LES ADDICTIONS en ENTREPRISES

DROGUE DEPENDANCE visages


 

Peut-on soumettre les candidats à un test de dépistage de drogue ?

DROGUE gens Coca
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Augmentation de l’absentéisme, diminution de la productivité, hausse des accidents du travail…

La consommation de stupéfiants dans l’enceinte de l’entreprise est lourde de conséquences pour les salariés comme les employeurs.

Existe-t-il, en France, un cadre légal permettant d’effectuer un dépistage de drogue dès l’embauche ? On fait le point.


Ce que dit la Loi

En France, l’employeur a beau être soumis à une obligation de veiller à la santé et à la sécurité physique et mentale de ses salariés, il ne peut avoir recours aux dépistages de stupéfiants de manière systématique et généralisée.

Le Code du Travail les autorise au moment de la signature du contrat, uniquement lorsque les salariés concernés occupent des postes "de sécurité ou de sûreté".

Les conducteurs d’engins de chantier, les ouvriers travaillant en hauteur, les opérateurs manipulant des produits dangereux et les personnels militaires sont, par exemple, concernés par cette mesure.

Une liste des postes "à risques"

C’est l’employeur qui définit, en concertation avec son Comité d’entreprise et son Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) la liste des postes "à risques", qui doivent ensuite obligatoirement apparaître dans le règlement intérieur.

C’est la raison pour laquelle, dans certaines entreprises, les candidats aux postes à haute responsabilité comme les directeurs financiers ou les ingénieurs maintenance peuvent être concernés par ces tests urinaires.

En l’absence de ces dispositions, le recours à un dépistage de stupéfiants au moment de l’embauche est illicite.

Des résultats qui restent confidentiels

La Médecine du Travail, qui est soumise au secret professionnel, est chargée de réaliser les tests de dépistage et de donner sa décision sur l’aptitude ou l’inaptitude d’un salarié à exercer sa fonction.

La fiche qu’elle remet à l’employeur ne contient aucune information confidentielle comme le diagnostic.

 A noter qu’un test positif n’aboutit pas toujours à un avis d’inaptitude si les médecins estiment que la conduite addictive du salarié n’interfère pas avec le bon déroulement de sa mission.

La marge de manœuvre des DRH est donc faible : ils ne peuvent agir que par le biais d’actes de prévention.


Les opportunités offertes par le test salivaire

Si le test urinaire est très encadré par la Loi, ce n’est pas encore le cas du test salivaire, qui n’est pas considéré comme un acte biologique.

En mars 2015, le tribunal administratif de Nîmes a fait bougé les lignes : en rendant son jugement, il a validé la possibilité, pour les entreprises, de soumettre un test salivaire aux salariés suspectés de s’être drogués.

Une décision qui devrait "faire jurisprudence et ainsi permettre au cadre juridique français d’évoluer", selon Emmanuel Chomarat, co-fondateur du Groupe Diploma, qui commercialise une solution de vérification de diplômes et de CV.

Quid des entreprises étrangères ?

Difficile de déterminer le pourcentage d’entreprises étrangères qui s’appuient aujourd’hui sur ces tests de dépistage dans le cadre du recrutement.

Et pour cause : la problématique est encore récente. Une tendance semble toutefois émerger : "dans les pays anglo-saxons, la pratique, qui n’est pas réservée qu’aux métiers à risques, devient de plus en plus systématique", constate Emmanuel Chomarat, qui a récemment enrichi sa solution Check-It d’un test de dépistage aux stupéfiants et à l’alcool.

Outre-Atlantique, c’est dans la filière du BTP que ces tests semblent être les plus courants.

Source 23/07/2015 : Aurélie Tachot 
 
http://exclusiverh.com/articles/site-emploi-specialise/peut-on-soumettre-les-candidats-a-un-test-de-depistage-de-drogue.htm

DROGUE gens Coca
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Alerte :
La cocaïne franchit toutes les lignes.
C'est la 2ème drogue la plus consommée en France

Elle est présente dans tous les milieux, elles est utilisée en toutes occasions, et ses adeptes ne la perçoivent même plus comme une drogue. "On devient une machine sociale, capable de trinquer jusqu'a plus d'heure, volubile et éloquent, insensible à la fatigue ou à la faim". Les camés de 2014 ne sont plus des marginaux.

COCAINE Marmottan

En dix ans, le nombre d'expérimentateurs, c'est-à-dire de personne ayant essayé au moins une fois, a doublé en France. Les régions les plus consommatrices sont la Bretagne, l'Ile-de-France et le Languedoc-Roussillon. "La cocaïne n'est plus l'apanage des groupes sociaux à fort pouvoir d'achat" note le dernier rapport de l'Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT). "Les artisans-commerçants, les ouvriers et les cadres ont des niveaux d'expérimentation supérieure à la moyenne" La cocaïne, 2ème drogue la plus consommée en France séduit une population de plus en plus vaste et bigarée.

 

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Marc Valleur, chef du centre médical Marmottan à Paris, spécialiste des pratiques addictives, constate chaque jour que la cocaïne a changé de public : "C'était une drogue de riches, consommée par des journalistes, des architectes, des financiers... Tous les métiers où on était charrette. Maintenant, ça concerne tout le monde, c'est aussi banal que le canabis. Tous les jeunes en ont entendu parler".

COCAINE verite drogue REPERES

REPERES : Les principaux pays producteurs de cocaïne sont la Colombie, le Pérou et la Bolivie.

En arrivant en Europe, la cocaïne est coupée avec des produits comme la lidocaïne (qui engendre des effets anesthésiants des mâchoires et des dents), le paracétamol, des amphétamines ou encore du lactose et le glucose. Un kilo de matière première donne environ 3 à 4 kg de cocaïne, prête à la vente.

COCAINE système nerveux
DR. Futura sciences

Pour ceux qui se sont habitués à cette béquille artificielle, arrêter, c'est prendre le risque d'être renvoyé sur le banc de touche. "C'est un des sevrages les plus compliqués, car la dépendance psychologique est extrêmement forte" affirme le Docteur Hélène Donnadieu Rigole, responsable du département addictologie au CHU de Montpellier. De nombreux consommateurs de cocaïne ont fait l'expérience de cette "descente" dont il devient de plus en plus compliqué de se remettre.

"C'est vrai que c'est dur, d'être heureux au quotidien ! Cet engouement autour de la cocaïne, c'est le reflet de la société... tout va à 200 à l'heure, il faut tout faire, surtout ne rien rater.... Cela s'appelle de l'intolérance à la frustation ! " analyse le Dr H. Donnadieu Rigole.

Une maladie en passe de devenir universelle... et qui comporte des risque bien réels.
Au premier rang
des conséquences possibles de la prise de cocaïne, on trouve l'acccident vasculaire cérébral. " Quand il intervient chez une personne de moins de 35 ans, il faut chercher du côté de la cocaïne" affirme Hèlene Donnadieu Rigole
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La prise répétée de cocaïne peut aussi engendrez des nécroses, autrement dit des trous dans le palais et les pailles partagées peuvent transmettre l'hépatite C.

COCAINE et CERVEAU

Mais pour Marc Valleur, de l'hôpital Marmottan, le risque principal est d'odre psychique, c'est le "délire paranoïde" : "Ce n'est rien d'autre que l'exacerbation des effets d'acuité induit par la drogue. Tout sera interprété comme une manifestation hostile, et ça peut très vite vous conduire à l'hôpital psychiatrique ! Ou vous amener à commettre des actes irréparables sur votre entourage".

