POLITIQUE en FRANCE
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ATTENTATS 13-11-2015
 


Myriam El Khomri chez Pôle emploi :
"Bonjour, je suis la nouvelle ministre"

Un nouveau style de communication face au fléau du chômage. Reportage.

"Bonjour, je suis la nouvelle ministre de l'Emploi. J'ai été nommée aujourd'hui."
Il est 16h25 ce mardi 2 septembre 2015 et
Myriam El Khomri vient de descendre de sa Peugeot 508 grise pour s'engouffrer dans l'agence Pôle emploi de l'avenue Armand Carrel, dans le XIXe arrondissement de Paris.

 
Il s'est écoulé à peine trente minutes entre ses premiers mots sur le perron du ministère du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, où elle a succédé à François Rebsamen, et sa visite auprès de l'organisme dont elle devra commenter chaque mois les statistiques, jusque-là moroses
 
"Tous les mois à l'annonce des chiffres du chômage, j'aurai une pensée émue pour toi", lui a lancé son prédécesseur, qui a peu goûté ces "moments de solitude". Pour l'heure, Myriam El Khomri prend ses marques avec le sourire. Le message envoyé est limpide: le chômage n'attend pas, et la nouvelle ministre n'a pas traîné avant de faire ses premiers pas chez Pôle emploi.

Coutumière des déplacements après un parcours à la Mairie de Paris et un poste de secrétaire d'Etat à la politique de la ville, son agenda restera chargé en visites de "terrain". 

>> Lire aussi: Qui est Myriam El Khomri, la nouvelle madame chômage du gouvernement? 

Son entrée se fait par "l'espace numérique" de l'agence, quelques bornes informatiques en libre-service. Une vingtaine de demandeurs d'emploi patientent en file indienne derrière les trois guichets d'accueil. A l'exception d'une grappe de journalistes venue immortaliser les premiers pas de la ministre à l'assaut du chômage, le hall est étonnamment clairsemé à une demi-heure de la fermeture. 

"Merci et bon courage"

14 000 chômeurs de toutes catégories sont inscrits dans cette agence, expliquent des conseillers, mais seuls 6000 sont effectivement en recherche d'emploi; les autres suivent des formations, travaillent en contrats aidés, en intérim ou comme intermittents. Karine, énergique conseillère à l'indemnisation, observe le ballet des médias et des proches de la ministre, dont elle a appris la venue une heure plus tôt. "Ici, c'est une agence modèle", assure celle qui revendique "15 ans d'institution" - Assedic puis Pôle emploi -, dont "plus de cinq ans" dans le XIXe arrondissement. "Les services sont bien structurés. Chaque étage a un manager. On n'a pas le temps de remplir toutes nos missions, mais on arrive à gérer l'urgence", juge Karine. 

Derrière elle, Myriam El Khomri traverse la pièce au fil des poignées de mains. Chaque demandeur d'emploi placé sur son chemin a droit à quelques questions rituelles: "depuis combien de temps vous êtes au chômage?", "vous êtes en formation?", "vous êtes bien accueillis ici?", conclu d'un "merci et bon courage".

Dans la "zone de confidentialité" délimitée par un trait rouge au sol, un échange entre un chômeur et un agent d'accueil est filmé en gros plan par trois chaînes de télévision. "Pourquoi
vous avez été radié, monsieur?", lance la salariée de Pôle emploi à un homme d'une cinquantaine d'années. Sa réponse est interrompue par l'irruption de la ministre. 

"Nos offres, c'est le marché qui les crée"

Derrière le guichet, Mohand tente de garder un oeil sur les usagers malgré la frénésie ambiante. Ancien de l'ANPE, toujours chargé du placement des chômeurs, il ne prête pas beaucoup de pouvoir au ministre du Travail. "Il peut apporter des budgets pour les contrats aidés, mais le reste de nos offres, c'est le marché qui les crée. Quel est le pouvoir d'un politique pour ramener de la croissance?", s'interroge-t-il.

Aujourd'hui, Mohand dispose de 500 à 600 offres d'emploi déposées par des entreprises, mais la plupart, estime-t-il, ne correspondent pas aux profils des demandeurs d'emploi.  

