

Combien ça coûte ?

Moyennant environ 500 euros par an, une PME de moins de 100 salariés peut mettre en place facilement (et vite !) une solution externalisée, comprenant l'hébergement et la maintenance, avec le plus souvent une licence serveur et non "au poste". Les services diffèrent selon les besoins, mais l'offre de base permet en règle générale un accès aux données géographiques, ainsi qu'un module de calcul des réductions d'émissions de carbone.

 ADEME :  Chiffres - 8 %. C'est le taux moyen d'usagers d'un service de covoiturage en entreprise, selon l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie). Pourquoi un tel déficit ? Deux raisons principales à cela. Tout d'abord, l'offre de déplacement. Moins il y a d'inscrits au service, moins il y a d'équipage et donc d'itinéraires. Ce qui induit la deuxième raison : la communication.

Lors de la mise en place d'un service de covoiturage, suivant la promotion effectuée (affichage, flyers, réunion de présentation, parkings réservés...), le ratio d'inscriptions, et donc d'usagers, varie de 1 à 5 !  Source : Sébastien Pommier / LEntreprise.com  2011


10 bons plans pour préparer sa recherche d'emploi en station

SAISONNIER Hiver Equipe SKI
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La saison du blanc est au rendez-vous et se prolongera jusqu'à Pâques 2017. Avant de se lancer tout schuss dans les recherches, la prudence est conseillée. Sachez d'abord que vous allez travailler dans un lieu unique, puisque les Alpes françaises rassemblent les plus grands domaines skiables du monde.

Dix conseils pratiques pour être à la hauteur
 
1. Où trouver les offres d'emplois saisonniers Sur le site www.pole-emploi.fr

2. Comment faire une bonne sélection ?

C'est la première marche. Alors autant ne pas la rater. Cibler uniquement les offres qui correspondent à votre profil en lisant très attentivement les exigences des employeurs. Attention, ne jamais mentir, les employeurs ont du flair.

3. Dans quels secteurs les offres sont-elles les plus nombreuses ?

Dans les trois départements alpins, les trois quarts des offres concernent les secteurs de l'hôtellerie restauration (toutes qualifications, de barman à chef de cuisine). Arrivent ensuite les postes de vendeur en magasin de sport.

 
4. Comment mon CV peut-il retenir l'attention ?

Indiquer en ouverture votre fonction. Ensuite vos compétences et enfin votre expérience. Le CV ne doit pas dépasser une page.

5. Vous n'avez pas d'expérience en station ?

Tout n'est pas perdu. Vous avez été moniteur de colo, ou bien vous êtes impliqué dans une association ? Indiquez le sur votre CV. Pour l'employeur, c'est un indicateur de motivation.

6. Connaissez-vous la phrase qui tue ?

Surtout ne jamais commencer votre lettre de motivation par «J'adore le ski ». Pour l'employeur cela signifie que vous postulez pour vous adonner à votre sport favori.

Or, en station, il y a de grandes chances que les pistes soient fermées quand vous aurez terminé votre journée. N'oubliez pas que vous postulez pour travailler.


7. Comment se loger ?


Les employeurs du secteur de l'hôtellerie-restauration proposent très souvent une solution d'hébergement mais attention, cette dernière est souvent collective.
Si vous êtes un loup solitaire, mieux vaut le savoir : vous risquez de partager votre logement avec d'autres saisonniers n'ayant pas forcément vos horaires. Pour les autres postes (vendeur d'articles de sport, chauffeur...) il est rare qu'une formule d'hébergement soit proposée.

C'est la raison pour laquelle ces postes sont le plus souvent occupés par des travailleurs locaux.

8. La face cachée du blanc, kézako ?

Travailler l'hiver en station, c'est se couper pendant quatre mois de son milieu et de ses proches. Pas facile. C'est aussi vivre continuellement avec une température inférieure à zéro dans un paysage toujours blanc. Cette perte de repères est parfois déstabilisatrice.

Ça vous fait rire ? Méfiez vous, le mal des montagnes, parfois ça vous gagne.