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CHIFFRES

  • La cocaïne est le 2ème drogue la plus consommée en France (3,8%), mais loin derrière le cannabis (32,1%).

  • La part des personnes ayant déjà pris de la cocaïne au moins une fois au cours de leur vie est maximale entre 26 et 34 ans (7,6%) et diminue avec l'âge.

  • La France est le 2ème pays d'Europe en nombre d'usagers de cannabis, et le 7ème pays en nombre d'usagers de la cocaïne.

  • Les trois premiers pays sont le Royaume-Uni (9%), l'Espagne (8,8%) et l'Irlande (6,8%).

Pour en savoir plus, lire l'enquête dans le magazine "Marianne" n° 900 (du 18 au 24/07/2014) www.marianne.net
Myriam KISS. Anild 07/2014

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Définition de la toxicomanie

La toxicomanie (ou pharmacodépendance) se définit comme l'habitude de consommer, de façon régulière et importante, des médicaments ou des substances toxiques, susceptibles d'entraîner un état de dépendance.

Elle se manifeste par un besoin irrésistible de prendre certaines drogues pour leurs effets euphorisants, enivrants, excitants ou hallucinogènes.

La plupart de ces drogues permettent aux toxicomanes de s'évader momentanément d'une réalité qui lui est insupportable. À chaque nouvelle prise de drogue, celui-ci cherche à retrouver cet état plus satisfaisant que l'état normal.

Quand débute la consommation

La consommation de drogue débute généralement à l'adolescence. La prise occasionnelle de drogue est souvent liée à la recherche de sensations nouvelles ou au désir d'imiter les autres. Elle peut aussi répondre à une recherche d'excitation créatrice ou représentait la transgression d'un interdit.

De l'expérience à la dépendance

Après ces premières expériences, certains adolescents deviennent des consommateurs réguliers de drogue, dont ils peuvent vite être dépendants.

Plusieurs facteurs peuvent contribuer à cette modification du comportement : la fréquentation d'autres jeunes qui se droguent déjà ; un dialogue insuffisant avec les membres de la famille, notamment avec les parents ; des problèmes psychologiques personnels tels que l'anxiété, la timidité, un mal-être général ; une structure psychique poussant aux abus ; enfin, la possibilité de se procurer facilement de la drogue dans les lieux fréquentés par les jeunes et, de fait, investis par les dealers.

La grande majorité des personnes qui, à l'âge adulte, continuent à consommer de la drogue se marginalisent socialement. Pour se procurer l'argent nécessaire à l'achat de sa drogue, le toxicomane évolue alors dans des milieux où violence, prostitution et trafic sont de règle.

Enfin, certains adultes prennent occasionnellement de la drogue, notamment de la cocaïne, comme psycho-stimulant.

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Les effets des drogues

La consommation répétée de drogue entraîne une accoutumance physique de l'organisme. En effet, les drogues interfèrent avec des mécanismes neurologiques et biologiques, en particulier avec les substances chimiques qui transmettent les messages dans les cellules du système nerveux (neurotransmetteurs) et se fixent sur des récepteurs spécifiques du cerveau.

Ces récepteurs accueillent, à l'état normal, des substances sécrétées par l'organisme, les endorphines, qui ont des propriétés calmantes et qui induisent une sensation de plaisir. Lorsque l'organisme reçoit régulièrement des substances morphiniques d'origine extérieure (comme c'est le cas chez les héroïnomanes), la production interne d'endorphines diminue. Les sensations de plaisir ne peuvent alors plus provenir, à un certain stade d'intoxication, que d'un apport extérieur.

Les effets des drogues sur le cerveau se traduisent par une confusion mentale, un délire, des hallucinations et un comportement souvent agressif.

Les drogues peuvent également provoquer des troubles digestifs et cardiaques, entraîner des risques d'obstruction brutale d'un vaisseau sanguin (embolie) et, lors des injections intraveineuses, favoriser l'apparition d'infections diverses. À très fortes doses, elles peuvent être responsables d'une intoxication aiguë, conduisant parfois à la mort par surdosage (overdose).

Les toxicomanes qui utilisent des seringues usagées risquent, en outre, de contracter de graves maladies virales (hépatites B. ou C, sida), transmissibles par voie sanguine.

 

DROGUES diverses extasy


Les différentes drogues

Les drogues sont classées, en fonction de l'effet qu'elles provoquent, en 4 groupes.

Au sein de ces groupes, on distingue les drogues"dures" et les drogues "douces", selon le degré de dépendance qu'elles entraînent.

Le premier groupe comprend les substances dites "psycho-dépressives", qui exercent une action calmante, parfois soporifique, et combattent l'anxiété. L'alcool, les opiacés (héroïne), les barbituriques, les tranquillisants (sédatifs et hypnotiques), mais aussi les solvants tels que l'éther et la térébenthine, font partie de ce groupe.

Le deuxième groupe est formé des substances dites "psycho-stimulantes" : la cocaïne et son dérivé, le crack, les amphétamines ainsi que l'ecstasy et, dans une moindre mesure, la nicotine, la caféine, le khat.


La troisième famille est celle des substances dites "psychose-dysleptiques", aux effets hallucinogènes. Elle comprend le LSD et la psilocybine (extrait d'un champignon mexicain), ainsi que le haschich.

Enfin, la quatrième famille de drogues est composée de certains médicaments (atropine, antihistaminiques) qui peuvent exercer des effets particuliers sur le psychisme (calmants ou, au contraire, stimulants) et entraîner une dépendance.

La dépendance et le manque

La dépendance est la conséquence d'une consommation régulière et excessive de drogue. La dépendance psychique se traduit par le besoin impérieux de consommer des drogues modifiant l'activité mentale. Privé de drogues, le toxicomane ressent une détresse émotionnelle intense.

La dépendance physique se traduit par des troubles organiques (état de manque) dès que la drogue ne cesse d'être consommée : profonde angoisse, sueurs, nausées, vomissements, accélération du rythme cardiaque, confusion mentale ou encore hallucinations.

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Traitement et prévention

Le traitement de la toxicomanie repose sur un sevrage physique et psychologique, réalisé dans des centres spécialisés.

Lorsque la consommation de drogue est occasionnelle, elle peut être arrêtée par une discussion avec les proches, susceptible de faire comprendre à la personne concernée le risque d'accoutumance et d'escalade.


Celui qui prend régulièrement de la drogue sans être dépendant peut-être aidé par un soutien psychologique, qui lui permettra de comprendre quelles difficultés il essaie de compenser et par quels comportements il peut remplacer la drogue.

Lorsque la dépendance physique est installée, une cure de désintoxication s'impose. Cette cure comprend un sevrage, accompagné d'une prise en charge psychologique.

Le sevrage

Le sevrage ne peut être décidé qu'en accord avec le toxicomane. Il ne peut être réalisé qu'à l'hôpital, car l'arrêt de la consommation de drogue est toujours très éprouvant sur le plan physique et psychologique : douleurs viscérales, malaises, contractures musculaires involontaires, tremblements, nausées, accélération du rythme cardiaque, diarrhée et angoisse intense.

La méthode de sevrage diffère peu d'une drogue à l'autre. La plus utilisée est un sevrage brutal, accompagné d'un traitement médicamenteux (anxiolytiques, analgésiques ou antidépresseurs).
Une réduction des doses sur deux ou trois jours est également possible.