"En période de chômage élevé, les postes faciles à pourvoir partent par le bouche-à-oreille, explique Mohand. Les autres, ceux qui sont compliqués à combler, arrivent chez nous, mais les gens qui pourraient les occuper sont déjà employés, et ce n'est pas notre boulot de les débaucher! C'est comme ça que les employeurs en arrivent à dire qu'ils ont tenté de recruter par Pôle emploi, mais que ça n'a pas marché." Le travail de Mohand consiste surtout à envoyer les chômeurs en formation, à les réorienter: "Il faut convaincre les entreprises de prendre quelqu'un qui se rapproche du profil, si l'on se charge de financer son adaptation." 

"Je me remets au travail"

"Adaptation", "formation", "mobilité"... Seules pistes concrètes évoquées pour faire baisser le chômage, les termes jalonnent la visite de Myriam El Khomri. Au quatrième étage de l'agence, une réunion s'improvise entre la nouvelle ministre, des responsables de Pôle emploi et des représentants de l'Etat.

"Quel est votre budget de formation? Comment l'aide à la mobilité se concrétise ici?", interroge Myriam El Khomri à l'adresse du directeur d'agence. "On va les laisser travailler à huis-clos", interrompt une chargée de communication, qui entreprend d'évacuer la presse vers le rez-de-chaussée, où la ministre réapparaît quinze minutes plus tard. 

Il est 17h05, l'agence vient de fermer ses portes et le hall d'accueil s'est vidé. Les caméras s'installent en arc de cercle pour capter les derniers mots de la ministre, au grand dam de son service de presse qui ne veut pas d'un cadre "trop solennel". "Je connais ces gens en situation de chômage", assure Myriam El Khomri, qui, dimanche dernier, évoquait encore le manque d'emplois dans les quartiers prioritaires lors d'une interview aux Echos.


Dans les prochains jours, elle promet qu'elle parlera "aux acteurs de l'emploi mais aussi à ceux de l'entreprise". La ministre est moins loquace sur les questions qui fâchent. La réforme du droit du travail? "Je prendrai connaissance du rapport qui nous sera remis." Celle de l'assurance-chômage? "Merci, lance-t-elle en s'échappant, maintenant je vais me remettre au travail." 

Source du 2/09/2015 : http://www.lexpress.fr/emploi/




 
RETRAITE dessin couleur

Age de départ à la retraite :


le Sénat préconise un recul à 64 ans d’ici 2024

 
La commission des affaires sociales du Sénat recommande un recul progressif du départ de l’âge à la retraite à 64 ans d’ici 2024, afin de rééquilibrer le régime de retraite. 
 
Parce que « notre système de retraite reste insoutenable financièrement », d’après le rapport annuel du Conseil d’orientation des retraites (COR), la commission des affaires sociales du Sénat préconise le recul progressif de l’âge du départ à la retraite à 64 ans d’ici 2024.
 
Dans son rapport d’information adopté le mercredi 15 juillet 2015, la Commission propose d’augmenter de 5 mois par an l’âge légal de départ en retraite au-delà du 1er janvier 2017.

Si les personnes nées en 1955 pourront liquider leur retraite à 62 ans en 2017, la commission présidée par Alain Million (Les Républicains) propose de fixer l’âge de départ légal à 62 ans et 5 mois en 2018, 62 ans et 10 mois en 2019, 63 ans et 8 mois en 2020 pour arriver à 64 ans en 2024.

D’après la Commission, « une seule mesure de ce type est susceptible de produire un impact suffisamment significatif pour assurer, surtout à moyen et long terme, le retour de l’équilibre des régimes de retraite. »
Son rapport s’appuie sur les dernières projections du COR qui n’envisage un retour à l’équilibre qu’au début des années 2030, « soit quinze ans de dettes supplémentaires, accumulées au détriment des jeunes générations ».