9. Quelles sont les principales stations en Rhône-Alpes ?

Difficile de toute les énumérer, car il y en a une centaine. C'est en Savoie qu'elles sont les plus nombreuses : une dizaine en Tarentaise (Tignes, Val d'Isère, Courchevel...), sans oublier la Maurienne (Modane, St Jean de Maurienne) le Beaufortin (les Saisies, Areches...) et le Val d'Arly, soit au total plus de 30 000 offres chaque hiver.

En Haute Savoie, citons Chamonix, Megève, Chatel, Morzine et dans l'Isère, les 2 Alpes et l'Alpe d'Huez.

10. Où s'informer ?
  • Sur la toile : le site http://www.questionsaison.fr,  réalisé par  Région Rhône-Alpes, en collaboration avec de nombreux partenaires dont Pôle Emploi, fourmille d'informations pratiques. Possibilité de télécharger gratuitement les guides pratiques des différentes vallées.
  • Sur place : Dans les principales stations alpines, il existe des espaces d'accueil saisonnier. Sur place, des professionnels sont là pour vous informer sur les offres à pourvoir, les contrats de travail,  les possibilités d'hébergement, la santé, les transports, les formations...

Myriam KISS. Anild  12/2011

 
 
La Lorraine peine à attirer les talents
Les emplois dans «les services professionnels et activités scientifiques et techniques» représentent seulement 4,7% de l'emploi salarié total, contre 7,1% en moyenne en France.
 

«Je cherche des électromécaniciens», assure à qui veut l'entendre Olivier Fourquin, le président d'Idem Automation, filiale du groupe Cotumer.
 

À tous les niveaux de compétences, dans tous les secteurs, les chefs d'entreprise lorrains ont du mal à trouver la ressource humaine nécessaire à leur développement. Pour les pouvoirs publics, l'enjeu est d'abord d'endiguer la hausse du chômage.
 
Les chiffres font froids dans le dos: entre janvier 2008 et juin 2011, l'emploi salarié en Lorraine a reculé de 4,5%. Concrètement, c'est la disparition de 25.650 emplois.
 
Attaché à l'histoire de la région, le secteur industriel en Lorraine est passé en l'espace d'une décennie de 24 à 17% du total des emplois marchands. Une chute inéluctable, des emplois perdus à jamais ?

Ce spécialiste lorrain de la conception et de la réalisation de projets pour les sites industriels, farouche défenseur du passé et surtout de l'avenir industriel de la région, assure que du «CAP jusqu'à l'ingénieur, voire même jusqu'au doctorant, il y a de l'emploi dans l'industrie à tous les niveaux». Le patron reconnaît évidemment que l'image de son secteur reste très noire, notamment chez les jeunes: «Il faut expliquer que les Temps Modernes de Charlot, c'est fini».

Manque de vocations

Un manque de vocations qui peut devenir préjudiciable: «J'ai passé mon temps à chercher des conducteurs de machines», raconte Laurent Rémy, le patron de LCI-Packaging. «Je forme les gens, pendant un an, à mes frais.

Et pourtant, au bout d'un moment, ils s'en vont. Je crois que le vrai problème, c'est que les gens n'ont plus envie de travailler dans l'industrie.»

Pour le fabricant et concepteur d'emballages en carton, la situation s'est améliorée depuis quinze jours: «J'ai quelqu'un à l'essai. Pour l'instant, ça a l'air d'aller. C'est peut-être la bonne personne...»

Un constat s'impose: quand l'entreprise paye très bien, les candidats n'ont pas vraiment besoin de motivations supplémentaires, quel que soit le métier.

Chez Logidis, la plateforme logistique de Carrefour, «le volume de candidats n'est pas un problème», précise Yvon Guénaire, responsable des ressources humaines, qui sait que son entreprise dispose d'un «attrait financier» important. «Le problème, c'est de trouver les bons

Pendant sept heures par jour, les préparateurs de commande vont être amenés à soulever jusqu'à 1tonne: «Très rapidement, l'encadrement comprend s'ils sont aptes ou pas».