Dans ce cas, des antalgiques et des somnifères peuvent être prescrits. Enfin, le sevrage peut être progressif. Cette méthode est réservée aux héroïnomanes. Elle nécessite un produit de substitution : la méthadone, qui est un analgésique de synthèse, voisin de la morphine, mais aux effets moins toxiques.

Au terme de 1 à 3 semaines, le sevrage physique est effectué, mais une postcure dans des établissements adaptés est nécessaire pour éviter aux malades de rechuter en se retrouvant dans son environnement habituel.

La psychothérapie

Le soutien psychologique joue un rôle fondamental dans la cure de désintoxication. En effet, une fois sevré, le malade éprouve un sentiment de vulnérabilité. Un état dépressif peut alors s'installer, avec des risques importants de rechute dès la première angoisse ou frustration. La psychothérapie commence le plus souvent au cours de l'hospitalisation et se poursuit dans un établissement de postcure.

Elle associe des séances de thérapie de groupe et des entretiens individuels, au cours desquels on est le malade à reprendre confiance en lui pour pouvoir affronter une vie normale.

Ce traitement peut durer de plusieurs mois à plusieurs années. Les rechutes sont nombreuses, car subsiste toujours chez l'ancien toxicomane la nostalgie des effets euphorisants de la drogue. Ce n'est souvent qu'après plusieurs rechutes que le toxicomane se stabilise, lorsqu'il se découvre une passion qui "l'accroche" plus que la drogue. La recherche de cet intérêt de substitution représente un des principaux objectifs des programmes de réadaptation.


La prévention de la toxicomanie

Limiter l'accès aux drogues par des règles de contrôle du trafic et de répression de la distribution et de la consommation constitue une mesure efficace pour prévenir la toxicomanie. Mais l'attrait financier, pour les vendeurs de drogue, et celui de la transgression, pour les consommateurs, sont tels que la disparition de la toxicomanie est illusoire. Aussi doit-on souligner l'importance de l'éducation dans cette prévention.

Elle doit préparer à une vie où la drogue n'a pas sa place parce que l'on a pu développer une personnalité qui trouve en elle-même suffisamment de ressources.

 

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Les drogues de substitution

Chez un grand nombre de toxicomanes, le sevrage représente une difficulté insurmontable.

Certains traitements comprennent donc la distribution contrôlée de produits dits de substitution : méthadone, buprenorphine ou encore d'autres produits à base de morphine. Ces substances permettent d'éviter les symptômes liés au sevrage et d'assurer de meilleures possibilités de réinsertion grâce au soutien psychologique qui l'accompagne.

Les principes et les résultats de ce mode de sevrage sont très controversés. En effet, les effets secondaires du sevrage à la méthadone pourraient être plus graves que ceux de l'héroïne. En revanche, ce type de traitement peut contribuer à la prévention du sida chez les toxicomanes, qui ne sont plus amenés à échanger des seringues potentiellement infectées par le VIH.

 

Les inégalités de la dépendance

Selon le produit consommé, la dépendance physique s'installe plus ou moins vite : elle est beaucoup plus rapide avec l'héroïne qu'avec le haschich. La dépendance augmente aussi plus rapidement si l'on prend des doses élevées, quelle que soit la drogue consommée. Un consommateur de tranquillisants peut devenir dépendant de ses médicaments au même titre qu'un consommateur d'héroïne.

Des prédispositions génétiques semblent également être responsables d'une apparition plus rapide de cette dépendances physique chez certains toxicomanes.
 

Toxicomanie et grossesse
La consommation de drogue pendant la grossesse est extrêmement dangereuse pour la mère comme pour l'enfant.

Dans 80 % des cas, l'enfant qui naît d'une mère héroïnomane connaît un syndrome de sevrage néonatal dû à l'arrêt de l'apport d'opiacés par le cordon ombilical. La cocaïne augmente les risques de fausse couche, d'accouchement prématuré, de retard de croissance et d'hématome rétro-placentaire, qui, en décollant le placenta de la paroi utérine, prive le fœtus d'éléments nutritifs et met sa vie en danger.

La consommation de substances hallucinogènes augmente elle aussi les risques de fausse couche et de malformations congénitales.


Source : http://earth-totale.skynetblogs.be/archive/2011/12/08/les-drogues-sur-le-corps.html

Pour une prise en charge  médicale: http://www.hopital-marmottan.fr
Hôpital MARMOTTAN  17-19 rue d’Armaillé 75017 Paris –  tel : 01 45 74 00 04 - fax : 01 56 68 70 38
E-mail :  secretariat.marmottan@gpspv.fr

Drogue et attachement  par Boris Cyrulnik. Télécharger le dossier (pdf)
http://www.hopital-marmottan.fr/spip/spip.php?article22

Documentation : http://reportoutloud.org/fr/etats-unis-guerre-contre-la-drogue-et-segregation-raciale/


ALCOOL danger Femmes

Les dangers de l’alcool

L’effet de l’alcool sur votre santé dépend de plusieurs facteurs.

Par exemple, l’alcool affecte les hommes et les femmes différemment. Les autres facteurs comprennent :
La quantité que vous consommez.
- Votre poids.
- Votre santé globale et votre alimentation.
- Combien de fois vous buvez.

La toxicité de l’alcool sur le système nerveux s’envisage à deux niveaux : il existe une toxicité fonctionnelle, dans laquelle des effets aigus persistent tant que l’alcoolémie reste élevée puis disparaissent ensuite. Ces effets peuvent avoir des conséquences graves à court terme (troubles du comportement, accidents, violences) mais n’entraînent pas de séquelles.

La toxicité lésionnelle comprend les effets chroniques résultant d’une consommation prolongée d’alcool : persistant même après arrêt de cette consommation, ils sont susceptibles de laisser des « traces » définitives.

Les sujets concernés et les conséquences de ces deux types de manifestations sont donc extrêmement différents.

Les effets de l’alcool sur le système cardiovasculaire peuvent être explorés à travers l’étude de l’influence de la consommation d’alcool au niveau des principaux facteurs de risque cardiovasculaire, ainsi que sur d’autres paramètres intervenant dans l’homéostasie vasculaire.

Dans un second temps, la consommation d’alcool peut être mise en relation avec l’incidence des principales maladies cardiovasculaires : infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, myocardiopathie, troubles du rythme cardiaque et artérite des membres inférieurs, à travers l’analyse d’études prospectives, préférables aux études cas-témoins.

 

ALCOOL verre Feu

La relation entre alcool et cancer est établie dans la littérature scientifique depuis longtemps. Plusieurs ouvrages ont, dans les dernières années, fait le point sur la relation entre cancer et alimentation, dont la consommation d’alcool.

L’association entre consommation d’alcool et cancers des voies aérodigestives supérieures (bouche, pharynx, larynx, oesophage) et du foie est considérée comme convaincante.

La relation avec le cancer du sein et le cancer colorectal est, quant à elle, considérée comme probable.

La relation avec le cancer du poumon est considérée comme possible.

Par ailleurs, les experts s’accordent à considérer qu’il n’y a pas d’association convaincante entre consommation d’alcool et cancer de la vessie, probablement pas d’association avec le cancer de l’estomac ou du pancréas, et possiblement pas avec le cancer de la prostate et du rein.