Pour les sénateurs membres de la Commission, « une nouvelle réforme » est « indispensable » compte tenu de ces éléments. « Il serait totalement déraisonnable d’augmenter une nouvelle fois le taux des cotisations vieillesse, alors que la compétitivité et l’emploi sont pénalisés depuis des années par un coût du travail trop élevé. » Seul un recul de l’âge de départ leur apparaît comme étant une piste valable. 
 

Source : Marie Dagman -  17/07/2015
http://www.dossierfamilial.com/retraite/
 

F. HOLLANDE Yes we Taxes

Impôt  en 2015 :
ce que la suppression de la première tranche
change pour vous

L’Assemblée nationale a voté le 16 octobre 2014 la suppression de la première tranche de l’impôt sur le revenu au taux de 5,5 %.

Selon le gouvernement, 6,125 millions de contribuables bénéficieront de la suppression de la première tranche de l’impôt sur le revenu.

Si on tient compte de la réduction exceptionnelle d’impôt sur le revenu de septembre 2014, le nombre de ménages bénéficiant d’une réduction d’impôt s’élèvera à 9 millions, sur les 36 millions de foyers fiscaux, soit un foyer sur quatre.

CONTRIBUABLE

Exemple d’une annulation d’imposition :
Un couple avec trois enfants perçoit en 2014 des revenus de 42 600 €, ce qui représente un revenu imposable de 38 340 € après déduction des frais professionnels (10 %). Le revenu par part de ce foyer fiscal s’établit donc à 9 585 € (38 340/4).

  • Avec l’ancien barème, le couple aurait dû s’acquitter en 2015 d’une imposition de 659 €.

  • Avec le nouveau barème, le couple ne sera plus imposé, puisque son revenu par part est inférieur à 9 690 €.

Les autres contribuables ne paieront pas d'impôt en plus

En revanche, cette réforme n’a pas d’impact pour les contribuables relevant des autres tranches de l’impôt sur le revenu, car le seuil d’entrée dans la tranche au taux de 14 % est abaissé à 9 690 € au lieu de 12 051 €.

Ces contribuables-là ne paieront pas davantage d'impôts en 2015.

Par exemple, une personne perçoit des revenus de 20 000 € en 2014. Son revenu imposable, après déduction des frais professionnels (10 %), s’établit à 18 000 €.

  • Avec l’ancien barème, ce contribuable aurait dû s’acquitter de 331 € au titre de la première tranche (soit 5,5 % de la fraction de revenu comprise entre 6 041 € et 12 051 €), puis 833 € au titre de la deuxième tranche (soit 14 % de la fraction de revenu comprise entre 12 051 € et 18 000 €). Le montant de son imposition s’élèverait donc à 1 164 €.

  • Avec le nouveau barème, ce contribuable s’acquittera d’un impôt de 1 164 € au titre de la deuxième tranche (soit 14 % de la fraction de revenu comprise entre 9 690 € et 18 000 €). Le montant de son impôt sera identique à celui prévu avec l’ancien barème : 1 164 €.

Voici le nouveau barème de l’impôt sur le revenu, applicable en 2015, d’après le projet de loi de finances :

Tranches de revenus pour une part

Taux d’imposition

De 6 011 à 9 690 €

0 %

De 9 690 € à 26 764 €

14 %

De 26 764 € à 71 754 €

30 %

De 71 754 € à 151 956 €

41 %

Au-delà de 151 956 €

45 %

 Source du 20/10/2014 : Anne-Gaëlle  Nicolas-Koch  http://www.dossierfamilial.com

 
 
 Société Civile |Compétitivité des entreprises :

et si on commençait par la fiscalité ?

La Fondation iFRAP et ASMEP-ETI, syndicat des entreprises de taille intermédiaire et des entreprises patrimoniales, publient aujourd’hui une étude comparative sur la fiscalité des entreprises en Europe. 

Fondée sur l’analyse de 4 cas concrets d’entreprises implantées dans différents pays européens, cette étude met en lumière un diagnostic alarmant : bien au-delà du seul IS, une véritable « cascade fiscale » pèse sur nos entreprises et vient très lourdement grever leur compétitivité.