 

Mains serrees - Business

Aspirateur  luxembourgeois
 
La problématique est bien différente chez SLPV, à Longuyon. Au pays des Trois Frontières, ce fabricant de peintures et de vernis vit à côté d'un aspirateur à compétences: le Luxembourg. «Comment retenir des apprentis s'ils peuvent être payés 40% de plus, impôts déduits ? »

J'essaie de faire des efforts, mais je suis toujours moins attractif.» Ce phénomène touche tous les niveaux de compétences, de l'ouvrier à l'ingénieur. «En général, ils se forment deux ans chez moi, et après, ils filent», raconte Jacques Henrion.

Pas défaitiste, mais résigné, le chef d'entreprise dit avoir «appris à vivre avec cette situation, comme avec une longue maladie».

«Il y a encore 40 ans, ce sont les Belges et les Luxembourgeois qui venaient travailler dans la sidérurgie lorraine», rappelle Jean-Marie Michel, gérant du fabricant d'équipement industriel Michel, installé à Villers-la-Montagne.

«Les métiers manuels sont aujourd'hui complètement dévalorisés», soutient Jean-Marie Michel. «Pour susciter des vocations, il faut renouer des relations entre l'Education Nationale et l'industrie.»

Les questions d'image n'expliquent pas tout: cette année, la Lorraine a atteint la barre des 100.000 frontaliers vers le Luxembourg, la Belgique et l'Allemagne, confirmant s'il le fallait l'idée d'une économie sous respirateur. Ou bénéficiant d'un poumon bienvenu...

En manque de talents

À un autre niveau de compétence, la Lorraine est là aussi en perte de vitesse: les emplois dans «les services professionnels et activités scientifiques et techniques» représentent seulement 4,7% de l'emploi salarié total, contre 7,1% en moyenne en France.

Seul le Sillon Lorrain arrive à concentrer ce type d'emplois, nécessaire à la redynamisation de l'économie, et seule Nancy arrive à dépasser la moyenne nationale, avec 7,5%.

Dans un document publié par le Conseil économique, social et environnemental de Lorraine, Jean Arnould, le directeur général de ThyssenKrupp Presta France, l'expliquait: la région peine «à attirer les talents hautement qualifiés nécessaires aux développements futurs».
MOUTON à 5 PATTES
 
 
Chausséa. Prendre pied sur le marché en ligne
 
Les 216 magasins Chausséa en France
sont livrés depuis la plateforme logistique d'Ennery, en Moselle
.
 
Depuis les étals des marchés lorrains jusqu'aux 216 magasins ouverts à travers la France, l'histoire de Chausséa ressemble bien à une «success story». L'entreprise, qui vient de fêter ses 25 ans, veut écrire un nouveau chapitre en ligne, en vendant ses collections sur internet.

«C'était vraiment dur», lâche Gaëtan Grieco, Président de la société Chausséa, en évoquant ces débuts, à 17 ans, sur les marchés autour de Valleroy, en Meurthe-et-Moselle. «Joeuf, Longwy, Villerupt... On faisait jusqu'à trois tournées.»

Incité «par hasard» à se lancer dans la chaussure par un fournisseur italien, Gaëtan Grieco fait immédiatement preuve d'un sens aigu des affaires. Premier magasin, premier entrepôt, le succès est au rendez-vous. «Le tournant, c'est en 1987 que nous l'avons pris», détaille Gaëtan Grieco.

«Nous avons acheté une première cellule à Fameck. Il a fallu emprunter 50.000francs au banquier et mon père s'est porté caution.» Les éléments qui feront le succès de l'enseigne Chausséa sont déjà là: un positionnement «premier prix», un magasin à proximité des grands centres commerciaux.

La concurrence est déjà installée, avec des enseignes comme la Halle aux Chaussures ou encore Distri'Chauss.

En 1999, l'entreprise a l'occasion de gagner une dimension supplémentaire: elle ne manquera pas cette opportunité. «Certains de nos concurrents, alors qu'ils étaient déjà présents en périphérie, ne croyaient pas trop au concept», précise Gaëtan Grieco.

Pourtant, il est porteur: en 2000, Chausséa, qui s'appelle encore Groupe VGM, rachète les onze magasins du groupe Reno. Étape suivante en 2003, avec le rachat des 20 magasins de l'enseigne Fallay, puis en 2006, avec l'absorption des 83 magasins Multichaussures, du groupe belge Euroshoes.
 