L’alcool peut avoir un effet direct sur le statut nutritionnel, en entraînant une malnutrition par substitution aux autres nutriments, ou inversement un surpoids par addition, ou bien encore des modifications du comportement alimentaire. Indirectement, la consommation d’alcool peut entraîner une malnutrition par maldigestion ou malabsorption liées aux complications organiques.

 

Les dangers de l’alcool à plus ou moins long terme :

Des ulcères d’estomac.
Des problèmes sexuels.
Une maladie du foie.
Des lésions cérébrales.
Plusieurs sortes de cancers.
Des insomnies.
De la nervosité.
Une forte transpiration.
Des tremblements.
Des hallucinations.
Des convulsions.

Source : http://www.danger-sante.org/dangers-alcool-alcoolisme/

Myriam KISS. Anild 12/2012       

DROGUE Antenne 2 schéma
 

Légalisation de la drogue :
pour un pragmatisme libéral-conservateur

Vincent Peillon a mis à son insu la question de la dépénalisation du cannabis au centre du débat politique. Quelle position peuvent défendre les libéraux conservateurs sur la légalisation de la drogue ?

On connaît la position des
ultra-libéraux mangeurs d'enfants, favorables au laisser-faire en matière de stupéfiants comme en tout autre sujet. L'aspect apparemment « libertaire » de cette opinion peut rebuter l'homme de droite, peut-être plus tatillon en matière d'ordre public que les libéraux.

L'argumentaire utilisé par ceux-ci semble toutefois parfaitement recevable pour un
conservateur, à condition toutefois d'en adapter le ton. À bien des égards, la guerre contre la drogue contrevient au bon sens ; or, quoi de plus « pays réel » que le bon sens ?

Hygiénisme progressiste contre responsabilité individuelle

L'interdiction de la consommation de drogues relève de la volonté de protéger certains individus contre eux-même. Sans exagérer le moins du monde, et en pesant mes mots avec précision, je qualifierais cet état d'esprit de totalitaire. Protéger les individus contre eux-mêmes revient à les empêcher de faire usage de leur
libre-arbitre pour déterminer ce qui est bon ou mauvais, pour discerner le Bien du Mal.

C'est substituer l’État aux citoyens dans l'organisation de leurs vies, pour paraphraser un Tocqueville qui observait déjà les signes avant-coureurs de ce mode de pensée dans la société américaine d'alors. C'est prendre le citoyen pour un enfant, le réduire à un état tutélaire.


Par quel miracle du raisonnement la masse du peuple pourrait tout à la fois être assez sage pour décider elle-même du gouvernement qu'elle entend se donner, et assez stupide pour que l'on doive décider pour elle de ce qu'elle peut consommer ou non ?

 

DROGUE saisie Police

En matière de drogue comme pour tout le reste, la responsabilité individuelle doit primer. Telle est, en Occident chrétien, notre tradition politique : nous pouvons mal agir, mais gare aux conséquences !

L'interdiction pénale faite aux individus de se droguer revient à imposer une forme de morale « laïque » de remplacement à l'ensemble des citoyens, à laquelle personne ne peut déroger.

Alors qu'il appartenait aux hommes d’Église de professer un enseignement moral aux Français, de conseiller les personnes de bonne volonté et d'accueillir les marginaux, le bannissement – purement théorique – des stupéfiants du territoire national opère un glissement de compétence des instances religieuses vers l’État.


La conséquence en termes de moralité publique tombe comme un couperet : on se tient éloigné des drogues non car cela est mauvais, mais car c'est interdit.

La destruction de la responsabilité individuelle par l’État a pour effet systématique la sape des corps intermédiaires. La famille n'en sort pas indemne : l'interdiction de pure façade qui est celle que nous connaissons 
contribue à abaisser la vigilance des parents.

Le vice a toujours existé. Il a toujours été marginal, également. Croire que l'on peut le faire disparaître par la loi relève du déni de réalité et d'une méconnaissance de ce qu'est la nature humaine, des tares que j'attribue plus volontiers aux socialistes qu'aux authentiques conservateurs.

Plus grave, l'interdiction de ce vice qu'est la prise de drogue fait le lit de l'hygiénisme, qui constitue une véritable menace pour les libertés personnelles, tandis qu'il brouille la distinction entre interdit moral et interdit légal. Sommes-nous certains qu'il s'agisse d'un calcul gagnant sur le long terme ?

La loi ne peut nous rendre notre moralité, elle peut en revanche nous reprendre notre liberté. Elle peut également priver un peuple de son caractère : voulons nous vraiment réduire la France à l'état de 
grande nurserie
 ?

DROGUE addiction


Quid de l'ordre public ?

À droite, l'inquiétude provient généralement de ce que la fin de la prohibition des drogues résulterait en une forme de chaos social, de débauche généralisée, Sodome et Gomorrhe, 21 décembre 2012, etc. Comme je l'ai laissé entendre dans le paragraphe précédent, j'en doute fortement.

A ceux qui tiennent ce discours, je réponds généralement : vous-même, vous drogueriez-vous si cela était légal ? Si oui, vous êtes un hypocrite ; si non, vous n'êtes pas le seul.

Vivons-nous dans un monde moins drogué et plus « moral » qu'en 1916, 1953 ou 1970 ? Rien n'est moins sûr.

Tout au contraire, la prohibition procure des revenus aux mafias distributrices, qui leur permettent d'employer une foule de petites mains pour fabriquer et vendre leurs produits de façon souterraine, avec les méthodes violentes qui sont celles des réseaux de contrebande : autant pour l'ordre public.

L'aggravation des problèmes d'insécurité dans certains territoires en raison du trafic de drogue, et des règlements de compte qui vont avec, est un fait qui n'est débattu par personne. Le coût de la répression du crime engendré par la prohibition est faramineux, et son efficacité est pour le moins discutable.

Or, les ressources sont rares par nature : pour juguler un problème créé de toute pièce par cette interdiction, on engorge les prisons, et l'on transfère des ressources importantes vers les services spécialisés de la police et de la gendarmerie, ces fameuses « brigades des stups ».

Cela représente autant de moyens enlevés aux activités traditionnelles de la police, qui consistent à prévenir et punir les agressions contre les biens et les personnes. Si la petite frappe qui a volé votre téléphone portable dans le RER n'est jamais inquiétée, c'est car l'agent qui aurait dû être mobilisé pour le retrouver est occupé à la traque de consommateurs de cocaïne qui ne se nuisent pourtant qu'à eux-mêmes ; si le voyou qui a tabassé votre voisin écope d'une peine avec sursis, c'est parce qu'un dealer occupe déjà sa place en prison.

Et cela pour quel résultat ? Le taux d'expérimentation du cannabis à 17 ans a doublé entre 1993 et 2008 selon une 
étude de l'Observatoire français des drogues et de la toxicomanie, et ce malgré une répression soutenue sur toute la période.

La conséquence économique de la prohibition est d'augmenter mécaniquement le coût de la prise de drogue, et donc la lucrativité des affaires liées aux stupéfiants.
 

CANNABIS cigarette roulée

De là, deux effets pervers : d'une part, le propre d'un secteur rémunérateur est de recruter sans difficulté. La prohibition envoie aux jeunes défavorisés (ou non, d'ailleurs) un signal, celui qu'il est plus porteur, d'un point de vue professionnel, de faire carrière dans le crime que de trouver un boulot rangé. Qui parlait de moralité publique, déjà ?

