Selon une étude de l’Insee Première, publiée en février 2016, les cadres bénéficient toujours d’une expérience de vie supérieure à celle des ouvriers. Les hommes cadres vivent, en moyenne, 6 ans de plus que les ouvriers tandis que les femmes cadres affichent une espérance de vie supérieure de 3 ans.
Analyser l’espérance de vie par rapport au niveau de diplôme, c’est ce qu’a fait l’Insee dans sa nouvelle publication Insee Première publiée en février 2016. Et si depuis la fin des années 1970 les hommes de 35 ans ont gagné en moyenne 7 ans d’espérance de vie et les femmes 5 ans, certains écarts subsistent entre les différentes catégories socioprofessionnelles.
Ainsi, un homme cadre vivra en moyenne 6,4 ans de plus qu’un ouvrier et une femme 3,2 ans qu’une ouvrière. Par exemple, dans les conditions de mortalité de 2009-2013, un homme de 35 ans, soumis aux conditions de mortalité de 2009-2013, a 18 % de risque de mourir avant 65 ans s’il est ouvrier contre 7 % s’il est cadre. Pour les femmes, l’écart constaté est moindre puisqu’il est respectivement de 8 % et de 4 %. “Les natures mêmes des professions exercées expliquent en partie ces écarts. En effet, les cadres sont moins soumis aux risques professionnels (accidents, maladies, expositions à des produits toxiques…) que les ouvriers”, souligne l’Insee.
Mais, pour les hommes, l’écart de l’espérance de vie diffère en fonction du niveau d’études. Ainsi, un homme diplômé aura une espérance de vie plus grande de 7,5 ans qu’un non-diplômé et chaque nouveau diplôme obtenu est associé à un gain d’espérance de vie.
Par exemple, l’Insee détaille qu’un homme de 35 ans, diplômé du supérieur peut espérer vivre 1,8 an de plus qu’un bachelier ; 3,5 ans de plus qu’un titulaire d’un CAP ou d’un BEP ; 4,6 ans qu’un diplômé du brevet ou du certificat d’étude. Du côté des femmes, l’écart entre les diplômes est moins important puisqu’une femme diplômée du supérieur vivra en moyenne presque aussi longtemps qu’une bachelière (0,4 ans d’écart) mais également d’une titulaire d’un CAP, d’un BEP (1 an d’écart) ou d’un certificat d’études (1,7 an).
En revanche, la différence entre une femme diplômée et sans diplôme est plus nette, avec un écart d’espérance de vie de 4,2 ans. À noter que, quelle que soit leur catégorie sociale, les femmes vivent plus longtemps que les hommes : l’espérance de vie d’une ouvrière est ainsi supérieure d’un an à celle d’un homme cadre.Source du , par Camille Boulate