Développement rapide

«Nous sommes passés très rapidement d'une vingtaine de magasins à plus de 80», détaille Michel Grieco, directeur général de Chausséa.

Derrière, la logistique doit suivre: en 2006, Chausséa installe ses stocks dans les 23.000m² de la plateforme logistique d'Ennery. Capable de traiter jusqu'à 20.000 colis par jour, l'entrepôt affiche une organisation au millimètre: «Nous avons commencé de manière très rudimentaire, en étiquetant à la main», explique Mario, le responsable de la plateforme.

Aujourd'hui, le suivi est entièrement informatisé, la gestion des espaces de stockage et le réassort des 216 magasins sont gérés en temps réel par informatique. «Nous livrons l'ensemble de nos magasins deux fois par semaine», précise le responsable de la plateforme.

Une trieuse à «six chutes» permet de préparer six livraisons en même temps: automatiquement, des cellules lisent les codes barres et orientent les colis vers le bon camion.


Du croquis au produit
 
Changement d'ambiance au siège, à Valleroy. Dans une odeur de cuir, face à de larges écrans, une petite cellule est chargée de suivre les tendances et de dessiner les modèles qui déclencheront l'irrépressible envie d'achat. «Les marques propres de Chausséa sont Coba, orienté sport, et Free Code, plutôt urbanwear», explique Paul Vigouroux, designer chez Chausséa.

Après un premier croquis sur papier, le dessin de la chaussure est affiné par ordinateur, en tenant compte des contraintes techniques.

En 2010, Chausséa va relever un nouveau défi: la vente en ligne. «Il y a encore trois ans, je ne voulais pas en entendre parler», assure Gaëtan Grieco. «Mais il faut maintenant y aller». Quand exactement ? «Courant 2010, c'est sûr», tranche le président.

Pour s'adapter, il faudra réorganiser 8.000m² d'entrepôt et «réinventer beaucoup de choses», confirme Michel Grieco. Pour assurer le succès, la méthode Chausséa est finalement la «même depuis le début», assure Michel Grieco. «S'adapter, toujours et encore s'adapter».

 
«Tant que les gens auront deux pieds nous vendrons des chaussures» !

Comment se porte le marché de la chaussure ?

Je n'aime vraiment pas utiliser le mot de crise. Je parlerai plutôt de psychose. Avec le même porte-monnaie, les gens ont l'impression que d'un seul coup, ils ne peuvent plus rien acheter. Quand cet épisode sera terminé, les affaires reprendront normalement. D'ailleurs, les chiffres montrent que la consommation a tenu en France, en 2009. C'est bien un des moteurs de la croissance.

Après, il est évident que si le consommateur se met à acheter quatre paires en moyenne au lieu des six habituels, nos résultats vont en souffrir. Dans le secteur de la chaussure en particulier, la baisse d'activité a été moins importante que dans le textile. J'ai l'habitude de dire que tant que les gens auront deux pieds, nous pourrons continuer à vendre des chaussures.

Pourquoi vouloir se lancer dans le commerce en ligne ?
 
C'est un service que nous devons à nos clients. Les portes de nos magasins leur seront toujours grandes ouvertes, mais ce type de développement est inévitable. Il est aussi intéressant de noter que nos dernières études montrent que le commerce en ligne permet de toucher un public différent de celui qui pousse la porte d'un magasin Chausséa.
 

Un public plus jeune, qui n'a pas envie ou pas le temps de se rendre en périphérie et qui a déjà pris des habitudes de consommations sur internet. Il y a là de nouveaux relais de croissance que nous ne devons pas manquer.

Y a-t-il une culture d'entreprise propre à Chausséa ?

Parmi nos 1.000 salariés, il y a environ 280 apprentis. Ce sont des gens jeunes, à qui nous donnons une chance de commencer au bas de l'échelle et d'arriver jusqu'à des postes à responsabilités.  
 
Nous avons confiance dans nos collaborateurs et nous sommes persuadés que pour réussir, il faut savoir écouter la base. C'est d'ailleurs pour cela que tous les ans, nous nous lançons dans une tournée à travers toute la France, pour aller recueillir les informations que peuvent nous transmettre les gens sur le terrain.