D'autre part, elle complique la vie du drogué qui veut assouvir son vice.
Et par complique, je veux dire qu'il lui devient matériellement impossible de continuer à se droguer en se contentant d'une activité légale. Pour satisfaire son addiction, il n'a pas d'autres choix que de verser dans la petite délinquance, de squatter, se prostituer, etc.

Là encore, nous sommes bien éloignés des idéaux d'ordre et de moralité publics qui président à l'idéologie prohibitionniste. Je ne méconnais pas l'argument selon lequel le prix constituerait un obstacle à la consommation de drogue, je reconnais même sa validité dans une certaine mesure.

Un petite, très petite mesure, toutefois : l'élasticité-prix de la demande de produits stupéfiants est logiquement très faible, et les exemples ne manquent pas, en France et ailleurs, d'échec de politiques de renchérissement à faire baisser significativement la consommation de produits addictifs.

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Rendez-nous nos sous !

Entendu maintes fois est l'argument selon lequel les substances stupéfiantes « doivent » être interdites car notre système d'assurance maladie mutualise les coûts, et fait donc supporter le prix des comportements à risque sur l'ensemble de la communauté nationale.

On pourrait alors s'interroger sur le bien-fondé d'un dispositif qui subventionne les pratiques à risque et fait régler l'addition par les travailleurs. Vous, l'honnête homme, le chef de bonne famille, payez pour les drogués, les alcooliques et autres dépravés de tous genres : est-ce bien normal ?

Une administration qui, pour fonctionner correctement, requiert diverses interdictions et le contrôle de la vie privée des individus – ce dont relève normalement la consommation de drogues – ne représente-t-elle pas un danger pour la démocratie ? Le format d'un article étant ce qu'il est, je laisse le lecteur méditer seul sur ces questions : intéressons-nous plutôt à la dimension économique de la question.

En premier lieu, il n'est pas certain que les drogués coûtent plus cher à la communauté que les citoyens lambda, car leurs pratiques à risque ont pour conséquence de raccourcir leur durée de vie. Autant d'économisé en retraites et autres frais pour adultes grabataires.

Par ailleurs, de même que le fumeur est un contributeur net au budget de l’État, le produit distribué serait, en cas de légalisation, taxé en règle de façon à en compenser le coût dit « social » . Compte tenu des 
volumes concernés, en constante augmentation malgré l'interdit, cela représente des recettes fiscales potentielles conséquentes.

Balance - Juridique

Il est vraisemblable que la légalisation puis la taxation des substances stupéfiantes soient en réalité un bonne affaire pour les comptes sociaux de la nation, ainsi qu'un élément de justice : non seulement cela engendrerait des recettes fiscales supplémentaires, mais cela rendrait les consommateurs de ces produits contribuables, ce qui est en soi une bonne chose du point de vue de l'équité fiscale.

On imagine parfois que légaliser l'usage de certaines drogues reviendrait à les frapper du sceau de la moralité. Rien n'est plus faux. Tout ce qui est légal n'est pas nécessairement bon, bien entendu. Et tout ce qui est mauvais ne doit pas nécessairement être interdit.


En revanche, la situation actuelle relève d'une hypocrisie toute social-démocrate : se droguer, ce n'est tout de même pas très gentil, c'est donc interdit ; mais si vous le faites on vous aidera à vous en sortir, on paiera vos soins, on financera votre réadaptation.

Or, le conservateur sait le rôle fondamental que joue l'ostracisme social dans une société ordonnée : il s'agit tout simplement d'une question de responsabilité, qui est le corollaire nécessaire de la liberté. C'est parce que l'homme est libre, par nature, qu'il est libre de mal agir.

Mais il doit alors en assumer les conséquences : on ne peut pas attendre des autres qu'ils payent pour ses propres pots cassés. On ne peut pas se plaindre de subir l'exclusion d'un groupe si l'on n'en respecte pas les règles de fonctionnement. Ainsi, le libéral conséquent et le conservateur réaliste trouvent un angle d'accord : libres, mais responsables !

Source : http://www.contrepoints.org/2012/10/16/100802-legaliser-la-drogue-pour-un-pragmatisme-liberal-conservateur

Myriam KISS. Anild 12/2012

COCAINE

Gestion du personnel 

Quand l'alcool et la drogue menacent l'entreprise

Alcool et drogues sont à l'origine de 20 à 30 % des accidents du travail et coûtent aux entreprises en moyenne 1,5 % de la masse salariale annuelle.

Prévenir et traiter les addictions doit devenir un impératif pour les employeurs. Voici comment.

  • 20 à 30 % des accidents du travail sont liés à des addictions (drogues licites et illicites).

  • 10 à 20 % des accidents du travail sont dus à l'alcool, qui est responsable dans 40 à 45 % des accidents mortels. Source : Inserm, Inpes, MIDLT

Un salarié d'une entreprise lyonnaise de logistique entre au volant d'un chariot élévateur dans les bureaux de la direction et tue une secrétaire.

A Paris, un journaliste trouve la mort à moto en roulant à contresens sur le périphérique, après avoir quitté un pot de bouclage à trois heures du matin. L'enquête établira qu'il avait 2,5 g d'alcool dans le sang et que les pots de bouclage étaient quotidiens...  L'employeur a été condamné au pénal.

A l'héliport d'Issy-les-Moulineaux (Hauts de-Seine), un pilote privé sous l'emprise de la drogue "oublie" son client au décollage et percute un camion-citerne avant de s'écraser contre un autre hélicoptère ! Ces drames sont monnaie courante.

 

ALCOOL effets corps schema

L'absentéisme dopé par les addictions

Aujourd'hui, 20 à 30 % des 650 000 accidents du travail recensés chaque année en France trouvent leur origine dans le fait qu'un collaborateur de l'entreprise est sous l'emprise d'une substance psychoactive : alcool, tabac, drogues illicites ou médicaments psychotropes.
 

  • L'alcool est responsable à lui seul de 10 à 20 % des accidents du travail. Pis, il est impliqué dans 40 à 45 % des accidents mortels !

"Mais un Français sur cinq consomme des benzodiazépines", rappelle Philippe Perez, qui vient de monter Aden, un Cabinet de conseil spécialisé dans les Addictions en Entreprise.

Dans une étude publiée début janvier, l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes) a détaillé par secteur d'activité quelles étaient les substances les plus consommées.


La consommation quotidienne d'alcool est chose très fréquente dans l'agriculture ou dans la construction.

Les professions artistiques ou à forte exigence de performance (architectes) usent plus volontiers de la cocaïne ou des amphétamines. "Moi, c'est l'alcool gratuit qui m'a coûté le plus cher", confie Benoît Schmider, ancien publicitaire de haut vol, dans "Open Bar" (Steinkis), un livre racontant sa descente aux enfers.

DROGUES diverses extasy

Le travail, s'il est synonyme de stress et de pression, pousserait-il à la consommation de substances ?

D'après l'Inpes, 6 % des fumeurs réguliers, 9,5 % des buveurs d'alcool et 13 % des consommateurs de cannabis invoquent les problèmes liés au travail pour justifier la hausse de leur consommation
.

Un prétexte ? "L'exercice d'une activité professionnelle reste globalement un facteur de protection contre les conduites addictives", rappelle cependant l'Inpes, qui note que celles-ci sont plus importantes chez les chômeurs que chez les personnes en poste.

Le salarié qui prend des substances le paie cher, mais l'employeur aussi : retards répétés, arrêts de travail en rafale, qualité des tâches et des relations de travail dégradée...

La Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les toxicomanies (MIDLT) a calculé que l'absentéisme du salarié "accro" est multiplié par deux à cinq, en fréquence comme en durée.

 

DROGUE Antenne 2 schéma

Les arrêts de travail de plus de trois semaines sont multipliés par quinze ! L'entreprise enregistre aussi une hausse des incidents de production, d'où une baisse de la productivité avec désorganisation du travail, augmentation de la charge pour les autres salariés...

Pas étonnant que les addictions - alcool en tête - soient devenues dans les entreprises le troisième sujet de préoccupation, juste après les risques professionnels et les accidents du travail, loin devant le stress ou les fameux troubles musculo-squelettiques (TMS) !

Logique : l'employeur est tenu d'assurer la sécurité et de protéger la santé physique et mentale des travailleurs (article L. 4121-1 du Code du travail). En cas de manquement, il peut être poursuivi pour faute inexcusable.

 

Priorité à la prévention

Par ailleurs, l'employeur est responsable des dommages que ses salariés peuvent causer à des tiers (article 1384 du Code civil). Les juges insistent aussi sur sa responsabilité en matière de prévention. Sa responsabilité civile, voire pénale, peut être engagée en cas d'accident d'un salarié sous l'emprise de drogues, ou en cas d'usage (ou de trafic) au sein de l'entreprise !

La consommation d'alcool, de médicaments et de drogues fait courir des risques aux salariés. Elle doit donc être évaluée et intégrée à la politique de prévention de l'entreprise. Le salarié lui-même est responsable de sa santé et de sa sécurité, mais aussi de celle de ses collègues. La Cour de cassation a ainsi justifié des licenciements au motif d'alcoolémie... comme elle a condamné des collègues de salariés ivres. Motif : non-assistance à personne en danger !

Pour un responsable de ressources humaines, il y a deux façons de considérer le problème. Prévention ou répression.

La répression est la voie la plus facile : on fait des contrôles inopinés auprès des salariés soupçonnés de dépendance sur les postes à risque, on les sanctionne voire on les licencie pour faute. L'employeur peut en effet, par la voie du règlement intérieur, limiter voire interdire l'introduction et la consommation de boissons alcoolisées et de substances illicites si cette mesure est justifiée par des motifs de sécurité au travail.

Bien sûr, on ne peut pas licencier pour raison de santé. "On ne licenciera pas pour alcoolisme mais pour "dysfonctionnement" au poste de travail", rappelle Patrick Buchard, dirigeant du cabinet d'alcoologie d'entreprise Hassé Consultants.

A défaut de prévention, les entreprises les plus répressives attendent que le salarié ait commis une faute portant atteinte à l'image de l'entreprise ou lui causant un préjudice commercial pour l'exclure.

Pourtant la prévention (information, formation, responsabilisation) est encore la meilleure solution pour empêcher des collaborateurs de sombrer.

 

ADDICTIONS tu vaut mieux que ca. LOGO

De très grandes entreprises (Hermès, Bouygues, Veolia) ont fait ce choix. "Pour réussir une démarche de prévention, vous devez impliquer tous les acteurs concernés dans l'entreprise : la direction, la DRH, l'assistante sociale, le médecin du travail, l'infirmière", préconise Ariane Boon, alcoologue et consultante.

Elle rappelle que, dans les situations d'urgence, le premier réflexe, si l'on constate qu'un salarié est sous l'emprise de l'alcool ou d'une drogue, est de ne pas le laisser accéder à son poste de travail. Et il faut non pas le renvoyer chez lui mais le faire raccompagner.

A noter que les dépistages doivent être prévus dans le règlement intérieur ou par une note de service affichée sur le lieu de travail et que l'alcootest a pour seul but de prévenir ou de faire cesser une situation dangereuse.

Sur la base d'un alcootest positif, l'employeur peut toutefois prononcer une sanction disciplinaire pouvant aller jusqu'au licenciement pour faute grave.

 

Pour les autres drogues (cannabis, ecstasy, cocaïne... ), le dépistage ne devra s'effectuer que pour les postes à risque : travail en hauteur, conduite de véhicules, manipulation de produits dangereux...

Aider le collaborateur

Reste le fond du problème : licencier ou aider la personne malade ? Un bon réflexe est d'appeler le médecin du travail pour engager une action médicale. Lui seul peut d'ailleurs se prononcer sur l'aptitude du salarié à occuper son poste.

"10 % de l'action de notre groupe de réflexion alcool est consacré à la prise en charge de salariés en difficulté", confie Sylvie Lloret, DRH de GTM Bâtiment. Comme cette entreprise, certaines sociétés soucieuses du devenir de leurs collaborateurs, les orientent vers un cabinet d'alcoologie entreprise, qui les encourage à engager une démarche d'abstinence tout en continuant à travailler. "Deux prises en charge sur trois ont porté leurs fruits en 2009 !" se réjouit Sylvie Lloret.

Le recours à une aide extérieure peut coûter moins cher à l'entreprise qu'un licenciement. Et voir un collaborateur se rétablir et redevenir performant est finalement un plaisir qui n'a pas de prix !

 

Les bons réflexes

- Oser aborder le sujet plutôt que réprimer ou traiter après coup.

- Impliquer les acteurs concernés dans l'entreprise : direction, DRH, assistante sociale, médecin du travail, infirmière...

- Faire intervenir un groupe de prévention pluridisciplinaire formé.

- Pointer les dysfonctionnements (absences, accidents, baisses de performance) plutôt que faire un diagnostic médical sauvage...

  • 1,5 % de la masse salariale annuelle, c'est ce que représente le coût de l'alcoolisme au travail en moyenne pour les entreprises françaises.

  • 10 000 à 13 000 journées de travail sont perdues chaque jour en France pour absentéisme dû à l'alcool.

  • 7,7 % des actifs consomment quotidiennement de l'alcool.

  • 550 000 personnes en France ne peuvent commencer une journée sans avoir fumé un joint de cannabis.

  • 6,9 % des actifs consomment du cannabis en cours d'année.

"Dans le bâtiment, l'alcool était culturel : on buvait la petite goutte à 7 h 30 du matin avec le chef de chantier avant d'attaquer le travail. Notre politique a été de miser sur la prévention", confie Sylvie Lloret, DRH de GTM Bâtiment, filiale du groupe Vinci Construction (388 millions d'euros de chiffre d'affaires, 750 salariés).

L'entreprise a mis en place en mars 2009 un groupe de réflexion alcool (Gral) comprenant une vingtaine de personnes. Le président de l'entreprise lui-même en est membre avec des représentants du personnel (CE, CHSCT...), des salariés (ouvriers, conducteurs de travaux), le personnel médicosocial (assistante sociale, médecin du travail...).

Chaque membre a été formé durant cinq jours à l'alcoologie et à l'addictologie. Le groupe a bâti son identité visuelle, s'est donné un nom : Carat pour "Collectif alcool responsable au travail". Parmi ses actions, il a animé un stand lors du rituel des voeux.

 Grâce à des lunettes, chacun pouvait se rendre compte de la vision réduite qu'a la personne qui a bu. Un logiciel permettait de calculer l'heure à laquelle on pouvait reprendre le volant...

Le groupe a aussi rédigé des notes pour les chefs de service définissant la manière d'organiser les pots : bannir les alcools forts, proposer un large choix de jus de fruits et de sodas, préciser les heures de début et de fin de la rencontre, créer des événements de convivialité différents...