La seule comparaison avec l’Allemagne est sans appel : la France compte 153 taxes et prélèvements pesant directement ou indirectement sur l’entreprise lorsque l’Allemagne n’en compte que 55.

Hors IS, ce sont 72,7 milliards d’euros de taxes diverses qui frappent la production - dont 25,5 milliards d’euros de « petites taxes » (4,6% du PIB) - qui, mises bout à bout, font une bien singulière exception française.

Ce lourd handicap fiscal s’ajoute à celui que la France connaît en matière de coût du travail.

Pour le surmonter, ASMEP-ETI et la Fondation iFRAP formulent 10 propositions concrètes, et opérationnelles qui visent un seul et unique objectif : mettre la fiscalité au service du développement de long terme de nos entreprises !

 ASMEP-ETI et la Fondation iFRAP souhaitent nourrir la réflexion collective et plaident pour des réformes fiscales qui soient enfin « productives ».

 

 

LES 10 PROPOSITIONS de la Fondation iFRAP et d’ASMEP-ETI
 

Objectivité du débat fiscal

1. Élaborer « un indice de fiscalité réelle » des entreprises pour (1) objectiver la cascade fiscale hors IS et l’ensemble des dispositifs parafiscaux qui pèsent sur les entreprises (2) permettre des comparaisons objectives de pression fiscale entre les PME, ETI, GE.

Cet indice, élaboré par le Conseil des Prélèvements obligatoires (CPO), serait annexé aux lois de finances en amont de tout débat parlementaire.

Démarrage / Amorçage

2. Mise hors plafond global des niches du 199 terdecies OA (avantage Madelin) qui incite à investir une partie de l’impôt sur le revenu dans les fonds propres des entreprises

3. Considérer l’investisseur qui investit plus de 100.000 euros dans une entreprise comme un « investisseur actif » et non plus passif pour lui permettre de déduire ses pertes de sa fiscalité personnelle dans le cadre d’une société de capitaux à transparence fiscale

4. Permettre à ceux qui sont assujettis à la tranche à 75% de l’IR d’opter pour l’investissement d’une part conséquente de leur revenu dans une entreprise afin de leur permettre de ne pas être concernés par cette tranche à 75%

Pérennité des ETI

5. Faire des « pactes de conservation de titres » le socle de l’investissement de long terme en étendant à l’ensemble des actionnaires concernés, dirigeants ou non, le régime des biens professionnels exclus du calcul de l’ISF. Exonérer de taxation sur les plus-values les cessions de titres effectuées au sein d’un Pacte afin de garantir l’actionnariat productif de long terme

Cession/Transmission
6. Renoncer à la « barèmisation » de l’impôt sur les plus-values et revenus du capital mobilier, et conserver l’imposition au PFL. En particulier, l’effet de l’inflation sur la valeur du capital lorsque celui-ci sert de base à l’imposition (cas des plus-values et des valeurs à revenu fixe) aboutit à des impositions dépassant très souvent 100%.

7. Faciliter la transmission d’entreprise en encourageant notamment les donations en démembrement de propriété sans perte de pouvoir jusqu’à l’âge de 75 ans. Recourir à la valorisation comptable de l’entreprise et non à sa valorisation boursière pour le calcul des droits de succession.

Taxes sur la production

8. Supprimer les 98 dispositifs à rendement très faible, voire nul, compte tenu des coûts de gestion, aussi bien pour les entreprises que pour l’administration. Cette suppression pourrait être compensée par une suppression d’un montant équivalent d’allègements et niches.

9. Basculer l’assiette de certaines taxes, et notamment de la CET sur les résultats de l’entreprise plutôt qu’au niveau de la production.

Coût du travail

10. Libérer les coûts salariaux par l’instauration d’un taux unique de TVA « compétitivité / emploi » redonnant à nos entreprises des marges de manœuvre nouvelles. Celles-ci devraient être équitablement réparties entre gains de productivité et revalorisation salariale.

Source : http://www.ifrap.org/Societe-Civile-Competitivite-des-entreprises-et-si-on-commencait-par-la-fiscalite,12944.html

 
 
































































































































 
 
 



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