Le courrier électronique, c'est bien, mais rien ne vaut une bonne discussion en face-à-face. Chausséa est une entreprise dont la moyenne d'âge ne dépasse pas les 26 ans.
 
C'est donc une entreprise jeune et nous sommes persuadés qu'il faut puiser dans ce vivier à la fois pour donner une chance aux meilleurs, mais surtout pour laisser les bonnes idées s'exprimer.
 
Ce qui nous caractérise aussi, c'est une certaine rapidité dans la prise de décisions. La structure n'est pas pesante, chacun sait ce qu'il a à faire et une fois la décision prise, on ne tergiverse pas.

 
E-Commerce pc et caddie

24 millions de Français achètent sur internet
 
Acheter des chaussures sur Internet ? La question ne doit même plus sembler incongrue: le web s'impose désormais comme un vecteur incontournable pour tous commerçants. D'après les derniers chiffres publiés par la Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance), 25 milliards d'euros ont été dépensés sur le Net.

Un chiffre en hausse de 26% par rapport à 2008. Autre donnée, 24,4millions de Français ont déjà acheté sur Internet, soit 2 millions de plus en un an.

Preuve s'il en fallait que faire ses achats en ligne est aujourd'hui un geste des plus banal. Et malgré la crise, l'engouement des Français pour les achats en ligne ne se dément pas: le nombre de «cyberacheteurs» progresse de 9% sur un an, soit plus vite que le nombre total d'internautes (+5%).

Dans son bilan annuel, la Fevad publie aussi un top 15 des sites «e-commerce» les plus visités en France.

Après les incontournables, figure Spartoo, en quinzième position, avec 3,8M de visiteurs uniques. Spécialiste de la vente de chaussure en ligne, Spartoo affiche un développement constant.

 

Chausséa SAS

- Société par actions simplifiées au capital de 15M d'euros, Chausséa est spécialisée dans le commerce de détail de la chaussure.

- Effectifs: 990 salariés en 2010, dont 280 apprentis.

- Magasins: 216 magasins ouverts début 2010, couvrant ainsi la quasi-totalité du territoire français.

- Plateforme logistique: basée à Ennery, sur 23.000 m2. Une flotte d'une vingtaine de camions assure la livraison et le réassort des magasins toutes les semaines.

- Chiffre d'affaires: environ 125M d'euros à fin 2009.

- Siège social : basé à Valleroy, en Meurthe-et-Moselle, lieu de résidence du président et fondateur, Gaëtan Grieco.

- Plus de 5.000 références en magasin, avec un positionnement «bon rapport qualité-tendance-prix» et les grandes références du marché, comme Adidas, Puma, Reebok, Airness ou encore Kappa.

- Partenariat : Chausséa et le magazine Closer, du groupe Mondadori France, se sont réunis pour créer leur collection «Closer By Chaussea». - Contact: 03.82.46.15.16 et
contact@chaussea.fr.
 
Source :  J.F. Michel _ http://www.lejournaldesentreprises.com

 
 
Emploi : le Nord veut capitaliser sur ses atouts
 
Forte de nombreux sièges sociaux dans la métropole lilloise, la région entend attirer les cadres et profiter des investissements récemment annoncés. 
  • Dans l'actualité du Nord-Pas-de-Calais, il y a bien sûr la récente annonce de la liquidation de SeaFrance.
  • Mais la quatrième région de France par son peuplement, derrière l'Ile-de-France, Rhône-Alpes et Paca, cherche à tirer parti de son positionnement géographique, malgré les difficultés de la conjoncture économique.
  • Autre atout, tous les secteurs y sont présents (agroalimentaire, chimie, industrie lourde, distribution, médical, automobile…) et, à titre d'exemple, pas moins d'une cinquantaine d'enseignes de la distribution y ont ainsi leur siège social, tandis que l'industrie ferroviaire y bénéficie d'une forte implantation, avec des géants tels qu'Alstom ou encore Bombardier.
  • Il reste qu'avec 227 000 demandeurs d'emploi inscrits à Pôle Emploi fin septembre 2011 en catégorie A, le chômage s'inscrit en hausse de 2 % sur un an dans cette région.
 