Tous les managers ont suivi au moins une journée de formation et 348 employés techniciens et agents de maîtrise ainsi que 111 compagnons ont été sensibilisés lors une séance d'information de deux heures. "Nous constatons un changement impressionnant des moeurs en trois ans, au siège comme sur les chantiers. Il n'y a plus la même relation à l'alcool, se réjouit Sylvie Lloret. Le traiteur est venu nous voir après les voeux, surpris qu'il reste autant de bouteilles pleines !"

"Le maintien à son poste de travail est salvateur pour le salarié malade !" - Patrick Buchard, alcoologue, fondateur d'Hassé Consultants

"J'ai créé Hassé Consultants, cabinet d'alcoologie d'entreprise, en 1989. Nous intervenons pour accompagner les salariés dépendants à l'alcool et aux autres produits modifiant le comportement.

Nous en avons réinséré 1 850 à leur poste souvent en procédant à des sevrages en ambulatoire. Notre taux de réussite est de 80 % quand il y a maintien au poste de travail : cette condition est un levier crucial pour la réussite.
 

Quand les personnes n'ont plus de travail, le taux de réussite tombe à 10 %, voire moins. On m'appelle souvent trop tard. C'est pourquoi je crée aussi des campagnes de sensibilisation sur le risque alcool ou drogues illicites, au même titre que sur d'autres thèmes de sécurité au travail. Réduire le risque alcool et drogues en entreprise sans mettre en place de dispositif préventif, ça ne marche pas."  Source : Étienne Gless. LEntreprise.com,  le 11/05/2012
 

HERBE MARIJUANA

Cannabis au travail :
une entreprise sur dix concernée

L'employeur est-il autorisé à pratiquer un test de dépistage de cannabis dans l'entreprise ?

Peut-il sanctionner un salarié parce qu'il fume de la marijuana ? Un problème pas facile à résoudre en raison des conséquences possibles.

Réponses concrètes, extraites de la brochure "Le cannabis et l'entreprise" des Editions Docis.

"11 % des entreprises ont été confrontées à des problèmes avec des usagers de cannabis", relève la brochure des Editions Docis sur le cannabis et l'entreprise.

La
consommation du cannabis et ses conséquences au travail n'est donc pas un problème négligeable, surtout qu'il peut avoir des conséquences très lourdes pour l'employeur.

L'ouvrage apporte des réponses concrètes aux employeurs confrontés au problème du dépistage, que nous avons synthétisé sous forme de questions/réponses.

Existe-t-il un cadre légal permettant un dépistage de stupéfiants au travail ?

Non. Il n'y a aucune disposition dans le code du travail relative à l'usage de stupéfiants.

Le dépistage peut-il être prévu par le règlement intérieur ?

Oui, l'employeur peut, selon les mêmes dispositions que pour l'alcootest, ajouter dans son règlement intérieur la possibilité de soumettre à un dépistage les salariés dont les fonctions le justifient (manipulation de machines ou de produits dangereux, conduite de véhicules...). La liste de ces emplois doit être clairement définie dans le règlement intérieur.

Le dépistage peut-il être systématique pour tous les salariés ?

Non. Il n'est justifié que pour les emplois pour lesquels l'usage de la drogue présente un risque particulier.

 

CANNABIS balance

Quelle est la procédure à suivre avant tout dépistage ?

Le dépistage ne sera possible que si :
- il est prévu par le règlement intérieur;
- le salarié en est informé et il est d'accord pour l'effectuer ;
- le salarié est averti des conséquences en matière d'aptitude en cas de dépistage positif.

L'employeur peut-il faire passer aux salariés des tests salivaires ou urinaires pour prouver l'usage de stupéfiant ?

L'employeur n'est pas habilité à effectuer des tests biologiques, seul le médecin du travail pourra donc faire passer un test urinaire au salarié ou le prescrire. Les résultats de ce test sont soumis au secret médical.

En revanche, il demeure aujourd'hui une incertitude sur la nature biologique ou non des tests salivaires.

Cependant, le ministère du travail autorise l'employeur à recourir au test salivaire.

Le salarié peut-il être sanctionné suite à un test salivaire ?

Non. La DGT considère que le test de dépistage salivaire ne peut jamais entraîner une sanction car la contre-expertise obligatoire est faite sous le sceau du secret médical. La finalité du test de dépistage salivaire doit donc être uniquement préventive.

Est-il possible de licencier un salarié qui a consommé de la drogue dans l'entreprise ?

Oui. La Cour de cassation a admis le licenciement pour faute grave de deux salariés qui fumaient du cannabis durant leur pause (
arrêt du 1er juillet 2008).


Myriam KISS. Anild 03/2012

DROGUE Consommation Schéma

Les métiers qui rendent le plus accro aux drogues

Le très sérieux Institut national de prévention d'éducation pour la santé (INPES) consacre un volet de son Baromêtre santé au classement des consommations de substances psychoactives (alcool, cannabis, cocaïne, ecstasy et amphétamine...) en milieu professionnel.  Dis-moi ton métier, je te dirai ce que tu prends...

Une première ! Un vrai portrait de la France qui se "défonce" au travail.

L'enquête publiée le 16 janvier 2012 et réalisée sur un échantillon de plus de 27.600 personnes rend les estimations très précises et fiables.

C'est dans l'agriculture/ pêche (30,7%) et la construction (32,7%) que l'on rencontre la consommation d'alcool la plus forte qu'elle soit quotidienne ou ponctuellement importante (plus de 6 verres lors d'une même occasion). Dans l'ensemble la moyenne des actifs ayant chaque mois une consommation ponctuelle importante n'est "que" de 19,2% !

L'industrie est aussi au dessus de la moyenne (26,2%) de même que le secteur de l'hébergement et de la restauration.

CANNABIS cigarette
 

La consommation de cannabis (au moins un usage au cours de l'année dans le cadre du travail) s'avère fréquente dans la construction (13%) et encore plus dans le milieu des arts et du spectacle (16,6 de consommateurs dans l'année).

Les actifs du secteur de la construction expérimentent aussi plus volontiers que la moyenne la cocaïne (5,6% au moins une fois dans leur vie) et les champignons hallucinogènes quand les médias et les arts et spectacles y ajoutent ecstasy et poppers (respectivement 5,5% et 7,3%).

En fait pour limiter ses risques de "carburer" à des substances psychoactives, il vaut mieux travailler dans un des quatre secteurs d'activité relativement épargnés : on boit moins et on se drogue moins que la moyenne dans l'administration, l'enseignement, les milieux de la santé et de l'action sociale, ainsi que dans les activités de services aux ménages !

"Ces chiffres doivent être interprétés avec précaution", nuance L'Inpes : d'abord du fait de certains métiers très sexués comme la construction (90% d'hommes) ou l'action sociale (83% de femmes).

"Ensuite les surconsommations des hommes dans l'agriculture et la pêche (alcool) et de la construction (alcool, cannabis et autres drogues illictes) ne sont pas observées chez les femmes exerçant ces métiers".

Enfin l'Inpes rappelle que l'exercice d'une activité professionnelle reste globalement un facteur de protection contre les conduites addictives : celles-ci sont beaucoup plus développées chez les chômeurs que chez les actifs occupés...
Source : Etienne Gless - LEntreprise.com 01/2012.