Investissements maintenus 
 
 
Au cours des derniers mois pourtant, les annonces d'investissements se sont maintenues. En juin, le leader des plats cuisinés, Fleury Michon, a indiqué vouloir installer une unité de production et de conditionnement de jambon sur la zone Actipôle de Cambrai, opérationnelle en avril 2012 et qui emploiera une centaine de personnes. Coût de l'investissement : 40 millions d'euros.
 
Dans l'industrie, le spécialiste de mosaïques Winckelmans compte investir deux millions d'euros dans son usine de Lomme pour installer un nouveau four, qui permettra d'accroître la production et la qualité. De nouveaux emplois, dont le nombre n'est pas encore connu, pourraient être créés à cette occasion.
Quant à Renault, en remportant le lot le plus important de l'appel d'offres de véhicules électriques lancé par l'Ugap pour le compte de l'État, des entreprises privées et des collectivités locales, il garantit l'activité de son site de Maubeuge.
 
Le constructeur devra en effet livrer 15 637 utilitaires Kangoo ZE pendant une période de quatre ans, pour équiper notamment La Poste.
 
 
Dans les services également, les recrutements restent d'actualité, même à un rythme moindre.
En 2010, Leroy Merlin embauchait près de 400 collaborateurs dans le Nord-Pas-de-Calais. Le spécia­liste du bricolage en engagera moins cette année mais recrutera tout de même 245 personnes, dont 65 cadres. Les besoins concernent tous ses métiers, aussi bien en logistique que dans ses points de vente et au siège de Villeneuve-d'Ascq.
 
Dans les magasins, ces besoins répondent à la fois au turn­over naturel et au renforcement des équipes de vente. Au siège, le groupe s'étoffe pour accompagner sa croissance en France et à l'international. «Les recrutements portent sur les fonctions support, particulièrement en informatique et achats», précise Stéphane Calmès, directeur de développement des ressources humaines de Leroy Merlin.
 
Le groupe recrute à tous niveaux, de bac (ou moins), à bac + 5, des expérimentés et des jeunes diplômés. En 2012, la tendance positive devrait se maintenir, avec une quarantaine d'embauches de cadres et 150 de non-cadres prévues.

Orientation positive chez Cofidis également. Cette année, le leader du crédit à la consommation va doubler ses embauches par rapport à 2010 et engager 240 personnes : des conseillers commerciaux et des fonctions support.
 
"Nous renforçons nos équipes en B to C et nous mettons l'accent sur le déploiement du B to B, en développant nos partenariats avec les entreprises", souligne Stéphanie-Laure Tréhout, chef de service recrutement, carrières et rémunération de Cofidis.

En B to B, nous recherchons surtout des expérimentés pour les postes de responsable grand compte, chef de produit marketing, animateur commercial, informaticien…» Mais le groupe apprécie également les jeunes diplômés, bac + 2/3 pour ses postes de conseillers commerciaux à bac + 4/5, recourt au stage, développe l'apprentissage. «Les recrutements se poursuivront l'année prochaine, à un rythme un peu moins soutenu», confie-t-elle.                           Source Le Figaro Christine Piédalu,  Christine Lagoutte  11/2011




Emploi cadre : ça bouge dans le Nord !

 
Regain de bougeotte chez les cadres : 7% d'entre eux ont changé d’entreprise l’an dernier, selon le dernier panorama des mobilités professionnelles de l’Association pour l’emploi des cadres. 20% ont changé de poste ou ont vu leurs missions évoluer significativement. Quelles possibilités, dans la région Nord ?

Infos et conseils
Spécial mobilité : quelles opportunités dans le Nord www. cadre-emploi.fr
 
Envie de changer de poste ? De changer d'entreprise ? Zoom sur la mobilité professionnelle et les secteurs qui bougent dans les régions Nord.

 
 
La politique des grappes d’entreprises

Cette politique publique soutient une centaine de grappes d’entreprises exemplaires qui bénéficient ainsi d’une plus grande visibilité et d’un appui financier pour leur développement. Ce dispositif est complémentaire de la politique des pôles de compétitivité et contribue à la dynamisation des territoires.
 
Une grappe d’entreprises est un cluster -un groupement- principalement constitué et dirigé par des TPE/PME et pouvant associer, des grandes entreprises et des acteurs de la formation, de la recherche et de l’innovation.

Les objectifs d’une grappe d’entreprises
 
Fortement ancrée dans un territoire, la grappe d’entreprises apporte des services concrets aux PME participantes, pour les aider à asseoir leur stratégie sur les marchés et à améliorer leur compétitivité. Elle favorise les coopérations avec les autres acteurs publics et privés, notamment ceux en charge de la formation, de la gestion de l’emploi et des compétences et de l’innovation. 
 
Une politique nouvelle et un dispositif de soutien aux grappes d’entreprises
 
La politique des grappes d’entreprises permet de répondre à un besoin exprimé à l’État par des chefs d'entreprises et des responsables de clusters en matière de reconnaissance, de professionnalisation des animateurs et d’optimisation de ces clusters en tenant compte de leur degré de maturité et de leur diversité (secteurs d’activité, territoires couverts…).
 
Le dispositif de soutien à la dynamique des grappes d’entreprises est un élément clé du renforcement de la compétitivité des entreprises et des territoires. Complémentaire de la politique des pôles de compétitivité, il est un des piliers de la politique d’innovation que promeut la DATAR et constitue l’un des volets structurants d’une nouvelle ambition pour l’aménagement du territoire de la France. Source : http://www.france.fr/connaitre/economie/panorama/article/la-politique-des-grappes-d-entreprises

 
L’emploi croît dans le Sud-Ouest, 
pas dans le Nord-Est
 
Où est l’emploi en France ? La revue Population et Avenir, dans un dossier spécial, montre les évolutions géographiques de l’emploi en France métropolitaine. Le travail se développe au sud d’une ligne Le Havre-Marseille. Il baisse dans les villes au passé industriel.
 
Ce ne sont pas les reliefs, fleuves, ou autres qui intéressent Laurent Chalard et Gérard-François Dumont, universitaires à la Sorbonne et chercheurs dans le laboratoire Enec. Dans un dossier spécial de Population et Avenir, ils dressent une carte de de l'emploi en France.
 
Ils se sont penchés sur 111 villes comptant plus de 25 000 emplois et qui cumulent ensemble 15,6 millions d’emploi (soit 61,3 % de l’emploi total), en se posant une question : quelles sont les villes créatrices d’emplois, et celles qui, à l’inverse, en perdent ?
 
Le constat est sans appel, « les villes de tradition industrielles dans la moitié nord de la ligne Le Havre-Marseille connaissent un emploi à très faible croissance, voire en diminution, et celles situées dans la moitié sud de cette ligne enregistrent les meilleures croissances du nombre d’emplois.
 
Pas de passé industriel
 
Commençons par les villes les plus dynamiques en la matière, celles qui, en moyenne, ont vu leurs emplois croître de 19 %. Ces 12 villes, situées, à l’exception de Fréjus, dans le Sud de la ligne Le Havre-Marseille, n’ont pas de passé industriel.
 
Elles n’ont donc pas été victimes de la baisse de l’emploi industriel, des reconversions ou restructurations. Elles bénéficient du développement récent de nouveaux secteurs industriels et de la tertiarisation de l’économie.
 
Dans ce groupe, il y a Toulouse, Montpellier, Nantes, Rennes et Bordeaux. Ces cinq métropoles allient développement industriel et tertiaire, en s’appuyant en partie sur les hautes technologies : l’aéronautique et l’aérospatial à Toulouse, l’informatique, les technologies de l’information et de la communication ou encore la médecine à Bordeaux.
 
Elles profitent aussi des stratégies d’externalisation des firmes. Nantes est ainsi devenue la 3ème place financière de France. Dans ce groupe, figurent également des villes comme Narbonne et Béziers « dont la croissance de l’emploi est fortement dépendante du développement résidentiel », pointent les auteurs.
 
Enfin, il y a Agen qui a su attirer des entreprises notamment dans l'industrie pharmaceutique et Montauban, qui proche de Toulouse, accueillent les sous-traitants des entreprises du chef-lieu.
 
 














 
 
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