COCAINE


Vu / Lu d'ailleurs

Ils se dopent pour pouvoir bosser

Contrairement aux idées reçues, la consommation de drogues dures pour tenir au boulot n'est plus l'apanage des cadres surmenés.

"Je n'avais pas de problème pour me lever. J’étais toujours au top". Cheminot à la SNCF, Yannick a 34 ans.

Pendant cinq ans, il a utilisé l'héroïne comme un dopant pour son activité professionnelle. Sa direction ne s'est jamais doutée de rien. Son comportement atypique était même très apprécié".

Portait caricatural d'un "toxico" ? Même pas. Dans son numéro du 26/02/2009, La Tribune déroule sur une longue enquête d'une page, "Quand la drogue plane sur l'entreprise", une série de témoignages de salariés ordinaires, accros à la cocaïne, l'héroïne, le cannabis ou les médicaments pour tenir au boulot.

Loin d'être des cadres sup. surbookés, ou dans des professions exposées, ils sont chauffeur pour une entreprise de transports dans les primeurs, technicien de maintenance, menuisier, mécanicien, chauffeur de voiture...

Des "béquilles chimiques " auxquelles ces salariés recourent pour "échapper momentanément aux pressions du monde professionnel", être plus efficaces dans leur travail, pour faire face au stress, ou encore aux aléas de leur vie privée. Au risque d'entrer dans la spirale de la dépendance. Edifiant.

Source : Capucine Cousin.LEntreprise.com  26/02/2009

COCAINE ligne Femme

Manager et organiser

Drogues : une consultation pour cadres dépendants

Sous l'effet du stress, la consommation de psychotropes augmente.

Spécialisé dans le traitement des toxicomanes, l'hôpital Marmottan (Paris) propose la première consultation destinée aux cadres et hommes d'affaires.

Profil des patients : des hommes de 35 à 45 ans qui travaillent dans l'informatique, la finance et les médias. « Victimes d'un stress insupportable, obsédés par la performance, ils développent une dépendance aux drogues et aux médicaments qu'ils détournent de leur fonction initiale », observe Michel Hautefeuille, psychiatre responsable de ces consultations gratuites.

Cannabis pour planer, cocaïne pour stimuler, bêtabloquants pour supprimer le trac, modiodal et mélatonine contre le jet-lag, ... ces cadres prennent des produits pour gérer un problème ponctuel, puis s'habituent.

Parfois, ils les associent à des antidépresseurs ou des anxiolytiques pour dormir. « A l'issue du traitement, certains changent de mode de vie ou de métier », révèle Michel Hautefeuille, qui évoque la drogue au sein de l'entreprise dans son dernier livre, Drogues à la carte, aux éditions Payot.
Source : Isabelle Hennebelle. LEntreprise.com   15/04/2002

 http://www.ccne-ethique.fr/

L'éthique n'est pas contemplative.

Elle est l'exercice d'une morale active,
en quête d'un point d'équilibre entre la compassion et la raison.

Drogues, alcool :
le dépistage autorisé sur des postes sensibles

Le Comité consultatif national d'éthique a rendu son avis sur le dépistage de substances illicites sur le lieu de travail. Il l'autorise mais uniquement sur "des postes et fonctions de sûreté et de sécurité" définis au cas par cas par chaque entreprise.

Depuis les derniers avis rendus par le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) en matière de dépistage des toxicomanies en entreprise (en 1989, 1994 et 2003), un certain nombres de facteurs ont évolué, explique l'un des deux rapporteurs de l'avis n°114, Jean-Louis Vildé, membre du CCNE.

"Les tests de dépistage sont plus performants (notamment les tests salivaires), des règles dans le commerce international obligent les entreprises à s'engager à garantir l'absence totale de consommation de drogues, il y a une meilleure acceptation des contraintes de dépistage (notamment en matière de circulation routière), et une meilleure conscience des risques en milieu du travail".

Dès lors, le CCNE saisi par Etienne Apaire, le président de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie, vient de rendre un nouvel avis. Il concerne non seulement le dépistage de substances illicites (toutes les formes de drogue) mais aussi des substances licites dont la consommation abusive présente aussi des dangers (alcool et médicaments psychotropes).

ADDICTIONS pas excuses SLOGAN


Définir les "postes et fonctions de sûreté et de sécurité"

Le CCNE ne s'oppose pas au dépistage médical de l'usage de produits illicites en milieu de travail.
Il l'estime "éthiquement acceptable", à condition toutefois d'être strictement limité et encadré.


Le CCNE recommande aux entreprises de définir un ensemble de postes et fonctions de sûreté et sécurité pour lesquels le dépistage peut être réalisé par l'employeur.

Non seulement le CCNE n'y voit pas dans ces conditions d'opposition éthique, mais plus encore estime ces dépistages "souhaitables et justifiés".

Ces postes, sur lesquels toute défaillance fait encourir de graves dangers au salarié, à ses collègues, aux clients ou usagers et à l'entreprise elle-même, doivent être définis entreprise par entreprise en concertation avec les organisations syndicales, le CHSCT et les services de santé au travail.

"Nous n'avons pas voulu définir ces emplois, ce sont aux entreprises de le faire", explique Claude Burlet, le second rapporteur de l'avis du CCNE et membre du CCNE.

L'entreprise devra donc compléter son règlement intérieur par un recensement détaillé des postes et fonctions de sûreté et de sécurité. "Nous souhaitons que cette concertation soit rendue obligatoire par la loi", a expliqué Jean-Louis Vildé.

Soulignons toutefois que les membres du CCNE ont évoqué là principalement le cas de grandes entreprises et reconnu que la situation des PME et TPE est beaucoup plus complexe.

Le CCNE n'est en revanche pas favorable à un dépistage généralisé à l'ensemble des postes. "Le dépistage n'est pas un acte anodin", a souligné Claude Burlet.

Un dépistage juridiquement encadré

En outre, le dépistage doit être entouré de garanties juridiques. "Le salarié doit être informé de la possibilité d'être dépisté dès la signature de son contrat de travail", a précisé le président du Comité consultatif national d'éthique, Alain Grimfeld. Les contrats de travail devront être modifiés en conséquence.

L'entreprise doit donc non seulement "s'assurer que toute personne qui exerce un métier à un poste de sûreté et de sécurité nécessitant un haut degré de vigilance permanent a été préalablement et dûment informée qu'elle pourra faire l'objet d'un
dépistage de prise d'alcool ou de produits illicites", mais également exposer "très clairement" au salarié "les justifications", précise l'avis du CCNE.

 

Et entouré de garanties médicales

Autant dire que dans le cadre de ce dépistage, le médecin du travail a un rôle central à jouer. "Le dépistage est médical, sous la responsabilité du service de santé au travail dans le respect du secret médical et professionnel", a insisté Claude Burlet.

Par ailleurs, il ne s'agit pas seulement pour le médecin du travail de dépister le salarié, mais aussi de l'accompagner, complète Alain Grimfeld. A ce titre, le CCNE estime que la réforme de la médecine du travail pourrait s'avérer positive pour la détection des pratiques de toxicomanie au travail.

Le rôle d'animation d'une équipe pluri-disciplinaire "est de nature à renforcer l'efficacité du service de santé au travail, y compris en matière de lutte contre la toxicomanie, à condition que les moyens matériels et les effectifs nécessaires soient réellement mis en place".

Myriam KISS. Anild 03/2012. Source : ActuRH














 

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